Chapitre 18 :

L'Homme de ma vie

Les jours passaient et finalement le couple s'engagea peu à peu dans une demi-routine. Hermione couvrait événement sur événement et écrivait article sur article. C'était pareil pour Drago, il était complètement obsédé par cette coupe du monde de Quidditch. Les sélections approchaient de plus en plus et de plus en plus vite. Il ne cessait de voler, Hermione avait l'impression qu'il ne marchait même plus, mais volait à longueur de journée.

Une nuit, elle se réveilla en sursaut et lorsqu'elle se retourna, elle eut la surprise de constater que la place à côté d'elle était vide. Elle souffla. Elle descendit dans la cuisine, il n'y avait personne. Elle regarda dans le salon, personne. Par curiosité, elle regardait dans la salle de bain, mais la baignoire était vide. Elle remonta dans sa chambre et se mit à la fenêtre. Intuition féminine.

Il y était, bien évidemment. Il était dehors. Il volait. Il était beau, la lune se reflétait sur lui. Il volait avec grâce. Hermione se perdit à le contempler. Mais soudain il disparut de sa vue, Hermione tourna la tête à gauche, puis à droite, elle ne le voyait plus. Elle commença à s'inquiéter quand il apparut juste devant elle. Elle sursauta et poussa un cri perçant en reculant de plusieurs pas. Alors que son cœur reprenait un rythme normal, elle se pencha vers lui.

- Tu m'as fait une peur horrible.

- J'ai vu ça, dit-il apparemment amusé.

- Tu devrais te reposer au lieu de voler tout le temps, regardes, tu t'y mets même la nuit.

- Je n'arrivais pas à dormir.

- Tu aurais dû me réveiller alors, je t'aurais chanté une berceuse, dit-elle avec une pointe de malice dans la voix.

- Juste une berceuse, fit-il dans une moue boudeuse mais craquante.

Elle se mit à rire doucement.

- Maintenant, rentres et descends de ce balai, tu me fais peur.

Mais il ne l'écouta pas.

- Viens, dit-il en lui prenant la main.

- Drago qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle soudainement nerveuse.

Drago était de l'autre côté de la fenêtre, perché sur son balai, à au moins dix mètres au-dessus du sol.

- Je t'enlève, souffla-t-il.

- Non, Drago je ne peux pas, je ne veux pas.

- Pour moi.

- J'ai peur en balai et tu le sais.

- Avec moi, tu n'as rien à craindre.

Elle le regarda droit dans les yeux, il était si beau, ses yeux étaient si brillants, si implorants, qu'elle se résigna.

Elle monta sur le rebord de la fenêtre, toute tremblante. Drago l'attrapa par la taille et la fit asseoir sur son balai en amazone. Elle était assise devant lui. Elle s'agrippa aussitôt à lui comme elle put.

- Ça va toujours ? Demanda-t-il au creux de son oreille.

- Pour l'instant, oui, après ça dépend de ce que tu vas faire.

- Regardes.

Il leva légèrement le manche de son balai et tous deux montèrent dans les airs.

- Drago ne va pas si haut, je t'en supplie. Qu'est-ce que tu fais ?

- Je t'emmène au septième ciel.

Cette phrase eut l'effet qu'il souhaitait, elle se détendit et se mit à sourire.

- Tu n'as pas besoin de voler pour ça, tu y arrives très bien quand j'ai les deux pieds sur terre.

Il sourit.

Il prit alors de la vitesse.

- Ne ferme pas les yeux.

- J'ai peur.

- Je suis là.

Ils survolèrent les alentours, Drago n'allait pas très vite, sachant qu'Hermione n'était pas tout à fait à l'aise sur un balai.

Ils volèrent en silence pendant à peu près une heure.

Drago sentait qu'Hermione resserrait son emprise par moment, quand il accélérait ou prenait un peu plus d'altitude.

Elle avait peur mais elle dû reconnaître que c'était vraiment magnifique. Vu de là-haut tout était si petit, si beau. Elle sentit un sentiment nouveau en elle. Elle dominait en quelques sortes.

Drago savait qu'elle appréciait, il le sentait.

Finalement, ils revinrent à leur point de départ, la fenêtre de leur chambre, encore grande ouverte.

- Vous voici à destination, Miss, dit-il d'un ton un peu moqueur.

- Merci. Vous ne voulez pas entrer, dit-elle à son tour en rentrant dans son jeu.

- Ce serait avec plaisir mais il est tard et ma petite amie m'attend.

- Elle a de la chance d'avoir quelqu'un comme vous.

- Elle le sait.

- Vous avez toutes les qualités… et la modestie en plus.

- Et vous, vous avez tous les atouts pour plaire aux hommes alors pourquoi êtes-vous seule ?

- Mon petit ami me délaisse pour aller voler.

- Oh ! Le goujat.

- Vous avez raison, il ne me mérite pas.

- Mais que pourrait-il faire pour se rattraper ?

- Je ne sais pas trop…

Elle faisait semblant de réfléchir.

- Moi je sais, dit-il en descendant de son balai.

Il s'approcha d'elle, la regarda droit dans les yeux, prit sa main et mit un genou à terre.

Hermione pâlit et sa main que tenait Drago trembla d'un coup. Elle ne savait pas si c'était à cause de la légère brise qui s'engouffrait par la fenêtre toujours ouverte, ou alors par la peur et l'appréhension de ce qui allait suivre.

- Drago, qu'est-ce…

- Chut. Laisse-moi finir, dit-il dans un murmure.

Hermione avait de plus en plus de mal à respirer.

- Hermione Jane Granger me feriez le plaisir de devenir ma femme ?

Hermione sentit une larme couler sur sa joue. Elle avait la gorge soudainement sèche.

- Oui, dit-elle d'une toute petite voix. Oui, je veux bien devenir ta femme.

Elle se baissa et l'embrassa.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi ma princesse.

Il se releva et l'entraîna avec lui. Il la fit tourner dans les airs tout en l'embrassant.

- Attends, dit-il en la reposant.

Il alla chercher quelque chose dans un des tiroirs de sa commode et revint vers elle.

Il ouvrit un écrin en velours bleu. Il contenait une magnifique bague en argent orné d'un petit diamant qui brillait de mille éclats.

Hermione tendit une main vers la bague mais elle fut incapable de la toucher. Voyant qu'Hermione ne réagissait pas, il enleva la bague de l'écrin et la passa à son annulaire droit.

- Elle… elle est magnifique.

- Elle n'est pas aussi belle que toi, mais aucun bijou ne vaut l'éclat de tes yeux.

Elle lui sauta au coup.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Je t'aime Drago Malfoy.

Il rit de bon cœur.

- Je t'aime aussi.

Elle regarda la bague à son doigt.

- Tu es fou, dit-elle.

- Oui, je suis complètement fou de toi.

Ils s'embrassèrent mais Hermione se détacha subitement de lui.

- Il faut que j'appelle mes parents pour leur annoncer la nouvelle, dit-elle toute excitée.

- Hermione, il est trois heures du matin, tes parents dorment, dit-il calmement.

- Tu as raison, mais quelle idée de faire une demande en mariage à cette heure de la nuit, dit-elle, amusée.

Elle avait l'air calme, mais son cœur battait la chamade et elle tremblait de la tête aux pieds.

- De plus, dit Drago, ils sont déjà au courant, enfin ton père l'est en tout cas.

- Quoi ?

- Bah oui, je n'allais pas te demander en mariage comme ça, j'ai demandé à ton père avant.

Il semblait amusé.

- Mais c'est que tu as fait ça dans les règles.

- Je te rappelle que c'est toi qui a tout déclenché avec le bouquet de la mariée.

Elle se mit à rire.

- Alors maintenant, je sais ce que tu as répondu à Harry lors de mariage de Ron et Lavande.

Il rit à son tour.

- Exactement, je lui ai dit que ça allait venir. Mais maintenant si on passait à autre chose, dit-il en la prenant dans ses bras et en la soulevant de terre pour le déposer délicatement sur le lit.

- Tu ne changeras jamais.

- Non, je suis un Malfoy.

Hermione leva les yeux au ciel.

- Je te signale que tu vas bientôt en devenir une également, dit-il.

- Par Merlin !

Il éclata de rire.

- Chez les Malfoys, on jure par Morgane.

- Alors à toi de m'apprendre.

- Avec plaisir.

Il commença à l'embrasser puis quitta ses lèvres pour descendre le long de son corps, Hermione était aux anges. Elle allait bientôt devenir Madame Drago Malfoy.

Le lendemain, elle se réveilla doucement. La première chose qu'elle fit, elle leva sa main et regarda la bague qui ornait son doigt en brillant de mille éclats. Ce n'était pas un rêve. Elle allait vraiment se marier et l'ange qui dormait à côté d'elle, la tête posée sur sa poitrine était son futur époux. Elle n'avait jamais été aussi heureuse.

Drago bougea et se réveilla à son tour. Lui aussi regarda aussitôt la main d'Hermione. Un large sourire s'étira sur ses lèvres.

Ils descendirent prendre leur petit déjeuner dans la cuisine. Un hibou était déjà posé sur la table, une lettre soigneusement attachée à sa patte.

Hermione prépara du café tandis que Drago détacha la lettre. Il l'ouvrit avec hâte. Il s'assit sur la première chaise en lisant le contenu de la lettre.

En le voyant, Hermione eut peur.

- Drago, mon amour, ça va ? Demanda-t-elle prudemment.

- Je… Je suis… Je viens d'être…

Un sourire illumina son visage.

- Je suis l'Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre.

- Oh ! C'est génial.

- Décidément, c'est le plus beau jour de ma vie.

Il embrassa sa future femme.

- Mais, dit Hermione, je croyais que les sélections étaient mercredi.

- Moi aussi, mais en fait, ils ont fait, ce qu'ils appellent des sélections surprises. Ils observaient les joueurs à l'entraînement, avec tous les journalistes, c'était facile de passer inaperçu et ils notaient les performances.

- Et ils ont vu que tu étais le meilleur, conclu-t-elle.,

Comme, c'était dimanche, ils se préparèrent et se rendirent chez Narcissa. En arrivant, Drago leur annonça d'abord qu'il venait d'être sélectionné dans l'équipe de Quidditch d'Angleterre pour la prochaine coupe du monde. Tout le monde le félicita. Sa mère en avait les larmes aux yeux.

- C'est formidable mon chéri, dit-elle en prenant son bras dans ses bras. Je suis si fière de toi.

- Attends maman, ce n'est pas tout. Hermione et moi avons une nouvelle encore plus importante à vous annoncer.

Il échangea un regard avec Hermione et dit :

- Nous allons nous marier.

Là, ce fut l'euphorie générale. Narcissa manqua de s'évanouir de bonheur et elle serra en premier Hermione au point de l'étouffer.

- Je suis si heureuse, vous ne pouvez pas vous imaginer.

Drago regarda sa mère.

- Toutes mes félicitations mon grand, lui dit Remus.

- Merci.

- C'est vraiment fantastique, lui dit Nymphadora.

Elle serra Drago puis Hermione qui avait désormais les yeux brillants.

Hermione serra la main d'autres personnes qu'elle ne connaissait pas ou peu, dont Andromeda, la mère de Nymphadora et la sœur de Narcissa.

- C'est un jour merveilleux, déclara Narcissa dont la bonne humeur ne diminuait pas. Oh la la ! Je suis tellement contente, mon fils, mon petit garçon va se marier avec la plus belle et la plus intelligente sorcière qui existe.

- Maman !

- Oui, mon chéri ?

Drago soupira et secoua la tête.

Ils passèrent une superbe journée, Narcissa avait déjà commencé à leur parler des préparatifs. Hermione en était amusée, Drago suppliait sa mère de se taire ne serait-ce que cinq minutes. Ils essayèrent de changer de sujet mais rien à faire, Narcissa y revenait toujours.

- Ta mère est incroyable, dit Hermione à Drago alors qu'ils venaient d'arriver chez eux.

- Ne m'en parle pas. Elle est désespérante.

- C'est ta mère.

- Je sais. Mais là, elle a vraiment été à la limite du supportable. On aurait du l'avertir du mariage que la veille parce que là, elle ne va pas nous lâcher.

- Oh ! Il faudrait que j'appelle ma mère pour lui annoncer aussi.

Elle fit apparaître un téléphone avec sa baguette magique sous le regard interrogatoire de Drago.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

- C'est un téléphone, c'est pour communiquer dans le monde moldu.

- Et tu vas voir ta mère avec ça ?

- Non, je vais juste lui parler.

Hermione composa le numéro et annonça la nouvelle à sa mère qui faillit la rendre sourde tellement elle avait crié de joie. Son père ne parut pas étonné, c'était normal, Drago lui en avait parlé.

Elle raccrocha après une conversation d'une bonne demi-heure, puis fit disparaître le téléphone.

- Pratique, non ? Dit-elle.

- Ces Moldus, ils se compliquent vraiment la vie.

Elle rigola.

- Maintenant il faut aussi que je le dise à mes amis.

Drago soupira.

- Les femmes alors…

- Bah alors mon amour, tu as un petit coup de fatigue ?

- Oui, c'est vous qui me fatiguez. Tu leur diras demain. Je suis fatigué.

- Il fallait dormir cette nuit, dit-elle malicieusement.

- Si j'avais dormi cette nuit, je n'aurais pas pu te faire ma demande en mariage.

- Bonne remarque.

Ils mirent à rire.

- J'en ai pour une minute.

- D'accord.

- Tu viens avec moi ?

Il la regarda.

- S'il te plait ?

- D'accord. Mais on fait vite.

- Promis.

Ils transplanèrent jusque chez Harry et Ginny puis leur annonça la nouvelle. Ginny sauta de joie tandis que Harry félicita Drago avec un clin d'œil complice. Ils allèrent ensuite chez Lavande et Ron, puis chez Seamus et Parvati.

En revenant chez eux, Drago avait l'impression de sentir encore les accolades des autres sur lui.

- J'en ai eu assez pour aujourd'hui, je le dirais à mes amis demain, dit-il.

Et ils montèrent se coucher en silence.

Le lendemain, les journaux titraient : « Drago Malfoy, l'Attrapeur de l'équipe d'Angleterre de Quidditch ».

Puis annonçait la composition de l'équipe et les remplaçants. Mais aucun ne parla de son futur mariage, à son grand soulagement.

- Dis-moi Hermione, tu ne comptes tout même pas faire un article pour annoncer notre mariage ?

- Non, bien sûr mais les autres journaux et magazines ne vont pas s'en priver.

En effet la semaine suivante, les journaux titraient : « Drago Malfoy, le célèbre Attrapeur des Canonsva épouser Hermione Granger, journaliste du Wizard World ». Hermione n'avait pas écris d'article mais son propre journal affichait les mêmes gros titres. Une collègue à elle s'était chargée de l'article sans qu'elle ne soit au courant.

Le mariage était prévu pour dans un mois.

Ils ne voulaient pas que les choses traînent et Drago voulait absolument épouser Hermione avant le début de la coupe du monde de Quidditch. Il disait que c'était une superstition. Hermione ne s'en plaint pas, au contraire, plus vite elle serait Hermione Malfoy, plus vite son bonheur serait complet.


Merci à Aeryn, Lilyana, Alpo, Rosalie Johanson, kri, luluflo4, LunDer, Darkim the queen ok konery, Love-pingo, Neteria, miss-pattinson et maeva pour leurs reviews

Extrait du prochain chapitre :

Arrivé devant la porte, Narcissa se tourna vers Hermione.

- Merci, dit-elle.

- C'est moi qui vous remercie, Narcissa. Vous êtes certainement la femme la plus belle que je n'ai jamais vu, mais aussi la plus courageuse. Et je suis désolée de ce qui est arrivé à votre mari.

Bisous