Titre : Le temps d'un automne

Auteur : Shali Maxwell

Base : Gundam Wing

Genre : SAP, Shônen-ai, death AU, …

Couple : 1x2, 3+4

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, ce sont la propriété de la Sunrise, sauf dans cette histoire.

Note : Cette fic est tiré d'un film du même nom « Le temps d'un automne », il est trop beau et très émouvant.


Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés ou qui avait un mail.

Cependant, j'adresse un grand merci à Babou; Yohina; SOSO01 pour vos reviews, vos compliments et vos encouragements.


Le temps d'un automne

Chapitre 5 : Naissance d'une amitié

Une semaine s'était écoulée, et malgré l'aide acharné de Trowa, Heero n'arrivait pas à retenir la moitié de son texte. Un soir après avoir passé près d'une heure à lire et relire un paragraphe, il jeta le livre d'un geste rageur.

« - Kuso ! Je n'y arriverais jamais ! » S'écria le japonais.

Trowa lui fit un petit sourire contrit et alla ramasser le livre.

« - Je pense que tu aurais besoin de quelqu'un de plus expérimenté pour te faire répéter. »

« - Comment ça ? »

« - Je pense que tu devrais demander à l'un de ceux qui jouent également la pièce de t'aider. »

« - Tu veux que je demande à ces nazes ? »

« - Fais taire ton ego. Il y aura bien quelqu'un au grand cœur qui aura pitié de toi. »

Heero réfléchit un instant et se résolu à admettre que Trowa avait raison, il avait besoin d'une aide extérieure. Mais qui ? Les paroles de son ami résonnèrent à nouveau dans sa tête : quelqu'un au grand cœur. Alors, il sut exactement à qui demander.


Lycée de Beaufort, 8 heures 45

Heero se trouvait en cours de mathématiques, quand il demanda subitement à sortir pour assouvir un besoin urgent. Son professeur lui lança un regard noir et lui donna la permission de sortir, tout en lui disant un sarcasme que le japonais ne prit même pas la peine de relever. Une fois hors de la classe, il marcha à travers les couloirs en direction des casiers où il espérait trouver la personne qu'il cherchait. Il esquissa un sourire amusé quand il localisa Duo Maxwell occupé à récupérer quelques livres dans son casier. Entendant des pas s'arrêter derrière lui, Duo se retourna et lui lança un regard étonné avant de se détourner d'Heero avant de se détourner.

« - Que veux-tu ? Je te connais depuis des années, tu n'es pas vraiment du genre à me dire bonjour. »

Heero accusa la remarque sans broncher, et entra dans le vif du sujet.

« - J'ai besoin d'aide pour la pièce. »

« - Heero Yuy me demande de l'aider ? » Répliqua Duo d'un air amusé. « Je prierais pour toi. » Rajouta-t-il en commençant à s'éloigner vers son prochain cours.

Heero lui lança un regard noir et se lança à sa poursuite.

« - Allez Duo… »

« - Tu n'as jamais demandé à quelqu'un de t'aider, n'est-ce pas ? » Remarqua plus que ne demanda le natté. « Une telle requête demande de la flatterie et un minimum d'humilité. »

« - Si je te demande de l'aide, c'est pour le bien commun. Eddie Zimmerhoff mérite que sa pièce soit jouer avec brio. Alors, tu veux bien m'aider ? » Redemanda Heero avec un faux sourire angélique.

« - A une seule condition. »

« - Laquelle ? » Demanda le japonais avec patience.

« - Promet-moi de ne pas tomber amoureux de moi. »

Heero fut un instant choqué par les paroles de Duo. Il le fixa un instant, cherchant à trouver dans son regard une petite étincelle qui lui indiquerait que le natté plaisantait, mais au contraire, il avait l'air sérieux. Heero eut alors un petit sourire moqueur.

« - Pas de problème. »

« - On se voit ce soir chez moi après les cours. » Déclara alors le natté avec un petit sourire mystérieux, puis il s'éloigna.

Heero le regarda disparaître au détour d'un couloir, et de toute la journée, il ne quitta pas son air perplexe. Duo Maxwell était vraiment quelqu'un de bizarre.


Maison des Maxwells, 18 heures 45

Duo se trouvait dans la cuisine, en train de surveiller l'eau en train de chauffer pour le thé de son père, tandis que ce dernier faisait les cent pas derrière lui, un air anxieux sur le visage.

« - Heero Yuy va venir ici ? Ce garçon est dangereux. C'est la pire des brutes, et toi, tu le fais venir ici ? »

« - Et le pardon alors ? » Demanda Duo d'un air innocent, dissimulant son sourire amusé.

« - Il ne mérite pas de pardon. C'est le genre de garçon qui se fiche du pardon ! »

« - Écoute papa, on avait dit que je déciderais de la manière de passer ma vie et mon temps. »

« - Je sais, mais je ne lui fais pas confiance. » Répliqua David Maxwell, d'un air buté.

Duo retira la bouilloire du feu avec un sourire, au moment où la sonnette de la porte d'entrée résonnait. Il abandonna sa tâche et alla ouvrir la porte à Heero. Duo resta alors immobile face au japonais, admirant ses traits fins de son visage. Ce dernier haussa alors un sourcil intrigué.

« - Tu compte me laisser dehors ? » Demanda-t-il.

Duo lui fit un sourire d'excuse et se poussa pour le laisser passer.

« - Entre. »

Heero le suivit dans l'entrée, et ils se rendirent dans le salon, puis le natté se tourna vers lui.

« - Le script est dans ma chambre, je vais le chercher. Fais comme chez toi. » Fit-il avant de quitter la pièce.

Heero détailla alors le salon, il était simple, un canapé qui faisait face à une cheminée, une bibliothèque remplit de livre à la couverture ancienne. Des tables basses avec des napperons dessus et des cadres. Le japonais s'approcha alors d'une figurine qui représentant le buste de Jésus grandeur nature.

« - 'Tain ça craint. » Murmura le japonais d'un air dégoûté en voyant la figurine. Il se détourna pour tomber subitement nez à nez avec le révérend Maxwell, il eut un sursaut de peur. « Bon dieu ! » Jura-t-il.

Le révérend Maxwell lui lança un regard menaçant, puis dit d'une voix froide et d'une politesse qui sonnait fausse :

« - Non, je suis seulement le père de Duo. Bonsoir monsieur Yuy, Duo m'a dit que vous aviez eu le premier rôle, félicitation. »

« - Merci d'avoir accepté que je vienne répéter ici. »

« - Je n'ai pas accepté. Soyons clair monsieur Yuy, vous croyez que je ne vous vois pas le dimanche de ma place, mais je vous vois, alors faites attention. »

A ce moment, Duo revint dans la pièce et le révérend sourit à son fils.

« - Je serais dans mon bureau, à côté. »

Puis il quitta la pièce. Duo s'installa sur le canapé et regarda Heero.

« - Prêt ? »

« - Allons-y. »

Ils répétèrent durant deux longues heures avant que Heero ne décide de prendre congé. Le japonais devait bien avouer que répéter avec Duo l'aider mieux qu'avec Trowa. Le natté avait l'habitude d'être sur scène et il possédait une certaine expérience dont il faisait bénéficier le japonais.
Une semaine avait passé, et le japonais répétait de plus en plus souvent avec Duo sans que ses amis le sache. Un soir, alors que la nuit était tombée depuis un long moment et qu'il rentrait chez lui, il vit alors Duo entrer dans le petit cimetière de la ville. Heero se gara sur le bas-côté en fronçant les sourcils, puis la curiosité l'emportant, il alla à la poursuite du natté.

« - Duo ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

« - Et toi ? »

« - Tu viens souvent dans le cimetière la nuit ? »

« - Peut-être. » Répliqua le natté en haussant les épaules, puis il fit demi-tour et reprit sa marche.

« - Ou vas-tu ? »

Duo se retourna une nouvelle fois vers le japonais et braqua le faisceau de sa lampe de poche dans les yeux de son interlocuteur.

« - Suis-moi. »

Ils marchèrent en silence durant quelques minutes, avant qu'ils n'arrivent dans un endroit en retrait du cimetière, en haut d'une pente. Heero aperçut alors une sorte de long tube planté dans la terre à l'aide d'un piquet.

« - Qu'est-ce que c'est ? »

« - Mon télescope. Je l'ai construit quand j'avais douze ans. Regarde dedans. »

Le japonais s'exécuta et regarda les étoiles à travers le télescope.

« - Saturne ! » S'exclama-t-il.

Duo s'approcha de lui, et lui dit sur le ton de la confidence :

« - J'en veux un plus grand pour voir la comète Hyatukate. Elle passe bientôt, mais on ignore quand elle reviendra. »

« - Les miracles de la nature. Je comprends. » Fit alors Heero pour lui-même mais Duo entendit.

« - De quoi ? »

« - Pourquoi tout ça te branche ! »

« - Tout ça ? Ce sont seulement mes idées et ma foi. Tu n'as pas la foi ? »

« - Non, il y a trop de bordel dans ce monde pour ça. »

« - Sans souffrance, il n'y a pas de compassion. »

« - Va dire ça à ceux qui souffrent alors. »

Puis Heero s'éloigna, laissant sur place Duo qui fut un instant touché par les paroles du japonais.

À suivre…


Et voilà un nouveau chapitre. Merci à tous ceux qui m'ont lu et laissé une review ainsi qu'à ceux qui lisent mais qui reste anonyme. Je vous souhaite à tous un JOYEUX NOEL et j'espère que vous passerez de bonnes fêtes.

Shali Maxwell