Ceci est le dernier chapitre de cette mini fiction.
Je ne crois pas que je la continuerai. Je l'ai finit assez… enfin, vous verrez bien.
DISCLAMER : les personnages appartiennent à Mme Rowling, et l'histoire à moi.
Non, ceci n'est pas un futur slash.
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Tout est pardonné.
Tout.
La haine, les coups bas, les bêtises, les moqueries…
Tout.
Tout tout tout tout tout!
Parce que j'ai tout découvert.
Parce que j'ai percé cette carapace froide et détestable derrière laquelle tu te cachais.
Et que j'ai compris.
Salaud.
Tu m'as traité de tous les noms. Tu m'as traité de salaud. Et ça t'as pris un an pour te calmer.
Tu as vu que je ne réagissais plus. À quoi bon?
Tu es immortel jusqu'à notre mutuel pardon. Je suis mort. Dans les deux cas, le temps à « vivre » l'un avec l'autre aurait été éternel. Insupportable pour toi. Risible pour moi.
Je me suis battu toute ma vie. Et je n'ai jamais vaincu.
Mais cette guerre là, c'est moi qui la gagnerai, Malfoy.
Le petit blond me regarde sans trop comprendre. La lumière ne s'est apparemment pas encore faite…
« Tu me pardonnes déjà? »
Il semble éberlué.
« Je ne suis PAS éberlué, Potter! »
Je lève les yeux au ciel. C'est ça… qui essaies-tu de convaincre, Malfoy? Toi ou moi?
« Eh bien quoi! Tu t'attendais à ce que je réagisse comment? Même pas un an, Potter! Je ne comprends pas comment tu as fait pour effacer toutes ces années où je t'ai malmené en seulement un an! »
Je souris.
Évidemment. Personne ne peut vraiment comprendre.
Très peu de vivants auraient eu cette présence d'esprit. En fait, très peu de gens comprennent la vie. Ce n'est qu'en côtoyant la mort que l'on prend conscience de sa fragilité…
Et de la bêtise Humaine.
Mort, vous avez tout le temps de réfléchir. Et de voir. Notamment le fait que chaque moment de chaque vie de chaque Homme a besoin d'une bataille. Contre les autres, contre soi-même… Et que, dans la plus grande partie de ces batailles, le moyen choisis pour la mener à bout est de prendre le chemin facile.
Ce qui mène à une autre bataille…
« Tu deviens philosophe, ma foi, Potter! » me réplique ironiquement mon compagnon d'éternité.
Je l'ignore. J'ai compris depuis quelques mois que je n'avais plus besoin de parler. Ce grand niais s'amusait beaucoup à lire mes pensées.
Et je n'ai pas encore trouvé comment les bloquer…
Et pourtant:
« C'est moi qui aie gagné, cette fois! » lui lance-je, parlant pour la première fois depuis des semaines et des semaines.
Je souris, vainqueur d'une guerre qui avait commencé depuis notre première année à Poudlard.
Il se renfrogne. Un geste de défense si futile… Il fait toujours ça. Et je finis toujours par découvrir le secret qu'il cache.
« Je peux mourir? »
Mon sourire s'efface instantanément.
Pourquoi mourir?…
Je le vois qui hésite.
Durant cette dernière année, j'ai appris beaucoup de choses sur lui. Notamment pourquoi il avait tant besoin de se faire remarquer à l'école. Tout enfant vivant dans l'indifférence de ses parents ferait de même.
Mais… pourquoi mourir?
Il me regarde de ces yeux glacés. Et m'ouvre son âme.
Et je revois ce que j'ai vu un an auparavant.
Le désespoir. La douleur. La haine.
Je détourne les yeux. Soudain, il m'a fait réaliser à quel point il est fort. Car il a passé au travers de cette guerre. De cette vie.
Pour lui, plus d'issue possible. Et il le sait.
En tant que Serpentard, il se fera haïr du reste des autres maisons, qu'ils soient à l'école ou non.
En tant que Malfoy, il se fera détester du ministère et de la population.
En tant que fils de mangemort…
En tant que fils de mangemort, il souffrira. Même s'il n'a rien fait.
On ne peut rien faire contre ces étiquettes que l'on nous colle aux basques dès notre naissance.
Le monde des sorciers est débarrassé de Voldemort, la guerre est finit. Mais il en commence une autre. Déjà.
Irrémédiablement.
C'est dans sa nature.
« Je peux mourir?… »
« Oui. »
Draco Le Fier.
Draco Malfoy.
Ta vie s'achève ici.
Tu t'es fait des ennemis, et tu gagnes contre eux tous, car tu te laisses aller à la mort.
Draco Malfoy.
Le garçon sans amis.
Le garçon seul.
Le garçon le plus impressionnant de cette Terre.
Je ne te haie plus.
Car haïr ne me sert plus à rien.
J'ai gagné cette bataille, cette guerre.
La facilité?
C'aurait été de continuer de te haïr.
Et j'ai gagné.
J'ai gagné, car j'ai pardonné.
J'ai passé par-dessus le passé.
Et maintenant, j'assiste au spectacle de ta mort.
Et tu me regardes dans les yeux.
Sans peur.
Toi aussi, tu gagnes ta bataille.
Ta bataille contre la vie.
Tu m'as caché une chose.
J'étais le seul qui devait pardonner pour te laisser en paix.
Et toi, tu me haies encore.
Secrètement.
Mais tu me haies quand même.
Et tu veux la paix…
Je ne sais pas si cette paix tu la trouveras.
Mais la mort est un autre monde dans lequel tu te redécouvriras.
Dans lequel personne n'aura d'emprise sur toi.
Dans lequel, j'espère, tu ne te battras plus.
Mais le besoin humain de guerre étant ce qu'il est… on peut toujours rêver, non?
Rêver pendant la véritable éternité…
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Ceci clos ma mini fiction.
Personnellement, ce dernier chapitre est mon préféré… et vous?
