PARTIE III

Titre: Vérité Absolue

Traducteur: Chaola

Auteur: MajinSakuko

Disclamer: Tout appartient à JKR

Couples: HPDM SSRL

Genre: Romance

Avertissements: Slash, Mpreg

Résumé: Draco connaît tous les (dés)avantages d'une grossesse.

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Lors d'une grossesse on connaît beaucoup de désavantages, et Draco faisait en sorte de le signaler à quiconque voulait l'écouter (et également ceux qui ne le voulaient pas): chevilles gonflées, mal de dos constant, des envies de nourriture bizarre et une vessie de la taille d'une dragée de Bertie Crochue sont les désavantages les plus évidents. Bien sûr, il y a (selon la rumeur) des avantages, comme le bonheur de devenir parent, de grands yeux adulateurs et un attachement unique. Draco Potter-Malfoy, cependant, étant enceint de huit mois et demi - de jumeaux - ne pouvait voir ces avantages que de très loin, à l'horizon, hors de sa portée.

Notre blond préféré avait déjà mis au monde quelques enfants (six pour être précis, au dernier recensement, ce qui signifiait que lui et Harry avaient déjà fait la moitié du chemin qui les mèneraient vers la douzaine), mais ces moments de complicité tant réputés avec des enfants de quatre ans agaçants, de trois introvertis, de deux ans qui crient et pleurent ou encore d'un an qui dorment (oui, des jumeaux de un an ne font que dormir et pleurer), n'étaient pas aussi excitants que ceux qu'Harry lui avait promis.

Pauvre petit Ministre de la Magie, Harry. Il payera très cher ses fausses suppositions et ses prédictions atroces. Draco allait s'en assurer, vu que lui, pauvre petit Draco, était forcé de procréer plus vite que des lapins et belettes mis ensembles.

Un coup se fit ressentir contre ses organes internes.

« Ouch, » s'écria doucement Draco, caressant son ventre rond. Il semblerait que les futurs membres de la famille Potter-Malfoy n'apprécient pas le cours qu'avaient pris les pensées de Draco.

« Et bien, tant pis, » l'ex-serpentard bâilla, changeant de côté avec difficulté et calant deux oreillers sous son ventre. « Selon moi, vous êtes les locataires ici - nourris, logés, blanchis gratuitement, devrai-je ajouter - donc vous devrez vivre avec mes pensées. »

Cette tirade provoqua un nouveau coup, directement sur la vessie cette fois.

« Oh! » haleta Draco, avant qu'une vague d'émotions ne le submerge. Ses changements d'humeurs arrivaient en moins de temps qu'il n'en fallait pour allumer une lampe, ces derniers jours. « Elle ne fait qu'un demi millimètre et tu trouves le moyen de la trouver, » pleura-t-il. « Déjà un attrapeur formidable! Comme ton père! » Lui, bien sûr.

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Il était neuf heures moins vingt - bien après l'heure habituelle de coucher de Draco - qu'Harry rentra à la maison. Il se déplaça en silence, comme d'habitude, mais un rien éveillait le blond de son sommeil léger. Dobby s'occupait de la cuisine, donc Draco avait un minimum de paix durant le dernier terme de sa cinquième grossesse. Et alors que Harry faisait son maximum pour les choses soient le plus facile possibles pour Draco, ce dernier ne voyait vraiment pas le résultat : il avait toujours les chevilles gonflées, son dos lui faisait toujours autant mal, des envies de plus en plus délirantes et sa vessie toujours aussi minuscule. La seule chose remarquable de cette période durant laquelle Draco ressemblait plus à une baleine qu'à un homme était les massages de la tête aux pieds et toutes les fois où ils faisaient l'amour (car un orgasme relaxe beaucoup mieux les muscles qu'aucun massage). Draco pensait qu'il était temps pour une nouvelle session.

« Hé, » dit-il, faisant en sorte d'utiliser la voix la plus misérable possible, ce qui n'était pas très difficile, malheureusement.

Harry sursauta, et regarda par dessus de son épaule Draco qui était sur le lit. Il était toujours mouillé de sa douche (ayant utilisé la salle de bains pour invités du rez-de-chaussée, de façon à ne pas réveiller son mari), et essayait de nouer l'élastique de son pantalon de pyjama.

« Je t'ai réveillé ? » demanda-t-il, parcourant la courte distance qui le séparait du lit et se penchant pour un bisou de bonjour. Il s'assit sur le matelas et mit une de ses mains sur le ventre de Draco de façon à dire également bonjour aux jumeaux.

Draco fit non de la tête et gémit, puis étira son dos pour faire passer le message. Harry le saisit assez rapidement, vu le génie qu'il était.

il sourit et fit craqua ses doigts, avant de demander, "Tu veux que je te masse le dos? Tu as l'air d'avoir besoin d'un bon massage..."

Draco roula des yeux et essaya de bouger son poids, ce qui se révéla futile, parce qu'il n'y avait pas assez d'oreillers pour supporter son ventre. Dans des moments pareils, il haïssait le fait d'être enceint plus que jamais. Il retomba sur les oreillers avec un grognement de frustration.

« Oui, » dit-il, et seulement une personne sourde aurait manqué le sarcasme, « quatre heures de massage intégral devrait suffire. »

« Quatre heures, » réfléchit Harry avec un sourire à peine masqué. « Et si je décide de me concentrer sur une zone en particulier? »

Pour montrer son idée, il laissa sa main gauche se balader au delà de la hanche de Draco pour peloter ses fesses. Draco eut légèrement le souffle coupé.

« Et bien, » dit-il, presque à bout de souffle, « à ce moment-là une heure devrait suffire... »

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Il était plus de minuit passé quand la vessie de Draco lui rappela sa présence, forçant l'homme enceint à sortir du lit (ce qu'il réussit après un bon moment de gros efforts et d'halètements). Quelques minutes plus tard, Draco réussit à se mettre debout et se dandina jusque la salle de bains. Il n'avait même pas besoin d'allumer sa baguette pour lui éclairer le chemin. A cause de sa grossesse, il brillait. Littéralement. Un doux halo doré l'entourait, illuminant son chemin durant la nuit. Cela aurait très embarrassant, si ce n'était pas aussi pratique.

Quand Draco revint de la salle de bains environ vingt minutes plus tard (après un rapide détour par la cuisine), Harry était allongé sur le dos, un bras sur le visage.

« Eteins les lumières, » grommela-t-il.

« C'est moi, sale con, » dit Draco, se dandinant vers le lit.

Harry le fixa, remettant les oreillers en place. « J'oublie à chaque fois... »

« Humph, » se contenta de répondre Draco, s'allongeant. Le halo de sa peau disparut doucement, jusqu'à ce qu'il ne reste rien à part une légère lueur. Il tendit les bras pour quémander silencieusement, fit sa tête la plus mignonne, et attendit que Harry le prenne dans ses bras. Il avait remarqué qu'il dormait plus sereinement de cette façon. Son ventre rebondit était niché entre leurs deux corps, les bras de Harry le plus loin possible autour de son dos, et le visage de Draco enfoncé dans le cou de Harry.

A peine quelques années plus tôt, Draco n'aurait jamais cru qu'il aurait été aussi heureux. Son Mangemort de père et Voldemort dominaient sa vie. Cela prit beaucoup de temps et de patience de la part de Harry pour lui faire voir qu'il en valait la peine. Et maintenant, Draco ne pouvait pas imaginer ce que sera sa vie sans l'homme qu'il aime.

Harry soupira dans son sommeil et marmonna quelque chose d'inintelligible. Draco soupira et ferma les yeux, rassuré dans le fait qu'il n'était pas tout seul.

FIN