Auteur : kaneda26
Origine : Yuyu Hakusho
Genre : yaoi.
Couple : Hiei et Kurama, Yusuke et Botan, Hiei et Mukuro…
Disclamer : Tout ce petit monde ne m'appartient pas
Titre : Déclaration et conséquences
Résumé : Hiei décide de déclarer son amour à Kurama mais tout ne marche pas comme prévu.
Note : Ce chapitre est le chapitre que j'avais pas envie d'écrire… Pourquoi ? Ben, parce que je savais que ça allait être super dur à écrire.
Et je me suis pas trompé. J'espère que ça vous plaira quand même.
Chapitre neuf :
Kurama n'avait jamais apprécié Yuronué. Ce n'était même pas ça, il ne s'agissait pas de l'apprécier ou non. En fait, Kurama se fichait bien de son existence. Bien qu'il soit le demi-frère de son partenaire de chasses au trésor, Yuronué avait autant d'importance qu'un vulgaire humain aux yeux de Kurama, c'est dire s'il s'en foutait royalement.
Et il aurait pu complètement oublié son existence si ce débile ne venait pas régulièrement lui faire des avances.
Comme s'il croyait que Kurama allait s'abaisser à coucher avec un type pareil. Il avait un minimum d'amour propre ! Et Yuronué ne l'excitait pas le moins du monde, trop faible, trop sournois, trop laid… Trop tout !
D'ailleurs, il n'avait pas encore rencontré quelqu'un, homme ou femme, qui le fasse vibrer de désir, qui provoque en lui un sentiment aussi prenant, aussi poignant que les combats et les vols. Il avait le temps, il n'était encore qu'un jeune yohkai.
Il voulait quelqu'un de fort, de charismatique, quelqu'un qui enflammerait son corps glacial !
Et ce quelqu'un n'était sûrement pas Yuronué.
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Il était aveugle. Si ce con pensait que ça le dérangeait le moins du monde, il se trompait. En ayant grandi seul dans le makai, Hiei n'avait pas besoin de ses yeux pour voir, pour sentir les choses. Et son jagan n'était pas sa seule source de puissance. Il ne l'avait pas toujours eu et savait très bien comment agir sans.
Sa vision revint lentement. Il n'était plus dans la cellule… il n'avait pourtant pas eu l'impression de bouger et encore moins d'avoir été à nouveau transporté. C'était donc juste un somnifère que Yuronué lui avait donné ? Il s'était attendu à pire.
Néanmoins, il y avait un autre effet, il tentait de bouger mais n'y arrivait pas.
Il se trouvait pourtant bien debout mais ses jambes refusaient d'avancer.
Et quel était cette endroit dans lequel il se trouvait ? Le sol était à présent carrelé de grandes dalles de pierres, ce n'était plus la terre battue de la cellule.
D'abord repérer les lieux, on l'avait sans doute déplacé directement dans un piège. Pour l'instant, il était bien caché dans un recoin de la pièce. Il aurait peut-être un peu de temps pour réfléchir à la situation. Même s'il n'aimait pas beaucoup devoir se terrer comme un rat, il n'avait pas le choix. Une fois qu'il aurait tous les tenants et les aboutissants, il mettrait en œuvre un carnage.
Kurama et les autres ne devaient plus être bien loin. Kuwabara devait le contacter mentalement dès qu'il serait dans un périmètre suffisant. Ce qui signifiait environ cinq cents mètres. Juste le temps de se préparer avant que…
Il bougeait. Il ne l'avait pourtant pas voulu. Mais il avait vraiment bougé.
Kurama venait d'entrer dans la pièce. Il avait son apparence de yohko. Il était beau ainsi mais Hiei avait toujours préféré sa forme humaine, la première qu'il ait vu. Voilà qu'il devenait nostalgique, ce n'était pas le moment.
Il voulait l'appeler doucement mais aucun mot ne sortit de sa gorge. Qu'est-ce que c'était que ce poison ? Il ne contrôlait plus du tout son corps, il n'était qu'une marionnette ?
Kurama finit par l'apercevoir. Et il avait l'air réellement furieux. Ses yeux d'or n'étaient pas glacials, ils émettaient un froid polaire.
« Ne va-t-il rien me dire ? se demanda Hiei. »
Non, Kurama se détourna pour sortir de la pièce.
« Ok, je l'ai mérité, pensa le jaganshi. »
Il se mit à courir, ou plutôt, son corps se mit à courir pour arriver aux côtés de Kurama.
« Dégage de là ! fit le yohko. T'as pas encore compris que tu ne m'intéresses pas ! »
Hiei essaya bien de parler mais il n'y arrivait pas.
« Tu m'as encore trompé ! Mais qu'est-ce que tu croyais ? Que j'allais te tomber dans les bras en disant merci ? »
La main ne Hiei attrapa le poignet de Kurama, le serrant fortement. Hiei voulut crier qu'il ne le faisait pas exprès, qu'il n'avait plus aucun contrôle sur son corps. Et…
Qu'est-ce qu'il venait de faire ? Qu'est-ce qu'il avait dissimulé dans sa main. Il ne serrait pas tant que ça pour que le sang se mette à couler le long des doigts de Kurama.
Sa main ne desserra enfin, un petit couteau était caché dans sa paume et il venait de le planter dans la chair de Kurama.
« Putain d'enfoiré ! s'écria son ami. »
Ce n'était pas lui, il n'avait pas voulu. Où était Yuronué ? Où était celui qui le manipulait comme un vulgaire zombie ? Il devait essayer de faire comprendre à Kurama que…
Son amour la frappa violemment, il vola littéralement à travers la pièce.
Bien sûr que Kurama était fort mais de là à faire une telle envolée, Hiei n'était pas si faible. Même s'il n'avait pas paré le coup, rien que sa puissance aurait dû l'empêcher de valdinguer de la sorte. Il se récupéra mal évidemment.
Mais se releva immédiatement. Il sentit un sourire s'étirer sur ses lèvres. Un sourire qu'il n'aimait pas.
Il parla enfin, mais ce ne fut pas les bons mots.
« Trop tard, articula t-il, sentant une pointe de sadisme dans sa voix. Trop tard, tu es à moi. »
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L'étiquette oscillait entre le bleu et le jaune. Kurama ne savait pas ce que ça signifiait.
Yusuke, Kuwabara, Tchuh, Linku, Shishiwakamaru et Tanuki se déplaçaient au sol, prenant appui sur les branches d'arbres, sur les rochers, exactement à la manière de Hiei.
Zin volait à une centaine de mètres d'altitude. Kurama, lui, était juste un peu au dessus de lui. Avec l'aide d'une plante ténébreuse aux feuilles volantes, il volait à une vitesse considérable. Jetant de temps à autre un coup d'œil sur l'étiquette, il avait eu la surprise de la voir hésiter entre le bleu et le jaune.
Il replia ses ailes et plongea. Il les ouvrit à quelques mètres du sol pour freiner et les largua avant de poser le pied par terre. Il fut à côtés de Yusuke en quelques secondes.
« Hé ! Tu as vu ? »
Yusuke regarda l'étiquette que Kurama lui montrait.
« Ca veut dire quoi ?
-J'en sais rien. Deux minutes, je contacte Botan… »
Yusuke sortit le communicateur de sa poche sans ralentir son déplacement.
« Botan ? Tu m'entends ?
-Parfaitement.
-T'as vu l'étiquette ?
-Oui, Yukina m'a montré la sienne. Je suis en train de chercher dans le manuel … »
Kurama arracha le communicateur des mains de Yusuke.
« Ne cherche pas, trouves !
-Je fais ce que je peux, mais…
-Koemma le sait, non ? Il est devenu subitement muet ou quoi ?
-Il n'est pas là, il est chez Enki…Ah, j'ai trouvé !
-Mais accouches ! Il est blessé ou pas ?
-…
-Botan ? Mais réponds, bordel !
-Torture… Torture mentale… »
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Il ne pouvait pas faire ça ! Il ne pouvait pas avoir fait ça !
Il devait y avoir un poison sur le couteau. Kurama, après son premier coup avait vu ses propres pouvoirs se retourner contre lui.
Des lianes s'étaient plantées dans les murs pour revenir attraper ses poignets et ses chevilles et l'immobiliser sur le sol.
Il était complètement sans défense maintenant. Et Hiei n'arrivait toujours pas faire obéir son corps. Il allait finir par le tuer si ça continuait comme ça !
Les premiers coups qu'il avait infligé à son amour n'avaient pas ce but mais ils étaient suffisamment violents pour le blesser.
Kurama n'avait pourtant montré aucune douleur.
Son regard était toujours aussi froid et hautain. Pourquoi ne tentait-il pas de lui parler ? Pourquoi ne lui hurlait-il pas sa haine ?
Hiei était de plus en plus anéanti. Il ne voulait pas faire de mal à Kurama. Il l'aimait tant.
Dans un coin de son esprit demeurait une pensée à laquelle il s'accrochait. Tout ceci n'était pas réel. Ce n'était qu'un cauchemar, une vision provoquée par la drogue de Yuronué.
Mais malgré cette certitude, il ressentait chaque blessure administrée à Kurama comme s'il la recevait lui-même.
Et ses mots… Sa voix…
« Aimes-tu les colliers ? J'ai toujours voulu t'en offrir un… un dont on ne se dépare pas facilement. »
Des roses venaient d'apparaître. Il avait les pouvoirs de Kurama sous son contrôle.
Les tiges épineuses s'enroulèrent autour du cou du yohko, s'arrêtant à quelques millimètres de la peau. Les yeux dorés ne montraient aucune peur.
« Que crois-tu ? Que je vais hurler de douleur ? Dans tes rêves ! T'es vraiment un pauvre mec, Yuronué… Si tu veux me baiser, tu le fais. Mais ne t'attends pas à ce que je crie de plaisir ! »
Hiei savait que ce n'était pas réel. Mais il comprit à ce moment là que ça l'avait été. A une époque, cette scène avait bien eu lieu. Cette scène qui provoquait les cauchemars de Kurama.
Il revivait les souvenirs de Yuronué. Il était devenu le monstre qu'il avait voulu vaincre.
Les épines s'enfoncèrent créant des filets sanglants qui dégoulinèrent le long du cou, jusque sur le torse de Kurama.
Il n'y eut pas de cri de souffrance, juste les yeux qui se fermèrent et les lèvres qui se pincèrent.
Les yeux de Kurama se rouvrirent rapidement, remplis de colère, d'une haine sans précédent.
« Je te rendrais tout ça au centuple, Yuronué. Dès que…
-Dès que quoi ? Dès que tu retrouveras tes pouvoirs ? Ca va prendre un certain temps ! Dès que mon adorable frère viendra te sauver ? Non, j'ai bien tout calculé. Il ne viendra pas. Pas avant très longtemps ! Tu m'as toujours méprisé, hein ? Qu'est-ce que ça fait d'être à ma merci maintenant ? Ca m'a pris du temps pour mettre en place tout ceci, pour trouver des poisons que tu ne pourrais pas vaincre.
-Utilise les, tes foutus poisons ! Mais assures toi qu'ils soient mortels, ça vaudrait mieux ! »
La voix de Kurama avait perdu en assurance. Il comptait réellement sur Kuronué pour le sortir de là.
« Tu crois encore aux miracles ? Mon frère est loin, très loin… Et… Ton regard vient de changer. »
Hiei voyait maintenant un peu de frayeur faire sa place dans les yeux d'or.
« Personne ne viendra te chercher, tu es seul. Tout le monde est toujours seul. Personne ne viendra te sauver. Personne ne viendra. Je te regarde, entravé par tes propres pouvoirs, tes yeux dorés ne sont plus glacials. C'est un plaisir que je n'oublierais pas de sitôt. Il a fallu un peu de temps mais enfin, je vois une lueur de peur dans tes prunelles. Mêlé à ta colère, à ton orgueil. T'arrives t-il parfois de pleurer ? Non, jamais.
Je te ferais pleurer, je te ferais supplier… Bientôt, ce sera toi qui ne pourras plus te passer de moi !»
Kurama éclata d'un rire de défi. Le sang n'en coula que plus abondamment de son cou. Mais ce rire n'était pas seulement moqueur, il contenait quelque chose qui ressemblait à de l'hystérie, à de l'angoisse.
Hiei bougea jusqu'à s'agenouiller près de Kurama.
Le corps qu'il habitait tenta d'embrasser le yohko qui, malgré le collier qui le blessait de plus en plus profondément, réussit à éviter les lèvres qui essayaient de se poser sur les siennes.
Hiei l'immobilisa en attrapant les cheveux argentés. Et l'embrassa.
« Pas comme ça ! pensa Hiei. Pas comme ça ! » Il sentait le dégoût l'envahir. Il ne ressentait aucun plaisir dans ce baiser violent. Il n'avait jamais voulu Kurama de cette façon ! Il ne supportait pas de l'embrasser ainsi.
« Je le voulais tendrement… Pas à la manière des yohkais. Je voulais l'aimer comme aiment les ningens… Pas comme ça ! »
Sa langue força les lèvres à s'ouvrir. Et aussitôt, des dents se refermèrent sur sa langue.
« Ne te laisses pas faire, amour ! pensa Hiei fortement. Ne me laisses pas faire ! »
Il sentit du sang dans sa bouche. Et le Yuronué d'autrefois cracha le sang avant de parler avec colère.
« Puisque tu le prends comme ça, je vais te faire goûter ma plus belle invention, fabriquée spécialement à ton intention. »
Il planta une longue pointe en métal dans le bras de Kurama.
« Rien que quelques minutes, et tu vas supplier… »
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Aux mots de Botan, Kurama avait fait réapparaître ses ailes et il avait accéléré, criant aux autres de se bouger.
Yuronué était vicieux et fourbe. Il n'aimait pas seulement blesser physiquement, il aimait torturer moralement ses victimes. Et malgré toute la force de caractère de Hiei, Kurama n'était pas sur que le petit démon y résisterait bien longtemps.
Lui aussi, il avait cru pouvoir tout subir, mais quand votre esprit s'échappait, quand votre corps, vos envies se retournaient contre vous, c'était au delà du supportable.
Et après avoir pris du plaisir à rabaisser le jaganshi, à l'avoir brisé, il le confierait à ses humains qui allaient le vendre comme un objet.
Voilà ce que gagnait Yuronué dans cette alliance, la possibilité de jouer un peu avec les victimes.
Kurama eut encore cette pensée. Il aurait préféré que ça soit lui ! Même s'il éprouvait de la terreur rien qu'à songer à Yuronué, il aurait vraiment préféré être entre ses mains plutôt que de savoir que Hiei subissait le sadisme de ce pervers.
Les années avaient passé, de nombreuses années, beaucoup si on comparait à la vie d'un humain, mes les souvenirs étaient encore aussi vivaces que des ronces.
Ce désir qui l'avait submergé, le rendant à moitié fou puis totalement aliéné, ne pensant qu'au moyen, n'importe lequel, d'assouvir son désir.
Même si pour cela, il fallait implorer, se rabaisser, pleurer de dépit de ne pas obtenir ce qu'il voulait.
Le désir, cette chose immonde qu'il n'avait pas pu arrêter. Comme il détestait cette sensation. Il détestait la ressentir et il détestait la voir dans les yeux des autres.
Jusqu'à ce que… Dans les yeux de Hiei, ce n'était pas seulement du désir, ce quelque chose en plus qu'il n'avait pas compris, qu'il n'avait pas voulu comprendre, c'était de l'amour.
Hiei ne le désirait pas comme les autres. Hiei le désirait parce qu'il l'aimait.
Il savait maintenant qu'il tenait au jaganshi, il tenait vraiment à lui. Même si, il ne pouvait pas encore ressentir de désir. Parce qu'il avait toujours combattu pour éviter que cette chose prenne le dessus sur son esprit.
Avec Hiei, avec l'amour de Hiei, il pourrait peut-être guérir et oublier. Guérir et oublier.
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La main qu'il passait sur le corps de Kurama déclenchait des gémissements, moitié plaisir, moitié souffrance de la part du yohko.
Il avait arraché le haut de son vêtement avec brutalité. Il n'était que spectateur, il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait qu'assister au supplice de son amour.
Il avait bien essayer de se replier dans un coin de son esprit mais il n'y était pas arrivé. Il recevait les sensations, trop réelles, trop affreuses pour pouvoir les ignorer.
En dépit de ses liens, Kurama tentait d'attraper ses lèvres, chose que Hiei lui refusait depuis de nombreuses minutes, créant des cris et des sanglots.
Les lianes libérèrent le corps de Kurama, seul restait le collier de tiges de roses.
« Tu veux quelque chose ? Dis-le. Je veux te l'entendre dire.
-Toi ! hurla Kurama. Je… Embrasse-moi !
-Il va falloir être un peu plus convaincant que ça ! »
Avec désespoir, Hiei vit Kurama ramper à ses pieds en pleurant.
« Je t'en prie. Je n'en peux plus. Baise-moi ! Baise-moi !
-Que de jolis mots mais je ne suis toujours pas d'humeur…
-S'il te plait… »
Une gifle qui fit rougir la joue du yohko. Mais qui ne l'arrêta pas pour autant. Il s'agrippa aux vêtements de Hiei en suppliant à nouveau.
« Tu veux que je te baise ? Il va d'abord falloir me faire plaisir…
-Tout ce que tu veux, dit Kurama. » Les larmes coulaient, se mélangeant au sang. Ses vêtements étaient tachées de traces écarlates. Son buste portaient les griffures profondes que Hiei avait alterné avec les caresses, et des traces de coups qui devenaient d'un bleu sombre. Son pantalon blanc laissait deviner une érection bien marquée. Seuls les yeux du yohko était en contradiction avec ses paroles et ses actes. Des yeux horrifiés, emplis d'écoeurement, des yeux dont l'or était terni. Il n'y avait plus aucun orgueil dans ses yeux là.
Quand Hiei sentit qu'il était en train de déboutonner son pantalon, ce fut l'apogée de l'horreur. Il tenta de se déconnecter de ce corps, de s'enfuir mais il avait beau essayer, il n'était qu'un animal se cognant contre tous les coins de sa cage sans pouvoir s'enfuir !
« Ouvre ta jolie bouche… »
Hiei avait souvent rêvé de ce qui pourrait arriver si Kurama acceptait sa déclaration.
Il avait fantasmé sur la première fois qu'ils feraient l'amour. Dans sa tête, il avait tout de suite fait une distinction, il ne voulait pas coucher avec Kurama, encore moins le baiser brutalement comme ça se pratiquait dans le makai. Non, il voulait lui faire l'amour…
Et ça, c'était tout l'inverse de ce qu'il avait imaginé !
Les lèvres de Kurama se refermèrent sur son sexe, glissant le long de sa verge doucement, remontant, donnant des petits coups de langue sur le gland.
Le yohko glissa la main dans son pantalon pour se caresser. Mais le collier se resserra immédiatement.
« Non, ça c'est interdit, occupe toi juste de moi ! »
Un gémissement étouffé.
Hiei empoigna les cheveux de Kurama pour lui imposer un mouvement plus rapide.
Il sentait tout très précisément, la bouche de Kurama qui allait et venait sur son membre, le plaisir qu'il en retirait.
Il ressentait du plaisir, ça le répugnait entièrement. Comment pouvait-il prendre le moindre plaisir de la sorte ? Mais il ne pouvait rien y faire. Le corps qu'il habitait lui communiquait cette sensation, ce plaisir avide.
Il arriva à la libération en se haïssant lui-même, détestant jusqu'à la moindre parcelle de son âme.
Il était exactement comme Yuronué, totalement perverti.
Son esprit était sur le point de céder. L'amour qu'il éprouvait pour Kurama n'était plus qu'un sentiment abject, qu'il n'avait pas le droit de ressentir et encore moins d'exprimer.
Il envoya Kurama quelques mètres en arrière d'un coup de poing. Son autre main tenait des mèches de cheveux arrachées par la violence du coup.
« S'il te plait…, murmura Kurama en revenant vers lui. »
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« Alors ?
-Je n'y arrive pas !
-Putain mais essaye au moins !
-J'essaye ! Je sens son esprit mais je n'arrive pas à y entrer ! »
Ils se trouvaient près d'une grande bâtisse de pierres, sorte de château féodal.
« Tant pis, y'a urgence ! fit Kurama, son regard fixé sur l'étiquette qui balançait maintenant entre le jaune et le rouge. »
Ils avaient rapidement fait le tour du bâtiment et avait constaté qu'un puissant champ de force l'entourait.
« Fais une brèche pour qu'on puisse entrer ! Et vite ! »
Comme Kuwabara traînait un peu trop à son goût, Kurama le poussa en avant. Il savait bien que le rouquin était moins endurant que Yusuke et lui, et que le combat précédant l'avait sûrement un peu affaibli mais il n'en avait rien à foutre.
« Tu te bouges ou tu veux que je te motive à ma façon ! »
La sabre dimensionnel sortit de la main de Kuwabara et trancha dans le vide, créant un passage dans lequel Kurama s'engouffra sans attendre.
« Yusuke ?
-Il est au sous-sol ! Et… Putain, il y a près de cinq cents démons ici sans compter les humains! On fera jamais le poids !
-Oh que si on le fera, même si je dois les massacrer moi-même jusqu'au dernier ! »
Kurama élimina les quatre gardes qui se présentèrent devant eux tellement vite que les autres n'eurent même pas le temps d'agir. Dans le même temps, il avait repris son apparence de yohko.
Et ils entrèrent dans la demeure par la grande porte ! L'heure n'était plus à la subtilité !
Ils furent très vite assaillis par des yohkais mais aussi par des humains armés de pistolets. Kurama lança de nombreuses plantes qui capturaient indifféremment démons ou ningens. Pendant que les autres couvraient leurs arrières, Yusuke et lui s'engouffrèrent dans un escalier en colimaçon descendant dans les entrailles du château.
Des cellules fermées sur des dizaines de yohkais et quelques gardes qui furent vite mis hors d'état de nuire.
Voilà donc comment les hommes avaient réussi à enrôler des démons dans leurs rangs, un traffic de cette ampleur devait engendrer un maximum de fric. Et les yohkais sont cupides et sans états d'âme pour la plupart.
Pendant que Yusuke ouvrait les cellules les unes après les autres, Kurama courait le long de l'allée, regardant successivement à droite et à gauche pour trouver Hiei.
Dans la dernière cage, il reconnut enfin la petite silhouette, repliée sur elle-même.
Une de ses plantes arracha littéralement la porte de ses gonds et il se précipita vers le jaganshi.
« Hiei ? Hiei ? Réponds-moi ! dit-il en l'attrapant par les épaules. »
Les yeux du petit démon était grands ouverts et exprimaient l'horreur dans toute sa splendeur.
Du sang coulait d'une blessure dans son cou. Yuronué lui avait injecté un poison.
Les démons libérés par Yusuke montaient dans les étages supérieurs pour prendre part au combat ce qui n'équilibrerait pas encore les forces mais leur permettraient peut-être de battre en retraite sans gros dommages.
Pour annihiler la drogue contenue dans le corps de Hiei, il fallait purifier son sang.
Et Kurama avait à sa disposition toute une palette de plantes pouvant faire ça. Il en greffa une sur la peau, juste au niveau de la blessure et la plante lui indiqua tout d'abord que la drogue cessait progressivement son action. C'était déjà ça, si l'effet du poison était bientôt à son terme, alors la plante n'aurait besoin que de quelques minutes pour le détruire entièrement.
Kurama serra Hiei dans ses bras.
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Le cauchemar prit fin brutalement. Il n'y eu plus que du noir et plus aucune sensation dans son corps. Sauf un soulagement profond de ne pas avoir à vivre la suite…
Le noir laissa progressivement place à une lueur blanchâtre. Il essaya de remuer les doigts et y arriva. Il était retourné dans son corps.
Dès que sa vision devint plus claire, il aperçut deux yeux dorés qui le regardaient avec inquiétude. Il repoussa Kurama, s'éloigna dans un coin de la cellule et régurgita le contenu de son estomac.
Hiei se releva lentement, tremblant sur ses jambes. Kurama fut aussitôt à côté de lui.
« Tu va bien ? demanda t-il. » Comme Hiei ne répondait pas, le kistune posa sa main sur l'épaule de Hiei. Celui-ci eut une grimace de dégoût et s'esquiva promptement.
Kurama eut un regard étonné.
« Hiei ? Ca va ?
-Très bien. Et ça ira encore mieux dès que j'aurais buté ce salopard ! »
Il ne pouvait plus toucher Kurama, il ne pouvait plus être touché par lui.
L'amour qu'il éprouvait pour son ami était irrémédiablement détruit.
A suivre….
Je sais, je sais, Hiei est vraiment lent à la détente pour comprendre ce qui lui arrive mais bon (soupir), j'avais prévenu que ce chapitre serait une horreur à écrire !
J'ai longuement hésité à savoir si je faisais revivre les souvenirs à Hiei du point de vue de Kurama ou de Yuronué. En pensant que ce serait un peu plus traumatisant en le mettant à la place de Yuronué, j'ai donc choisi de faire ça. Et ça a été une véritable galère à écrire. Je n'aime pas du tout cette scène ! Ca explique pourquoi Kurama est traumatisé et c'est nécessaire à l'histoire mais je n'aime vraiment pas écrire ce genre de truc. Enfin, j'espère que ça vous suffit parce que je ne peux pas et je ne veux pas faire plus sadique (Black kaneda26 est en vacances, c'est lui qui se charge des chapitres glauques en temps normal ! Le sale lâcheur !).
Sinon, ouais, on applaudit bien fort, le petit Hiei est traumatisé à son tour ou comment compliquer un peu plus une histoire qui est déjà bien assez compliquée à mon goût ! (Hiei : M'en serais bien passé moi aussi de tes conneries ! k26 : Pour une fois qu'on est d'accord…)
A bientôt pour le prochain chapitre…
Et laissez des reviews, svp !
