Voila comme promis le troisième chapitre de anam cara, j'espère qu'il vous plaira, je m'amuse beaucoup avec la traduction de cette fic.

Ce chapitre est dédié à Servane, dont c'était l'anniversaire hier!

J'en profite aussi pour conseiller ses fics à tous le monde ainsi que celle de Billy&menssa et Pit-chan, et inviter tout le monde à faire un petit tour sur la communauté de Roux attitude sur live-journal


C'était la nuit. La lumière de la Lune n'était presque pas complètement cachée les nuages
qui permettaient à la pluie de tomber des cieux. La brume tourbillonnant recouvrait presque le sol de la forêt. Elle s'écartait à mesure qu'il s'avançait vers elle, s'élevant autour de lui, le révélant dans une petite tache lumière qui brillait à travers les arbres.

Ses cheveux étaient mouillés, épousant son corps nu sous la forme de rivières noires, devenant encore plus trempé à mesure qu'elle l'attendait. Il était nu aussi, dur là où elle était douce, et ce n'était pas inhabituel qu'ils soient tous deux dans un tel état. La pluie brillait sur leur peau nue, et elle semblait évacuer toute peur, ne laissant rien d'autre sur son passage que l'envie.

Tandis qu'il s'approchait, il se lécha ses lèvres, ses yeux parcourant son corps avec faim. Puis il releva les yeux et son sourcil se figea de déception. « Je ne sais toujours pas qui tu es. »

Elle rit légèrement. « Oh, Ron, tu ne le vois donc pas ? Je suis ce que tu recherches. »

« Quel est ton nom ? »

« Tu devrais déjà le connaître. »

Il grogna de frustration. « Je sais ! Je devrais savoir... mais, je ne le sais pas. Dis-le moi! »

« Je ne vais pas te donner cette réponse. Tu as besoin de découvrir par toi même, » Railla-t-elle, riant toujours de son agacement.

Il enroula ses larges mains autour de sa taille nue et l'attira vers lui, l'embrassant fougueusement. La passion se diffusait entre eux comme à l'habitude. La pluie rafraîchissant sa chair enfiévrée, tandis que sa bouche réclamait la sienne, sa langue forçant sa bouche plus que volontaire. Ils restèrent comme ça un moment, se touchant, s'embrassant, remplissant l'air des sons intimes de deux amants. Elle gémit de déception quand il s'écarta, mais elle fut récompensée quand il se baissa et captura entre ses lèvres son téton dressé à travers ses mèches de cheveux, le suçant, la faisant crier.

« Je te ferai mienne, » Grogna t-il en se relevant pour la regarder dans les yeux.

« Je suis déjà à toi, » murmura t-elle, en se mettant sur la pointe des pieds pour embrasser la peau sensible à l'arrière de son oreille. « J'attendais. »

Il frissonna. Une traînée de chair de poule suivirent ses lèvres tandis qu'elles descendaient de son cou vers sa poitrine. Il était tellement vulnérable pour elle comme ça, et le savoir la rendait folle, faisant s'accroître le désir violemment. il sembla qu'il ne pouvait plus résister, et il tendit la main vers l'intérieur de ses jambes, ses doigts l'ouvrant à lui, glissant dans sa chaleur de son cœur accueillant. Elle remua au contact, gémissant légèrement.

« Tu me veux, » Déclara t-il simplement quand il la découvrit humide de désir.

Elle haleta, « Oui. »

« Tu veux tout de moi... » dit-il, glissant ses doigts encore plus profondément en elle et elle se cambra contre sa main. « ...ici, à l'intérieur de toi. Dis-moi que c'est ce que tu veux. »

« Oui, oui, c'est ce que je veux, » Gémit-elle. « Je suis tellement vide sans toi. »

Ron retira ses doigts et les porta à ses lèvres, les suçant, goûtant son désir pour lui. Avec un grognement de possessivité, il la plaqua contre lui, son corps s'accordant parfaitement contre le sien. Puis il poussa contre l'arbre le plus près, ses mains courant le long de sa cuisse, la relevant pour l'enrouler autour de sa taille. Il était dur et il se pressait contre elle. Cela n'avait même plus d'importance qu'elle ne lui ait pas dit son nom, aussi longtemps que sa faim était rassasiée, son attente, le tourbillon de désir désespéré qui pouvait rendre une personne dingue.

« Je suis vide sans toi aussi. Si seul... tu n'as pas idée. » Il grogna et plia ses genoux pour placer son érection en contact plus intime avec son corps impatient. « Dis-moi encore que tu me veux. »

Un son étrange vibra autour d'eux et elle grogna.

« Non ! »

Hermione roula sur le coté et éteignit son réveil qui résonnait depuis sa table de nuit, piaillant d'une façon agaçante, bien loin du chant matinal des oiseaux qu'il était sensé reproduire. Hermione s'enfonça encore plus profondément sous ses couvertures, misérable et embarrassée.

Elle avait encore mal pour lui, brûlante de désir. Elle serra un peu plus ses jambes l'une contre l'autre quand elle se rappela combien cela avait affolé son esprit que Ron la touche comme ça. Ce n'était qu'un rêve, se rappela-t-elle en elle-même. Un rêve incroyablement vivace. Elle pouvait encore sentir ses baisers sur ses lèvres, et cela n'arrangeait en rien sa santé mentale.

Depuis que l'école avait repris, elle était hantée par ses rêves de Ron, des rêves d'une clarté cristalline, qui devenaient de plus en plus passionnés et désespérés, nuit après nuit. Ils étaient tellement réels qu'ils la poursuivaient même durant la journée, ce qui avait pour conséquence de la faire fixer Ron avec un regard embué de désir quand il ne la regardait pas. Elle était préfète en chef. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir de tels fantasmes, particulièrement envers quelqu'un d'aussi désespérant que Ron. Sa capacité émotionnelle se limitait à son obsession pour le Quidditch et la gloire d'être le premier arrivé pour le dîner.

Elle ne penserait pas à Ron aujourd'hui, elle se l'était juré ce matin quand elle s'était levée et avait enfilé sa robe de chambre. Il avait toujours ce petit quelque chose de désir dans son corps qui suppliait d'être libéré, mais ce n'était rien que quelques minutes dans le bain ne pourraient arranger. Elle était devenue très adepte de l'autosatisfaction dernièrement, et elle avait, en fait, commencé à avancer son réveil d'une demi-heure pour lui donner le temps de libérer cette tension qui l'habitait. Lui faisant créer une certaine routine, même dans ses rêves.

Maudit soit Ron pour avoir était à demi nu ce matin-là, tout cela était de sa faute. Qui dort en sous-vêtements, d'ailleurs ?

Hermione était assise dans un coin de la bibliothèque. Elle était entourée par le bruit calme des plumes qui frottaient contre les parchemins et des pages cornées des vieux ouvrages qu'on tournait. Cela lui apportait le réconfort dont elle avait besoin. Cela l'aidait à calmer la voix incessante qui harcelait son esprit, qui la suppliait de partir à la recherche de Ron et de voir si ses baisers étaient aussi incroyables qu'elle l'imaginait.

Ses rêves devenaient hors de contrôle. Ils avaient envahi sa vie, interférant avec tous ses plans si précieusement mis en place. Elle était distraite, et frustrée au point qu'elle en était devenue incontestablement irritable.

Mais qu'est ce qu'elle pouvait y faire ? Elle se cachait. A l'abri dans son antre du diable, certaine que Ron n'avait aucun autre médaillon fantaisiste sur lequel elle pourrait pencher ses recherches. Oui, tout allait bien. Elle passait son samedi à réviser, à travailler sur son devoir pour son cours de potions avancées qui n'était à rendre que pour la semaine prochaine. Ses obligations de préfète en chef l'empêchaient parfois de prendre de l'avance comme elle aimait le faire. Non mais vraiment, Ron devrait être aussi en train de réviser. Il n'était pas que Préfet en chef, mais aussi Capitaine de l'équipe de Quidditch. Il avait besoin d'utiliser chacun de ses moments de libre à étudier.

Pas qu'elle se souciait de ce que Ron pouvait faire, parce que vraiment…. Elle ne s'en souciait absolument pas.

« Hé… Est-ce que tu as vu Ron ? »

Hermione haleta et sursauta, se retournant sur sa chaise pour voir Harry en train de se diriger vers elle.

« Tu m'as fait peur ! » Aboya t-elle à Harry qu'une voix calme mais agacée.

« J'ai remarqué, » Dit-il avec un petit sourire. « Tu es un peu nerveuse ces derniers temps, tu vas bien ? »

« Je vais b-bien, » Bégaya t-elle, en passant sa main dans ses cheveux épais dans une tentative de se calmer. « Bien, je … travaillais simplement, et tu m'as surprise, c'est tout. »

« Tu n'avais pas l'air de travailler. On aurait plutôt dit que tu avais l'air de fixer le vide. »

Hermione se renfrogna, se sentant agacée et embarrassée. « Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi, Harry ? »

Il sourcilla, et prit une chaise pour s'asseoir à coté d'elle. « Ouais, je suis à la recherche de Ron. »

« Et bien, comment pourrais-je le savoir ? » Dit Hermione, en gribouillant son parchemin dans une tentative pour avoir l'air occupé. « Est-ce que tu as essayé le terrain de Quidditch ? Il glandouille toujours par là, en général ? En train de jouer avec son manche à balai quand il devrait être plutôt en train d'étudier. »

Elle fut soudainement assaillit par de vibrantes images de Ron sous la douche, magnifiquement nu, se caressant. Rien que cette pensée eut un effet instantané sur elle. Oh Merlin, qu'est ce qui n'allait pas avec elle, en ce moment ?

Harry comprit de toutes évidences son sous-entendu parce qu'il éclata de rire à sa déclaration, mais s'arrêta quand Madame Pince lança un regard réprobateur dans sa direction.

« Quoi ? » Demanda Hermione, feignant l'innocence, se ramenant brutalement à la réalité.

Harry s'étouffa en essayant de refouler une nouvelle fois son rire. « Tu as… avec le balai… c'était… »

Hermione le regardait d'un air interrogateur, attendant calmement qu'il fasse une phrase complète.

« Oh, laisse tomber, » Soupira Harry, semblant déçu de n'avoir personne avec qui partager la blague. « Je suis juste inquiet pour lui. Il se comporte bizarrement ces derniers temps. Il est distant. »

« Vraiment ? » Hermione fronça les sourcils. Elle n'avait pas vraiment eu beaucoup de contacts avec Ron, ces derniers temps. En vérité, elle l'évitait, effrayée de s'humilier elle-même après les pensées et les rêves qu'elle avait eus. « Est-ce que tu penses qu'il va bien ? »

« Je suppose, » Il haussa les épaules. « Je veux dire… il a beaucoup de choses en tête. »

Hermione acquiesça d'un mouvement de la tête, et attrapa son sac pour y chercher quelque chose. « Il est occupé. Nous le sommes tous. »

« Oui je sais, » dit Harry d'une voix lasse. « Je deviens un peu paranoïaque parfois. »

Hermione laissa tomber son sac sur ses genoux et tendit le bras pour saisir la main de Harry. « Je sais… écoute, Ron va bien. Tous les deux. La rentrée a juste été un peu mouvementée et on cherche nos repères. » Lui sourit–elle d'un air rassurant. « Comment se passe l'AD ? Nous sommes tous impatients que les séances recommencent ! »

Détourné efficacement de la conversation, Harry se lança dans une discussion sur l'AD, lui demandant conseil sur les choses qu'il avait prévu, lui donnant la liste des nouveaux élèves intéressés et ainsi de suite. Elle acquiesça et donna son avis quand cela était nécessaire. Il était passionné par ça, particulièrement cette année. Les choses dans le monde magique étaient sinistres, et tout le monde avait besoin de tout l'entraînement qu'ils pourraient avoir.

« Qu'est ce que tu cherches ? » Demanda Harry après un moment, l'air amusé. « Tu as la tête dans ton sac depuis plus d'une demi-heure maintenant. »

Hermione jeta un coup d'œil à son sac sur ses genoux puis regarda Harry. « Oh… c'est rien. C'est juste… je, ça n'a pas d'importance. Je suis sûre que c'est dans ma chambre. »

« Ok, je ferais bien d'y aller de toutes façons. J'ai une leçon avec Dumbledore ce soir, » Dit Harry, en jetant un coup d'œil à sa montre.

Harry étudiait toujours l'Occlumencie avec le Professeur Dumbledore, et ils savaient tous combien il était important qu'il continue de la pratiquer.

« Vas-y. Tu ne voudrais pas être en retard. De plus, je dois me préparer pour la réunion des préfets de ce soir, » Dit Hermione en rassemblant ses affaires dans son sac. « Je ne veux pas improviser. »

« Le Seigneur l'interdit, » Dit Harry, en sonnant presque aussi moqueur que Ron. « Nous ne voudrions certainement pas que tu ne sois pas préparée. »

Il partit, et elle quitta juste après. Elle devait aller dans sa chambre et organiser les choses avant de se rendre à la réunion. Elle se sentait nerveuse pour une raison quelconque, mais elle le surmonterait à la réunion. Après tout, c'était Ron et elle qui allaient la mener, et c'était sûrement ça qui mettait à l'épreuve ses nerfs.


Ginny escaladait péniblement les escaliers qui menaient à la chambre de la préfète en chef, légèrement concernée, légèrement amusée. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un comme Hermione oubliait de se montrer à quelque chose d'aussi important qu'une réunion des préfets, particulièrement maintenant qu'elle était préfète en chef.

Elle avait atteint le dernier palier, où se trouvait la chambre de Hermione, et elle aurait frappé si la porte n'avait pas déjà été entre ouverte. Elle scruta l'intérieur, et elle resta bouche bée devant ce qu'elle y vit. L'habituelle chambre immaculée de Hermione était en lambeaux, des vêtements éparpillés, des tiroirs vidés gisant sur le sol, des livres disséminés, des papiers étaient étalés sur le lit et la commode, comme si on y avait cherché quelque chose et balancé comme si cela avait été bon pour la poubelle.

Hermione était penchée sur le tiroir du bas, en train de balancer par-dessus son épaule d'une manière qui n'était en rien Hermionesque. Ginny traversa entièrement la chambre, complètement ignorée par la préfète en chef. Elle attrapa au vol une petite culotte, y jeta un coup d'œil, et la lança là où étaient tombés ses camarades, sur le sol incroyablement en désordre.

« Hermione ? »

La tête d'Hermione se releva brusquement et elle se tourna pour regarder Ginny. Ses cheveux étaient encore plus frisés qu'à l'habitude, tombant sur ses épaules et sur son dos dans un désordre sauvage. Quand elle se releva, Ginny vit qu'elle ne portait qu'une simple, et quelque peu transparente, nuisette blanche et sa robe de chambre rose était ouverte, un coté tombant de son épaule, pendant tristement sur son bras. Jamais depuis qu'elle la connaissait, Ginny n'avait vu Hermione dans un tel état, l'air aussi frénétique et totalement empreinte au chaos.

« Je ne t'ai pas entendu entrer, » Dit Hermione, avant de se tourner vers la commode, pour ouvrir un autre tiroir et fouiller à l'intérieur.

« Perdu quelque chose ? »

« Oui, quelque chose d'important. »

« J'imagine, » dit Ginny, en regardant d'autres vêtements propres atterrir en pile sur le sol. « Mais qu'est ce que c'est par Merlin ? »

« Je ne sais pas, » Marmonna Hermione, s'arrêtant un instant. « J'ai le sentiment que je devrais…mais je ne peux pas m'en rappeler. Mais je sais que c'est ici…quelque part. »

Maintenant Ginny était inquiète, ce n'avait rien d'un comportement normal, pas même avec la plus grande imagination. « Alors, tu as manqué la réunion des préfets pour retourner ta chambre, à la recherche de quelque chose… mais, tu ne sais pas ce qu'est ce quelque chose ? »

« Oui, » Acquiesça Hermione, ne réagissant même par à la mention de la réunion des préfets.

« Est-ce que tu te sens bien, Hon ? » Murmura Ginny, approchant Hermione avec précaution. « Je sais que tu subis pas mal de stress ces derniers temps. »

« Ne sois pas condescendante avec moi, Ginny Weasley. Je sais ce que je fais. Je ne suis pas folle, » Aboya Hermione.

« Tu ne vois pas ça de mon point de vue. Tu as loupé une réunion des préfets par Merlin. Tous les deux, Ron a aussi esquivé. J'aurais pensé qu'il se serait au moins montré vu qu'il était sensé la diriger, » Dit Ginny presque plus pour elle-même, avant de secouer la tête. « Peu importe, j'ai pensé que vous aviez eu encore une dispute ou quelque chose d'autre du genre. »

« Non, nan pas de dispute… je ne l'ai pas vu de la journée, » Dit Hermione, en voyant son regard lointain. « Ron a aussi manqué la réunion ? »

« Ouais, on n'a rien fait. Pansy n'a pas arrêté de s'extasier sur le nouveau pendentif que ses parents lui ont acheté, et Malfoy a essayé de prendre les pouvoirs, mais tu peux imaginer comment ça s'est passé. »

« Pendentif ? » Hermione avait toujours le regard dans le vague, ses sourcils froncés tandis qu'elle essayait de comprendre quelque chose. Puis soudainement, elle laissa échapper un cri de surprise.

« Quoi ? » Souffla Ginny, en regardant par-dessus son épaule.

« Le médaillon… c'est ça, » Dit Hermione d'un air triomphant.

« Quel médaillon ? »

« Ron, il l'a trouvé…ça ne peut être qu'à cause de ça, » Dit-elle avant de regarder Ginny, les yeux soudainement emplis de clarté. « Le truc des âmes sœurs c'est que des conneries, mais ça doit jouer d'une façon ou d'une autre sur mes sentiments. Nos sentiments. Il doit en avoir aussi… quelque part. »

« Qu'est ce qui se passe Hermione ? » Demanda Ginny sincèrement inquiète.

« Rien… rien, tout va bien, » Dit Hermione, en redressant sa robe de chambre. « Je dois parler à Ron. Je suis désolée pour la réunion des préfets. Je règle ça demain. »

« Mais… » Commença Ginny, pas sûre d'être rassurée par toute cette histoire, surtout depuis que Ron et un mystérieux médaillon avaient été rajouté au tableau. Elle, plus que n'importe qui, était lasse des objets magiques, le souvenir du journal intime de Tom Jedusor n'était jamais loin dans son esprit.

« Ginny, tout va bien… c'est juste une sorte de… sort ou quelque chose, probablement le travail de stupides écolières. Je vais régler ça, » Dit Hermione d'un ton rassurant, l'air beaucoup plus sensée que quand Ginny était arrivée. « Je suis juste en colère de n'avoir pas compris plus tôt. Perdu toute une journée pour rien. Je vais tuer Ron ! »

Ginny sourit et s'écarta tandis qu'Hermione passait devant elle. « Si tu es sûre. »

« Je suis sûre, » Acquiesça Hermione. « Va te coucher. Il est tard. Je te verrai demain matin. »

Hermione se dirigea vers la porte, et c'était sur le bout de langue de Ginny de lui faire remarquer qu'elle n'était toujours qu'à moitié habillée, avec sa robe de chambre ouverte et ses pieds nus pour assortir. Il y avait quelque chose de très amusant dans l'idée d'une Hermione frappant à la porte de Ron dans un pareil état. La vue allait sûrement torturer Ron durant des mois et Ginny n'aurait pas été une véritable sœur si elle avait laissé passer l'opportunité de voir son frère souffrir. Particulièrement parce qu'il continuait à être cet imbécile aveugle. Tout le monde sauf lui savait qu'Hermione était amoureuse de lui.


Hermione transita rapidement par la salle commune, reconnaissante qu'il soit assez tard pour qu'elle soit vide. Puis elle marcha, nus pieds en direction de la partie masculine de la tour, passant devant les dortoirs de chaque année tandis qu'elle se dirigeait tout en haut, là où se trouvait la chambre du préfet en chef.

Il y avait une sorte de bourdonnement sourd dans sa tête, un qui bloquait sa peur d'être attrapée en train de se faufiler dans l'aile masculine de la tour, sans rien d'autre sur elle qu'une chemise de nuit. Elle avait besoin de savoir quelle sorte de magie lui avait été jetée. Il était évident que le médaillon de Ron jouait une part dans son attirance envers lui, la menant à lui. Elle réalisait maintenant que ce n'était pas quelque chose qu'elle cherchait, mais plutôt quelqu'un—Ron.

Quand Ginny avait mentionné Ron, sa folie avait disparu, la vibration insensée qui avait refusé de se calmer, s'était calmée et l'avait quittée avec la seule pensée d'aller à lui. Soudainement, elle comprit qu'elle était sous l'influence d'un envoûtement amoureux. Hermione devait stopper tout ça avant que quelque chose d'embarrassant n'arrive. Le fait que Ron avait manqué la réunion des préfets était alarmant. Cela voulait dire que cela l'affectait aussi, et peut-être encore pire puisque le médaillon était en sa possession.

Elle ne perdit pas de temps à se demander pourquoi cela l'affectait aussi, ou espérer que peut-être cela signifiait qu'il nourrissait aussi des sentiments amoureux pour elle. Elle pourrait y penser plus tard quand elle serait sortie de tout ce bazar.

Elle atteignit la chambre de Ron et tendit la main pour frapper doucement quand la porte s'ouvrit brusquement, claquant contre le mur avec tumulte. Hermione laissa échapper un halètement de surprise. Elle avait été très silencieuse, comment Ron avait pu savoir qu'elle était là ?

Elle allait lui demander quand elle l'observa vraiment. Il ne portait rien d'autre qu'un jean délavé. Il était pieds et torse nus et ses cheveux formaient de petits pics rouges, comme s'il y avait passé de nombreuses fois sa main. Elle se permit le luxe de fixer sa poitrine, tentante et dessinée, avec cette légère traînée de poils roux qui l'avait tellement attirée la dernière fois qu'elle l'avait vu dans cette tenue.

« Salut, » L'accueillit-il, se retournant pour marcher dans sa chambre, laissant la porte ouverte pour qu'elle le suive.

Une douleur brûlante grandissait dans sa gorge quand elle fut momentanément soumise à la vision de son dos, merveilleusement nu avec ses muscles sculptés qui se contractaient tandis qu'il se baissait. Avec un mouvement rapide, tous les vêtements et objets personnels qui se trouvaient sur le lit, par terre. Du moins elle présumait qu'il y avait un sol en dessous du Bazar qui devait le recouvrir. Il lui fit signe de s'asseoir et enjamba le fatras pour aller se diriger vers l'autre côté de la pièce. Hermione secoua la tête, repoussant les pensées qui faisaient accélérer les battements de son cœur.

« Ron, ta chambre. C'est… »

« Le bordel, » Termina Ron, en se tournant vers elle. « Je sais… ce n'est pas toujours comme ça. C'est juste que je … »

« Cherche quelque chose ? »

Elle observa la pièce, remarquant qu'elle était dans un état encore pire que la sienne. Tout ce qui pouvait être balancé, l'avait été, et probablement plus d'une fois.

« Ouais, » Dit Ron d'une voix lointaine, en fronçant ses sourcils tandis qu'il observait sa chambre. « Je cherche quelque chose … quelque chose d'important. »

Elle retint sa respiration à ses mots. Ce n'était qu'un envoûtement amoureux, se rappela-t-elle. Un envoûtement très puissant qui lui donnait envie d'aller vers lui et de lisser le froncement entre ses yeux. De faire courir ses mains sa poitrine dure, et plus bas encore, pour trouver cette traînée rousse qui menait jusqu'à…

« Le médaillon, » Dit-elle sèchement, avant de prendre une profonde inspiration.

Ron secoua négativement la tête. « Non, ce n'est pas ça. »

« Mais, c'est… »

« Non, il est juste là… » Ron pointa une énorme pile de choses sur son bureau. « … quelque part. »

Il était loin, Hermione pouvait le voir. Il n'avait même pas remarqué qu'il était pratiquement le milieu de la nuit, et qu'elle était dans sa chambre alors que le couvre feu était passé. Il était évident que la seule chose qui l'importait était de trouver ce qu'il recherchait. Elle sentit un flot traverser son corps, tourbillonnant et plongeant vers son ventre. Cela allait être mauvais pour lui, vraiment mauvais, parce que subitement elle avait très envie d'être trouvée.

C'était un sort. Ce n'était pas réel. Cette délicieuse sensation chaude qui la submergea tandis qu'elle le regardait se pencher pour fouiller parmi des robes de l'école, vérifiant les poches… c'était faux.

« Tu ne le trouveras pas ici, » Murmura t-elle, le narguant presque.

Ron laissa tomber ses robes, se relevant, la regardant avec attention. Elle regardait son magnifique sourcil se hausser tandis qu'il attendait, la fixant de son regard légèrement sombre qui l'hypnotisait. Pourquoi n'avait t-elle jamais remarqué combien ses yeux étaient bleus ?

« Hermione ! » Aboya t-il quand elle ne s'expliqua pas. « Je deviens dingue là… »

Elle ouvrit la bouche, mais aucun mot ne sortit. Elle était supposée régler tout ça. Elle avait besoin du médaillon. Elle pourrait renverser la magie.

Ron s'agaça quand elle ne répondit toujours pas, passant une main tremblante dans ses cheveux. « Si tu te souciais un petit peu de moi, tu m'aiderais. Je n'en peux plus. »

Il y avait de la douleur dans sa voix. Il avait l'air horriblement frustré et fatigué. Elle pouvait voir les cernes noirs sous ses yeux. Ça lui rongeait l'esprit et le corps. Elle ne voulait pas qu'il souffre. Non, c'était la dernière chose qu'elle voulait. Elle l'aimait trop pour ça.

Elle soupira, s'abandonnant. « Oh Ron, tu ne vois pas ? Je suis celle que tu cherches. »

Elle entendit sa brusque inspiration et vit ses yeux s'écarquiller à sa déclaration. Il fut silencieux pendant un long moment avant de parler d'une voix étonnée. « Quoi ? »

Elle mordilla sa lèvre, se sentant stupide. C'était terriblement arrogant. Elle allait s'expliquer, mais remarqua que Ron s'était mit à la regarder intensément, ses yeux parcourant son corps. Pour la première fois elle réalisa que sa robe de chambre était ouverte, que sa chemise de nuit blanche ne laissait pas grand-chose à l'imagination et qu'il semblait être toute ouïe.

« Tu es elle, » Murmura-t-il de surprise.

« Elle ? » Demanda Hermione distraitement, en reculant d'un pas, trébuchant sur le bazar qui se trouvait par terre, se sentant complètement exposée.

« La fille de mes rêves… »

« Oh ! Merci… mais, je pense que cet envoûtement affecte ton jugement. »

« Tu es celle dont je rêve toutes les nuits… tu ne voulais pas me dire ton nom. Tu disais que je devrais savoir, » Marmonna Ron, en penchant sa tête pour la regarder plus attentivement. « Je suppose que j'aurais dû… »

« Oh, » Dit Hermione, en essayant de nouer la ceinture de sa robe de chambre quand elle remarqua que son regard était dirigé vers sa poitrine. Soudainement, ses mots la frappèrent et elle haleta d'horreur. « Oh… Oh Merlin… »

Elle sentit son visage entier d'enflammer. Le rougissement s'étendre sur son cou et elle pensa qu'elle allait être malade de ressentir un tel embrasement. Tous ses rêves, ses rêves très intimes… Ron avait été là.

Elle commença à battre en retraite, abandonnant la ceinture de sa robe de chambre. Cela n'avait plus d'importance. Dans sa hâte, son talon frappa la cage de Coq qui était renversée sur son chemin, et elle tomba, atterrissant sur ses fesses sur une pile de vêtements de Ron.

« Tu vas bien ? »

Ron se pencha par-dessus la cage et saisit son avant bras, l'aidant à se relever. Un frisson électrisant se répandit à travers tout son corps malgré son embrasement. Son toucher était tellement bon, ses mains rugueuses tellement bonnes contre sa peau douce.

« Je dois y aller, » Dit-elle, en retirant d'un coup sec sa main de son étreinte avant de se tourner vers la porte.

« S'il-te-plaît ne… » Dit Ron, la poursuivant.

Sa chambre était comme un parcours d'obstacle, et elle manqua de tomber de nouveau, mais ne s'arrêta pas dans sa retraite. « Je le dois ! »

« Il est tard. »

« Je m'en fiche. »

« Tu vas te faire attraper, » Dit-il tandis qu'Hermione s'appuyait contre la porte juste à temps pour que les mains de Ron atterrissent de chaque côté de sa tête, la piégeant contre le vieux bois. « Ça serait vraiment mauvais pour une Préfète en chef d'être attrapée en train de se balader dans les dortoirs des garçons. »

« Je prends le risque, » Murmura-t-elle faiblement.

Hermione pouvait sentir la chaleur qui émanait de son corps tendu et dur, alors que le parfum alléchant de savon épicé l'enveloppait. Il exsudait la masculinité et son effet sur elle était tellement fort qu'elle manqua de gémir à voix haute de désir. Elle dut garder les yeux fermés quand elle les retrouva au niveau de sa poitrine nue. Son cœur battant, frappait impitoyablement ses côtes. L'excitation la dévorait et lui rendait la capacité de réfléchir quasi impossible.

« Je pensais ce que j'ai dit, Hermione, » Souffla Ron contre son oreille la voix rendue rauque par le désir. « Je te ferais mienne. »

Ses yeux s'ouvrirent brutalement et elle rencontra immédiatement son regard. La passion qu'elle y vit était saisissante. Ses yeux n'étaient plus sombres, mais d'un bleu de cristal tellement intense que cela lui en coupa le souffle. Pendant un moment elle se sentit comme si elle regardait à l'intérieur de son âme, qu'elle l'entendait crier pour elle.

Avec un grognement possessif, il saisit fermement ses épaules et la plaqua contre lui, ne s'arrêtant même pas pour lui demander la permission tandis qu'il penchait la tête pour l'embrasser. Un feu, brûlant et fougueux, la traversa tandis qu'il posait sa bouche contre la sienne, lui coupant complètement le souffle par son intensité. La voix qui l'appelait toute la journée résonna soudainement en elle, avec clarté dans son esprit, ne laissant qu'un seul mot dans son sillage…

Mienne..


Voila pour ce petit chapitre, j'espère qu'il vous a plu, donc faite le moi savoir en me laissant une petite review ;)