Me revoila, pas avec la fin comme annoncée mais avec une suite, j'ai bien trop d'idées pour cette fic et je n'ai vraiment pas envie de la bacler! Me demandez pas combien de chapitres elle fera parce que je n'en ai aucune idée! (au moins trois!)
Dans ce chapitre je suis très cirtique vis à vis du monde médical, mais je peuxme le permettre c'est le milieu dans lequel j'évolue tous les jours! (c'est Tatu qui me l'a dit! lol d'ailleurs je voudrai la remercier pour sa patience, parce que sans elle cette fic aurait été tout simplement effacé vu que je n'en suis pas satisfaite!)
Bonne lecture, protegez vous, et je vais essayer de répondre aux reviews par le nouveau systéme (j'ai déjà commencé!)
Sainte Mangouste, il détestait ce lieu, à chaque fois qu'il y mettait les pieds il se sentait oppressé, mais là il se chargeait de rapatrier les blessés et les morts vers l'hôpital, il tenait à présent entre ses bras le corps inanimé de Neville, il s'était battu comme un lion pour venger ses parents mais avait reçu un impardonnable dans le dos, il n'y avait plus rien à faire pour lui à part prévenir celle qui l'avait élevé et aimé comme une mère et baigné cet être courageux dans les larmes de ceux qui tenaient à lui.
Il ne réalisait rien, fonctionnait comme un automate dans un brouillard complet, les visages étaient flous et les sons assourdis, les gens le félicitaient mais il ne les voyait pas, Voldemort était mort ou tout du moins il le supposait, il l'avait vu s'effondrer, puis il était retourné dans la pièce principale, les corps étaient emmêlés, amis ennemis indistincts, unis dans la mort et dans la douleur.
Les larmes n'avaient pas encore eu le temps de faire leur apparition sur ses joues, des bras entourèrent son torse, le parfum caché sous l'odeur du sang et de la sueur était celui de Hermione, il se laissa aller dans cette chaleur familière et rassurante, un bénévole vint prendre le corps encore logé entre ses bras, il le retint un peu contre son cœur puis le laissa partir en lui souhaitant d'être heureux auprès de ses parents.
« Tu connais la dernière Harry ? Snape est hospitalisé, non seulement, il est trop trouillard pour venir se battre avec nous mais en plus il occupe un lit qui aurait pu servir pour un membre réel de l'Ordre ! »
Harry du se retenir pour ne pas frapper son ami, il ne réalisait pas tout ce que cet homme qu'il décriait, avait fait pour eux pendant de si longues années et ce toujours dans l'ombre et sans jamais rien demander aux autres. Harry supposait aussi que pour Ron se moquer du professeur aux cheveux gras de leur adolescence, était un moyen comme un autre de continuer à vivre, comme si rien n'était arrivé depuis leur départ de Poudlard.
« Comment tu as appris ça ? »
Ron sursauta en entendant la voix de son ami qui était plus qu'amorphe quelques secondes auparavant.
« Euh…J'ai croisé Pomfresh dans les couloirs. »
Il avait à peine fini sa phrase que déjà le sauveur du monde sorcier s'élançait vers les ascenseurs, perdu dans son inquiétude, ce dernier percuta le directeur de son ancienne école, celui-ci le regarda étonné, mais l'aida quand même à se remettre sur pieds.
« Harry ça va ? »
Les yeux de Dumbledore étaient fixés sur les taches de sang recouvrant ses vêtements.
« Ce n'est pas le mien c'est celui de Padma ! Ou est Severus ? »
Albus resta stupéfait de longues minutes face à cette interrogation, il ne s'attendait certainement pas à une telle réaction de la part d'un jeune homme qui venait de tuer l'assassin de ses parents.
« Euh chambre 434. »
Pour la première fois de sa vie le vieil homme eut l'étrange impression d'avoir loupé un épisode !
SSSSS
Il était arrivé essoufflé devant la fameuse porte (il faut dire que les ascenseurs étant trop longs à arriver à son goût, il avait choisi l'option escalier, sauf que quatre étages à pied alors qu'on vient de remporter un duel de magie contre un Lord Noir, c'est pas forcément évident !) et maintenant il hésitait à entrer, il s'était un peu renseigné sur le sida et ce qu'il avait retenu c'est que cette maladie abaissait les défenses immunitaires et que les patients atteints par ce virus meurent d'une maladie dite opportuniste, une maladie que n'importe quel individu en bonne santé aurait réussi à combattre.
Alors si Severus était ici c'est qu'il était malade et si il était malade, il risquait de mourir.
« Mr Potter que faites-vous ici ? Ne devriez-vous pas être entre les mains des médico-mages afin qu'ils évaluent vos blessures ? »
La douce voix de Pompom, souvent dans ses rêves sa mère lui empruntait ses intonations.
« Je vais bien juste quelques coupures superficielles rien de grave, mais comment va Severus ? »
L'infirmière eut un pâle sourire lorsqu'elle remarqua l'utilisation du prénom du maître de potion par le jeune homme.
« Il a une pneumopathie, il a besoin de beaucoup de repos et d'un peu de chance. »
La vérité frappa le jeune héros en plein visage, l'infection était loin d'être anodine.
« Est-ce que je peux le voir ? »
Sa voix tremblait, cachant sa peur de ne pas le revoir une dernière fois.
« Il dort. »
Elle allait lui dire qu'il valait mieux attendre avant de le voir, elle remarqua la lueur d'inquiétude qui habitait les yeux si verts !
« Mais bon, si vous ne le réveillez pas, je ne pense pas qu'il y ai de souci. »
Il entra dans la chambre faiblement baignée par le soleil, l'homme était allongé entre des draps trop blancs accentuant sa pâleur maladive, il semblait comme perdu au milieu de ses oreillers et le pyjama bleu ciel paraissait trop grand pour lui, on aurait dit un enfant perdu dans le grand lit de ses parents.
Harry prit une chaise dans un coin et l'approcha de la tête de lit, le visage pâle était recouvert d'une fine couche de sueur et sa peau animée parfois de frissons, la fièvre épuisait son corps déjà largement éprouvé. La main du Gryffondor trouva le chemin de la chevelure brune et du bout des doigts il la caressa dans un geste rassurant, presque maternel.
Les gens dehors devaient attendre, ils auraient certainement désiré un mot, un geste de lui, un récit détaillé, peut être un trait d'esprit mais pour lui ils n'existaient plus, en fait rien en dehors de cette chambre n'existait, rien que ses doigts s'emmêlant maladroitement et timidement dans ces fins cheveux.
Une infirmière entra, sans frapper, Harry continua son geste sans prendre garde à sa présence, elle toussota pour se faire remarquer, mais cela ne changea rien pour lui, elle, dans la pénombre n'avait pas reconnu celui qui venait de libérer son monde d'un effroyable menace, elle vérifia les différentes poches de perfusions, releva les constantes du patient et repartit en bredouillant :
« Pas étonnant qu'il ait le sida ! »
Harry se figea, que voulait-elle dire par là ? Son geste qui pour lui était une pulsion amicale impliquait-il plus que ce qu'il imaginait ? L'avait-elle pris pour son amant ? Et si c'était le cas sous-entendait-elle que le sida n'était que le juste résultat de son homosexualité ?
Harry stoppa là ses pensées, une nausée venait de s'emparer de lui. Est-ce que Severus faisait face à ça continuellement ? Et si oui, comment faisait-il pour garder la tête haute ?
Et puis il imagina le dossier médical de Severus, après tout ces gens ne savaient rien de lui que ce qui était écrit dedans, ce dernier ne racontait pas le courage dont il avait fait preuve pendant des années en menant une double vie, il ne disait pas non plus le nombre de fois ou il avait protégé leur sauveur, ou encore ce respect presque maladif qu'il avait pour les livres, non tout ça était barré à l'encre rouge et indélébile par la mention : VIH , son unicité était balayée par sa maladie. Et de quel droit pouvaient-ils le juger sur un simple résultat sanguin, comment pouvait-on limiter la vie d'un homme à sa séropositivité ?
La fatigue commença à se faire ressentir, il baillait, ses yeux se fermaient, il avait envie de dormir mais ne voulait pas quitter le chevet de son ami, alors il se glissa contre lui, lui amenant un peu de chaleur posant sa tête sur son épaule, son souffle frôla son cou exhalant l'odeur de menthe poivrée qu'il abritait.
SSSSS
Pomfresh en voyant les médecins arriver en troupeau, se précipita dans la chambre, elle n'eut pas le temps de se laisser attendrir par les deux hommes endormis et étroitement enlacés, elle réveilla énergiquement le premier. Ce dernier mit quelques secondes à émerger, en apercevant l'infirmière et en se rendant compte de la position dans laquelle il se trouvait, il ne put réprimer un rougissement embarrassé.
« Je ne vous poserai pas de questions, ce que vous faites ne me regarde pas, mais les médicomages arrivent et je ne suis pas sûre qu'ils soient aussi ouverts d'esprit que moi. »
Harry se releva promptement, essaya de remettre un peu d'ordre dans ses vêtements mais cela était inutile !
Les médico-mages entrèrent à leur tour, ils parlaient à voix basse, les yeux rivés sur des pages griffonnées, ce n'est que qu'après quelques minutes de discussion qu'ils relevèrent la tête et aperçurent Pompom et Harry, ils s'étonnèrent de la présence de ce dernier dans cette chambre.
« Monsieur Potter, ne devriez vous pas plutôt fêter votre victoire plutôt que d'être ici ? »
« Je n'ai pas quatre ans et je suis tout a fait capable de prendre seul mes décisions, si je suis ici c'est que je me dois d'y être ! »
Le ton n'admettait aucune réplique, aussi l'homme d'une quarantaine d'années qui venait de parler se tût et c'est son collègue qui s'adressa à l'infirmière de Poudlard.
« Nous accédons à votre demande de ramener Mr Snape à Poudlard, cependant compte tenu de son état de santé, il ne pourra partir que lorsque sa fièvre aura baissé et un médico-mage le visitera deux fois par jour, afin d'évaluer son état, si jamais celui-ci venait à s'aggraver, il va sans dire qu'il réintégrerait ce service immédiatement. »
L'infirmière poussa un soupir de soulagement, elle s'attendait à devoir se battre plus que cela pour ramener Severus chez lui, comme les collégiens étaient encore en vacances, elle n'aurait aucun mal à s'occuper de lui à plein temps.
SSSSS
Harry laissa Severus entre les mains des soignants, non sans leur avoir jeté un regard noir en fermant la porte, il retourna dans le hall de l'hôpital et ne comprit pas ce qui lui arrivait, il fut entraîné dans un tourbillon médiatique, les flashs crépitaient l'aveuglant momentanément, les cris emplissaient ses oreilles, il voulait remonter et se serrer contre l'homme endormi.
« Monsieur Potter, comment vous sentez-vous ? »
Il esquissa un vague geste de la main pour leur faire comprendre qu'il avait besoin d'air et qu'il ne répondrait aux questions que si la distance vitale entre eux et lui était respectée, les journalistes s'exécutèrent de mauvaise grâce.
« Je vais bien, mais si nous pouvions remettre ceci à plus tard, ça irait encore mieux. »
Il leur tourna rapidement le dos ne prêtant guère attention aux questions qui fusaient derrière lui. Il alla se réfugier auprès de ses amis d'enfance, ces derniers portaient les stigmates de la douleur et de la tristesse, malgré tout un sourire serein commençait à faire son apparition sur leur visage.
« Tu étais ou ? »
« Je tenais compagnie à un ami. »
Le regard de Harry se posa sur un parchemin passablement froissé et ou quelques traces de larmes se laissaient deviner.
« Qu'est-ce que c'est ? »
« La liste actualisée des morts et des blessés. »
Une chape de plomb s'abattit sur le jeune brun, il revenait brutalement à la réalité, là haut il avait oublié Neville sans vie dans ses bras et Padma se vidant de son sang, le temps s'était suspendu, il prit la liste et sortit dans les jardins peu éclairés de l'établissement, il avait besoin d'être seul, seul face à la douleur insupportable que ne manquerait pas d'amener la lecture de ce morceau de papier !
Les noms défilaient devant ses yeux médusés, ses amis ceux qui souffraient en silence dans ces chambres non loin de lui et ceux qui attendaient patiemment dans une chambre mortuaire que leur famille vienne les récupérer pour les enterrer, bientôt il devrait se rendre à une succession de cérémonies funèbres, dont la plus pénible serait celui de Arthur Weasley, son nom venait de s'inscrire au bas de la liste, les médicomages venaient de prononcer son décès, mais pourtant il n'était pas avec eux lors de l'attaque du QG.
Il réintégra le hall et fut surpris par l'afflux de blessés en costume trois pièces, il ne mit pas longtemps à comprendre qu'une faction de Mangemort venait d'attaquer le ministère.
Son regard croisa celui autrefois honni de Draco Malfoy, il y capta de la détresse, de la peur, de la panique, de la peine, il serrait contre lui sa fille, il fallut quelques secondes à Harry pour comprendre que celle-ci s'était simplement endormie contre la poitrine de son père, il se dirigea vers cet étrange duo, le blond releva la tête.
« Que s'est-il passé ? »
Draco déposa son précieux fardeau âgé d'à peine trois mois, sur une rangée de fauteuil, en lui faisant un petit nid douillet avec son écharpe et son manteau.
« J'étais en repos aujourd'hui, alors je m'occupais de Hélène, j'ai été rappelé en catastrophe par le ministre afin d'organiser une conférence de presse concernant ton exploit. Je n'avais pas de baby-sitter pour la petite, alors j'ai décidé de l'emmener avec moi, elle ne risquait plus rien, surtout là-bas ! »
Draco s'effondra, secoué par de violents sanglots, dans les bras du héros du jour.
« J'ai juste eu le temps de la cacher sous le bureau que celui-ci était envahit, tu sais le pire ? »
Harry secoua doucement sa tête.
« Je crois que j'ai tué ma mère et ma tante. »
Les pleurs redoublèrent contre son épaule, Draco rêvait de ce moment depuis que des Mangemorts ont débarqué chez lui pour tuer celle qu'il aimait, une moldue rencontrée lors d'une fugue en début de septième année, il n'avait jamais réussi à savoir quels étaient les meurtriers, mais il avait toujours soupçonné les membres de sa famille. En rentrant de son escapade, il avait demandé à être émancipé et son père avait alors juré de le tuer de ses propres mains et une fois le collège terminait il était devenu le conseiller en communication du ministre, ce dernier étendait sa protection sur le jeune homme et sa petite famille.
SSSSS
Severus avait réintégré ses appartements sous la vigilance constante de Harry et Pomfresh, il avait bien essayé au début de les renvoyer de chez lui et ce par tous les moyens mais il avait lamentablement échoué, la fatigue s'était infiltrée dans chaque pore de sa peau, il avait énormément de mal à rester éveillé plus d'un quart d'heure et surtout il y avait ce poids sur sa poitrine qui l'empêchait de respirer normalement.
Il ne supportait pas d'être dans cet état à tel point que lorsque Albus était venu prendre de ses nouvelles, il avait demandé au vieil homme de l'aider à mourir, ce dernier avait vivement refusé et s'était quasiment enfuit de la chambre, ce qu'il ne savait pas c'est que Harry se trouvait dans la pièce lors de l'échange, il le comprit lorsque ce dernier s'approcha de son lit, les larmes roulant le long de ses joues.
« Tu m'as promis de te battre t'as pas intérêt à me laisser. »
Son poing s'abattit violement sur le matelas, puis il partit, alors que Severus replongeait dans un sommeil agité.
