Bonjour tout le monde, ça faisait un baille hein ? Est-ce que tout le monde est encore là ? J'espère… J'avais écris les huit premiers chapitre de cette fic quand j'ai commencer à la poster, seulement en travaillant un peu plus vers la fin, je me suis rendu compte que si je ne faisais pas des changements ça ne marcherait pas mon affaire, lol. Alors j'ai préféré les faire maintenant plutôt que de voir par la suite. Je suis pas trop du genre qui vivra verra… J'aime mieux savoir où je m'en vais. Alors voilà quoi…

Deuxième petite chose. Quelques personnes qui ont l'habitude de lire mes fics on trouvé mon Severus un peu étrange au dernier chapitre, lol. Je le concède, Severus est différent dans cette fic de ce qu'il est dans ma trilogie. Severus est un peu plus… Ouvert si on veut dans cette fic, alors que dans une autre que je prépare il serra sombre, très sombre. J'ai plusieurs visions différentes de Severus, appeler ça des hypothèses si vous voulez, lol. Je me sert de mes fics pour illustrer ces hypothèses. Alors à vous de voir, vous aimez ou vous aimez pas, mais ne vous attendez surtout pas à ce que je tombe toujours dans le même sillage. Ça m'assomerait faire ça, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je mets des personnages original en interaction avec Severus. Pour pouvoir faire des choses qu'on a pas vu et qu'on ne verra probablement jamais.

Disclaimer : Ok, c'est plus compliqué avec celle-ci. L'univers et les persos sont à JKRowling, les elfes sont à moi et leur langue et bien elle est à JRR Tolkien en partie.

RAR

Un gros merci à Onarluca, Lisandra, Rogua( C'était pas super vite, lol, mais je te promets de me forcer à l'avenir, avec les compliments que tu m'envois ça mets la pression. ), Bohemio, Kiki et Laxae ( je crois que je vais utilisé ton pseudo pour un elfe, lol) , pour leur review, ça m'a fait très plaisir.

Sevina Roguette : Salut, salut, oui ça fait drôle de voir Sevy appeler Pomfresh « Poppy ». Je voulais qui soit près de quelqu'un d'autre que Albus dans cette fic, lol, c'est aussi simple que ça. Dans une autre fic ce sera le tour de Minerva. La rencontre avec la princesse, je veux pas te pêter ta balloune, mais c'est au prochain chap, tout le chapitre y sera concacré. Pour l'histoire du cheval… Merci d'avoir rien dit, lol, mais oui j'ai gardé des séquelles : Une épaule qui me torture les jours de pluies. Je me fais vieille, lol, l'arthrite a pogné là-dedans comme la mauvais herbe dans un jardin. Voilà, je me suis bien plaint, lol, je te laisse maintenant aller lire le prochain chap. Merci pour ta review, ça fait toujours plaisir. A bientôt

Snape4Ever1 : Ma princesse part mal, si tu voulais déjà matché Severus avec la garde, lol, mais bon laisse lui tout de même une chance… Ou plutôt fait moi confiance. Je crois que tu vas l'aimé tout compte fait, elle est pas entièrement comme Dragana, mais elle y ressemble sur quelques points. Elle n'est pas torturé comme Drag, malheureusement ou heureusement, lol, c'est au choix. Pour l'épée non,non, y'a pas de gadget après, au début je voulais, mais ça me mettait un peu les bâtons dans les roues, lol. Pour la tonalité joyeuse/sarcastique du chapitre précédent, je sais et j'en suis désolé, je vais peut-être le reprendre parce que comme j'ai dis, je trouve pas non plus que c'était mon meilleur. Severus a été affecter par mon propre état d'esprit joyeux/sarcastique et ça c'est pas bon. Pour la façon dont j'écris mes chapitres : complètement désordonné, je sais que c'est drôle et que pour certain c'est impensable. Mais pour ma part, ça me permet de m'assurer qu'il y est une fin. J'écris pas tout dans les détails, des bouts de dialogue, des pensées que je voudrais qu'ils aillent rendu à ce stade, les événement. Après quand tout ça est fait, je commence à écrire depuis le début en entier et quand j'ai quelques chapitre je commence à la mettre en ligne. Maintenant tu sais que si tu lis une de mes histoires tu vas l'avoir au complet, lol, sinon elle serait pas poster. D'ailleurs j'ai déjà écrit quelques dialogue de l'épilogue de la troisième partie des deux héritiers… Alors, lol, tu vas l'avoir un jour. Il va juste falloir être patiente, j'ai toujours très envie d'écrire, le seul problème c'est que j'ai pas autant de temps que j'en avais quand j'ai commencé. Voilà, je te laisse aller lire. À la prochaine.

Voilà tout le monde, chapitre tranquille, mais intriguant selon moi, lol. Bonne lecture.

OoooooOooooooOoooooO

Chapitre 3 : Caras Lith

« Bienvenue à Caras Lith, professeur Rogue » lui souhaita le roi avec un sourire.

Le maître des potions détourna les yeux et les porta devant lui. Son souffle se figea à mi-chemin entre ces poumons et son nez. Devant lui s'étendaient deux villages, séparés par une rivière, au creux des arbres et des valons…

Il y avait de part et d'autre de la rivière des maisons entourées d'arbre fruitier et d'arbre à fleur. De chaque côté, situer en haut de paliers et d'escaliers, où se logeaient encore d'autres maisons, cette fois plus grandes, se trouvaient deux châteaux de petite taille. Un pour chaque roi.

Severus pouvait maintenant constater qu'il n'avait en réalité jamais atteint le sommet de la montagne avant ce moment. Le sommet était là, devant lui, un peu à l'arrière et parfaitement centré entre les deux palais. De ce sommet descendait une cascade qui dégringolait et alimentait la rivière, frontière entre deux clans. Même cette cascade était séparée en deux au sommet, où sur le roc et la terre, un arbre, le plus laid de tous, siégeait entouré de remparts.

Il y avait plus bas, à l'endroit où la rivière était plus large, une très grande plate-forme au milieu. Elle était relier à chaque rivage par une passerelle.

Ce qui avait fait ce figer la respiration de Severus était, non seulement la grandeur de la cité, mais sa beauté. Chaque palais et chaques demeures étaient fait de pierre couleur sable. Ainsi que les escaliers et les passerelles. Les arches et les remparts finement ciselés. Le tout bordé d'arbre et de fleur autant que l'on peu en imaginer. Avec l'eau cristalline de la rivière qui donnait l'impression que la cité étincelait, c'était grandiose.

Le roi avança un peu et le cheval de Severus le suivit sans son commandement. Lorsqu'ils eurent fait quelques pas, il entendit un bruit derrière lui et se retourna pour apercevoir deux gardes refermés les portes de la cité. Il n'avait même pas vu la muraille. Muraille qui maintenant qu'il la voyait semblait faire le tour.

Le roi, saluer par quelques passants, s'engagea sur un petit pont vers la rive gauche. Severus lui emboîta le pas tâchant de ne pas laisser voir sa surprise. Il ne savait pas exactement à quoi il s'était attendu, sûrement un peu plus à des huttes qu'à ça.

« Caras Lith dans votre langue signifie la cité des cendres » commença le Seigneur Amrod. « Nous l'avons nommer ainsi car les cités de Côf Hithuir et de Tauren Armath ont étés détruites par le feu. Ce sont les cendres, les derniers vestiges de nos deux peuples qui tentent de continuer à briller ici, malgré tout. »

Le maître des potions esquissa un bref signe de tête pour démontrer sa compréhension. Le roi salua une dame âgée et Severus s'aperçut que tout les gens qu'il voyait ne faisaient rien ou s'interrompaient pour le fixer intensément.

« Ils ne savent pas qui vous êtes c'est pour cette raison qu'ils vous regardent ainsi. » expliqua le roi, alors que Severus lançait regard noir sur regard noir aux elfes. « Un sorcier dans notre cité n'est pas chose courante. » ajouta-t-il avant de s'engager sur un escalier.

Le directeur des Serpentards découvrit alors que monter un escalier à dos de cheval, même si les marches sont très larges, demande une certaine posture et un minimum d'équilibre. S'empêchant de fermer les yeux il s'accrocha plus fortement et se mit à prier que cette montée infernale s'achève bientôt.

« Détendez-vous, plus vous êtes tendu, plus la monté est dur sur votre dos » lui conseilla le roi, dont le corps semblait suivre les mouvement de son cheval avec une souplesse désarmante. « Sans parler des endroits encore plus au sud » ajouta le roi, alors que justement Severus comprenait de lui-même.

« Merlin » souffla-t-il dans sa tête avec chaque secousse. « Je vais être stérile rendu en haut… »

Après encore quelques minutes de supplice, le maître des potions vit de grandes portes de bois devant eux. Après avoir saluer le roi d'une courbette, les deux gardes qui les gardaient s'empressèrent de les ouvrir. Ils pénétrèrent alors dans la cour intérieure du château.

Il y avait une grande allée, au bout de laquelle se trouvait une grande porte, mais avant d'y arriver, il fallait déjà contourner la fontaine.

Elle représentait un elfe assied sur le dos d'une licorne et de la façon dont circulait les jets d'eau ils semblaient la chevauché. De chaque côtés de l'allée s'étendaient des jardins splendides. Le roi prit le chemin à gauche de la fontaine et contrairement à ce qu'aurait pu le croire Severus se dirigea, au lieu de la grande porte vers une plus petite bâtisse qu'il n'avait pas encore vu. Les portes de cette bâtisse étaient grandes ouvertes et il pouvait voir qu'il y avait du mouvement à l'intérieur.

Lorsque le roi s'arrêta, trois hommes sortirent et s'approchèrent d'eux. Amrod descendit de son cheval et tendit les reines à celui qui c'était poster à ces côtés. Le maître des potions vit un elfe

se poster à ces côtés et prendre les reines de son cheval. Cheval qu'il s'empressa de démonter. Ce fut avec une difficulté déconcertante qu'il parvint à ce tenir sur ces jambes.

« C'est pire que l'endoloris » marmonna-t-il pour lui-même, alors que le roi parlait avec ce que Severus avait convenu était un garçon d'écurie.

Il remarqua, en tentant de ce redresser que la jeune elfe était toujours avec eux et qu'elle le regardait un sourcil relever. Lorsqu'il croisa son regard avec un des siens qui était habituellement destiné à mettre en pleur une première année, elle ne broncha en aucune façon. Il la vit ensuite baisser les yeux et il s'apprêtait à esquisser un rictus victorieux lorsqu'elle les releva brusquement, l'air complètement imperturbable et se dirigea vers lui. Elle fit les quelques enjambées qui la séparait de lui d'un pas décidé en portant la main à sa ceinture….

Rogue eut un mouvement de recule en repensant à la damné épée, mais à sa grande surprise l'elfe tendit la main vers lui. Main dans laquelle elle tenait une des petites fioles de potions qu'elle portait accroché à sa ceinture. Severus la regarda interdit, puis regarda la fiole.

« Vous devriez la prendre professeur, il y a quelques parties de votre corps qui vous en serait reconnaissante à l'heure qu'il est j'en suis sur » lui dit le roi avec un sourire en s'approchant.

« Non, merci, ça va aller » rétorqua-t-il. « Je ne bois aucune potion que je n'ai pas préparer » ajouta-t-il dans sa tête.

Amrod et la jeune femme échangèrent un regard et elle rangea la fiole à sa ceinture de nouveau, alors que l'un des trois gardes qui avaient fait le trajet avec eux arrivait à leur hauteur.

« Mes gardes vont vous escorter jusqu'à votre chambre où vous pourrez vous reposer et vous rafraîchir. » commença le Roi en faisant un signe de tête en direction de ces gardes. « Ils repasseront vous chercher à seize heures pour votre entretien avec le Roi Eneldir, votre oncle. »

« Déjà ? » pensa Severus, un peu anxieux à cette idée, mais tout haut il répondit. « Parfait, je n'aime pas que les choses traînent en longueur. »

« C'est une très bonne chose » déclara le seigneur Amrod en hochant la tête. « Alors vous ne verrez pas d'inconvénient à dîner dès ce soir avec la princesse ? »

« Non »

« Alors c'est réglé, le dîner sera donc à vingt heure tapante » s'exclama le roi, ravi. « Quant à nous, nous ne nous reverrons que demain, alors je vous souhaite une agréable soirée, professeur » ajouta-t-il avec un bref signe de tête.

« J'en doute » pensa le maître des potions, en esquissant un signe de tête à son tour.

Le roi se tourna vers les deux gardes et leur fit un bref signe de tête avant de s'éloigner. Puis semblant soudain se souvenir de quelque chose il se tourna de nouveau vers eux.

« Càno » lança-t-il d'une voix forte.

Severus observa la jeune elfe lever les yeux vers le roi et en conclut que Càno devait être son nom.

« Queten ö ka iell byu e saij i limnar » dit le seigneur Amrod avec une expression neutre. « Ir tis i limnaren, mae bo.»

« Oy, Meletyalda » répondit la jeune elfe avec un bref signe de tête.

Le roi tourna alors les talons, sans un mot de plus et prit la direction du château d'un pas assuré. La jeune elfe se tourna vers l'autre qui semblait attendre son commandement. Elle lui fit un mince sourire et l'incita d'un signe de tête en direction du château a ouvrir la marche. Chose qu'il s'empressa de faire après un bref signe de tête. La jeune femme se tourna ensuite vers Severus et d'un signe de la main l'invita à le suivre. Le maître des potions soupira et se lança dans le sillage du garde, Càno sur ces talons.

Ils montèrent ensuite les quelques marches qui les séparaient des portes du château, que Valandil ouvrit prestement pour les laisser entré. Severus s'arrêta dans le hall le temps que son escorte referme les portes. C'était un hall somptueux, sans être trop pompeux. La disposition des escaliers n'étaient pas très différente de Poudlard, mais le reste…. Tout semblait…pure. Tout était fait de pierre couleur sable polis à la perfection, les marches et leurs rampes, les planchers, les murs, les colonnes, les quelques statues. Le tout était enjoliver par du lierre sculpté dans la pierre qui grimpait le long des différents éléments.

Le garde se dirigea vers l'escalier de droite et Severus le suivit. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, en montant les marches, pour apercevoir la jeune femme qui les suivait toujours. Les gardes le conduisirent parmi de nombreux corridors somptueux avant de s'arrêter devant une porte de chêne finement orné de motifs et d'arabesques ciselés avec précision. Le garde lui ouvrit la porte et se posta sur le côté pour le laisser entrer. Severus entra et regarda autour de lui. Il tenta de ne pas paraître surprit, lorsqu'il vit la beauté de sa chambre. Il y avait de grandes portes-fenêtres en forme d'arche. Une sur le mur du fond et une sur le mur à sa droite. Une petite table avec deux chaises figuraient dans le coin de la pièce qui était baigné par la lumière, donnant un aspect lumineux aux fleurs qui s'y trouvaient. Ces fleurs lui semblaient exotiques, même s'il était certain, qu'ici, il n'en était rien. Des meubles de rangement en chêne blanchit encadrait le lit à baldaquin qui siégeait majestueuse, recouvert d'un duveteux couvre-lit en satin vert menthe. Il y avait aussi une cheminée devant laquelle étaient disposé deux fauteuil et une petite table avec un jeu….Severus pensa d'abord que c'était un jeu d'échec, mais même si c'était similaire toutes les pièces étaient placées différemment. Il y avait une autre porte sur sa gauche qui devait mener à la salle de bain. Après avoir fait le tour de la pièce des yeux il se tourna vers la porte pour signifier à son cortège que tout était correcte pour s'apercevoir qu'ils n'étaient plus là. Ils étaient partis sans un mot, refermant la porte silencieusement derrière eux.

« Ils sont presque aussi discret que des elfes de maison » murmura sournoisement le maître des potions en se dirigeant vers un des bureau pour y déposer son sac.

Pour le déposer, pas pour le défaire. Il n'avait pas l'intention de s'éterniser ici. Après avoir déposé son sac il se dirigea vers la fenêtre qui se trouvait sur le mur du fond et qui était entrebâillé. Il l'ouvrit complètement et découvrit qu'elle donnait sur une terrasse privé. Il sortit doucement en regardant alentour de lui. Il était sur le côté du palais qui lui donnait une vue impressionnante sur l'autre palais…le palais de son oncle. Sans parler de la chute d'eau entre les deux, qui grondait férocement, mais donnait pourtant une impression de calme à Severus. Il regarda ensuite à sa droite pour s'apercevoir que la terrasse s'étendait plus loin qu'il ne l'ait pensé. Il fit quelques pas pour savoir jusqu'où, pour finalement se rendre compte qu'elle faisait le coin et ne terminait qu'après la seconde porte de sa chambre.

La terrasse était agréable, il y avait un chaise longue de style un peu romain, une petite table en fer forgé avec ses deux chaises. Les colonnes et les nombreuses plantes assurait qu'on soit à l'abri des regards. Sans parler de la vue que Severus regarda un bon moment appuyer contre la balustrade avant que son estomac ne l'interrompe grossièrement.

Le maître des potions soupira avec agacement, en regardant à l'intérieur pour trouver un moyen de contacter les cuisines.

Un petit bruissement sur sa gauche l'interrompit dans son observation et il se tourna pour en connaître la raison. Il fut surprit d'apercevoir sur la petite table de patios une belle assiette de fruit avec du fromage et du pain. Ainsi qu'un pichet de ce qui ressemblait drôlement à du jus de cassis.

Severus s'approcha doucement, l'air suspicieux comme un animal curieux, avant de s'asseoir et d'étudier le plat qui lui était présenter. Puis regardant aux alentours pour s'assurer qu'il n'y avait personne il sortit sa baguette et jeta quelques sorts. Satisfait, après s'être assurer qu'il n'y avait ni poison, ni sortilège, il déplia la serviette de table et la posa sur ces genoux, avant de commencer à manger.

Après avoir manger, il passa ensuite la plus grande partie de l'après-midi à observer les alentours de la terrasse. C'était un endroit fascinant, bien qu'un peu étrange.

Ce que Severus trouvait étrange par-dessus tout, était cette sensation de calme qui l'habitait. Il ne c'était pas sentit comme ça depuis des années.

Il avait beau se répéter de rester sur ces gardes, qu'il ne connaissait pas les gens ici. Il n'y arrivait pas. C'était comme si tout les sentiments négatif qu'il entretenait habituellement pour vivre, mais surtout pour survivre, se dissolvaient dans l'air.

Lorsqu'il s'aperçut que l'heure de son rendez-vous approchait, il retourna à l'intérieur pour se rafraîchir et se changer. Le voyage avait salit et friper ces vêtements. Ça ne donnerait pas l'impression qu'il voulait. Il voulait avoir l'air imperméable à ce qui l'entourait. En contrôle. Et seul ces amples et imposantes robes noires lui donnerait cette allure en ce moment.

Lorsqu'il fut rafraîchit et changer, Severus se rendit de nouveau sur le balcon. C'était presque l'heure et il était agacé, car il y avait une certaine appréhension qui l'envahissait à l'idée de rencontrer son oncle. Il était entrain de débattre l'idée de prendre un gorgée de potion calmante, lorsque l'on frappa à la porte.

Le maître des potions entra et se dirigea vers la porte, en inspirant profondément. Après en avoir prit une dernière, particulièrement grande, il l'ouvrit. Càno et Valandir s'y tenaient. La jeune femme fit un signe de la tête à son subalterne après avoir observer Severus pendant un seconde. Valandir se mit aussitôt en mouvement, tournant les talons et commençant à marcher. La jeune elfe l'incita à le suivre d'un mouvement de la main et Severus s'exécuta en levant les yeux au ciel discrètement. Il ne connaissait pas le protocole, ni ne savait comment était censé se comporter un elfe, mais leur façon de l'escorter partout, un devant et un derrière l'agaçait. Chez les sorciers, les seuls personnes qu'on escortait ainsi étaient les personnes en qui on n'a pas confiance, ou encore un prisonnier. Cette idée n'avait rien pour le rendre à l'aise en soit. Au contraire, elle le renforçait dans son idée selon laquelle il devait rester sur ces gardes.

Ils déambulèrent un long moment au travers du palais avant d'atteindre une porte. Ils franchirent la porte pour se retrouver dehors. Ils étaient maintenant sur un petit chemin pavé à mi-hauteur de la falaise qui faisait face au château du roi Eneldir. Severus regarda Valandil se diriger vers la chute en fronçant les sourcils. Il le suivit sans un mot, entendant toujours les pas de la jeune elfe derrière lui. Il perdit son air circonspect lorsque au tournant il vit deux elfes sur une passerelle derrière la chute, un avec une tunique vert forêt, comme celle de ces gardes, et un autre avec une tunique bleu cobalt. Les deux gardes les saluèrent d'un bref signe de tête lorsqu'ils passèrent devant eux. Avec la chute qui amplifiait le moindre de leur pas, Severus constata que les deux gardes ne reprenaient pas leur marche après leur passage. Il tourna délicatement la tête pour pouvoir les voir du coin de l'œil. Il s'aperçut alors que les deux gardes étaient positionné le long du mur et semblait être là pour y rester. Le maître des potions supposa qu'il était peut-être là pour surveiller le pont.

Après encore quelques pas, ils se retrouvèrent de nouveau sur un chemin pavé. Ce chemin les menèrent à une nouvelle porte, cette fois-ci leurs donnant accès à l'autre château. Un garde avec une tunique bleu et un air supérieur les y attendait. Il les salua d'un signe de tête et ouvrit la porte. Il les guida au travers les couloirs du château marchant aux côtés de Valandil dans un silence religieux. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard, dans un grand hall semblable à celui qu'il avait vu plutôt dans l'autre château. Il y avait à sa gauche une grande porte et à sa droite un grand escalier. Les deux gardes se dirigèrent vers cet escalier et Severus s'apprêtait à les suivre, lorsque ces yeux se posèrent sur une statue. La statue d'une femme magnifique. Il regarda plus attentivement son visage et ces pas s'arrêtèrent brusquement.

Elle était très différente de ce qu'il se souvenait d'elle, mais ces yeux… La douce courbe de ses lèvres. Il sentit sa gorge se resserrer. Sa mère sculpter dans la pierre, se tenait devant lui. Semblant poser le regard sur lui. Il perdit toute notion des choses qui l'entouraient.

Il ne vit pas les deux gardes s'arrêter au milieu des escaliers et se tourner vers lui, pas plus qu'il n'entendit la jeune elfe dire.

« Himin, mu badi tis yonu »

Valandil hocha la tête et tourna les talons, alors que l'autre elfe la regarda un instant, un pli colérique déformant sa bouche. Il hocha finalement la tête et d'un geste brusque tourna les talons et s'éloigna en direction de la salle du trône.

Severus quant à lui, n'avait pas esquissé un mouvement, mais on pouvait voir sa mâchoire se contracter faiblement, alors qu'il observait toujours le visage de sa mère. Il fut sortit de son observation, lorsqu'il sentit une faible pression sur son bras. Il tourna la tête brusquement pour s'apercevoir que la jeune elfe c'était approché et avait posé une main sur son bras. Elle posait sur lui un regard doux, tout sur son visage reflétait la compassion. Il lui lança un regard mauvais en dégageant son bras d'un mouvement sec. Elle laissa sa main tomber le long de son corps, son visage reprenant une expression neutre et sans un regard de plus, elle entreprit de monter les marches. Severus contourna la statue avec un bref regard et la suivit.

Ils arrivèrent bientôt devant une porte double, où les deux gardes les attendaient. Le garde vêtu de bleu ouvrit la porte et fit signe à Severus d'entrer d'un geste de la main. Le geste semblait courtois, mais le regard qu'il lui décernait était tout autre. Le maître des potions releva un sourcil en sa direction et entra suivit de ces deux gardes. C'était une pièce gigantesque, au bout de laquelle siégeaient deux trônes.

Il avança au milieu de la pièce, sur l'allée que formait un tapis bleu marin. Puis s'arrêta à une dizaine de mètre des trônes ne voyant personne dans la pièce. Il se tourna vers ses deux gardes. Ceux-ci se tenaient derrière lui, à sa droite et à sa gauche. Il allait leur posé une question, lorsqu'un bruit sur sa droite attira son attention. Un elfe vêtu de bleu, mais avec une bande en argent lui passant sur l'épaule venait de passer la porte. Il se posta à droite de la porte.

« Sa majesté, le Roi Eneldir » annonça-t-il d'une voix forte.

Le maître des potions entendit un nouveau bruit derrière lui et il se retourna pour voir que ces deux gardes étaient maintenant inclinés. Il se retourna de nouveau en direction de la porte… Mais arrêta son regard en chemin lorsqu'il vit un homme, venir vers lui sur le tapis. L'homme avait des cheveux noirs, noirs comme ces yeux. Comme ceux de Severus et ceux de sa mère. Il était grand et se tenait droit, l'air fier, en avançant vers lui. Severus du retenir une exclamation de surprise en le voyant. Il avait l'impression de se revoir, il y a de ça une dizaine d'années. Les seules différences était les cheveux qui était plus long et noué. Et le nez, il n'avait pas du tout le même nez. Et bien sur les oreilles et la couronne.

L'homme avançait vers lui en le regardant d'une expression neutre. Il s'arrêta à quelques pieds devant lui et fit un bref signe de tête à la jeune elfe, lui accordant même un mince sourire. Severus entendit un nouveau bruissement derrière lui, mais il était bien trop stupéfait pour se retourner. Tout le monde lui avait toujours dit qu'il ressemblait à son père, mis à part les yeux, mais maintenant il se rendait compte que ce n'était pas vrai du tout. C'était…C'était déconcertant.

« Bonjour Severus » lui dit le roi Eneldir d'une voix soyeuse presque exactement pareille à la sienne.

Le maître des potions se racla la gorge, tentant de reprendre un peu contenance.

« Bonjour monsieur » répondit-il d'une voix égale.

« Bienvenue à Caras Lith » lui souhaita le roi.

« Merci » répondit laconiquement Severus.

Les deux hommes se regardèrent attentivement. Onyx visitant onyx.

« Je suis désolé de te dévisager ainsi » proclama le roi avec un tic de la bouche. « Mais il est étrange de constater comme nous sommes similaire »

Severus hocha la tête avec compréhension. Il était inutile de nier, il se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

« Encore plus étrange de voir à quoi je pourrais ressembler dans cents ans » murmura le Seigneur Eneldir avec un sourire en coin.

Le roi se détourna, joignant ces mains derrières son dos, il fit quelques pas en direction d'une fenêtre.

« Je dois t'avouer que je suis très surprit que tu es accepter notre invitation » reprit le roi d'une voix clair. « Encore plus surprit que tu es atteint le stade nécessaire pour recevoir une telle invitation » ajouta-t-il en se tournant vers lui.

Severus fronça les sourcils en regardant le roi. Ça avait quelque chose de déstabilisant de parler avec quelqu'un qui nous ressemblait tant, mais d'un autre côté ça avait aussi un avantage. Il pouvait dénoter les intonations sournoise dans la voix de son oncle.

« La dernière fois que je t'aie vue, tu n'avais que 19 ans et les mains pleines de sang. » expliqua le roi avec un regard lourd.

Severus serra les dents et se redressa près a répliquer.

« Reste calme Severus » lui intima le roi en revenant vers lui. « Ce n'était qu'une constatation, pas une accusation. » ajouta-t-il.

Le maître des potions croisa les bras l'air renfrogné.

« Je ne condamne pas tes actes, je n'ai pas ce pouvoir » reprit le roi quand il fut à sa hauteur. « Par contre j'ai celui de comprendre, lorsque les choses me sont expliquer »

« Ce ne sont en rien vos affaires » siffla Severus d'une voix dangereuse.

« Vraiment ? » demanda le roi en relevant un sourcil.

Le maître des potions grogna fébrilement en prenant un pas vers lui. Aussitôt, il entendit beaucoup de bruit derrière lui et le garde qui se tenait près de la porte s'avançait rapidement. Le roi leva une main en lançant un regard d'avertissement à Severus.

« La garde royal, Severus, est très fébrile lorsque l'on entre dans l'espace du roi. Je réfléchirais à mes actes cette fois-ci » susurra Eneldir sournoisement en ponctuant bien 'cette fois-ci'.

Severus regarda du coin de l'œil le garde qui venait vers eux, mais qui c'était arrêter dans son élan, la main sur son épée. Il lança un regard mauvais à son oncle et recula d'un pas. Il respirait fortement, la colère l'ayant envahie.

« Voilà » murmura le roi en le regardant, un sourire mesquin au coin des lèvres. « Maintenant je sais que tu n'es pas complètement inconscient. Reste à savoir comment tu as pu l'être suffisamment pour accepter cette marque dans ta chair. Chair qui te viens de ma sœur » continua-t-il. « Alors dis-moi comment as-tu pu la trahir à ce point en devenant comme ton père ? »

Severus avala difficilement et recula d'un nouveau pas, soudainement plus pâle. Il regarda le roi, respirant fortement, accusant le coup. Avant de se reprendre et de fermer son visage à nouveau.

« Je vous ai déjà dis que ce n'était pas de vos affaires » siffla Severus dangereusement. « Pour qui vous prenez-vous pour m'accuser de l'avoir trahi, alors que vous l'avez laisser là-bas, sachant apparemment pertinemment quel genre d'homme était mon père. » grogna-t-il férocement.

Le roi le regarda un instant encore avant de baisser les yeux.

« Nous avons respecter son choix » répliqua-t-il avant de tourner les talons et de faire à nouveau quelques pas vers la fenêtre. « Crois-moi Elendil, n'était pas du genre à faire des choix à la légère. Alors je l'ai respecté dans sa décision, même si je n'ai jamais comprit. » continua-t-il en regardant dehors. « Même encore aujourd'hui » dit-il en se retournant vers Severus. « Alors que je suis presque sur d'avoir la réponse sous les yeux je n'arrive pas à comprendre » conclut-il en le regardant de haut en bas.

« Assez Eneldir » lança une voix douce.

Severus se retourna vivement pour voir une femme venir vers eux.

« Laisse le tranquille, tu ne sens donc pas son tourment »

Elle semblait d'une femme dans la cinquantaine, bien que Severus soit persuader qu'elle soit beaucoup plus vieille. Elle regardait le roi d'un regard doux, mais où perçait une pointe d'accusation. Eneldir soupira et croisa les bras, avant de se détourner de nouveau.

« Bonjour Severus » dit la femme avec un sourire en posant son regard sur lui. « Je suis Gléowine » dit-elle en tendant une main vers lui. « Ta grand-mère »

Le maître des potions la regarda un instant avant de lui serrer la main.

« Bonjour »

« Je suis vraiment très heureuse, Severus, de faire enfin ta connaissance » lui dit-elle. « Il y a longtemps que j'attendais ce moment » continua-t-elle avec émotion.

Rogue hocha la tête, ne sachant pas quoi répondre. Cette femme, sa grand-mère, avait une voix douce et posée. Mélodieuse. Il se sentait étrange en sa présence. On aurait dit que toute sa colère l'avait quitté, pour laisser place à un espèce de calme.

« Mère, je voudrais qu'il réponde à ma question, avant que vous alliez plus loin » dit le roi qui c'était approché une nouvelle fois.

« Plus tard Eneldir, je fais connaissance avec mon petit-fils, maintenant. » décréta-t-elle sans lâcher Severus des yeux.

Elle tenait toujours la main du maître des potions dans la sienne. Il était comme hypnotisé tout à coup, il ne bougeait plus, se contentant de la regarder dans les yeux. Elle avait de magnifique yeux bleus, un peu semblable à ceux de Albus par l'étincelle qui y brillait. Elle leva sa main libre vers son visage et la transe fut briser. Severus recula d'un pas brusquement, comme un animal effarouché, en dégageant sa main. Gléowine lui accorda un mince sourire et abaissa sa main.

« Je suis désolé, Severus, pardonne-moi cette familiarité » dit-elle doucement.

« Mère » s'offusqua le roi avec un grognement. « À vous entendre, on jurais que vous vous excusez de l'avoir blesser »

« Pour lui se serait plus conventionnel » répondit-elle avec un sourire triste sans quitter Severus des yeux.

Le maître des potions renifla dédaigneusement et détourna les yeux. Pour qui se prenait ces gens ? À parler ainsi comme s'ils connaissaient tout de lui et par-dessus tout comme s'il n'était pas là. Severus refusait catégoriquement de s'arrêter et de se demander s'il y avait une part de vérité dans ce qu'ils disaient. Il n'avait plus qu'une idée, sortir d'ici au plus vite. Il avait ériger d'efficaces défenses avant de venir ici, il était près peu importe ce qui arriverait, mais la statue de sa mère avait fait tomber ces défenses. Il se sentait vulnérable et incapable de reprendre le contrôle sur le flots d'émotions qui tourbillonnaient à l'intérieur de lui.

« Merci beaucoup, pour cette charmante réunion de famille » ironisa Severus en reculant. « Mais vous allez devoir m'excuser, je dois rencontrer la princesse dans peu de temps. Il ne serait pas bon de prendre du retard sur mon horaire si je veux pouvoir partir au plutôt de cet endroit »

« Tu n'as pas répondu à ma question Severus » insista le roi avec un regard dur.

« Je n'ai rien à faire de votre question » siffla le maître des potions. « Ni de vous » ajouta-t-il avec un regard dédaigneux.

« Très bien » lança le roi. « Retourne baiser le bas de la robe de ton maître alors »

« Eneldir » gronda Gléowine.

Mais il était déjà trop tard, Severus s'était élancer sur le roi, le projetant parterre. Il le maintenait au sol en le tenant par le collet.

« Je suis rester fidèle à ma mère de la seule façon que je connaissais. » cracha Severus entre ces dents serrés, alors que trois épées se retrouvaient sur sa gorge « Je devais être plus fort que lui pour la venger » ajouta-t-il en le relâchant.

D'un geste de la main le roi éloigna les gardes et le maître des potions se releva lentement. Il recula d'un pas son visage déformé par la colère, puis ensuite l'aberration lorsqu'il se rendit compte qu'il avait en partie répondu à sa question. Le Seigneur Eneldir se releva à son tour, replaçant tunique et robes au passage. Puis il regarda Severus une seconde avant de lui décerné un sourire, cette fois-ci un vrai sourire.

« C'est ce que je voulais entendre » proclama le roi en lui tendant la main. « Bienvenue parmi nous Severus »

Le maître des potions soupira et prit la main que son oncle lui tendait. Ils se serrèrent la main un moment en se regardant dans les yeux. Severus avait comprit avant même que le roi dise « C'est ce que je voulais entendre » qu'il s'était habilement fait manipulé.

L'homme hocha la tête et relâcha sa main. Il tourna ensuite les talons et fit quelques pas en direction de sa mère qui se tenait à quelques pas d'eux en souriant. Il déposa un baiser sur sa joue et se dirigea vers la sortie.

« Voudrais-tu marcher un peu avec moi, Severus » commença sa grand-mère en s'approchant. « Je te raccompagnerai jusqu'à la sortie pour que tu puisse aller te préparer pour ce soir. »

Severus hocha la tête faiblement, encore consterné. Il venait de découvrir que son oncle et lui se ressemblait et non seulement physiquement. Le maître des potions suivit sa grand-mère vers la porte, perdu dans ces pensées et ils s'engagèrent dans le corridor côte à côte, des gardes devant et derrières. L'homme était lui aussi très Serptentard. Il l'avait confronté directement, le menant habillement sur un chemin sinueux. Le poussant à se confessé avec ruse. Severus était vexé, non plus par les paroles de son oncle, mais bien de s'être fait avoir. D'un autre côté il devait admettre qu'il était admiratif. Peu de personne avait réussi à le piégé ainsi. Cela prouvait une autre chose par le fait même : Il avait baisser sa garde suffisamment pour admettre le piège efficacement.

Il s'en rendait compte, maintenant plus que jamais, toute cette histoire l'avait secouer. Il aurait voulu être complètement imperméable, mais le fait de découvrir tant de chose d'un seul coup sur sa mère ne le lui permettait pas. Il savait maintenant que c'était vrai, rien ne lui permettait dans douter. Il devait maintenant l'accepter, sa mère était une elfe. Lui était un demi-elfe, un prince rien de moins. Et il avait encore de la famille. L'admettre était une chose, mais quoi faire avec ces informations, il ne savait pas. C'était un choc, inutile de le nier, mais ce qui le troublait encore plus à cet instant était de réaliser qu'il avait envie de les connaître, du moins sa grand-mère, car son oncle….

« Pardonne à mon fils ces manières Severus » lança Gléowine, le sortant de ces pensées.

Severus fronça les sourcils en la regardant, se demandant si elle lisait dans les pensées. Il ne prit aucune chance et vérifia ces barrières mentales alors qu'elle continuait.

« Je n'aimes pas toujours ces méthodes, mais je dois avouer que le résultat est là. Je ne sais pas d'où il tient ces méthodes, son père n'était pas comme ça. » expliqua-t-elle. « Peut-être est-ce parce qu'il a prit le trône à un très jeune âge » continua-t-elle plus pour elle-même.

Le maître des potions jeta un regard en direction de la statue de sa mère en passant devant elle, sans toute fois s'arrêter.

« Eneldir, t'a surveiller pendant un certain temps après la mort de mon époux et de ton père. » reprit-elle cette fois-ci à son intention. « Quand il est revenu, je lui ai demander pourquoi il ne t'avait pas ramener avec lui comme je lui avais ordonner. Il m'a répondu : Parce qu'il n'était pas prêt. » continua-t-elle avec un mince sourire.

Severus fronça les sourcils de nouveau en la regardant en biais.

« Il a sentit une dualité en toi, mais a décider qu'il valait mieux que tu reste là-bas et découvre toi-même ta voie. » expliqua-t-elle doucement. « Pour être tout à fait franche j'étais fâché contre lui, mais le fais que comme ta mère et ton grand-père, il semblait savoir quelques choses de plus que les autres m'a fait tenir ma langue. »

Severus l'observait du coin de l'œil. Il y avait une qualité lointaine à sa voix et une expression triste dans ces yeux.

« Dois-je le regretter ou non, je ne sais pas encore » avoua-t-elle doucement en tournant la tête vers lui. « Je sais que ta vie à été beaucoup plus difficile là-bas qu'elle ne l'aurait été ici, mais je comprends maintenant ce que Eneldir avait comprit. » affirma-t-elle. « Tout est beaucoup plus clair » murmura-t-elle presque pour elle-même en détournant les yeux alors qu'ils atteignaient la porte qui lui ferait quitter le château. « Ta voie, bien que parsemer d'embûches, t'a amené à jouer un rôle très important auprès de Albus Dumbledore. » déclara-t-elle en cessant de marcher et en se tournant vers lui pour lui faire face.

Severus détourna les yeux, sans admettre ce qu'elle venait de dire.

« Ta vie à prit une toute autre importance » dit-elle avec une expression que Severus ne sut comprendre.

Elle semblait être un mélange de sentiment. De la tristesse, de la résignation, une pointe de colère, un peu de mystère. Lui donnant un doute sur le sujet exact dont portait cette phrase.

« Tu ne resteras pas parmi nous » reprit-elle.

Severus ne sut pas si c'était une question ou une affirmation, mais y répondit de toute façon.

« Non »

Elle esquissa un mince sourire. Ces gardes l'attendaient devant la porte, regardant le sol, semblant ne leur porter aucune attention, mais Severus savait qu'à cette distance ils devaient les entendre. Eux ainsi que le garde en bleu à l'air revêche. Celui-ci cependant ne regardait pas le sol. Il était derrière sa grand-mère, à une distance raisonnable et polit mais le regardait avec dédain et colère.

« Peux-tu accorder une faveur à une vielle femme avant de partir ? » demanda Gléowine, brisant le silence une nouvelle fois.

Severus la contempla un instant, se disant de nouveau qu'elle avait un petit quelque chose de Albus. Elle le regardait avec des yeux bleus étincelants et malicieux. Combien de fois avait-il céder lorsque Albus lui avait dit la même chose. Pouvez-vous faire une faveur à un vieil homme ? Severus soupira, ce demandant si c'était la phrase où les yeux son point faible alors qu'il acquiesçait d'un bref signe de tête incertain.

Sa grand-mère le regarda un instant en souriant, puis leva les mains. Elle les posa de chaque côté de sa tête et Severus sursauta. Il combattit l'envie de chasser ces mains d'un mouvement brusque, puisqu'il pouvait voir qu'elle n'allait lui faire aucun mal, mais la tentation était forte. Il n'aimait pas être toucher ainsi, avec douceur et… affection. Enfin c'est ce qu'il se disait, tentant de se convaincre, mais la vérité c'est qu'il en avait son deuil lorsque sa mère était morte. Il ne voulait pas se souvenir de ça, pas maintenant….

Severus commençait à chercher une façon de se libérer de l'étreinte sans blesser la vieille femme, lorsqu'elle entraîna sa tête vers elle et posa ses lèvres sur son front. Répétant le geste exacte de sa mère, lorsqu'elle lui souhaitait bonne nuit. Severus sentit sa gorge se serrée et releva la tête rapidement, prêt à siffler du venin. Il était hors de question qu'il se laisse replonger dans ces sentiments sans rien faire. Lorsqu'il croisa le regard de sa grand-mère avec un des siens réputé pour leur froideur cependant rien ne sortit. Il ne fit qu'entendre, stupéfait, alors que dans sa tête résonnait les mots : Écoute attentivement la princesse ce soir.

Lorsque Severus comprit sans l'ombre d'un doute que c'était elle qui venait de glisser ces mots dans son esprit, il érigea de nouveau les défenses que le geste de sa grand-mère avait fait s'écrouler comme un château de carte en esquissant une expression dédaigneuse. Non pas envers elle, mais envers lui. Il devenait pathétique dans cet endroit. Puis il ouvrit la bouche pour parler, mais elle secoua la tête presque imperceptiblement et il la referma en fronçant les sourcils. Ces yeux semblaient vouloir lui dire quelques choses, mais il était hors de question qu'il la laisse entrer de nouveau dans son esprit. Le garde derrière sa grand-mère bougea et s'approcha de quelques pas. Il remarqua alors le mouvement des yeux de Gléowine et c'est là qu'il comprit. La faveur n'était pas le baiser. C'était seulement le moyen qu'elle avait utiliser pour lui faire descendre ces barrières. La faveur qu'elle voulait qu'il lui fasse était d'écouter attentivement la princesse ce soir. Ce qu'il ne comprenait pas c'était : Pourquoi ne le lui avait-elle pas dit à haute voix ? Pourquoi la mère du roi devait faire des cachettes en lui parlant devant de simple garde ? Et surtout qu'est-ce que pouvait bien avoir à lui dire de si important la princesse pour que sa mérite le secret ?

Arrivant à la conclusion qu'il ne saurait qu'en temps voulut, Severus esquissa un bref signe de tête en guise d'acceptation et de salutation et tourna les talons. En le voyant faire Valandil ouvrit la porte et sortit. Le maître des potions le suivit sans un regard en arrière. Il retourna la tête seulement lorsqu'il entendit la porte se refermer derrière lui. Il remarqua alors que Càno le suivait toujours et que le garde en bleu était devant la porte et les regardait d'un air contemplatif. Il y avait décidément anguille sous roches. Tout n'était pas aussi paisible qu'il y paraissait en ces lieux.

Severus fit le trajet jusqu'à sa chambre dans un état quelconque, cherchant des réponses à ces questions, tout en restant sur ces gardes. Lorsqu'il referma la porte il réalisa trois choses. 1- Il n'avait pas de réponses à ces questions. 2- Rester sur ces gardes étaient beaucoup plus faciles maintenant et 3- Qu'il ne restait que 45 minutes avant son dîner avec la princesse. Où était passé le temps ?

Il sortit sur la terrasse en songeant à la situation d'un air absent. Puis il plongea la main dans sa poche et en sortit sa montre de poche. Il ouvrit le dos précautionneusement et se saisit d'une petit plume dorée. Il ferma les yeux en tenant la plume quelques secondes puis la resserra et entra à l'intérieur. Il se dirigea vers son sac et en sortit une plume, du parchemin et une encre de sa composition. Il se dirigea ensuite avec son butin vers la petite table et prit place. Il écrivit rapidement.

Albus,

J'ai rencontré mon oncle et ma grand-mère, ils semblent en savoir plus que je ne le voudrais sur ma situation. J'ai des raisons de croire que le Seigneur Amrod ne nous à pas tout dit et que je ne suis pas ici simplement pour les raisons nommées. Quelque chose se trame ici, mais je n'en sais pas plus pour l'instant. Je vous contacterai de nouveau après ma rencontre avec la princesse. Je ne crois pas que ma vie soit en danger, mais comme le disait souvent Phinéas Nigellus, en cas de doute vaut mieux garder un serpent dans sa manche. Si vous n'avez pas de nouvelle de moi d'ici demain c'est que j'ai des ennuis.

S.

Severus se relu rapidement et roula la missive. Il la protégea de quelques sorts et sortit sur la terrasse. Il dû attendre un certain temps avant qu'un pop un peu en haut de sa tête se fasse entendre, suivit d'un léger trémolo. Il leva la tête pour voir Fumseck descendre vers lui. L'oiseau se posa sur la balustrade à ces côtés, comme la veille. Le maître des potions lui caressa la tête en lui tendant la missive. Il la prit rapidement en regardant Severus de ces yeux perçants. Puis après avoir frotter sa tête contre la main qui le caressait, il prit son envol et disparut dans un « pop » juste au moment où l'on cognait à la porte. Severus regarda l'horloge au mur en entrant pour constater qu'il restait encore 15 minutes avant son rendez-vous avec la princesse. Il se dirigea vers la porte les sourcils froncés, espérant que ce n'était pas des ennuis. Il ouvrit la porte doucement tenant sa baguette fermement dans sa poche. Deux gardes se tenaient devant lui, seulement pas les même que cette après-midi. Il y en avait un qui ne semblait pas plus vieux que 17 ans, tandis que l'autre semblait avoir une trentaine d'année. Son visage était racé, une bonne carrure. Sa posture lui donnant l'air snobe. L'expression sur son visage n'était rien pour aider le tableau puisqu'il regardait le plus jeune avec un air agacé. Celui-ci s'était incliné dès qu'il avait ouvert la porte. Severus croisa les bras, attendant, ne sachant pas quoi faire d'autre. Le plus vieux qui jusqu'ici, avait tenter d'ignorer l'attitude du plus jeune, lui assena un coup de coude. Le jeune elfe se redressa vivement en rougissant. Severus fronça les sourcils en le regardant et le jeune elfe s'empourpra d'avantage.

« Bonsoir votre majesté » bafouilla-t-il et Severus écarquilla les yeux de surprise. « Je suis Laxae et voici… »

« Nous sommes chargé de vous escortez jusqu'à la salle à dîner » compléta le plus vieux après avoir lever les yeux au ciel avec irritation.

« Très bien » acquiesça Severus d'une voix ennuyé en esquissant un geste pour les inciter à montrer le chemin.

Le jeune elfe s'inclina de nouveau avant de hocher la tête et de tourner les talons. Severus qui avait comprit la procédure le suivit, sur ces gardes, portant plus d'attention au garde derrière qu'au garde devant qui semblait marcher avec une cadence militaire. « Ridicule » pensa le maître des potions en le regardant marcher pas sautillant après pas sautillant. Il y avait quelque chose d'étrange à se faire appeler « votre majesté ». Il venait de mettre le doigt sur le sentiment de déjà vue que lui avait inspirer le jeune elfe, avec sa petite stature et son engouement timide. Collin Crivey, il ne manquait que l'appareil photo…et Potter. Severus secoua la tête dédaigneusement, lorsqu'il réalisa que dans le cas présent c'était lui Potter. Il en était encore à chasser l'horreur et l'ironie de la chose lorsque le jeune elfe s'arrêta devant une porte et l'ouvrit.

« Si sa majesté veut bien » dit-il en lui faisant signe d'entré.

Le maître des potions se retint difficilement de rouler les yeux et entra. C'était une grande salle rectangulaire avec un plafond cathédrale. Des colonnes de chaques côtés donnait naissance à de magnifique arches qui allaient se rencontrer au sommet du plafond. Sur le mur de gauche une grande cheminé qui n'était pas allumé siégeait. Sur celui de droit, il y avait plusieurs portes-fenêtres à carreaux. Elles étaient toutes ouvertes laissant entré la brise chaude de juillet. Le soleil qui commençait à descendre donnait une luminescence orangé à la pièce. Il y avait au fond de la pièce une double porte gardé par deux elfes.

Severus s'approcha de la table déjà apprêtée où un elfe attendait. Celui-ci tira une chaise et le maître des potions y prit place, face aux fenêtres. L'elfe s'éloigna de quelques pas de la table et croisa les mains derrière son dos, alors que les deux gardes qui l'avaient escorté refermaient la porte et prenaient place devant. Severus contempla les issues et le nombre d'elfes, planifiant mentalement quelques plans d'évasion rapide. Il y était encore lorsque la porte du fond s'ouvrit et qu'un elfe vêtue d'une tunique verte avec une bande d'argent lui traversant le torse de l'épaule à la taille entra, fit quelques pas vert l'avant, puis deux vers le côté. Severus le regarda impatiemment.

« La princesse Lorenahil » annonça-t-il d'une voix claire.

Severus se leva lentement, respectant les uses et coutumes de politesse des sorciers. Du moins les sang-purs. Il songea un instant que ce titre ne s'appliquait plus tout à fait à lui. Lorsqu'il reprit contenance et qu'il releva la tête, il s'aperçut que la princesse était déjà devant lui de l'autre côté de la table.

Ces yeux remontèrent lentement le long d'un corps svelte couvert d'un tissus vert pâle à l'apparence aérien. La princesse était doté de belles courbes nota-t-il distraitement en remontant les yeux encore un peu pour les posés sur son visage. Il fut ébloui un instant par le soleil qui brillait encore derrière elle, gardant encore quelques secondes son visage dans l'ombre. Aussitôt que ces yeux se furent habitués, ils s'écarquillèrent. Reconnaissant son visage, il siffla :

« Vous ? »

À suivre….

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Caras Lith : La cité des cendres

Queten ö ka iell byu e saij i limnar : Dites à ma fille que je veux la voir.

Ir tis i limnaren, mae bo : Quand vous la verrez, bien sur.

Oy, Meletyalda : Oui, votre majesté

Himin, mu badi tis yonu : Continuez, nous allons vous rejoindre

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Oh, le suspense, il semble évidant que Severus connaît la princesse. Qui est-elle ? Les paries sont ouverts j'attends vos suppositions.

À la prochaine

May-Luna

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