Chapitre 2
Lorsque je mis les pieds dans la grande salle, je regardai autour de moi puis allai rejoindre mes compagnons pour leur annoncer la bonne nouvelle.
-Devinez quoi? Je suis préfet en chef!
-C'est super!dit une voix féminine qui ne m'était pas familière.
Je me tournai vers l'endroit d'où provenait la voix. Et je la vis. C'était encore cette fille et en plus, elle était collée à Ron. Je me sentir bouillir et j'eue encore le goût de lui sauter dessus et de la frapper jusqu'à ce qu'elle meurt. Mon dieu. Je ne me savais pas aussi cruelle. Et je pense à ce que doit ressentir Malefoy, chaque fois qu'il nous voit. Je me tourne vers sa table et l'aperçois en train de me regarder. Il me sourit et entre dans la discussion de la personne assise à ses côtés. Je me sens toute drôle. Comment se fait-il qu'il me sourie? Soudain, je me rends compte que je suis toujours là à le regarder tandis qu'il ne me regarde plus. Je me retourne et vois Ron qui m'observe et m'interroge du regard. Je lui lance des éclairs et me retourne vers Ginny pour commencer à discuter. Mais avant que je n'aie pu dire le moindre mot, Mcgonagall entra dans la grande salle suivi de près par une longue file de jeune première année tous plus inquiet les uns des autres. La plupart regardaient le ciel avec émerveillement, d'autres regardaient aux alentours avec des regards furtifs pour prendre en mémoire les moindres recoins de la salle.
La répartition se fit rapidement et les Gryffondor accueillir une petite douzaine d'élèves. Bientôt ce fut l'interminable discours de Dumbledore puis le repas. Ron se précipita rapidement sur toute la nourriture qu'il n'avait pas encore goûtée et même sur celle qu'il aimait par-dessus tout. Un vrai goinfre, mais ce fit pourtant rire Suzan aux éclats. Je détestais vraiment cette fille. Personne ne s'aperçu du regard que je lui jetais sauf Ron qui semblait découragé de mon comportement. J'étais encore plus découragé du sien. Non mais pour qui il me prend? Comme si j'allais laisser cette fille draguée mon petit ami sous mes yeux et ne rien faire! Je décidai de la laisser faire pour la soirée mais je m'en occuperais personnellement demain!
-Alors, passée de bonnes vacances Ginny?
-Ouais super! J'ai été visité mon frère Charlie en Roumanie et j'ai pu prendre dans mes bras un vrai bébé dragon! C'était Formidable!
Et elle continuait de parler de ses aventures qu'elle avait vécues en Roumanie, en particulier d'un garçon qu'elle avait rencontré et qui s'appelait samir. Je continuais de l'écouter d'une oreille distraite en pensant au jour où, lors de notre première année, nous avons surpris Hagrid avec un bébé dragon. Il avait été surpris également par Malefoy et Hagrid avait du s'en séparé. Ça l'avait beaucoup peiné.
- Est-ce que tu m'écoutes?
- Hein? Ho pardon Ginny, j'étais perdu dans mes pensées.
- Ha oui? Et à qui tu pensais? Aurais-tu rencontré quelqu'un cet été?
- Non, et pourquoi j'aurais rencontré quelqu'un cet été? Je sors avec ton frère, tu te rappelles?
- Ha oui, c'est vrai, selon moi, tu perds ton temps.
- Comment ça?
- Et bien, c'est vrai que Ron t'aime comme un fou mais ses histoires de cœurs ne durent jamais bien longtemps. Et tu ne feras pas exception à la règle car tu as déjà une concurrente. Me révéla-t-elle en pointant du doigt son frère qui riait avec Suzan.
- Ha elle, ne m'en parle pas, j'aurais le goût de la tuer à chaque fois que je la vois, qu'elle soit avec Ron ou pas.
Et nous éclatâmes de rire. Je me rendis bientôt compte que je n'avais pas touché à la nourriture et que mon ventre criait famine! J'empoigna une cuisse de poulet et me versa du jus de citrouille. Quand j'eu finis de manger, le professeur Dumbledore se leva.
- Je crois qu'après un merveilleux repas comme celui-là, vous méritez tous une bonne nuit de sommeil. Alors j'aimerais que tout le monde se dirige vers ses dortoirs respectifs et les premières années, suivez les préfets en chef.
Alors je me leva et alla chercher les nouveaux élèves. Ils se mirent en petit groupe de trois ou quatre et nous commençâmes à avancer. Tout en me rendant au dortoir je leur expliquais quelque règle qu'il fallait savoir comme le fait que les escaliers changeait parfois de position. Arrivé à la salle commune, je leur expliquai les dernières instructions et leur révéla leur mot de passe. Puis je leur souhaita bonne nuit et parti. En sortant, je fonça dans Ron. Je lui donna un petit baiser sur les lèvres et lui souffla bonne nuit à l'oreille avant de partir à la course car j'étais déjà en retard pour le rendez-vous du professeur Mcgonagall. Devant les portes de la grande salle, je m'arrêta un instant pour reprendre mon souffle et franchit finalement le seuil de l'immense pièce. Je cherchais autour de moi mais ne vit personne. Pourtant, ma montre indiquait bien que j'avais du retard. Puis je la regarda avec plus d'attention et m'aperçu que les aiguilles ne bougeaient plus. Je me mis à rire de moi-même en pensant comment j'avais été idiote de ne pas l'avoir vue plutôt. Soudain je sentie une présence derrière moi. Je me retourna et vit l'un de mes futurs colocataires.
- Salut, je m'appelle Hermione, et toi, tu t'appelles comment déjà? Lui demandais-je pour entreprendre la conversation.
- Heu, moi c'est Estévan. Je viens de poufsouffle. Tu es vraiment jolie, tu sais!
- Merci Estévan. Excuse moi tu pourrais me donner l'heure? Ma montre ne fonctionne plus.
- Il est 8h15.
- Merci!
- Tiens voilà Granger qui essai de se faire de nouveaux amis. Weasley et Potter ne veulent plus d'une sang-de-bourbe?
- Tais toi Malefoy ou tu vas le regretter! Dis je sèchement entre les dent.
- Et qu'est-ce que je vais regretter? Le fait de partager des appartements avec toi? Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait!
- Je peux savoir ce qui se passe ici? Demanda rapidement Mcgonagall.
Je me demande toujours comment elle fait pour arriver aussi vite. Malefoy doit se poser la même question puisqu'il sursaute et se retourne rapidement pour faire face au professeur.
- Rien, professeur. Proteste-t-il.
- Bien, dans ce cas, allons immédiatement au principal. Vos dortoirs se trouvent dans l'aile ouest du château, au troisième étage derrière le tableau d'une elfe et d'un troll. Votre mot de passe est barbouille. Ha, mr. Bloom, contente de vous voir enfin. Vous demanderez des renseignements sur ce que je viens de dire à vos colocataires et je vous souhaite maintenant une bonne nuit. Dit-elle en s'adressant maintenant au petit groupe entier.
Le jeune homme de Serdaigle n'avait plus l'air inquiet qu'il avait à bord du train. Il avait maintenant un air sur de lui et me regardait d'une bien drôle de manière. Il commença à s'approcher de moi lorsque nous commencions à marcher en direction de nos lits.
- Je pari que tu es Hermione, moi c'est Fernando, mais tout le monde m'appelle Fé. Alors, qu'est-ce qu'a dit Mcgonagall, au juste?
- L'endroit de notre dortoir et notre mot de passe ; Barbouille.
- Merci.
On aurait dit qu'il voulait engagée la conversation mais ne trouvait pas les mots. Pendant notre trajet, personne ne parlait. Malefoy en tête du groupe, essayait de se montrer plus fort que nous. Il marchait droit, la tête haute et les mains balançant de chaque coté de son corps. Puis je me tournais vers Estévan, le plus petit d'entre nous, il marchait tranquillement, un air de chien battu à la figure, les mains dans ses poches. On aurait dit qu'il avait essayé de s'aplatir les cheveux mais sans résultat. En fait, ses cheveux me faisaient penser à ceux de Harry. Je ris un peu de la ressemblance que je venais de faire entre mon colocataire et de mon meilleur ami. Je détournais la tête et me tournais à présent vers Fé. Il avait fière allure dans son uniforme de Poudlard et il faisait drôlement penser à Malefoy. Un petit air supérieur, un sourire en coin, la tête haute et les cheveux blonds, en fait il était pratiquement son jumeau. Soudain, je fonçai brutalement sur Malefoy qui s'était arrêté. Je me mis à basculer mais je me fis rattraper par deux bras puissant ; ceux de Fé.
- Ho merci, Fé. Répondis-je dans un souffle.
- Et moi, je n'ai pas droit à des excuses? Tu m'as foncé dedans tout de même!
- Ho ça va, Malefoy, elle n'a pas fait exprès. Dit Fé, pour me protéger.
- Toi, je t'ai pas sonné. Alors, ces excuses?
- Bon ça va, je m'excuse. T'es content?
- Oui, merci. Dit-il, encore fier de lui.
Et il se retourna face au tableau et dit le mot de passe. Lorsque nous entrons, l'un après l'autre, nous nous émerveillons face à ce décor d'une splendeur comme on n'en a encore jamais vu. Une cheminée se dresse sur le fond de la salle commune. De chaque côté, se trouve deux escaliers avec, au dessus, l'insigne de nos maisons. Autour du foyer, deux canapés d'un bourgogne sombre sont enseveli de coussins verts forêt, or, bleu marine, et bronze. Dans un coin, plusieurs tables de travail sont installées, et dans l'autre, deux portes, probablement celle de la salle de bain et une autre dont j'ignore la fonction. Sur les murs d'un beige crème, plusieurs tableaux sont accrochés. Je parcoure la pièce des yeux et aperçois un tableau qui attire mon attention. Il y a là, une jeune fille innocente assise sur une balançoire, et, à côté d'elle, un garçon un peu plus vieux la pousse pour qu'elle aille toujours plus haut. Une profonde joie s'installe en moi et je me sens tout à coup légère. Je reste là, à observer le tableau pendant que mes compagnons vont explorer leur chambre ou encore la salle de bain. Je pense tout à coup à mon père, celui dont je n'accorde pas une très grande importance dans ma vie même si je l'aime de tout mon cœur. Alors, je recule lentement du tableau, me retourne et avance tranquillement vers l'escalier qui mène à ma chambre. Arrivée devant celle-ci, je m'arrête et respire profondément. Je tourne la poignée et ouvre tranquillement la porte. Je vois soudain des murs rouge flamboyant, un lit à baldaquin couleur or avec des draps de soie et une commode en bois massif accoté sur le fond de la pièce. À côté de la porte, se trouvent une table de travail et une chaise couleur d'or, Je me tourne vers le mur à ma droite où j'aperçois une immense tête de lion peint sur le mur. Des rideaux bourgogne à la bordure d'or recouvre ma fenêtre. Je m'en approche et découvre un magnifique paysage. Le lac, ressemblant une nappe d'huile, est si beau en cette période de l'année. Je vois aussi la cabane de Hagrid, un peu plus loin, et sa cheminée qui boucane comme jamais. J'entends un miaulement et me penche pour ouvrir la cage de Pattenrond. Il reste un peu dans sa cage et commence à sortir, prudemment, reniflant chaque petit recoin de la pièce. Je me dispose à ouvrir mes valises et à ranger mon linge. J'empile devoirs et livres sur la table de travail sauf mon préféré que je dépose sur ma table de nuit, « l'histoire de Poudlard ». Je range ensuite mon linge dans la commode et quelques articles personnels dans le tiroir de ma table de nuit. Je m'étends ensuite sur mon lit et repense à la journée que je viens de passer. L'image du tableau me revient soudain en tête et je cris ;
« NON! Ne le tuez pas ! »
Mais il meurt tout de même sous mes yeux. Je pleure et cri en même temps. Je ne veux pas qu'il nous laisse. Ma mère et moi avons besoin de lui. Soudain, ma mère mais sa main sur mon front en sueur et dit que je fais de la fièvre. J'écarte sa main et lui réplique que je n'en fais pas. Je pleure encore plus. Elle me prend dans ses bras et me réconforte mais ça ne me console toujours pas. Elle s'écarte un peu et me secoue de toutes ses forces.
« Mais réveille toi! »
Et je sursaute en découvrant que c'est Malefoy qui me tient dans ses bras et non ma mère. Ce que je croyais être les regards des mangemorts ayant tué mon père, sont en fait ceux de Fé et d'Estévan. Ils me regardent, inquiets. Fé dépose sa main sur mon front et essuie la sueur en frottant légèrement sa main sur ma joue. Estévan panique mais il ne dit rien. Je repense à Malefoy, qui me tient fort de ses bras musclés. Je me retire de son emprise et regarde ses yeux gris. Habituellement froids et cruels, ils sont maintenant emplis d'inquiétude et de compassion. Je baisse la tête et vois qu'il ne porte qu'un bas de pyjama, de même que Fé. Je peux voir leur torse musclé et nu ainsi que leurs bras puissants et athlétiques.
- Est-ce que ça va? Tu nous as fichu une de ces trouilles!
Je fus brusquement sorti de ma rêverie par la voix anxieuse de Malefoy.
- Heu oui je vais bien, mais que faites vous dans ma chambre?
- Tu criais, hurlais que ton père était mort. Nous avons accourus et tu étais trempé de sueur. Dit précipitamment Estévan.
- J'ai eu peur pour toi, je croyais que tu te faisais enlevé par chez pas qui. Me dit doucement Malefoy.
- Ça va, je vous assure, j'ai seulement fait un mauvais rêve. Vous pouvez aller dormir tranquille, maintenant.
- Tu es sûre? Me demanda prudemment Fé.
- Oui, oui, ça va aller.
- D'accord, dans ce cas, bonne nuit! Me dit précipitamment Malefoy. Il venait de reprendre son ton de voix que je lui connaissais bien. Il sortit rapidement de ma chambre et je l'entendis courir dans les marches. Les deux garçons restant me dirent, eux aussi, bonne nuit et partirent, un peu plus rassuré que je leur ai souris. Je me rends compte que je ne me suis pas mise en pyjama. Alors que je l'enfilais, j'entendis deux voix masculines provenant de la salle commune. De ma chambre, leurs paroles étaient imperceptibles mas je m'approchais et finis par comprendre leur charabia.
- Avoue le dont que tu l'aimes. Proposa Fé.
- Je te dis que je ne l'aime pas. Comment veux-tu aimer ça, c'est une sang de bourbe! Ça nuirait complètement ma réputation et mon père viendrait ici me tuer de ses propres mains si ça finissait par s'apprendre. Répondit Malefoy.
- Qu'est-ce qui finirait par s'apprendre?
Je me mis à écouter plus attentivement leur discussion et m'approchait de plus en plus. Mes orteils étaient gelés et quémandait le confort de mon lit douillet mais je ne les écoutaient pas et continuaient d'avancer pour mieux entendre le reste de la discussion.
- Je ne te dis que je ne l'aime pas, voilà tout!
- Si tu le dis, mais je ne te crois pas. Et qu'est-ce que son sang peut bien faire? Elle est très jolie, tu ne peux pas le nier.
- Je ne le nie pas!
- Et en plus elle est très intelligente. C'est un atout!
- Je te dis que je ne l'aime pas! Et de toute façon, si c'était le cas, il y a quand même un gros problème!
- Quoi?
- Weasley ! Elle sort avec lui! Tout le monde le sait, ne me dit pas que tu avais oublié ce détail !
J'étouffai un cri. C'était de moi qu'ils parlaient! Comment se fait-il que Malefoy m'aime? Qu'avais-je fait pour mériter ça! Je ne voulu pas entendre le reste de la conversation. J'en avais déjà trop entendu, de toute façon. Je retourna lentement et discrètement vers ma chambre et ferma la porte en faisant le moins de bruit possible. Mais lorsque j'eu fermer la porte, je collai mon oreille sur celle-ci et n'entendis que des pas précipiter dans les marches de d'autres dortoirs. Je me décollai de la porte et retourna sur mon lit. Ça ne me prit que quelques secondes avant de me rendormir.
Lorsque j'ouvris les yeux, je découvris un soleil splendide qui essayait d'entrer dans ma chambre. Je souris, malgré moi, et regarda ma montre. Me souvenant qu'elle ne marchait plus, je la jetai dans la poubelle. Je me leva et parti à la recherche d'une source où je pouvais trouver l'heure. En sortant, je manqua une marche et glissa sur mon derrière jusqu'en bas. Je me relevai et frotta mon postérieur d'une main et me grattant la tête de l'autre.
- Je vois que le matin ne t'embelli pas! Me dit une voix joyeuse et claironnante.
Je me tournais vers la voix et vit Malefoy. Souriant de toute ses dents, il était assis sur l'un des canapés, un livre en mains. Je restais muette, debout, face à lui, et ma main droite toujours sur mes fesses.
- Qu'est-ce qu'il y a? Me demanda-t-il.
- Ho, mais rien je pensais à quelque chose que j'ai oublié dans ma chambre. Heu, excuse-moi, tu n'aurais pas l'heure pas hasard? Demandais-je sachant que je ne l'aurais jamais venant de Malefoy.
- 5h45 du matin. Je ne te croyais pas aussi matinale.
- Toi non plus! Répondis-je machinalement.
- Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi? Me demanda-t-il au bout d'un moment de silence.
- Rien, je vais prendre ma douche! Dis-je en guise de réponse.
- Et tu es obligé de m'informer de tout ce que tu vas faire à chaque minute de ta journée? J'en ai rien à foutre que tu ailles prendre ta douche! Répliqua-t-il un peu trop froidement à mon goût.
Je ne répliquais pas car je savais où ça mènerait. Je me dirigeai donc vers la salle de bain, en silence. Je sentais un regard poser sur moi mais je n'osais pas me retourner. En me lavant les cheveux, je pensai soudain à Suzan. Je cherchais maintenant à l'éloigner coûte que coûte de Ron mais je ne savais malheureusement pas quoi faire. Une idée me vint alors en tête. Je n'avais jamais eu une aussi bonne idée! Je me félicita moi-même d'avoir penser à une solution simple et efficace à la fois. Je ne comprends pas comment je n'y ai pas penser plus tôt!
Voilà pour le chapitre 2. J'espère que vous aimez bien ma fic jusqu'à présent. J'essai toujours de faire de mon mieux pour qu'elle soit plus que croustillante à lire. Le chapitre 3 devrait arriver en début janvier pcq les vacances de noël sont là et je m'en vais plusieurs jours à mon chalet! Mais je vous promet qu'elle sera aussi intéressante que les autres. Bon ben bisou et joyeux noel!
