Titre : Gambare Shikamaru

Auteur : Kou Haruko

Traductrice : Ishime

Sujet : Naruto.

Rating : R

Genre : Romance, sérieux. Pas vraiment de gros délire ici, comme quoi ça se voit que je ne suis que traductrice !

Diclaimer : Les personnages de Naruto sont à Masashi Kishimoto, l'histoire de Gambare Shikamaru à Kou Haruko.

Résumé : Shikamaru rentre à la maison, et Ino reçoit un courrier inattendu...

Commentaire : J'aime cette fanfic, j'aime cette fanfic, J'AIME CETTE FANFIC ! Bon, maintenant que tout le monde le sait, je peux peut-être ajouter que j'aime toutes celles de l'auteur ? Ishime-fan-de-Kou-Haruko Je veux la suite de ses fiiiiiiiiiiiiiiics ! Alors pour patienter je les traduis. Comme ça on patientera ensemble ! Pis on pourra même lui envoyer une pétition, qui sait ?

Dédicace : À Kou Haruko, qui a écrit cette merveilleuse fanfiction et à ma-bande-de-dingues-à-moi-toute-seule-à-moi-toute-seule : Chim', Dem' et Youyou ! Et puis à notre psychiatre spécialiste en titre, iko Than-san !

Chapitre 4 :

Il se cacha dans les buissons pour scruter les fenêtres de sa maison. Il n'y avait pas de lumière. Ou bien son chez lui était désert, ou bien la maîtresse de maison était déjà couchée. Grâce au clair de lune, l'homme aux cheveux sombres parvint à distinguer quelques objets dans la pièce plongée dans l'obscurité. Il s'approcha d'une fenêtre et entoura ses yeux de ses mains avant de coller ces dernières à la vitre pour s'assurer qu'il n'y avait effectivement personne avant de se décider à entrer.

Il était malade d'attendre dans les buissons. Il lui semblait qu'une bonne partie de sa vie avait été gâchée à s'y cacher, supportant les branches épineuses et les bestioles rampantes sur son pauvre corps. Il s'en extirpa, s'épousseta et ôta une feuille de ses cheveux.

'Mais qu'est-ce que je fais ?' pensa-t-il. 'C'est MA maison, pourquoi est-ce que je me cache comme si je ne devais pas être ici ?' Il marcha jusqu'à la porte de devant et sortit ses clefs de sa poche. Elles cliquetèrent d'une façon agaçante pendant qu'il tâtonnait à la recherche du trou de la serrure. Puis il le trouva. Sa clé s'y enfonça après une courte résistance et il la tourna, provoquant un déclic satisfaisant.

Il ouvrit la porte et pénétra dans la maison. Sa main se fit légère en refermant la porte lentement et sans bruit. Réveiller Ino était bien la dernière chose qu'il souhaitait. Sa femme était, après tout, la raison de sa prudence. Si elle était déjà en colère après lui, il n'avait aucune envie de l'exaspérer en l'arrachant à son sommeil. Shikamaru doutait qu'elle soit ravie de le savoir de retour chez eux.

Il maintint du bout du pied droit sa chaussure gauche et tira son autre pied hors d'elle. Une fois ce pied libéré, il essaya de se débarrasser de son autre soulier en agitant la jambe avant de réaliser que cette méthode demandait en fait encore plus d'efforts. Renonçant, il se pencha et enleva sa chaussure à la main. Cette fois-ci, il se rappela de ranger ses souliers à l'endroit qu'Ino avait choisi comme placard à chaussures au lieu de les laisser à la porte.

Même s'il n'était qu'en chaussettes, Shikamaru marchait sur la pointe des pieds dans le couloir quand il remarqua un plat recouvert de papier aluminium sur la table de la cuisine. Il s'approcha pour l'examiner. Il souleva un coin du papier et eut un sourire satisfait. Ino, malgré sa récente hostilité envers lui, se préoccupait encore assez de son sort pour daigner lui préparer à dîner. Sa situation n'était peut-être pas aussi mauvaise qu'il l'avait cru.

Bien qu'il sache pertinemment qu'il marchait sur le carrelage de la cuisine pour se trouver une paire de baguettes, Shikamaru avait l'impression de flotter. Il se sentait comme s'il flottait légèrement sur ses orteils en retournant à la table. Il s'assit et s'émerveilla de l'effet qu'avait la plus petite marque d'affection d'Ino sur lui. Il aurait ri de l'état déplorable de sa virilité s'il n'avait pas été aussi heureux.

Il marmonna un rapide "Itadakumasu" avant d'apporter la première bouchée à ses lèvres. Shikamaru mangea rapidement et proprement. "Gochisousan", dit-il après avoir fini. Il essaya de faire disparaître l'arrière-goût de sa bouche et conclut qu'Ino était toujours une cuisinière horrible. Heureusement qu'elle n'utilisait pas beaucoup d'épices. Il mangeait ce qu'elle faisait pour continuer à vivre avec elle. Les concepts de plats 'préférés' ou 'détestés' lui échappaient complètement. Si Ino sentait obligée de lui faire la cuisine, il mangerait ce qu'elle préparerait sans se poser de question. Tant que ses plats n'avaient pas d'effets secondaires problématiques comme des malaises ou des nausées... Ce qui était important pour lui était qu'Ino prenait encore suffisamment en compte sa présence pour passer du temps à cuisiner pour lui.

Ce fut pendant cette extase qu'il s'aperçut qu'une odeur écoeurante venait lui chatouiller les narines. Il regarda autour de lui et renifla un peu avant de réaliser que cette odeur venait de lui. Le jounin baissa la tête et soupira. Il avait été en mission toute la journée. Rien d'étonnant à ce qu'il sente mauvais. Shikamaru décida de se doucher dans la salle de bain qui donnait sur le couloir plutôt que dans celle de leur chambre à coucher pour ne pas que le bruit de l'eau réveille sa femme. Il voulait vraiment qu'Ino dorme bien cette nuit

Après sa douche, Shikamaru avait laissé ses cheveux tomber sur ses épaules en mèches épaisses et soyeuses. Il passa ses mains dedans et les jugea assez secs pour se coucher. Puisque le miroir était trop embué pour qu'il puisse y voir distinctement son reflet, il se fierait au toucher pour vérifier si son visage était lui aussi correct. Ses doigts glissèrent le long de ses joues et de sa mâchoire. Pas même un poil de duvet. Il était assez présentable pour être dans le même lit qu'Ino.

Il traversa la salle de bain pleine de vapeur en boxeur, ouvrit la porte et fut accueilli par la température idéale d'une nuit de printemps. L'air frais caressa agréablement sa peau chaude et encore humide pendant qu'il se dirigeait vers le lit qu'il partageait avec son épouse. Sa main se crispa nerveusement sur la poignée de la porte. Shikamaru chassa ses inquiétudes montantes et ouvrit.

La lumière diffuse du clair de lune pénétrait dans la pièce par les grandes fenêtres et se reflétait sur les draps immaculés, illuminant la femme gracieusement étendue dessus comme la plus belle des oeuvres d'art. Et encore une fois, Shikamaru eut le souffle coupé en la regardant. Elle était juste si belle... Sa chevelure blonde s'étalait autour de sa tête comme une auréole, encadrant son visage endormi. Sous les rayons pâles, sa peau luisait légèrement et ses cheveux semblaient plus argentés que blonds. Son teint de porcelaine et les mèches douces qui reposaient sur ses joues rappelaient à son mari les princesses de ces contes de fées auxquels il n'avait jamais cru. Et bien, il pourrait commencer à croire aux contes de fées à présent. Qu'Ino ait accepté de l'épouser était presque aussi incroyable que les miracles de ces histoires. Sauf que dans la réalité, sa princesse n'était pas une potiche imbécile passant son temps à attendre qu'on vienne à son secours. Elle n'avait pas besoin de prince charmant. En fait, au lieu d'un magnifique prince sur son grand cheval blanc, elle s'était contentée d'un garçon tranquille au T-shirt en maille, dont la famille élevait traditionnellement des cerfs.

Il fut surpris de s'apercevoir qu'elle portait une nuisette légère de coton. D'habitude, Ino préférait dormir en T-shirt et en boxeur. La bretelle de sa nuisette avait glissé de son épaule dans son sommeil, révélant sa chair appétissante, et il fut incapable de détourner les yeux de ses seins à demi-dévoilés. Il déglutit péniblement. 'C'est tout toi, Ino... ? Tu me perturbes, même en dormant,' pensa-t-il.

Il se faufila lentement sur son côté du lit, ou plus exactement sur le peu d'espace laissé libre par sa femme. Elle n'était pas vraiment paisible, quand elle dormait. Il ne le lui avait jamais dit, mais plus d'une fois, elle lui avait donné quelques coups quand ils dormaient ensemble.

Shikamaru roula sur le côté et appuya sa tête sur son bras. Il dormait toujours dans cette position, sans quitter Ino des yeux. Ils étaient comme aimantés par elle, et il la détaillait amoureusement. Sans y penser, il tendit le bras et entoura doucement son visage de ses mains. Il paniqua pendant un court instant, mais sa femme ne se réveilla pas, et il se détendit à nouveau.

Les joues d'Ino semblaient encore plus douces sous sa paume rugueuse. Il ne put résister à la tentation et, après une brève lutte interne, il se laissa aller à caresser ses lèvres appétissantes du pouce. Un gémissement doux échappa à la jeune femme, puis elle retomba dans son sommeil profond.

La façon dont elle était allongée et les bruits mignons qu'elle émettait éveillèrent la faim qu'elle éveillait toujours en lui. Son boxeur se fit plus étroit et un délicieux frisson remonta de ses hanches par anticipation. Son corps l'avertissait : s'il ne s'arrêtait pas maintenant, il allait perdre tout semblant de contrôle. Mais les cheveux pâles l'attiraient. Il ne pouvait pas se résoudre à retourner à son côté solitaire du lit sans les avoir touchés. Shikamaru attrapa délicatement une mèche et la frotta entre ses doigts. C'était doux et délicat. Il se pencha plus près d'elle et reconnut l'odeur fruitée de son shampooing. La salive lui vint à la bouche pendant qu'il touchait sa femme.

"Ino," murmura-t-il. "Je t'aime." Pourquoi n'arrivait-il jamais à le lui dire quand elle était éveillée et pouvait l'entendre ?

Il serra rapidement son corps contre lui. "Je serai toujours là pour toi," promit-il d'une voix quasi inaudible. Il remit tendrement une de ses mèches sur le côté de son visage.

La preuve de son désir appuyée contre sa cuisse.

Ino ouvrit la bouche et laissa échapper un grognement endormi. Elle commença à s'agiter et Shikamaru s'immobilisa, effrayé. Serait-elle furieuse de l'attraper à s'approcher d'elle dans son état d'excitation ? L'accuserait-elle de profiter de son sommeil ? Était-il en train de profiter de son sommeil ? Son cerveau analysa tous les scénarios possibles, et aucun ne finissait bien pour lui.

Ino se retourna, tendant le bras. Son coude heurta le nez de Shikamaru, le faisant suffoquer de douleur. Son nez lui faisait horriblement mal et quelques larmes avaient coulé sur ses joues, par réflexe. Ce coup était-il une vengeance pour son comportement ?

Les yeux de sa femme étaient toujours fermés. Elle se lécha les lèvres, marmonna quelque chose d'incohérent avant de se renfoncer dans le matelas. Il soupira de soulagement en se rendant compte qu'elle dormait toujours.

Les mains d'Ino commencèrent à errer à la recherche de l'oreiller sur lequel elle aimait se blottir. Et, ne le trouvant pas, elle attrapa son mari et se tira sur lui.

Shikamaru s'abandonna à son sort. 'Yup,' pensa-t-il, 'je sens que cette nuit va être longue et agitée.'

Il n'avait jamais été aussi stupéfait que quand il remarqua le rouleau portant le cachet du Hokage, sur le rebord de la fenêtre.

Ino resta confuse et désorientée pendant un bref moment, quand elle émergea de son sommeil. Elle avait dormi sur quelque chose qui dégageait une chaleur réconfortante. C'était dur, mais pas assez pour être inconfortable. Elle était à présent complètement éveillée. Elle fit glisser ses doigts sur ce qui était à sa portée. C'était dur et lisse sous ses paumes. Elle pouvait sentir des creux, non, les lignes de séparation des muscles sur un corps masculin. C'était...

Le corps sous elle remua. Elle entendit un bâillement.

"Je ne savais pas que tu me préférais inconscient et vulnérable," la taquina une voix endormie.

Ino rougit et s'écarta du corps de Shikamaru. " 'jour," dit-elle.

Il fit un sourire tordu avant de répondre. "Trop tôt pour ça." Il ferma les yeux et commença à se rendormir. Comme elle était habituée à son attitude, elle choisit de le laisser traîner là pendant qu'elle s'occuperait de ce qu'elle avait à faire. En plus, elle était sensée être en colère contre lui. Elle devait donc le négliger et le laisser se vautrer dans son éternelle paresse.

Une heure et dix-sept minutes. Elle avait quitté son lit depuis une heure et dix-sept minutes. Elle s'était douchée, avait préparé le petit déjeuner (quelle que soit leur couleur, les oeufs restaient des oeufs), avait lavé le linge et été demander ses missions. Elle avait été déconcertée, encore une fois, du peu de missions qu'on lui confiait ces derniers temps. Elle n'avait rien eu de plus élevé qu'une mission de rang B depuis un long moment. Elle n'avait plus eu de mission décente depuis tellement longtemps que c'en devenait suspect. Hokage-sama était-elle mécontente de son travail, ou Konoha avait-il des problèmes financiers ?

Elle s'apprêtait à laver la poêle qu'elle tenait à la main quand elle aperçut un rouleau vert portant le sceau personnel du Hokage. Enfin, une mission ! Ino lâcha sa poêle dans sa précipitation et courut à la fenêtre. Un rouleau inattendu, livré directement chez elle et portant le cachet du Hokage devait être une mission de rang S. Elle ouvrit la fenêtre, saisit le message et retourna au salon d'un pas léger, joyeux, dansant presque. Elle cassa fébrilement le cachet et déroula le papier.

"Comment faire de votre mari l'amant parfait que vous voudriez qu'il soit," lut-elle tout haut. "Le guide des charmes, des sorts et de la manipulation du chakra qui lui fera perdre ses inhibitions ?" poursuivit-elle avec une note de panique dans la voix. Elle marqua une longue pause confuse avant de poser le message et de se frotter les yeux. Elle le reprit pour vérifier que ce qu'elle avait lu était bien ce qui y était écrit.

Tsunade-sama avait-elle perdu l'esprit ? Quel genre de 'mission' était-ce là ?

Ino était incapable de décider quelle réaction elle devait avoir. Elle parcourut encore une fois le message des yeux.

'Méthode I : comment employer la magie vaudou avec seulement des bouts de tissu et autres,' déchiffra-t-elle en silence. Ce fut à ce moment qu'elle entendit Shikamaru descendre les escaliers. Le son de ses pas lents qui se rapprochaient affola complètement Ino. Pourquoi son époux s'était-il levé si tôt (pour lui) sans qu'elle l'y ait incité ? Elle froissa le rouleau ouvert en une boule de papier et le jeta sous le divan.

L'instant suivant, un Shikamaru à peine réveillé entra dans la pièce. "Ino ?" la questionna-t-il, l'air confus, quand il remarqua son agitation. Il rajusta son boxeur et se gratta la tête. Ses cheveux détachés ressemblaient à un balais éponge emmêlé autour de sa tête. Ino eut une terrible envie de le serrer dans ses bras.

"ER... J'ai fait le petit déjeuner ! Va manger !" lui hurla-t-elle pratiquement. Il reprit son expression normale en haussant un sourcil, mais n'ajouta rien. Il se retourna docilement pour aller à la cuisine.

Ino soupira de soulagement et grimaça vers la direction qu'avait prise son mari. Peut-être que le vaudou était le remède dont elle avait besoin pour obtenir un peu de romantisme de son balourd de Nara. Mais elle devrait remettre l'étude du rouleau aux heures où Shikamaru n'était pas à la maison. À vrai dire, Ino n'était pas très sûre d'elle à propos de ces méthodes "magiques". 'Ce n'est pas comme le droguer pour lui faire faire ce que je veux qu'il fasse, si ?' se demanda-t-elle , inquiète. Mais ce ne devait pas être illégal si c'était Tsunade-sama qui le avait écrit, décida-t-elle.

"Ino," l'appela Shikamaru depuis la cuisine. "Le truc marron, c'est de l'oeuf ?"

Ino se convulsa sous le reproche et refusa de lui répondre.

Pendant, dans la cuisine, Shikamaru avait conclu que la chose marron sans texture cohérente était de l'oeuf, et l'avait lancé au chow-chow en bas.

Ino soupira en se penchant en arrière sur le divan. 'Pourquoi Shikamaru ne peut-il pas être comme les autres hommes ?' se lamenta-t-elle en fixant le plafond. Il embrassait rarement, ne câlinait jamais, ne disait pas les trois petits mots qui auraient rendu leur relation plus forte et, incroyablement, ils n'étaient jamais vraiment sortis quelque part en couple. Ino était fatiguée de voir tous les amoureux heureux et affectueux se frotter l'un à l'autre et se sucer mutuellement le visage dès qu'elle sortait de chez elle. Cela la rendait jalouse et lui rappelait tout ce qui n'allait pas dans sa relation avec Shikamaru. Elle détestait en venir à douter des sentiments qu'il avait pour elle. Les actions n'en disaient-elles pas plus long que les mots ? Mais dans son cas, il n'y avait ni "actions", ni "mots". Ce qui lui faisait le plus honte était que Sasuke se montrait plus doux envers Naruto que Shikamaru envers elle. Si même cet homme glacial pouvait devenir tendre, pourquoi Shikamaru ne se transformerait-il pas en un mari charmant ? Peut-être parce que cela impliquait d'"essayer", et qu'il refusait tout ce qui exigeait une quelconque dépense d'énergie.

L'esprit d'Ino revint au rouleau. Elle était sûre que ces méthodes douteuses ne fonctionneraient pas. Après tout la magie, vaudou ou non, n'existait pas. Mais elle ne perdait rien à essayer, songea-t-elle. Elle s'ennuyait un peu ces derniers temps, avec le manque de missions. Elle avait une envie insensée d'essayer une version Casanova de Shikamaru, qui la rendait irrationnelle.