DISCLAMER : Tous les personnages de cette fanfiction appartiennent à JK Rowling.

SPOILERS : les cinq tomes parus

RAR GÉNÉRAL

Salut vous quatre! Heureuse de voir que ce one-shot vous a plu!

J'espère vous faire plaisir en poursuivant cette fiction, en suivant votre conseil commun…

Alors bonne lecture!

ps: excusez d'avance les fautes...


CHAPITRE DEUX : chez lui

Je vois mon ennemi quitter la pièce sans même me jeter un regard. Je le laisse aller et en profite pour vérifier dans quel endroit on m'a laissé.

À droite, des briques. À gauche, des briques. En avant de moi, des briques avec une porte close, porte par laquelle Malfoy est parti. Je me retourne, m'attendant à voir d'autre briques, de la même couleur verdâtre teintée d'argent que sur les autres murs, mais je me rend vite compte que je me trompe : au travers de ce mur de… briques, se dresse, aussi froid que le reste de l'endroit, un magnifique foyer sur lequel sont posés plusieurs pots verts avec un couvercle argent. Je ne peux m'empêcher de penser que l'architecte qui a dessiné la pièce a fait preuve d'une originalité à toute épreuve… était-ce un Malfoy?

Je m'approche des petits pots et ouvre le couvercle de l'un d'eux, avant d'éternuer sans retenue face au nuage de poudre magique qui s'est soudainement mise à flotter au-dessus du pot, poussée par le retour de vent. Foutue allergie! Elle aurait pas pu me lâcher deux minutes? Mon pauvre nez supporte de moins en moins bien l'attaque agressante des grains de pouss…

Minute.

J'éternue?

Impossible! Les morts ne peuvent rien ressentir de ce qui les entourent. Si passer à travers les murs ne me fait rien, alors pourquoi j'éternue devant un simple nuage de poudre de cheminette?

Peut-être une blague de fichu Jury… J'aurais pas pu mourir comme un être normal, pour une fois?

Non, je reformule : pour une fois dans ma vie (ou dans ma mort), j'aurais pas pu faire quelque chose de normal?

En l'occurrence, mourir comme tout le monde? Ne pas devenir une esprit et aller dans ce foutu monde des morts?

Une parole de la Juge Suprême me revint en tête avec la puissance d'un coup de marteau. Je frissonne et pousse un juron à faire marmonner de honte le moins fervent des chrétiens.

FLASH BACK

Je suis assis, repus, face à une dizaine de personnes. Elles font toutes partie de ce qu'ils appellent le Jury de l'Entre Monde. Cinq d'entre eux ont un énorme sourire aux lèvres, les cinq autres un air sarcastique à faire pâlir d'envie la famille Malfoy au grand complet.

Ils me répètent depuis un bon moment que mon heure n'était pas venue de mourir et que je n'avait en aucune raison le choix de me donner la mort ainsi. Peu m'importe; ce qui est fait est fait.

J'attend leur verdict final, impatient à l'idée que je reverrai bientôt ma famille, autrement que sur des photos qui bougent.

Leur sourire commence cependant à m'inquiéter un peu, mais je vois le Grand Juge ouvrir la bouche. Enfin! Je vais pouvoir m'en aller… non pas que leur présence me dérange, mais elle commence à devenir sincèrement ennuyeuse.

Monsieur Harry Potter.

Je hoche la tête en signe d'approbation, bien qu'ils sachent déjà qui je suis. Après tout, je suis le Survivant… bien que ce nom n'ait plus beaucoup de signification dans l'endroit où je suis.

Vous avez fait preuve d'un acte héroïque d'une grande bravoure dans le monde vivant. J'ai le plaisir, donc, de vous dire que vous n'irez pas directement dans le monde des morts.

Hein? Mais c'est justement pour ça que j'ai décidé de m'ôter la vie! Ils n'auraient pas manqué un épisode?

Vous êtes devenu, par ce geste inconsidéré, un esprit de grande envergure.

Je hausse un sourcil.

Et qu'est-ce que cela?

Rien de bien important (je vois les neuf autres membres pouffer). Simplement, vous êtes un mort qui a la possibilité de passer d'un monde à l'autre sans problème.

Bien. Comme ça je pourrai aller voir mes amis dans l'autre monde…

Mais ils ne vous verront pas. Cependant…

Je reste muet, attendant bien évidemment la fin de la phrase. Fin qui ne vint jamais.

Au revoir! (le reste du jury éclate de rire sans aucune retenue, bien que je ne sache ab-so-lu-ment pas pourquoi).

Je me sent soufflé vers une porte verte et rouge. Juste avant de la passer, j'entend la Juge Suprême me crier ses dernières paroles :

Les esprit ont beaucoup de spécialités. Par votre mort prématurée, vous devrez régler vos problèmes… et découvrirez qu'être un esprit n'est pas ce que la croyance populaire fait croire.

Puis… le noir.

FIN DU FLASH BACK

Soufflé par ce souvenir brusque, j'enrage contre ces idiots qui semblent décider du destin des gens. Je me retourne brusquement, ce qui a pour effet d'accentuer la vitesse du nuage de poudre en suspension dans l'air, et me dirige vers le couloir – ou ce qui semble être un couloir – qui se situe derrière la porte.

Sans problème, je passe à travers le mur… et me retrouve face-à-face avec un portrait surprenant de la famille Malfoy au complet. Enfin, quand je dis au complet, je veux dire Draco, Lucius et Narcissa Malfoy. Le portrait n'a pas dût être peint il y a longtemps, car je vois que Draco a au moins treize ans. Du moins, à son air grotesque de supériorité qu'il avait acquis au cours de notre troisième année d'étude…

Après quelques minutes de contemplation, je remarque avec étonnement que la lèvre du plus jeune est légèrement fendue.

Je lève un sourcil puis hausse les épaules. Une erreur du peintre-sorcier, sans doute…

Quoi qu'il en soit, j'emprunte la direction qu'a pris, précédemment, mon ennemi, la droite. Après quelques minutes de marche, j'entend un cri de rage en provenance de la première porte à la droite du couloir, sans doute celle de la cuisine si je m'en réfère au bruit de vaisselle cassée qui a précédé le cri de mon ennemi.

Je jette un coup d'œil à l'intérieur puis éclate de rire. Qui n'en ferait pas autant à la vue d'un Draco Malfoy entouré de vaisselle cassée?

Une constatation m'effleure l'esprit et je m'arrête de rire aussi soudainement que j'ai commencé. Il n'y a pas d'elfes aux basque de Malfoy pour ramasser le dégât…

Je vois cependant mon plus fervent ennemi se sucer le pouce (image totalement grotesque) et se retourner vers moi, l'air furieux.

Arrête de rire, Potter de malheur!

Je sourie franchement face au regard venimeux de cet enfoiré de connard.

Continue comme ça et la Terre aura arrêté de tourner sept fois avant que je te pardonne!

Ces paroles semblèrent calmer Malfoy, qui ne se retint cependant pas de me lancer une grimace très puérile… ce à quoi je répondit moi aussi par un tir de la langue.

Geste qui me fait penser que je ne vaux pas mieux que lui. Remarque qu'il semble interceptée vu le sourire sans joie qui semble illuminer son visage…

J'ai dit illuminer?

Je reformule : remarque qu'il semble interceptée vu le sourire sans joie qui déforme affreusement son visage qui n'était déjà pas beau à voir.

Non mais vraiment, qu'est-ce qu'elle avait, ces filles du temps de Poudlard, à toujours s'évanouire quand môsieur je-suis-parfait faisait son apparition dans les couloirs?

Elles n'étaient tout simplement pas aveugles, Potter!

Je sursaute et fixe mon ennemi. Ce dernier aborde une attitude de supériorité totalement grotesque, comme tout ce qu'il est, d'ailleurs…

« l'est jaloux le Potter! »

Je sursaute. C'est moi où je viens d'entendre Malfoy dire que je suis jaloux? Ce qui est totalement faux, bien sûr… mais pourquoi je l'ai entendu dans ma tête?

Face à mon air ébahi, l'autre éclate de rire. Un vrai cette fois. Tien, je ne savais pas que l'adjectif vrai finirait pas s'adapter à un membre de cette famille pourrite jusqu'à la moelle…

Je dois être le seul membre de cette famille à ne pas être « pourrit jusqu'à la moelle », mon cher Potter.

Je le regarde encore. Et trouve la réponse à la question de tout à l'heure. Si nos esprit sont liés, alors c'est comme ça que j'entends des voix dans ma tête… au moins cette fois ce n'est pas celle de ma mère qui crie.

Malfoy me regarde bizarrement. Puis il hausse les épaules et s'attarde au désordre qui règne dans la pièce.

Alors, il est où ton elfe, qu'il te ramasse tout ça? je lui lance d'un ton, je dois l'avouer, assez méchant.

Il me regarde encore une fois d'une façon étonnée.

Je n'ai pas d'elfes de maison, Potter. Avec la magie, on en a tout simplement pas besoin, tu crois pas?

Oh. Bien. Je viens de découvrir que Draco Malfoy a un cerveau.

Je reviens de mon étonnement et le vois lancer un sort de ménage. Bien pensé, je dois dire. Serait-ce lui qui l'a inventé?

Ma réponse vient en le voyant hocher positivement la tête. Ce moins-que-rien semble avoir un peu de ressources… étonnant!

Nouveau regarde noir de mon ennemi. Nouveau sourire de moi-même. Et il s'en va de nouveau de la pièce. Je le suis tant bien que mal, puis le voit s'arrêter devant le tableau que j'observait précédemment. Et je manque encore d'avoir une attaque. Malfoy verse encore une larme!

De rage, semble-t-il. Mais c'est une larme quand même!

Il lève sa main et touche sa lèvre. Puis il me parle.

Tu vois, le jour où ce tableau a été peint, mon père m'a frappé.

Oh. Voilà donc d'où vient la blessure de la lèvre sur le tableau… ainsi que la haine de son père.

Non. Celle-là viens de plus loin encore…

Une véritable expression de surprise doit maintenant être peinte sur mon visage. Tout le monde le serait aussi surprit que moi, je pense : après tout, quand vous découvrez que votre pire ennemi – qui de surcroît est surchouchouté par son père – haie son géniteur, vous tombez d'assez haut.

D'où vient-elle? Ne puis-je m'empêcher de demander.

Laisse le temps au temps, Potter!

Et il s'en va, me laissant sur ma faim.

Quel connard!


Depuis que je suis esprit, c'est bien la première fois que je ressens le besoin de dormir.

Il semble que je redeviens tranquillement un simple mortel…

Et en plus, je viens de découvrir que je n'étais plus capable de passer dans le monde des morts voir Sirius et mes parents! Quelle galère…

Allongé sur le sofa du salon – celui de la chambre de Malfoy – je sens mes yeux se fermer.

Il m'a dit que ce que je voulais savoir risquerait de trouver sa réponse cette nuit. Sincèrement, je ne vois pas comment.

Laisser le temps au temps. Quelle idiotie! Si j'attends trop, je risque certainement de m'endormir…

Comme on en parle, les premières vapeurs du sommeil commencent à s'insinuer dans mon cerveau.

Il m'a demandé si je dormais comme une bûche.

Je lui ai dit que non et l'ai envoyé paître. Après seulement je lui ai dis que je ne dormais plus depuis que je suis mort.

Il a sourit.

Maintenant, je comprends pourquoi.

Il en sait plus que moi sur ma situation et il n'est même pas mort! Où est l'ironie?

Il y a un petit garçon aux cheveux rouges qui cours dans les couloirs d'une maison.

Et en plus ce satané Malfoy se crois tout permis!

Il cours, cours à en perdre haleine. Il fuit quelque chose dont il a peur.

Il a toujours été froid avec les autres, ce gars là. Peur être les murs de son manoir ont-ils déteint sur lui…

En y regardant de plus près, on voit que le petit garçon a de la peinture rouge dans les cheveux.

Le sommeil est de plus en plus puissant… je tente de résister.

Rouge comme la couleur du sang.

Ça ne sert plus à rien… je suis trop fatigué. La réponse attendra…

Le petit garçon a arrêté de courir. Il se trouve maintenant devant une large porte noire. Il ne sait pas ce qu'il y a de l'autre côté, mais peu lui importe.

Bruit dans la nuit. Je me réveille un peu, mais pas assez pour m'empêcher de continuer à rêver.

Il a trop peur de la personne qui le poursuit. Il pose sa main sur le battant et pousse.

Le plancher craque.

C'est la pire erreur de sa vie.

Décidément, ce n'est pas normal, tout ce bruit. J'ouvre un œil.

Le petit garçon est maintenant totalement effrayé. Il tente de sortir de la salle.

Les vapes du sommeil subsistent pourtant toujours. Mais je suis assez éveillé pour voir mon ennemi marcher au travers de la pièce puis en sortir. Je le suis.

Ce n'était pas sa faute s'il ne savait pas que son père détestait le rouge! Lui qui avait voulu lui faire une surprise en peignant un gros cœur rouge dans sa chambre… voilà tout gâché! En parlant du loup, l'homme entre brusquement dans la salle et murmure un sort qui éclaire la pièce.

Malfoy marche de plus en plus vite, il commence même à courir. Cette fois, je suis totalement réveillé. Mais pourtant, les images de mon rêve continuent à me marteler l'esprit, comme si j'appartenais encore à leur monde.

Le petit garçon voit alors ce que cachait la pièce. Et il se met à hurler quand son père le pousse plus en avant.

- Tu vas avoir la correction de ta vie, mon garçon!

Soudain, Malfoy s'arrête devant une porte laissée à l'abandon. Il l'ouvre à la volée et y entre.

- De un : on ne dessine pas sur les murs, murmura l'homme.

Il sort sa baguette et vise l'un des objets de cette salle des tortures.

- De deux, je haies le rouge, rajouta-t-il.

Il lance un sort et ça explose. Les débris voles à travers la pièce et le blesse. Il ne voit rien.

- Et de trois, je t'avais interdit de venir dans cette partie du château, continua le grand blond qui avait donné sa chevelure à son enfant.

C'est trop. Je m'approche de lui et lui bloque les bras. Je le retourne et le regarde dans les yeux. Ils sont embués de larmes. Puis, il éclate en sanglots et se retient à moi.

- Voilà pourquoi cette semaine restera à jamais gravé dans ta mémoire, mon fils! finit enfin l'homme.

Jusqu'à ce jour, je ne savais pas possible de s'haïr autant soi-même. C'est pourtant le cas ici.

Je ne savais pas non plus que Malfoy détestait tant son père.

Mais ce n'est pas Malfoy qui renie si ouvertement son père. Ce n'est pas Malfoy qui se traite de demeuré et de faible sans arrêter.

Des cris emplirent la pièce dans la quelle le petit garçon allait rester toute la semaine.

Non, ce n'était pas Malfoy qui pleure sur moi comme une Marie-Madelaine.

Ce n'est pas Malfoy qui extériorise sa détresse et sa peine.

À la fin de la semaine, le petit garçon se jura que plus jamais il ne laisserait paraître quoi que ce soit sur son visage. Il se jura de seulement détester le monde entier sans laisser la moindre chance aux autres de dire quoi que ce soit.

Il détesta qu'à partir de maintenant, la haine serait le seul mot qu'il connaîtrait.

Non, celui qui se raccroche à moi comme si sa vie en dépendait... c'est tout simplement Draco.

Laisser le temps au temps?

Mon pauvre ennemi…

Le temps t'a déjà tout enlevé…


Alors, comment vous avez trouvez?

voulez-vous vraiment que je continue?