Titre : Le temps d'un automne
Auteur : Shali Maxwell
Base : Gundam Wing
Genre : SAP, Shônen-ai, death AU, …
Couple : 1x2, 3+4
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, ce sont la propriété de la Sunrise, sauf dans cette histoire.
Note : Cette fic est tiré d'un film du même nom « Le temps d'un automne », il est trop beau et très émouvant.
Un grand merci pour leurs reviews à : crystal d'avalon, Ryukai-MJ, trichou, onarluca, Nemesis.drake, didilove37, ali angel, SOSO01, Echizen D Luffy, ElangelCaido, iria-chan
polaris : Ainsi donc, tu connais la fin. Pour répondre à ta question, oui, je vais suivre l'histoire telle quel. Merci pour ta review.
Yohina : Tu aimerais savoir ce que cache Duo pour dire que Heero ne dois pas l'aimer? Et bien, bonne nouvelle pour toi, tu vas le savoir dans ce chapitre-là. Merci pour ta review.
SOSO01 : Je suis contente de voir que tu trouve ce chapitre super même si tu le sais déjà. C'est clair que ça fait bizarre de voir Heero comme, aussi mignon avec Duo, lol. Voici la suite, j'espère qu'elle te plaira.
Le temps d'un automne
Chapitre 11 : L'annonce
Le lendemain matin, Maison des Yuy.
Il était presque huit heures du matin quand Heero rentra chez lui, il fit le tour de la maison pour pouvoir passer par la porte de derrière, quand il aperçut sa mère, installée à la table de jardin, en train de travailler sur ses dossiers de comptabilité. Il se dirigea vers elle, et lui déposa un baiser dans les cheveux avant de s'installer sur la chaise à ses côtés. Sa mère lui lança un regard réprobateur.
« - Tu viens juste de rentrer ? » Demanda-t-elle.
« - Oui. »
« - J'aurais pu m'inquiéter. »
« - Je m'excuse. » Fit alors Heero.
Elle lui lança un nouveau regard réprobateur, avant de lui demander, d'un air qu'elle voulait dégagé.
« - Tu étais avec Duo ? »
« - Oui. »
« - Heero… Fait attention, c'est le fils du révérend. »
« - Avec lui, c'est différent de ce que tu as vu avec les autres. »
Sa mère soupira, puis tandis la main vers son attaché-case et en retira un papier qu'elle déplia.
« - En nettoyant ta chambre, j'ai trouvé ceci. » Elle se mit alors à lire à haute-voix. « Voir une pierre lunaire, aller à la fac, faire des études de médecine… Heero, ce sont de très grandes ambitions, mais il va falloir travailler dur. »
« - J'en suis capable. »
« - Oui, bien sûr. » S'exclama sa mère.
« - Maman, Duo croit en moi, tu comprends ? Il me donne envie d'être différend, de devenir meilleur. »
Sa mère lui fit un sourire compréhensible et abandonna la conversation alors que Heero se levait pour rentrer dans la maison.
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Le soir même, dans les rues de Beaufort.
Duo et Heero marchaient depuis un moment en silence. Depuis que le japonais était venu le chercher, Duo n'avait pas beaucoup ouvert la bouche et semblait préoccupé. Ils passèrent devant un café au moment où Relena et Hilde en sortaient. À leur vue, les deux jeunes filles stoppèrent leur conversation animée, et passèrent à côté d'eux en les ignorant royalement.
« - C'est fou comme on peut très vite être oublié. » S'exclama alors Heero d'un ton moqueur alors qu'elles s'éloignaient.
Mais Duo ne répondit pas et garda son visage fermé, ne réagissant pas aux paroles d'Heero.
« - Tu es inquiet pour ton inscription à la fac ? » Demanda alors le japonais d'un air taquinalors qu'ils s'engageaient dans une petite ruelle.
« - Non…. Je n'irais pas à la fac. » Répondit Duo d'une petite voix.
« - Mais tu disais que… »
Le natté se stoppa alors et fit face au japonais.
« - Non, tu as supposé. »
« - Tu vas partir avec les Peace Corps ? » Fit le brun avec un sourire narquois en se rappelant d'un de ses rêves.
« - Non. »
« - Que vas-tu faire alors ? »
Duo lui lança un regard indéchiffrable, et prit une profonde inspiration.
« - Je suis malade. »
« - Je te ramène chez toi, tu… » Commença Heero avec inquiétude, mais Duo le coupa.
« - Non, Heero… C'est plus grave… J'ai une leucémie. »
Pendant quelques minutes, Heero fut incapable de parler, puis il secoua négativement la tête.
« - Non…. Non, c'est impossible. Tu as dix-huit ans et tu as l'air en bonne santé et… »
« - Non, je ne suis pas en bonne santé. Je l'ai appris, il y a deux ans. Et aujourd'hui, je ne réponds plus aux traitements. »
Un fugace sentiment de colère passa alors sur les traits du japonais.
« - Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? »
« - Le docteur m'a conseillé de continuer à vivre normalement. Je ne voulais pas de compassion. »
« - Même de ma part ? »
« - Surtout de toi ! Je m'en sortais très bien. J'étais résigné… et tu es apparu. Et je ne souhaite pas être en colère contre Dieu d'être condamné. »
Puis, profitant du silence du japonais, il tourna les talons et s'enfuit rapidement. Heero ne le suivit pas, à la place, il se dirigea vers sa voiture et prit la route. Il roula pendant trois heures, le regard froid et fixé sur la route. Il se gara alors soudainement devant une grande maison dans une riche résidence et bondit hors de la voiture pour aller tambouriner à la porte.
« - Papa ! Ouvre ! »
Mais la lumière resta éteinte et personne ne répondit. Il commença à faire demi-tour quand il entendit un bruit de verrou.
« - Heero ? »
Odin Lowe, le père d'Heero sortit alors sur le perron, vêtu d'une robe de chambre et quelque peu décoiffé.
« - Papa, j'ai besoin de ton aide ! »
« - Tu vas bien ? » Demanda l'homme avec inquiétude.
« - C'est mon petit-ami, Duo, il… il a une leucémie ! Il faut que tu viennes le voir ! »
« - Calme-toi. »
« - Tu peux m'aider oui ou non ? » S'écria alors Heero.
« - Mais… Je ne connais pas son cas. Je dois parler à son médecin traitant. Je suis cardiologue, je ne peux pas… »
Heero lui lança un regard dégoûté puis se détourna.
« - Laisse tomber. Je me doutais que tu ne voudrais pas m'aider. »
« - Attends ! Heero, attends ! »
Mais Heero était déjà remonté en voiture. Il retourna à Beaufort en roulant moins vite qu'à l'allée, les yeux concentrés sur la route, mais n'empêchant pas ses larmes de couler, en pensant que dans quelques temps, Duo ne serait plus près de lui. Il ne rentra pas chez lui, préférant rester sur la marina à observer le soleil se lever et ressasser ses sombres pensées. Il ignora combien de temps il resta là à ne pas bouger, mais bientôt, il sentit une présence à ses côtés. Il tourna le regard et aperçu Trowa.
« - Ta mère m'a appelé, elle s'inquiétait car tu ne rentrais pas. Elle m'a dit que tu étais allé voir ton père mais qu'apparemment ça c'était mal passé et elle m'a demandé si tu savais où tu te trouvais. » Expliqua Trowa en réponse au regard interrogateur que lui lança le japonais.
« - … »
« - Que se passe-t-il ? »
« - Il va mourir. » Lâcha sombrement Heero.
« - Raconte-moi. »
« - Raconter quoi ? »
« - Tout… Sur toi, sur Duo. »
« - Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Il est ce qui m'est arrivé de mieux. »
Trowa lui lança un regard doux.
« - Je n'avais pas compris à quel point tu l'aimais. »
Heero sentit à nouveau les larmes poindrent à ses yeux, et Trowa le prit dans ses bras pour une étreinte réconfortante.
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Quelques jours plus tard.
Depuis que Duo lui avait annoncé sa maladie, il avait refusé de revoir Heero, et avait même arrêté de venir au lycée. Bien que cette attitude attristait fortement le japonais, il ne s'en formalisa pas, et s'accrocha à son amour. C'est ainsi qu'il prit l'habitude chaque matin de faire un détour devant chez Duo afin de déposer un bouquet de fleur devant sa porte d'entrée. Ce matin-là, il déposa son bouquet et croisa alors le révérend Maxwell qui revenait visiblement d'une promenade.
« - Heero ! » S'exclama-t-il surpris.
« - Je n'abandonnerais pas. Dites-le bien à Duo. »
Puis il s'éloigna sur le regard encore plus surpris du père de son petit-ami. Ce ne fut que deux jours plus tard, alors que Heero était devant son garage à bricoler sur sa voiture que Duo vint le rejoindre. Le japonais resta immobile un moment à l'observer, avant de se diriger vers lui et de l'enlacer tendrement. Le jeune homme avait perdu du poid, et était pâle.
« - Je suis désolé. J'aurais dû t'en parler avant. » Fit le natté, doucement.
« - C'est ma faute si tu te sens mal, je t'ai fais faire trop de chose. » Répliqua alors Heero mais Duo nia de la tête.
« - Tu m'as surtout aidé à être en forme plus longtemps. »
Heero le regarda dans les yeux avec sollicitude puis le serra plus fort dans ses bras.
« - Tu as peur ? » Lui demanda-t-il alors.
« - A mort. » Lui répondit le natté avec un petit sourire. Mais le japonais n'apprécia pas vraiment sa réponse pour détendre l'atmosphère. « Détend-toi. »
« - Ce n'est pas drôle, Duo. »
Duo baissa la tête, puis la releva et fixa Heero et lui déclara avec une lueur de tristesse dans la voix :
« - J'ai peur de ne plus être avec toi. »
« - Je serais à tes côtés Duo, je resterais toujours près de toi. » Lui répondit alors Heero en le serrant plus fort contre lui.
A partir de cet instant, Heero décida alors de réaliser un des souhaits que Duo lui avait émis au tout début de leur amitié : Construire un grand télescope pour voir la comète Hyatukate. C'est ainsi que le matin suivant, il se rendit de bonne heure chez Duo afin de se mettre à la création des plans du futur télescope.
Ce fut quelques coups frappés à la porte de sa chambre qui réveilla Duo d'un sommeil agité et fiévreux. Son père entra et se dirigea vers la fenêtre.
« - Tu peux me dire ce qu'il fait dans le jardin ? » Questionna alors le révérend en pointant un point inconnu à l'extérieur.
Duo fronça les sourcils et se leva péniblement pour rejoindre son père. Il jeta un coup d'œil dehors pour voir Heero penché sur leur table de jardin en train de dessiner quelque chose. Le natté se tourna vers son père pour lui dire qu'il n'en avait aucune idée, mais un vertige le prit et le fit tanguer.
« - Duo ? Que se passe-t-il ? »
Son fils ne répondit pas, et il s'écroula à terre, inconscient. Son père le rattrapa avant qu'il ne touche le sol.
« - Duo ! »
Duo fut transporté d'urgence à l'hôpital, son état de santé étant inquiétant. Les médecins avaient été clairs, le garçon devrait désormais rester à l'hôpital afin de recevoir des soins adéquats. Après avoir longuement parlé avec le docteur chargeait du dossier de son fils, le révérend Maxwell retourna dans la chambre de Duo, et s'arrêta un instant sur le seuil. Heero était assis dans un fauteuil, près du lit, tenant la main du natté dans la sienne et somnolant légèrement. Le révérend sourit un instant à cette vision, nul doute que le japonais devait sûrement beaucoup tenir à Duo. Il s'approcha silencieusement de lui et lui posa une main sur l'épaule.
« - Heero, allez vous reposer. »
« - Je ne suis pas fatigué. » Protesta le japonais.
« - Je me doute que vous ne voulez pas quitter son chevet, mais j'aimerais rester seul avec lui un moment. »
« - Je comprends. » Dit alors le jeune homme en se levant pour laisser la place au père, il se pencha sur Duo et lui déposa un léger baiser sur le front, ce qui réveilla le natté.
« - Heero… »
« - Je reviens. » Lui murmura-t-il en s'éloignant vers la sortie.
Duo posa alors un regard fatigué sur son père qui prenait place près de lui. Un long moment de silence s'installa alors entre eux, avant que Duo ne le brise.
« - Papa, tu as l'air soucieux. »
« - Est-ce que tu te souviens lorsque tu avais six ans ? Tu disais que tu voulais voler, alors tu étais monter sur le toit de la maison. »
Duo eut un petit sourire amusé.
« - Je t'en ai voulu pour m'avoir fait redescendre. »
« - Si je t'ai trop entouré, c'était pour te garder plus longtemps. Quand j'ai perdu ta mère, j'ai cru que jamais plus je n'aimerais quelqu'un… Je t'ai ignoré pendant plusieurs jours. Et puis… »
« - Je t'aime papa. Et ça ne changera jamais. » Le coupa alors Duo.
Le révérend regarda son fils, tentant de ne pas laisser couler ses larmes et le prit dans ses bras pour une étreinte d'amour. Car il savait à présent, que les mois de son fils étaient comptés.
À suivre…
