C'est un chapitre un peu particulier, tout d'abord il est assez court (étant en période de révisons je n'ai pas pu faire mieux!), ensuite parce que je voulais que vous compreniez toutes les étapes par lesquelles Harry est obligé de passer, je l'ai fait dans le style que je maitrise le mieux c'est à dire un POV de Harry

Rendez-vous en fin de chapitre si vous voulez participer à un petit jeu ayant pour "lot" la possibilité d'avoir en avant première les prochains chapitres et un OS

Bonne lecture


J'ai passé presque la totalité de ma nuit à le regarder dormir, si paisible, dénudé entre mes draps, sa poitrine se soulevant lentement, inexplicablement lorsque trop de temps se passe entre deux mouvements, la panique m'envahit, est-ce que ma vie avec lui sera cette peur constante de le perdre ?

J'ai de plus en plus de mal à imaginer mon futur proche sans lui, d'ailleurs la logique aurait voulu que je regagne mon appartement depuis déjà quelques jours mais je n'en suis pas capable, le laisser derrière moi comme si de rien n'était, imposer le silence à ce cœur rebelle, refréner mes envies et faire ce que tout le monde attend de moi, je n'ai jamais été bon à ce petit jeu, incapable de suivre la moindre route, je m'embourbe toujours dans des chemins de traverse et je n'en suis pas plus malheureux.

Je sais que je l'aime, je le sens, impossible de le nier ou de l'oublier, même si je le voulais, j'ai trop longtemps protégé mon cœur, enfin je croyais qu'en refusant cet amour je me protégeais mais en fait je me faisais du mal, je veux vivre cette histoire comme elle vient, je veux oublier les trop nombreux fossés entre nous, il y a tellement de raisons pour que ça ne marche pas entre nous, que ça ne peut que réussir.

Il bouge légèrement ses bras me cherchent malgré ses paupières closes, je me love contre ce corps trop pâle, trop maigre mais pourtant désirable, on va encore me traiter de fou, la presse me descendra certainement je m'en fous du moment qu'on ne touche pas à lui, pas pour m'atteindre.

Etrange, c'est à mon tour de protéger cet homme qui a toujours veillé sur moi.

Entre ses bras j'ai chaud, j'ai l'impression illusoire que plus jamais le mordant du froid ou de la solitude ne m'atteindra, illusoire ou éphémère ? La réalité me revient, il peut mourir demain, mais moi aussi, il suffit d'un Mangemort un peu plus malin que son maître et le Sauveur n'existe plus ! Mais serais-je capable de rester à ses côtés malgré sa douleur, malgré sa faiblesse, malgré la dégénérescence de son corps ? Serais je assez fort pour lui cacher mes larmes lorsqu'il sera au plus mal ? Serais-je assez fort pour tenir sa main tremblante et décharnée lorsque la fin approchera ? Serais-je capable de survivre à sa mort ? De recommencer à rire quand son fantôme continuera à flotter autour de moi ?

Et pourquoi est-ce que je pense à ça, alors qu'il est là contre moi, vibrant, vivant ?

Comme s'il avait senti mes doutes, ses bras se resserrent autour de moi et je me retrouve sur lui, plaqué sur son torse, l'oreille à la hauteur de son cœur, et je l'écoute battre régulièrement, frénétiquement, ce cœur vit, cet homme vit et même s'il n'a que quelques jours devant lui je veux les vivre au rythme de son cœur, je veux l'écouter me parler de sa vie, je veux saisir le moindre des instants et le garder au plus profond de moi, je veux comprendre ses sourires et ses larmes, je veux tout ce qu'il pourra m'offrir.

Je sanglote contre sa poitrine, les larmes affluent sans raison je ne comprends pas, mais en même temps je n'essaye pas de comprendre, à quoi cela servirait-il, est-ce que cela les arrêtera ? Non, je ne pense pas, il y a des fois ou il est juste nécessaire de pleurer, on se sent un peu mieux après et puis on oublie.

Je me calme lentement au rythme de ce souffle dans mon cou et j'apprécie ses mains qui me plaquent contre ce corps endormis, torse contre torse, ma tête calée dans le creux de son épaule, ses bras dans le bas de mes reins, une des mes jambes entre les siennes et l'autre à l'écart, sa virilité flasque contre ma cuisse, peu à peu une bouffée de désir m'emporte, alors je me détache de lui, de son odeur, de sa douceur, de sa chaleur, je sais qu'il n'est pas prêt, que nous ne sommes pas prêts à passer ce cap.

Je me lève et me réfugie dans la salle de bain, je ferme doucement la porte derrière moi afin de ne pas troubler son sommeil. Je dois me calmer, je ne peux pas retourner auprès de lui ainsi excité, il me fuirait et c'est vraiment la dernière chose que je souhaite !

Je me glisse sous la douche, l'eau me fera du bien, elle remplacera artificiellement sa chaleur pour le temps ou je suis séparé de lui, eau chaude brûlante même, je ferme mes yeux sous cette caresse enveloppante, la buée monte déjà dans la cabine, j'accole mon dos à la paroi vitrée et froide, j'aime ce choc thermique que j'inflige à mon corps.

Mes mains descendent vers mon érection fièrement tendue, directement, sans passer par des caresses préliminaires au niveau de mon torse comme j'en ai l'habitude, non, cette fois, j'ai besoin de me soulager rapidement, je n'ai même pas réellement envie de jouir, j'ai juste envie de me débarrasser de cette preuve du désir que j'éprouve envers lui, j'ai presque honte d'être dans cet état alors qu'il m'a clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas, tout du moins, pas pour le moment !

L'un de mes pouces insiste sur le gland le malmenant légèrement, j'ai presque envie de me punir étrangement pour le désirer, je sais que c'est normal, je laisse mes mains trouver instinctivement un rythme rapide et soutenu et en quelques minutes je viens m'effondrant, contre la paroi, me laissant glisser jusqu'au baquet, des larmes à nouveau coule, serait-ce de la culpabilité ? Je ne sais pas je m'en fous, je pense plutôt que c'est le manque de lui, le fait de devoir attendre, ou plutôt je pense que j'ai peur, peur de sa réaction à son réveil, peur de ce qu'il ressent ou pas pour moi, peur de ce qu'il attend de moi, peur de ce que moi j'attende de lui, peur de l'avenir, du présent et du passé, je suis tétanisé par tout ça !

Ma peau commence à rougir sous le jet puissant et bouillant, je m'arrache à cet endroit avec difficulté, je me sèche, enfile un jean et un pull qui traînaient là et retourne dans la chambre, je n'ai pas le courage de retourner près de lui ou plutôt je sais que si je reprends cette place entre ses bras, je serai incapable de me séparer de lui lorsqu'il ouvrira les yeux, alors assis au bout du lit je le regarde dormir, je m'émerveille de la façon dont le drap s'enroule autour de lui, me laissant par endroit deviner la peau à nue.

Le soleil commence à se lever, il balaye de ses rayons le sol, du coin de l'œil je suis son avancée dans ma chambre, il commence à s'agiter, à quatre pattes je m'approche de lui, au dessus de ce corps qui me fait tant d'effets, je pose ma main sur son front dans un geste apaisant, il soupire dans son sommeil et se calme instantanément, il retourne à ses songes que je souhaite doux et agréables, sa bouche se fend d'un fin sourire et moi je reste en extase devant ce visage. Mes lèvres se posent presque malgré moi sur les siennes, une douce caresse que je lui vole, mais je n'ai aucun remord, juste le regret qu'il ne soit pas réveillé, je m'éloigne et rencontre avec surprise deux pupilles ébènes. Ses mains se posent sur mes épaules et me rapprochent de cette bouche que je viens à peine de quitter pour un baiser aussi surprenant que doux.


Il ne reste plus que trois ou quatre chapitres avant la fin, aussi je vous propose de jouer un peu, le dernier chapitre se terminera sur une chanson de Zazie si vous trouvez laquelle vous recevrez les prochains chapitres dans votre boite mail et vous aurez la possibilité de me demander un OS , vous n'avez le droit qu'à un essai par chapitre! n'oubliez pas de me laisser vos adresses mail si vous n'avez pas de compte