Quelques réponses aux reviews à la fin du chapitre.
2. Loyauté... (manque de)
Il n'avait pas dormi du tout cette nuit-là.
Formant une vicieuse boucle, des images se succédaient l'une après l'autre sous ses paupières, avant de refermer le cercle et repartir à nouveau.
(« Je peux t'aider, Drago… »)
Le corps privé de vie de Dumbledore s'affalait définitivement, une faible lueur verdâtre illuminant encore ses traits ridés.
Sa mère, que Drago avait brièvement vue avant d'être isolé dans le manoir du Seigneur. Elle sanglotait. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi, tout contrôle émotionnel évaporé. Probablement la dernière, aussi… Que ce soit en larmes ou pas.
La rencontre avec son Maître, qui était trop réjoui par la récente défaite de son unique réel adversaire pour punir Drago d'avoir échoué ou même pour pratiquer de l'occlumancie sur sa confuse personne. Drago avait eu l'occasion de réentendre le rire aigu et effroyablement satisfait.
Suivi de près de scènes que son esprit imaginatif peignait douloureusement bien…
Le Seigneur le fixait dans les yeux, se concentrant sur ses pensées, lisant son manque de cruauté dans les lignes de son esprit, puis levait dangereusement la baguette, la paire de perles rouges brillant de fureur et de cruauté.
Et puis les donjons. Il se représentait les cellules. Grises, froides, sales. Les barreaux et les chaînes, témoins de nombreux meurtres et tortures. Les murs, jamais nettoyés, sur lesquels ont jadis été versés des litres de sang.
Drago ramena sa couverture jusqu'au menton, espérant ainsi calmer les frissons qui s'étaient aussitôt mis à danser sur sa peau.
(« Rejoins le bon camp, Drago, et nous te cacherons mieux que tu ne saurais l'imaginer. En plus, je peux envoyer des membres de l'Ordre chercher ta mère dés ce soir pour la cacher aussi. »)
Il aurait pu… Pas en cet instant crucial, pas une fois qu'il a fait entrer les Mangemorts et qu'il était trop tard pour faire quoi que ce soit, mais…
S'il avait été voir Dumbledore plus tôt, s'il avait décidé de dévoiler son problème et mettre sa confiance dans les mains du vieil homme… Non seulement tout cela ne serait jamais arrivé, non seulement son ancien directeur aurait encore été en vie, mais lui aurait été en sécurité, comme il fut promis de l'être, une fois trop tard; Drago ne serait pas en train de passer ses nuits à demi réveillé – au mieux – tremblant comme une feuille en pensant où exactement il se trouvait.
Bien sûr il y avait la possibilité que Dumbledore mentait durant ces dernières minutes de sa vie, il se pouvait qu'il contait seulement amadouer Drago pour pouvoir échapper à sa mort.
Mais ses mots étaient bien trop sincères pour que ce soit le cas. Ils frappaient aussi trop proche de la vérité. Une seconde, trop proche ? Ils frappaient droit dans le mile, oui !
(« …passe du bon côté, Drago… tu n'es pas un tueur… »)
Il se demandait si sa mère allait bien…
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Les repas étaient servis dans une autre salle grise presque identique à celle où se faisait la lecture, si ce n'était que les tables de pierre étaient plus longues et les Mangemorts devaient s'attabler en groupe. L'atmosphère était froide et le décor piètre, certes, mais il fallait avouer que le Seigneur s'assurait que la nourriture servie soit de bonne qualité. Pas comme ce que servaient les Elfes de maison à Poudlard, mais plus que mangeable…
À gauche de Drago, un siège vide. À droite, de même. Devant lui, par contre, une seule personne monologuait silencieusement et c'était certainement nul autre qu'Ardmore. Il bombardait le petit Faust de questions, celui-ci, la tête baissée, se concentrant sur son assiette et regrettant visiblement d'avoir choisi de s'asseoir à cette place. Drago, qui ne leur jetait que de brefs regards, était en train d'avaler une longue gorgée d'eau quand une douleur atroce lui traversa le bras gauche, manquant de le faire s'étouffer.
Il sauta aussitôt sur ses pieds, son mouvement imité par les mangemorts présents dans la salle ainsi que dispersés partout dans le château.
Aucun regard ne fut échangé. Aucun mot ne fut prononcé. Calmement, mais fermement tout le monde se dirigea vers la porte. Bientôt, ils se retrouvèrent dans le hall où une quinzaine de silhouettes foncées s'entassaient en face d'un unique mur.
Drago regarda les premiers mangemorts traverser la paroi, celle-ci se dissolvant autour de leurs formes obscures, un peu à la manière de la barrière 9¾, qui séparait les stations de train moldues de celle du monde sorcier.
Tous y passèrent. Puis vint son tour. Et il passa aussi.
Ils aboutirent dans une salle plus petite. Plus sombre. Plus lugubre. Les pièces du château étaient déjà dures à battre en ce qui concerne ces quelques caractéristiques, mais cette salle-là emportait le prix de sinistralité haut la main.
Sans un mot, tout le monde se plaça en demi-cercle, les mouvements employés pour se rendre à leur place se déployant de manière quelque peu sèche et saccadée. Rares étaient ceux qui semblaient constamment dans leur élément, qui ne dégageaient pas des ondes nerveuses et puaient la peur à plein nez.
Il y avait Greyback, qui avait toujours les yeux dorés pétillant d'une sorte de faim qui n'avait rien à voir avec le genre de satisfaction physique y étant habituellement associée.
Rogue, dont les traits glacés restaient constamment figés, comme sculptés dans de la pierre, dans un air à la fois hautain et indifférent.
Et il y avait Bellatrix Lestrange, qui avait un minuscule sourire au coin des lèvres, les orbes noirs luis servant de yeux emplis de folie et d'une insolite hystérie furieuse.
Drago s'imaginait que si son père était présent, il serait en train d'offrir des sourires méprisants à la ronde.
Bien sûr, même eux perdaient toute semblance d'autorité et de confiance une fois que le Maître faisait son apparition.
Ce qu'Il fit.
Il entra lentement, glissant jusqu'à être placé au centre du demi-cercle que formaient Ses partisans, Ses robes noires virevoltant autour de Son mince et pâle physique, duquel émanaient des ondes d'inimaginable pouvoir. C'était dramatique à souhait : le Vilain dans toute sa splendeur. Mais d'une certaine manière, c'était comme ça que ça devait être et, avec le plus grand sérieux, tout le monde ici présent l'acceptait.
La seconde où il posa un pied dans la pièce tout le monde s'agenouilla avec obéissance.
Un silence mort régna pendant quelques secondes, interrompu seulement par les sifflements irréguliers de Nagini, qui serpentait dangereusement aux pieds de son maître. Puis, le Seigneur parla.
« Je vous convoque tous ici aujourd'hui pour vous faire part d'une superbe nouvelle. Relevez-vous. »
Drago faillit trébucher en avant en pilant sur sa longue robe, mais se reprit à temps. Autour de lui, plusieurs autres eurent du mal à faire comme le Maître voulait le plus vite possible. Puis, l'ordre se rétablit à nouveau.
« Tout d'abord, nous avons un invité logeant tout récemment dans les donjons, que je suis sûr que beaucoup d'entre vous connaissent. » Un de ces sourires glaçants étira lentement les coins de sa bouche. Drago n'eut pas de peine à comprendre ce qu'Il entendait par invité. Regardant rapidement autour de lui, il vit que tout le monde avait saisi le sens du mot. Certains avaient l'air curieux. D'autres indifférents. Quelques uns avaient, eux aussi, un sourire menaçant aux lèvres. Greyback et Létrange compris, bien sûr. Rogue avait l'air ravi, mais ne le montrait pas plus qu'il ne le fallait.
Lentement, le Seigneur se mit à bouger, se dirigeant calmement vers la gauche du demi-cercle. Il arriva ainsi face à Amycus, un de ceux qui avaient attaqué Poudlard il y a quelques mois et qui était présentement premier de la rangée, et le regarda dans les yeux quelques instants. Le Mangemort se recroquevilla presque sur place, un léger tremblement parcourant son corps.
Mais le Seigneur ne dit rien. Il passa simplement à la deuxième personne.
Le sang de Drago se glaça.
Ça y est.
Le garçon monopolisa tous ses efforts dans le but de garder son visage inexpressif, tandis que des tourments de panique se déchaînaient dans sa tête. Une alarme fictive lui vrillait intérieurement les tympans. Le Seigneur utilisait Ses talents d'occlumencie sur Ses serviteurs, oui. Mais il ne fallait pas s'affoler. Il ne fallait pas… Ça y est. Ça y est.
Troisième personne.
Ça y est ça y est ça y est.
Il en était à Sylvanus Crispin, qui se trouvait à n'être séparé de Drago que par une seule – une unique et insignifiante, une seule – personne.
Le Seigneur en finit avec son partenaire de chambre et allait se mouvoir vers le prochain de la rangée, quand, de l'autre côté de Drago, Ardmore se plia soudainement en deux avec un gémissement de douleur, provoquant un petit sursaut de la part de Faust, qui se tenait nerveusement à ses côtés.
« Qu'est-ce que… ? » siffla le Maître, mais avant d'avoir pu finir sa phrase, il fut rudement interrompu par le Mangemort, qui, avec un hoquet, dévala tout l'intérieur de son estomac par terre. Il tomba ensuite sur ses genoux et tenta de garder ses yeux fixés sur le plancher pour éviter le regard écarlate fixé sur lui.
Quelques personnes ricanèrent avec mépris, d'autres attendaient simplement de voir ce qui allait arriver au sorcier visiblement malade. Le Seigneur des Ténèbres n'était pas connu pour son cœur chaleureux. Ce qui fut pourquoi il surprit tout le monde en lançant un sort pour effacer toute évidence du malaise d'Ardmore, avant de se glisser lentement jusqu'à lui.
Puis, Il lui ordonna de se relever et, le regardant dans les yeux, fit une petite grimace de mépris, avant de se replacer au centre de la pièce.
C'était tout.
Il ne lui lança pas de sortilège douloureux, ne lui ordonna pas de faire quelque chose d'entièrement déplaisant. Il ne fit que vérifier si le fait qu'il ait vomi en Sa présence avait quoi que ce soit à voir avec sa loyauté envers Lui. Ne voyant apparemment rien qui le contrariait, Il passa à autre chose. Pas plus que ça.
Il était définitivement encore une fois de bonne humeur.
…Ce qui ne disait décidément rien qui vaille.
Mais là tout de suite, Drago n'y porta pas grande attention, tellement concentré il était sur le fait qu'il venait tout juste de passer à un centimètre – une personne – de la mort. De pire que la mort. De la mort des mains du Seigneur des Ténèbres, ce qui était extrêmement plus atroce que le simple fait de décéder. Drago entendait parfois les cris en provenance des donjons…
Le Maître prit son temps, se délectant de chaque seconde de ses récentes victoires. Sa tête pivota lentement vers Severus Snape.
« Quelle date sommes-nous Severus ? »
« Le trois septembre, mon Seigneur. » répondit aussitôt le Mangemort.
« Le trois. En effet… Cela fait donc trois jours que McGonnagal a pris la mauvaise décision de rouvrir les portes de Poudlard. »
Drago était bien conscient de ça. Il s'était levé le matin du premier du mois se sentant légèrement malade, un poids inconfortable pesant lourdement dans son ventre. Poudlard rouvrait et il n'y était pas. Il n'y serait jamais plus en fait. À part bien sûr, si le Seigneur ordonnait une attaque sur l'école…
Une rigidité presque douloureuse lui opprima la colonne vertébrale. Une attaque… Merde.
Le Maître n'avait pas arrêté de sourire. « Plusieurs d'entre vous voient où je veux en venir, je crois… » En effet ; beaucoup avaient des sourires satisfaits étirant leurs lèvres sur toute la largeur de leurs faces ou trépidaient presque sur place d'impatience et d'excitation. La récente victoire sur l'école augmemtant incroyablement leur confiance.
« Dans deux jours, qu'en pensez-vous ? » En disant ça, Il avait la voix d'un père planifiant une sortie excitante pour son enfant, en tant que cadeau de fête. 'J'ai pensé qu'on pourrait faire un tour à la fête foraine ce dimanche ma chérie, qu'en penses-tu ?' Et la réaction des enfants face à leur présent ne se faisait pas attendre…
Une vague de murmures traversa aussitôt la pièce, des visages encagoulés se tournant l'un vers l'autre, insouciants de garder leur façade de glace le temps de partager leur excitation. Certains ruminaient leur joie personnellement ; Greyback éclata tout simplement d'un grand rire. Rogue, lui, releva un peu plus le menton et eut un petit sourire ravi au coin des lèvres.
Drago ne put s'empêcher de lui lancer discrètement un regard meurtrier, au milieu de ses propres fausses réjouissances. Rogue avait la protection de Dumbledore, comme Drago rêvait tant de l'avoir – une fois trop tard – il était accueilli à Poudlard malgré la Marque des Ténèbres logeant sur la peau de son bras gauche. Ne tenant pas compte de son passé, il s'était fait pardonner et avait la confiance de ces personnes.
Ce n'était pas le fait qu'il ait trahi cette confiance qui irritait le plus Drago, mais qu'il avait tout ça, tout ça qui était carrément impossible à se procurer étant donné sa situation et qu'il avait simplement décidé de tout jeter par la fenêtre. Si seulement Drago avait été à sa place…
« L'attaque sera portée à l'aube. » Aussitôt que le Seigneur ouvrit la bouche et émit la première syllabe, tout le monde se replaça droit et y porta toute leur attention. Et le sourire menaçant du Sorcier ne faisait que s'élargir avec chaque seconde passant. « Le plan est tout simple : pénétrer la forêt interdite, se rendre jusqu' aux portes de Poudlard et entrer. Ensuite… C'est à vous. »
Quelques Mangemorts s'exclamèrent de plus belle devant ces merveilleuses nouvelles. Mais Drago faisait partie de ceux qui, perplexes, fronçaient les sourcils avec confusion.
Cela ne pouvait pas être aussi simple. Sinon pourquoi Poudlard ne fut pas attaqué auparavant? Le fait était que ou bien quelque chose avait extrêmement changé dans la protection de l'école, ou bien le Seigneur était tombé sur la tête… Drago se sentait nerveux juste à émettre des pensées comme celle-là, s'attendant à voir un sort en provenance du Maître s'abattant sur lui à tout moment.
Mais non. Le silence revint rapidement tandis que, peu à peu, les Mangemorts se rendaient compte de l'absurdité de la situation. Ils piétinèrent un peu sur place, tous inconfortables à l'idée de douter de leur Maître, attendant…
Finalement, Rogue s'agenouilla devant le Seigneur, la tête bien basse. « Mon Maître, en tout respect de votre décision, je pense que je parle au nom de tous en demandant… comment est-ce possible d'entrer dans Poudlard de la sorte? Ça n'a jamais été envisageable auparavant… Je ne doute pas de vous, mon Seigneur, mais je suis curieux, comme nous le sommes tous ici. »
Le Maître ne répondit rien pendant un instant, observant la tête de sombres cheveux graisseux sans jamais perdre le sourire.
« Mais bien sûr que tu doutes de moi. Tout le monde ici doute. Ou êtes-vous trop lâches pour l'admettre? »
Un à un, les regards s'agglutinèrent au sol, piteux et effrayés par la tournure des événements.
Le puissant Sorcier rit, visiblement ravi par le pouvoir qu'il détenait sur ses serviteurs. Puis il se tourna de nouveau vers Rogue qui attendait toujours sa réponse le visage tourné vers les pierres grises du plancher.
« Et si je te disais, Severus, que des douzaines d'Aurors gardent chaque entrée de Poudlard ainsi que plusieurs sorts pouvant s'avérer mortels si déclenchés, est-ce que tu irais quand même si je te le demandais? »
« Cela va de soi, mon Seigneur. »
« Et en ce qui vous concerne? » balança-t-il à la ronde, s'adressant cette fois à l'attroupement entier de Mangemorts.
Ceux-ci se bousculèrent pour répondre affirmativement, de sorte que la salle résonna de 'Bien sûr's et de 'Toujours, mon Maître's pendant quelques secondes.
« Très bien… Je comprends votre confusion. En effet, Poudlard a été quasi-impénétrable ces dernières années, mais n'oublions pas le fait que quelqu'un était là pour protéger le château. Mais quand notre très cher directeur est mort, par contre… Ses sortilèges ont gentiment déguerpi avec lui. »
Oh non…
« Bien sûr la nouvelle responsable a tenté d'installer des barrières semblables, cet été, mais la tâche a plus ou moins réussi de son côté. » Un autre rire s'échappa de Sa mince gorge squelettique et Drago s'attendait presque à Le voir se frotter les mains l'une contre l'autre d'un geste typiquement et allègrement machiavélique.
« Il y a quelques Aurors postés autour du château, mais leur nombre est absolument ridicule vu que personne ne s'attend à ce qu'une attaque fut portée sur l'école si tôt après la rentrée. » Et le Maître se lança dans une description du plan d'arrivée, qui n'était que trop facile, mais malheureusement, parfaitement faisable. Drago tentait de porter attention à Ses paroles, mais avait le cerveau monopolisé par quelques pensées errantes et paniquées.
Il n'avait jamais pris conscience de l'importance du château pour lui, pas jusqu'à ce que tout espoir d'y retourner fût fermement balayé par ses terribles actions.
Il avait des amis là-bas. Pas beaucoup, certes ; peu nombreux étaient ceux qui ne le suivaient pas rien que pour avoir un goût de sa fortune et du pouvoir de son père. Mais il y avait quand même du monde qui, même si ne lui étant pas entièrement loyal, avaient passé leur enfance à ses côtés, partageant des opinions et de bons moments. Encore là, il fallait admettre que personne ne se dévoilait le cœur et pleurait à chaudes larmes dans les bras l'un de l'autre, mais Drago irait tout de même jusqu'à considérer certains camarades comme des proches. Comme des amis.
Déjà il ne savait pas du tout ce qui leur arrivait présentement, s'ils étaient retournés à Poudlard lorsque l'école a rouvert et comment ils s'en tiraient là-bas. Mais de plus il savait maintenant qu'il y avait une chance qu'ils soient attaqués. Parce que si les Mangemorts se mettraient à bombarder l'école de sortilèges, ils ne prendraient sûrement pas la peine d'éviter quelques têtes dans la foule. Il y en aura qui seront avertis de l'attaque, mais certains risqueraient d'être blessés pareil.
Et puis, Drago se rendait lentement compte que ces personnes qu'il considérait comme amis n'étaient pas les seuls qu'il ne voulait pas être attaqués. Il avait vécu six ans avec du monde de son âge à Poudlard et savoir que la moitié de cette population pourrait se retrouver mutilée ou encore, mon Dieu, morte, la semaine prochaine lui donnait envie de dégueuler.
« Ceci ne sera malheureusement pas sans but. Seulement certains d'entre vous seront autorisés à participer et avec quelques règles précises ; on organisera bien une autre petite visite pour s'amuser plus tard. » Quelques personnes parurent déçues (Drago inclus, tentant d'avoir l'air résigné), mais personne ne dit un mot pour contredire la volonté du Seigneur.
« Le bureau de Dumbledore doit être fouillé de fond en comble. Certains objets doivent absolument m'être rapportés, dont sa pensine et l'épée de Gryffondor. » Le nom du fondateur fut craché avec dégoût et mépris. « Puis, bien sûr, ramenez-moi Harry Potter. »
Bien sûr…
Drago commençait à plaindre le Survivant, voyant la manière dont le Maître s'acharnait pour avoir sa peau. Le jeune Serpentard tremblait à l'idée de voir le Seigneur insatisfait par ses services, il ne voulait même pas s'imaginer ce qui arriverait à quelqu'un ayant causé autant de trouble au Sorcier que l'a fait le Gryffondor.
« Et cette fois-ci, ne le laissez pas filer. Des sorts devront être utilisés pour le contrôler d'une manière ou d'une autre. Tâchez de trouver. J'ai besoin du garnement. » La manière qu'Il le dit, ses mots pesant lourds de menace, fit croire à Draco que peut-être qu'Il avait besoin du garçon pour beaucoup plus qu'une simple vengeance.
Le Seigneur désigna ensuite les heureux élus ayant l'honneur de participer à l'attaque. Greyback sourit de plus belle, le frère et la sœur Carrow se mirent presque à sautiller sur place, Largora Nelzac, une sorcière échevelée, empoigna fermement sa baguette, un sourire au coin des lèvres, Bellatrix Lestrange eut ses yeux déments s'enflammant d'excitation, Rogue hocha de la tête, sans plus. Quelques autres sorciers furent nommés, faisant un total de sept Mangemorts.
Brusquement, Il se tourna vers Faust, qui baissa aussitôt la tête sous les yeux intimidants du puissant Sorcier.
« Comment s'est passé la mission? As-tu réussi à te faire reprendre dans le Ministère? »
« Non, mon… », il avala difficilement, « …mon Maître. Ils n'ont pas voulu. » répondit l'homme rondelet, gardant toujours les yeux au sol. Puis il s'empressa d'ajouter : « Mais j'ai réussi à cueillir un peu d'information, mon Maître, qui pourrait vous être utile! »
Le Seigneur lui jeta un dernier regard hautin, puis acquiesça de la tête avant de se détourner de lui. « Tu transmettras cette importante information à Severus, alors. »
Puis, son serpent précédant sa sortie, Il quitta la pièce.
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Drago retourna à sa chambre, s'isolant rapidement des murmures excités qu'ont fait naître les plans du Seigneur, et se coucha aussitôt, sans même prendre la peine de se changer.
Poudlard allait se faire attaquer, ses amis pourraient se faire tuer et lui devait pourrir ici, pataugeant constamment dans une épouvantable trouille de tout ce qui l'entourait. Tout allait mal dans sa vie et il n'y avait carrément aucune chance que quoi que ce soit change.
Le silence fut brusquement coupé par un horrible cri s'élevant des donjons.
Une unique larme traça lentement le contour de sa joue pour aller s'imprégner dans son oreiller. Considérant la manière qu'il ne pouvait se retenir de brailler ouvertement devant le fantôme de Mimi Geignarde, quelques mois auparavant, on pourrait dire qu'il faisait du progrès.
Bientôt, il ne pleurerait plus du tout.
J'essaie de garder Drago le moins hors caractère possible, tout en tenant compte du fait qu'il ait énormément changé dans le tome 6… Ça marche ou pas ?
Si y a des trucs qui font sérieusement pas rapport là-dedans, dites-le moi surtout ! J'accepte tout commentaire, négatif ou pas ! Enfin… on s'entend, rendez-moi pas dépressive non plus. Si je me vois ensevelie d'insultes et me retrouve soudain au bord du suicide, c'est vous que je blâme dans ma lettre d'adieu. Et publiquement, en plus. Ha !
Et puis, j'essaie de faire attention aux fautes, mais il y en a qui se glissent dans le texte d'elles-même, je le jure ! Faudrait donc que quelqu'un veille à ce que cette chose ne dégénère pas en fouillis incompréhensibles de mots ayant l'air d'être écrits par un étranger parlant pas la langue… Quelqu'un intéressé dans un super-rôle de BETA-LECTEUR, dites ? (Ma demande, mise en gras, en majuscules et soulignée, est in-manquable alors essayez surtout pas de vous soulager la conscience en vous disant que vous l'avez pas remarqué. Marchera pas.)
Maintenant, réponses !
MMM: Si Harry va se pointer la face dans ce nouveau « torchon »? Et comment ! Je pense même à rendre l'histoire slash, peut-être… Et pour ce qui est de Vide, je suis DÉSOLÉE ! Vraiment. J'ai refais le même chapitre à peu près quatre fois, ça bloquait tout le temps, puis est sorti le tome 6 de HP, je l'ai lu et ai décidé de mettre ça sur papier – sur écran – et euh… voilà……… M'excuse ?
Bellasidious: Wow… Merci. Contente que tu aimes ça!
Nokyah: Je mourrais de curiosité de savoir ce qui allait se passer avec Drago après la fin du livre… Exactement pourquoi j'écris ça ! Moi aussi, je mourrais de curiosité, mais PAUVRE MOI, j'ai rien trouvé pour la satisfaire alors j'ai décidé d'écrire ma propre version de ce que j'imaginerais se passer…
Faith-therenegade: Oui le point de vue de Drago est intéressant à écrire, mais parfois difficile aussi. Je veux pas le transforment soudain en tout autre personnage bon, gentil et généreux, le garder Dans Caractère quoi, tout en soulignant le fait qu'il ait beaucoup changé récemment… Enfin, bon... Ça donnera ce que ça donnera.
Nope: Moi aussi j'aime beaucoup Drago (surtout quand il intervient d'une manière ou d'une autre avec Harry :D) Contente que tu aimes ça et pour ce qui est du monologue avec Dieu, j'essaie de garder cette fic le plus sérieuse possible, mais c'est pas toujours facile, alors… Il y a parfois des trucs comme ça qui se glissent à certains moments. Heh. J'y peux rien.
- Moi
