Chapitre Quatre: Et dire que cette fiction était censée être un OS, j'espére que cela ne vous dérange pas qu'elle dure, ce chapitre je l'avais promis par MP pour le milieu de la semaine, malheureusement le père de mon meilleur ami est décédé de façon particuliérement cruelle cette semaine et je n'ai pas vraiment eut la force ni l'envie d'écrire, bien que ce soit les vacances il n'y aura pas d'updates plus fréquentes car je suis en examen le 2
Bonne lecture et profitez de la vie en vous protégeant!
La vie reprenait doucement le dessus, Harry fut ému en se réveillant, le lendemain matin et en voyant Severus marchait d'un pas un peu hésitant deux mugs dans les mains tanguant dangereusement. Il se reprit rapidement et le sermonna sévèrement pour s'être levé sans qu'il y ait personne à ses côtés.
« Je suis tout a fait capable de me débrouiller tout seul. »
Harry se leva et alla se poster à côté de son ancien professeur.
« Désolé, si je m'inquiète pour vous. »
Il déposa un léger baiser sur les joues mal rasées de l'homme et quitta l'appartement.
Severus repassa mentalement le court dialogue pour comprendre ou il avait fait une erreur et il comprit que le jeune homme avait eu peur et que c'était un moyen comme un autre de prouver qu'il tenait un tant soit peu à lui.
Severus ne savait plus vraiment ou il en était, il y avait encore quelques jours il aurait tout donné pour mourir et maintenant il donnerait tout ce qu'il avait pour un seul de ses sourires ou encore pour l'éclat si pur de son rire ou cette lueur qui s'allumait inexplicablement dans ses yeux. Par contre ce dont il était sûr c'est qu'il ne devait pas se précipiter, prendre son temps, ils avaient tout les deux un passif trop important pour faire comme s'il n'existait pas.
Il retourna s'allonger, sa petite balade l'avait relativement fatigué et il se devait d'être au mieux de sa forme lorsque le médicomage passerait.
SSSSS
Les élèves n'avaient pas encore réintégré l'école, Albus leur avait accordé deux semaines de vacances supplémentaires, le temps d'enterrer les morts et de commencer à faire leur deuil, l'attaque du ministère avait été une véritable hécatombe et avait touché de nombreuses familles.
Harry appréciait encore plus le calme du château et surtout le fait qu'ici il ne trouverait pas un photographe au détour d'un couloir ou caché dans les buissons ! Cela lui rappela le nom de Colin inscrit sur la liste des morts, ce dernier ne le surprendrait plus jamais avec son flash trop puissant pour ses yeux fragiles.
Le lac avait toujours eu le don de l'apaiser inexplicablement, le léger vent faisait frissonner les frêles branches des arbres, provoquait une onde sur la surface de l'eau, soulevait délicatement ses cheveux. Harry respirait profondément, essayant de saisir chaque odeur flottant autour de lui.
Il s'assit sur une souche, ramenant ses longues jambes contre son thorax, il était vêtu chaudement d'un épais tricot blanc, col cheminé, et d'un lourd pardessus, il souffla sur ses doigts rougis par le froid, il essayait de trouver de la logique dans ses réactions, il agissait comme un adolescent, immature et inconstant, sûr que sa vision de la réalité était la seule juste, il avait l'impression de retourner en arrière sous les yeux de celui qui avait toujours incarné l'autorité pour lui.
Ce matin il avait ressenti une bouffée de chaleur mais aussi une colère inexplicable, instinctive, presque animale, c'est comme si son instinct de protection avait violemment refait surface, cela lui était déjà arrivé quelques fois vis-à-vis de Ron et Hermione, mais là quelque chose le dérangeait, ça lui semblait plus profond, trop profond même pour que ce ne soit qu'une grande amitié, mais il n'était pas encore prêt pour s'avouer qu'il ressentait de l'amour pour cet homme.
SSSSS
Il avait laissé sa puce aux bons soins d'Hermione et avait transplané jusqu'au manoir qui avait abrité ses premiers pas. En poussant la grille de l'entrée, un frisson l'avait traversé, le jardin n'était plus ce qu'il était, les herbes folles ployaient sous la neige, ou étaient passées les allées parfaitement entretenues ? Et les arbres taillés avec soin ? Le jardin était à l'abandon tout comme le bâtiment principal, ses parents ayant délaissé cette demeure pour le QG de leur gourou lorsqu'il avait demandé son émancipation.
Il pénétra dans la bâtisse, les volets étaient fermés et la poussière volait sous ses pas, il devinait aisément les imposants meubles, il prononça un faible Lumos et une douce lumière remplaça les ténèbres, tout était à sa place, juste comme dans ses souvenirs, chaque meuble était positionné au centimètre prés, les larmes ruisselaient sur ses joues, il se revoyait assis sur les genoux de son père sur cette chaise, ou était passé cet homme qui lui apprenait à voler sur un balais, avait-il seulement jamais existé hors de son imagination ?
Il ne se souvenait même plus de la raison pour laquelle il était venu, ce ne devait être qu'une excuse, un peu comme un pèlerinage sur les traces de son enfance.
Il se dirigea vers sa chambre et fut choqué de voir que celle-ci avait été entièrement dévastée, de larges cercles de feu tapissaient les murs, son lit n'était plus que cendres, il savait que ses parents l'avaient détesté, et même qu'ils avaient tenté à de nombreuses reprises de le tuer mais il espérait au fond de lui qu'ils n'auraient pas touché à cet endroit qui avait été son Eden pendant de nombreuses années.
Il aurait aimé retrouvé les jouets qui avaient peuplé son enfance, pour pouvoir les offrir à sa fille, mais cela n'était plus possible, il alla dans la chambre de ses parents cherchant les albums photo et lorsqu'il mit la main dessus ce fut pour s'apercevoir que sur toutes celles ou il apparaissait on avait effacé sa présence, en fait ses parents voulaient oublier jusqu'à son existence mais comment cela était-il possible ? Renier une partie de soi ? Il repensa à son petit bout tendrement endormi comment pourrait-il un jour vouloir faire comme si elle n'existait pas ?
Submergé par l'émotion, il hurla tel un homme à qui on venait d'apprendre sa prochaine exécution et s'effondra sur le marbre froid et sale de cette demeure.
SSSSS
Albus retrouva Harry en pleine réflexion, le jeune homme avait bien changé depuis son arrivée à Poudlard et il savait qu'il en était en partie responsable, il aurait voulu protéger cet enfant mais il en avait été incapable, à présent il culpabilisait, il voulait qu'il soit heureux pour pouvoir partir tranquillement. Le même sentiment l'animait vis-à-vis de Severus, cet homme qu'il avait vu trébuché de nombreuses fois, mais il avait toujours su se relever seulement surviendrait un jour ou il n'y arriverait plus et il faudrait quelqu'un pour l'épauler, et cette personne ce ne serait pas lui, il n'en avait plus la force, il n'en était plus capable, Voldemort mort plus rien ne l'obligeait à vivre, il terminerait cette année pour ne pas bouleverser l'organisation du collège et il se retirerait auprès des Sages, sorciers sources de la magie du monde.
« Harry ? »
Il posa sa main raidie par l'arthrose sur l'épaule du jeune brun, ce dernier se retourna lentement surpris par la présence de son mentor.
« Hum, oui ? »
« Comment te sens tu ? »
La question était inutile, avec le temps il avait appris à lire les sentiments peuplants ce regard d'émeraude, et à cet instant il le devinait perdu, les émotions trop fortes balayaient le reste. Alors l'homme aux cheveux neigeux le prit dans ses bras, c'était la seule chose qu'il pouvait faire, les mots étaient superflus.
Ils restèrent ainsi une éternité, ne se séparant que lorsque la neige se mit à tomber.
SSSSS
Harry rentra directement dans ses appartements au premier étage, le directeur lui avait laissé ce lieu à l'écart des salles de classe pour qu'il puisse se reposer lorsque les éléves reviendraient, et le champ libre pour la décoration, alors il s'y était donné à cœur joie ! Quelques coups de baguette avaient suffi pour rendre cet endroit habitable et confortable. Il avait installé une baie vitrée pour pouvoir profiter au maximum de la lumière naturelle, les murs étaient blancs rehaussés par quelques tableaux de peintres moldus et des photos en noir et blanc d'enfants souriants, les meubles étaient en chêne clair et le lit prenait une place importante dans ce lieux qui inspirait la sérénité.
Il pénétra dans ce havre de paix, la nuit avait envahi le moindre recoin de la pièce seulement percée par les rayons de la lune, à y regarder de plus prés ces derniers découpaient une silhouette, Harry sut instinctivement que c'était Severus qui se tenait assis contre le bois de son lit, en face de la fenêtre.
Severus semblait hypnotisé par ces flocons blancs tourbillonnant dans la nuit, Harry s'assit à coté de lui et essaya de comprendre ce qui pouvait autant le fasciner, il avait mis de côté l'incongruité de sa présence, en fait il était même heureux de le voir là. L'aîné passa son bras autour des épaules de son compagnon et l'attira dans une douce étreinte contre lui. Harry émit un gémissement de satisfaction, c'était là qu'il se sentait le mieux, le plus en sécurité, et il du s'avouer qu'il était prêt à tout pour protéger cette petite part de bonheur.
Severus se pencha vers lui et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes, ce baiser n'avait rien avoir avec ceux qu'ils avaient échangé précédemment, celui-ci était le début de quelque chose et non la fin. Ce n'était encore qu'une douce caresse, une promesse, une envie.
Harry entrouvrit légèrement sa bouche laissant ainsi toute la liberté à la langue de Severus pour qu'il l'envahisse, ce que ce dernier fit peu à peu pour l'attiser encore plus. Leurs langues se découvrirent avec patience, et puis leurs mains se mirent en mouvement calmement s'apprivoisant et essayant d'oublier la peur sourde qui s'emparait d'eux. .Leur étreinte semblait teintée de désespoir.
Harry se leva lentement et lui tendit la main, Severus s'en saisit et se remit sur pied avec difficulté, le jeune brun lui fit comprendre qu'il devait s'allonger sur le lit, celui-ci s'exécuta prestement, son regard vissé dans celui assombri de l'ancien Gryffondor.
Severus noyé dans le moelleux couvre-lit, profitait de ces moments d'intimité qu'il avait fui depuis très longtemps, Harry s'installa sur ses hanches et laissa courir ses doigts sous la chemise noire, se délectant d'un Severus soumis répondant au moindre de leur contact, il se laissait faire s'abandonnant entre des mains amis, fermant les yeux pour mieux apprécier encore la magie de l'instant. Harry murmurait une guirlande de mots sans queue ni tête mais tellement douce et rassurante, c'était comme une douce mélodie aux oreilles du professeur, une mélopée sans fin qui le berçait.
Il sentit Harry défaire les boutons de sa chemise mais garda les yeux scellés, il avait honte de ce corps que la trithérapie avait modifié, répartissant inégalement la graisse, la stockant au niveau du ventre, mais comme pour le rassurer, les mains revinrent à l'attaque dessinant des hiéroglyphes sur cette peau trop pâle, marquée par les années et par la douleur.
Severus se décida enfin à le regarder lorsque Harry le supplia de le faire et ce qu'il vit le pétrifia, la lueur de désir dans les yeux n'avait pas disparu, elle s'était même amplifiée aussi lorsque les doigts de son ancien élève se faufilèrent à la lisière de son pantalon, il sursauta et essaya d'échapper à ce toucher trop explicite.
« Ha… Harry … Je suis… »
Le jeune homme s'allongea à coté de celui qu'il voulait comme amant, à cet instant il avait complètement oublié le sida et la récente pneumonie et ne comprenait donc pas les hésitations de l'homme.
Severus quant à lui essayait de retrouver son souffle et sa raison, même dans les yeux de Marcus il n'avait jamais vu quelque chose d'aussi intense et cela l'effrayait, quelle vie pouvait-il offrir à ce héros ? Et voulait-il réellement une relation prolongée avec lui ou était-il une sorte de passe temps ?
Harry balaya ses doutes en posant un baiser sur sa tempe, on ne peut pas être aussi tendre si on ne désire qu'une partie de jambe en l'air ?
« Qu'y a-t-il Severus ? »
Venant de cette bouche son prénom perdait toute sa dureté et roulait avec sensualité sous cette langue.
« J'ai peur. »
Une simple phrase avec tellement d'implications, il avait peur de lui-même, de l'amour qu'il ressentait déjà pour cet être, du sexe, de lui transmettre cette agonisante mort par un acte d'amour, de ce que Harry ressentait pour lui et des concessions qu'il serait obligé de faire, ils n'auraient jamais une vie normale, non cette dernière serait à jamais suspendue à un fil, une épée de Damoclès sous forme de résultat de laboratoire serait toujours placée au dessus d'eux.
Harry se lova tout contre lui entremêlant leurs jambes et leurs doigts, il commençait à réaliser tout ce que cela représentait c'était lui et Severus et cela n'avait rien d'anodin.
Harry rassura Severus du mieux qu'il pu mais il ne savait pas si ses mots étaient justes ou même s'il les comprenait. Le professeur se calma la fatigue l'emportant sur ses nerfs, il commença à se relaxer.
Harry tenta de reprendre leurs ébats ou ils les avaient laissé mais il lui fit rapidement comprendre que cela était inutile la magie de l'instant avait disparu. Alors le jeune héros du mode sorcier décida de changer de tactique, il se leva sous le regard blessé mais compréhensif de son un-jour-peut-être-amant et se dirigea vers la salle de bain, il prit dans son armoire une fiole ou reposait un liquide légèrement ambré puis il s'aspergea le visage avec de l'eau fraîche, histoire de reprendre pleinement ses esprits, puis retourna dans la chambre,
Severus commençait à se rhabiller avec difficulté, Harry se faufila derrière lui et fit retomber ce vêtement superflu à terre puis il l'aida à se rallonger, sur le ventre cette fois-ci, la tête tournée vers l'imposante baie vitrée, Severus eut un léger frémissement mais il savait que Harry ne l'obligerait jamais à quoique ce soit, le jeune homme prit place sur ses cuisses, l'attisant un peu en bougeant son bassin pour mieux s'installer. Et puis il entendit un bruit de bouchon et des mains se frottant.
Et soudainement ses mains enrobées, d'un liquide légèrement visqueux et chaud, se placèrent sur ses épaules et elles se mirent en mouvement passant sur ses muscles tendus par la fatigue, appuyant à certains endroits, prenant son temps pour découvrir ce dos finement musclé, Severus se laissait faire sous ces doigts experts et bercés par les mugissement du vent il finit par s'endormir paisiblement.
