Auteur : Natanaelle
Disclaimer : perso pas à moi, dommage…
Série : Fullmetal Alchemist
Couple : les deux plus beaux perso de cette série, à vous de deviner
Genre : romance, triste….
Résumé : deux personnes qui s'aiment, je ne dis rien de plus…
CHAPITRE III
Central :
Ras le bol des rapports, j'en ai vraiment ras le bol, c'est beau d'avoir monter d'un grade mais vu le boulot que j'ai en plus, c'était mieux d'être un simple colonel.
Et puis, je n'ai plus de mission et ça m'énerve de rester cloîtré dans ce bureau toute la journée à attendre des rapports, j'me demande s'il serait d'accord pour que je me réserve la prochaine mission mais connaissant Hawkeye et les autres, je me ferais engueulé…mais je les comprends…je dois cessé de me montrer égoïste et de faire ce qu'ils désirent, je sais qu'ils ne pensent qu'à mon bien mais c'est si dur parfois…
TOC TOC TOC
-général Mustang ? je peux entrer ?
-Armstrong !je ne m'attendais pas à ce qu'il revienne aussi vite « oui entrez »
-je reviens de la mission que vous m'avez confié et…
je suis resté assis derrière mon bureau et signent des papiers pendant qu'il me fait son rapport
-…j'ai accompli ma mission avec succès et….
-Bonjour Général !
je lâche mon stylo, cette voix…je ne l'ai pas entendu depuis trois ans et maintenant j'ai peur de lever les yeux et de me rendre compte que j'ai encore une hallucination, je me décide à lever les yeux et croise un regard doré comme il n'en existe pas beaucoup au monde :
« Edward ? »
je suis finalement face à lui, j'ai le cœur qui bat très vite mais je ne dois pas oublier la raison de ma venue, je voulais le détester de m'avoir fait ça et là maintenant que je le regarde y'a pas moyen de lui en vouloir et je m'en veux d'être si faible face à ses yeux.
Je n'ai pas remarqué qu'Armstrong est sorti, je n'ai pas attendu la porte, je me suis noyé dans les yeux de Roy, ces yeux que je n'avais pas vu depuis 3 ans…mais une chose frappe mon regard, il a l'air fatigué même s'il a toujours la même posture autrefois et la même prestance, il semble ne pas être en forme :
-je suis surpris que tu sois venu
-T'inquiètes pas, j'ai pas l'intention de rester très longtemps » je souris, un sourire faux, un sourire qui ne veut pas me trahir « je ne suis venu que pour te féliciter »
et te dire que tu m'as manqué…
il semble ne pas comprendre et me regarde perplexe, il va falloir en plus que je m'explique, sois il fait exprès soit il a perdu son instinct mais bon j'suis là alors autant en profiter de le voir tant que c'est possible…
-Armstong m'a tout dit alors j'suis venu pour te féliciter et le lieutenant Hawkeye par la même occasion, elle va bien ?
-Ed, écoute….
-Non, non ne t'expliques pas, j'ai bien compris, tu as fait ta vie, je comprend parfaitement tu sais, y'a pas de malaise… »j'ai baissé les yeux, incapable de soutenir son regard, je ne veux pas qu'il lise dans mes yeux que je mens, que j'ai mal, que je me sens trahis, je ne veux pas qu'il le voit et….
-AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH! Edward tu es toujours si naïf !
mais ma parole, il se fout de moi, je suis venu pour m'expliquer, pour essayer de lui dire une chose que je n'ai jamais su dire et lui, il….il se marre
-Tu peux m'expliquer ce que tu veux dire quand t'auras fini de te moquer de moi
-Edward, je ne me moque pas de moi, ce que t'a dit Armstrong n'était qu'un mensonge, rien n'est vrai….
Quoi ! alors là j'hallucine, ce n'est pas vrai, il n'a pas osé me raconter des bobards ?dans quels buts ? s'amuser avec moi ! je suis en colère vraiment en colère, même si j'ai toujours les yeux baissés, je fulmine de rage, il va voir ce qu'il en coûte de se foutre de moi
-…edward... ?
ne joues pas avec moi, s'il te plaît…ne joues pas…
-Espèce de sale connnn ! » je plaque mes mains sur son bureau et il sursaute, je crois qu'il ne m'a jamais vraiment vu en colère « ça t'amuse de jouer avec les gens, avec mes sentiments, tu espérais quoi en faisant ça ? je te déteste comme je n'ai jamais détester quelqu'un de toute ma vie ! à quoi ça t'a servi de faire ça ? A QUOI !
je suis essoufflé, je n'ai jamais autant crié, il l'a mérité, on ne joue pas avec moi maintenant j'attend son excuse pour son mensonge, il soupire et passe sa main dans ses cheveux puis replonge ses yeux dans les miens et je me sens défaillir encore une fois
-Ed, la raison pour laquelle tu as cru à ce mensonge, c'est parce que j'ai demandé à Armstrong de te le dire dans l'espoir qu'il te ramène avec lui, c'était la seule façon que j'ai trouvé pour…pour te revoir au moins une fois avant que…non c'est rien laisse tomber…
alors là j'me sens con, mais vraiment con et il a réussi à me calmer, alors tout ça, c'était juste pour me voir, c'est définitif je ne peux vraiment pas le haïr.
Je me sens ridicule de lui avoir crié dessus comme ça sans l'avoir laissé s'expliquer et une fois de plus, je me sens rougir et rabaisse de suite les yeux dans l'espoir que mes cheveux cache ma rougeur à ses yeux :
-tu me l'aurais demandé, tu m'aurais appelé…je serais venu…pas besoin de d'inventer des chose pareilles…
je donnerais ma vie pour toi…
-…et je l'aurais fait il y a longtemps Edward si je n'avais pas voulu que tu m'oublies et que tu fasses ta vie, que tu te reconstruises avec ton frère, c'était mon vœux le plus cher, que tu vives heureux loin des militaires.
Il s'est levé et s'approche de moi, il lève la main et me relève le menton pour que nos regards se croisent puis lâche mon menton et pose sa main sur ma joue et là je me sens bien, je suis calmé et serein mais une question me brûle les lèvres
-mais alors pourquoi avoir voulu me voir maintenant si tu voulais t'effacer de ma vie, je comprends pas et…
je n'ai jamais pu t'oublier…
je le sens hésiter à me répondre, il semble chercher ses mots, je l'avais jamais vu aussi indécis, c'est louche cette histoire, je sens qu'il me cache quelque chose et je n'aime pas ça du tout puis je constate qu'il prend une grande inspiration et me répond :
-je vais m'en aller Ed…
j'ouvre grands les yeux, surpris « comment ça tu t'en vas ? tu es muté, tu vas dans un autre pays ?
Il a encore sa main sur ma joue et me caresse le visage, je le regarde sans comprendre ce qu'il veut me dire, ses yeux cherchent à me dire quelque chose et je continue à le regarder pour comprendre le message qu'il veut me faire passer car de toute évidence il n'arrive pas à me le dire de vive voix.
Puis , je comprend, je le regarde d'un air horrifié et m'écarte de lui et continue de reculer jusqu'à ce que je me cogne contre un des murs, je viens de réaliser ce qu'il à chercher à me dire et je suis bouleversé…
-nonnnn….non, non, non,non ! c'est pas vrai, tu me mens c'est ça ? c'est une blague ? Roy…tu peux pas…tu vas pas…mourir…
tu vas m'abandonner…
j'ai les larmes aux yeux, le souffle coupé, je n'arrive pas à croire ce que je viens de voir dans ses yeux, je le vois s'approcher de moi et je stoppe son avancée en tendant le bras vers lui pour l'empêcher de m'approcher
-restes….restes où tu es…s'il te plaît… »les larmes coulent toutes seules désormais, c'est un cauchemars, je vais me réveiller, s'il vous plaît faites que je me réveille ! je relève le regard vers lui et suppliant je lui demande : « c'est un cauchemars pas vrai ?dis moi que c'est un cauchemars ! »
j'ai le cœur déchiré et c'est une douleur insupportable…
-il aurait peut-être mieux valu que tu ne le saches pas…
Quoi !il a dit quoi là ! il l'a murmuré mais je l'ai entendu, il aurait préféré que je ne saches pas et il est même pas capable de me regarder dans les yeux pour me le dire, je sens de nouveau la colère monter en moi et l'instant d'après je me jette sur lui et le frappe si fort qu'il en tombe et j'en profite pour me mettre à califourchon sur lui et je hurle, de colère et de douleur :
-POURQUOI TU NE VOULAIS PAS QUE JE LE SACHES ? » je le frappe une fois « TU AURAIS PRÉFERÉ QUE JE SOIS AU COURANT UNE FOIS QUE TU SERAIS PARTI ? » une deuxième fois « C'EST TOUT CE QUE JE REPRESENTE A TES YEUX ? TU AURAIS ÉTÉ ASSEZ LACHE POUR FAIRE CA ET NE PAS AVOIR A M'AFFRONTER ? pourquoi tu me fais ça ? pourquoi ?
moi…je t'aime…tu ne peux pas disparaître…
je me suis calmé et ai frappé de mes poings le sol de chaque côtés de son visage et il n'a pas bronché une fois, il a encaissé les coups sans se plaindre ni se défendre… et moi je suis au dessus de lui et pleure tellement qu'une de mes larmes tombent sur son visage :
-…me laisses pas…
où je ne sais pas si je pourrais continuer à vivre sans toi…
c'est tout ce que j'arrive à lui dire car ma voix est enrouée par l'émotion, ce n'est pas un cauchemars et je semble me rendre compte qu'il va partir, que je ne le verrais plus et mon cœur se serre si fort à cette pensée que je ne sais faire que pleurer.
Il lève de nouveau le bras vers moi et caresse mes cheveux dans un geste lent, il redescend vers mon visage et d'un revers de sa main, essuie les larmes qui inondent mon visage
-c'est justement pour ne pas voir ces larmes dans tes yeux que je ne voulais pas t'en parler mais si je ne l'avais pas fait, tu l'aurais appris par quelqu'un d'autre…
J'aimerais te dire que c'est un cauchemars, trouver la force de te dire que c'est une mauvaise blague…mais je peux pas…je t'aime tellement, je m'en veux de te faire souffrir…
Ne pleures plus…tes pleures ne le sauveront pas…
Il l'a dit, il vient de dire qu'il m'aimait et cela me fait encore plus mal et j'ai de nouveau les yeux embués de larmes, je les ferme pour les empêcher de sortir de nouveau, je le sens se redresser sur ses avant bras et sans que j'ai le tems d'ouvrir les yeux, il m'embrasse tendrement et je lui répond avec tout mon amour, je prend son visage entre mes mains et l'embrasse encore plus, j'ai tellement rêvé cet instant que je me laisse aller puis d'un coup, je m'écarte de lui et me relève
-Edward ?
ne fuis pas…mais ça fait mal…
je ne lui répond pas, je reste là à le regarder sans vraiment le voir, et une seule pensée me vient à l'esprit : il va m'abandonner et je ne le verrais plus jamais, je lui en veux de me faire autant de mal… j'ancre mes yeux dans les siens
-…je suis désolé…je ne peux pas…j'ai besoin de…de…je sais pas…il faut que je sorte d'ici ! » je suis complètement perdu et alors qu'il tente de m'empêcher de partir, je cours vers la porte et sors.
Je le souffle coupé encore une fois, je reste appuyé contre la porte et porte la main à mon visage, j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ce moment mais cette fois, les circonstances ne sont plus les mêmes.
Je dois sortir de ce bâtiment où je vais étouffer….
Ne fuis pas…mais ça fait tellement mal…
Je l'ai regardé se lever et me regardé avec ses yeux rouges, il ne sait plus quoi faire, je sais que c'est de ma faute s'il est dans cet état et je sais qu'il va s'enfuir, il le fait tout le temps. Je n'ai pas le temps de me lever que j'entends la porte claquer, trop tard…
Je soupire et m'approche de la porte, je sais qu'il est encore là, nous ne sommes séparés que par un morceau de bois…je pose ma main dessus et plaque mon front contre la porte, je ferme les yeux pour mieux entendre. Et ce que j'entends me brise le cœur, il n'y a rien de plus douloureux que le son des sanglots de la personne que l'on aime.
Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, je ne voulais pas lui faire du mal mais je l'ai fait et c'est la deuxième fois que je le fais souffrir…
Je me décolle de la porte et me dirige vers la fenêtre, je sens une douleur me parcourir le corps et prend appuis contre la fenêtre pour rester debout puis je vois Edward sortir du bâtiment et courir comme pour échapper à ce lieu maudit, le vent balaye ses longs cheveux et c'est la dernière chose que je vois quand il franchit la grille et disparaît de mon champ de vision.
Il reviendra, je le sais et le sens mais quand je l'ignore, je dois lui laisser le temps de rassembler ses esprits…le temps…je murmure alors pour moi-même
-moi, je n'ai malheureusement plus beaucoup de temps…
j'ai arrêté de courir, ça sert à quoi de fuir, à rien ! je le sais mais je fuis la douleur, la souffrance mais même en fuyant elle est toujours présente et m'oppresse.
Je marche dans la rue, il pleut comme si le ciel compatis et pleure avec moi, je déambule dans les rues sans avoir vraiment d'endroit où aller…
Je ne pense qu'à une seule personne, le seule personne que j'ai jamais aimé et…il va…je n'arrive même pas à le dire, je ne l'accepte pas !
Pourtant pendant quelques instants, j'ai oublié ma peine, quand on s'est étreint, il y avait tellement d'amour à ce moment là et je crois que c'est pour ça que je me suis enfuis…j'ai eu peur, je venais vraiment de réalisé que cet amour ne pourra jamais se concrétiser…qu'on ne pourra jamais le vivre pleinement et quand je pense à ça, j'ai l'impression de…de mourir de l'intérieur .
Mais pourquoi, pourquoi ça m'arrive à moi, n'ai-je pas assez payé de ma vie pour toutes les choses que j'ai faites, n'ai-je pas assez souffert pour payer ma faute…non il faut qu'on me l'enlève aussi.
La douleur me consume de nouveau et las de tout ça, je me laisse tomber à terre :
-je ne veux pas…je ne veux pas qu'il parte…je ne le supporterais pas….Roy…ne m'abandonnes pas….
Les gens autour de moi me regardent bizarrement, une des personnes me demandent si j'ai besoin d'aide, je secoue la tête négativement, j'ai juste besoin d'être seul où si vous voulez m'aider, empêchez-le de partir….c'est une vraie torture…j'ai le cœur déchiré en deux…
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !
c'est une petite mort…lente et douloureuse…
J'ai hurlé, c'est le cri de ma détresse, le cri de mon âme qui appelle au secours et qui supplie de le laisser en vie.
Au même moment le tonnerre gronde et un éclair déchire le ciel, il a entendu mon cri de douleur… les personnes ont sursautés en m'entendant hurler et certaines disent que je suis fou, je n'en ai cure, qu'elles pensent ce qu'elles veulent.
Je suis toujours assis par terre et relève la tête, je laisse la pluie couler sur mon visage, je la laisse se mélanger à mes larmes…que puis-je faire d'autre ? je me sens tellement impuissant !
Je sens qu'on me pose une veste sur le dos et je sens que la pluie ne tombe plus où plutôt qu'un parapluie est au dessus de moi, qui peut avoir eu envie de s'arrêter en me voyant ?
Je vois flou, je sens que mon regard est inexpressif, vide et j'entend qu'on m'appelle, la voix est lointaine…ma vision est flou…
-Edward, qu'avez-vous ? edward !
là je me réveille, on vient de me secouer, je regarde dans la direction de la voix
-lieutenant Hawkeye…. ?
C'est elle, c'est bien elle, c'est elle qui m'a protégé du froid en me posant son manteau sur les épaules et c'est elle qui a essayé de me sortir de ma torpeur
-ahhhh, je suis soulagée, vous m'avez fait peur, mais que faites-vous là comme ça sous la pluie et depuis quand êtes-vous à central ?
J'essaye de parler mais il n'y a que des sons étouffés qui sortent de ma bouche, j'ai de nouveau les larmes aux yeux, elle me regarde inquiète et j'essaye tant bien que mal de lui expliquer
-je suis arrivé…ce matin…j'ai…parlé au…général….je sais plus….suis perdu…
-oh mon dieu ! je comprend à présent…levez-vous Edward, je vous emmène dans un endroit pour vous réchauffer
je n'ai plus de forces et je sens qu'elle me soulève, je fais poids plume à côté d'elle, elle passe mon bras autour de ses épaule, reprend son parapluie et m'emmène dans un café.
Elle me fait m'asseoir sur une chaise et s'absente commander de quoi me réchauffer, je ne bouge pas, je ressemble à un zombie, il n'y a plus de vie dans mes yeux et je sens de nouveau de l'humidité sur mes joues, je ne contrôle plus rien désormais…
Riza revient quelques minutes plus tard avec un chocolat chaud et des croissants, c'est vrai que je n'ai rien avalé depuis ce matin puis elle s'assoit à côté de moi sans un mot, le silence complet…
Nous restons ainsi de nombreuses minutes, je sais qu'elle attend que je parle et est patiente, elle sait qu'une question me brûle les lèvres mais je n'arrive pas à la formuler dans ma tête, c'est encore brumeux dans mon esprit. Puis elle me tend la perche :
-je suis désolé edward…je sais pourquoi vous êtes dans cet état et j'en suis sincèrement désolé…
je la regarde, surpris, alors elle sait pourquoi je suis comme ça mais c'est vrai, je suis idiot, elle est constamment avec lui, elle sait tout de l'histoire, puis les mots m'échappent dans un son presque inaudible :
-comment…comment est-ce arrivé ?...qu'est-ce qu'il a ? depuis quand….
je l'ai dit et le nœud que j'avais dans l'estomac ne fait que s'agrandir et j'ai l'impression que je vais défaillir mais je dois savoir, j'étais tellement malheureux tout à l'heure, tellement bouleversé que je n'ai pas cherché à savoir pourquoi il allait…non je n'arrive plus à le dire, je dois arrêté d'y penser, ça fait vraiment trop mal…
elle boit une gorgée de son café et plonge ses yeux dans les miens, dieu que j'ai peur à cet instant mais je dois savoir, je veux savoir !
-…cela doit faire maintenant deux ans qu'il est malade…
DEUX ANS ! je suis choqué, cela fait deux ans et je ne suis au courant que maintenant
-…en fait pour tout vous dire, personne ne sait de quoi il souffre exactement, même les médecins ne comprennent pas et ils sont à peu près tous arrivés à la même conclusion et la seule explication plausible…son corps rejette l'alchimie…quand il claque des doigts, il créé une réaction en chaîne dans son corps et ce dernier rejette cette réaction.
Au début, il avait seulement une légère fatigue de temps en temps puis quelques mois plus tard, nous avons vraiment commencé à nous inquiéter quand après avoir stoppé un malfrat avec son alchimie, il s'est tordu en deux de douleur et est tombé inconscient…il est resté 3 semaine dans le coma…
Elle me regarde pour voir si je l'écoute et je l'incite à continuer :
-…nous avons donc fait appel à de nombreux médecins mais aucun deux n'avais jamais vu ça, aucun symptôme ne pouvait prévoir que ce serait si grave, quand il s'est réveillé, il était parfaitement bien et a repris le travail. Nous avons cru juste à un coup de fatigue car depuis que vous étiez partis, il s'était réfugié derrière son travail pour oublier que vous n'étiez plus là…
mais nous avons vite déchanté car quelques jours plus tard, il a eu de nouveau une crise violente et a lui-même pris conscience que quelque chose ne tournait pas rond.
Nous avons fait un test, nous lui avons demandé de créer ses flammes et quand il la fait, il s'est évanoui, nous avons compris à ce moment là…
Pour ma part j'étais persuadée que ça allait s'arranger mais lui il savait au fond de lui qu'il n'en réchapperai pas et que c'était sa punition pour toutes les atrocités qu'il avaient commises en utilisant l'alchimie…
-mais il a déjà suffisamment payé pour ses crimes, il a racheté sa faute depuis longtemps que je sache !
-…je le pensais aussi et je lui ai dis la même chose mais le dernier médecin auquel nous avons fait appel avait déjà vu ce genre de cas, il l'a regardé dans les yeux et lui a demandé de se préparer à l'inévitable, je revois encore ce moment…il m'a regardé et a sourit comme si il n'y avait rien et il m'a dit : « ne vous inquiétez pas, je ne partirais pas…pas maintenant en tout cas… »
le médecin nous a demandé aux autres et à moi de le ménager, qu'il n'utilise plus l'alchimie et comme ça son espérance de vie serait prolongée, d'après le médecin il ne restait que quelques mois et voyez vous-même cela fait maintenant plus de deux ans et il est toujours là.
Vous l'avez vu dans son bon jour edward, vous avez du remarquer qu'il avait maigri…tous les matins je me demande comment je vais le trouver car il dépérit et cela va de plus en plus vite depuis quelques semaines et on ne peut rien faire…
Il y a de la tristesse dans sa voix et je la comprend, cela fait toujours mal de savoir qu'on va perdre un être cher, j'ai écouté son récit jusqu'au bout et je me sens si désemparé, si misérable de ne pouvoir rien faire…
Je me demande comment elle a fait pour tenir deux ans comme ça, craignant le pire chaque jour, je comprends qu'on ne m'ait pas mis au courant de suite, je ne l'aurais pas supporté.
-mais…comment faites-vous pour l'accepter…moi je…je n'y arrive déjà pas au bout de 2 heures alors… » et ça y est, le retour des grandes eaux, contrôle-toi fullmetal !c'est ce qu'il me dirait s'il était là, il me dirait de me reprendre et…
-détrompez-vous, je ne l'accepte et ne l'accepterait jamais ! quand je lai connu, je savais qu'il était hanté par ses démons et ce jour là je m'étais fait la promesse de le protéger contre tout ennemi et contre lui-même s'il le fallait et j'ai tenu cette promesse jusqu'à aujourd'hui…
j'ai toujours été avec lui Ed, vous le savez, il est pour ainsi dire ma seule famille…et c'est dur de vivre avec ça…avec cette mort imminente et de le voir si affaibli…le grand et fier Flame Alchemist…
Elle ne pleurera pas, je la connais, elle ne montrera jamais ses sentiments devant quelqu'un mais je sais qu'elle est profondément blessée et je suis là, à côté d'elle impuissant, si seulement l'alchimie pouvait le sauver…n'y penses même pas Ed, on se souviens de ce que ça donne quand on brise les tabous !
Je sens qu'elle pose sa main sur la sienne et me la serre, je relève les yeux vers elle et pour la première fois elle me sourit vraiment, ça me réchauffe le cœur
-pouvez-vous m'accorder une faveur, Edward ?
-Tout ce que vous voulez !
-donnez-lui envie de vivre…
je ne m'attendais pas à ce genre de requête
-…restes auprès de lui et aidez le à s'accrocher car je sais qu'il n'a plus envie de se battre et je refuse de le voir baisser les bras et vous non plus je suppose…les rares fois où je l'ai vu sourire et redevenir celui qu'il était c'est quand il parle de vous…vous verriez ce sourire et cette lueur dans ses yeux…et puis vous l'aimez aussi n'est-ce pas ?
et voilà que je pique un fard monumental, et baisse de suite le regard, je réagis comme un petit garçon pris sur le fait
-vous n'avez pas à avoir honte de vos sentiments et tels que je vous connais, vous avez du vous enfuir de son bureau de peur qu'il ne voit vos sentiments.
Co…co…comment elle a fait pour savoir ! « mais que… »
-vous l'avez fait il y a trois ans, vous vous souvenez, je vous ai croisé, vous partiez en courant les larmes aux yeux, je n'ai pas eu besoin de réfléchir bien longtemps quand j'ai vu Roy et puis vous ne pleuriez pas parce qu'il avait profité, non, vous pleuriez parce que vous ne vouliez pas vous en aller.
Je souris, elle me connaît vraiment trop bien, même Al na jamais réussi à percer mes barrières, ça me fait rire, bien sur que je l'aime tellement fort, je n'ai jamais aimé aussi fort…
-vos avez raison, je l'aime de toute mon âme et je ne veux pas qu'il disparaisse, je ne pourrais pas vivre sans lui, j'ai besoin de lui dans ma vie et…
-…alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire…lui faire comprendre et être près de lui, il doit être chez lui à l'heure qu'il est, je vous donne son adresse.
Elle sort un papier et demande un crayon au serveur, elle griffonne l'adresse et le ma tend, c'est en tremblant que je lui prends des mains et je lui souris, le premier vrai sourire que je fais depuis ce matin maudit.
Nous sortons du café et un rayon de soleil me frappe le visage et m'aveugle, alors toi aussi, tu y crois et m'encourage ?
Nous restons encore quelques instants l'un en face de l'autre et lui promets de faire de mon mieux, je lui rends son manteau et m'éloigne sans me retourner.
Maintenant le plus dur reste à faire et j'espère être assez fort pour affronter ce qu'il m'attend et que j'aurais le courage de lui avouer ce que j'ai sur le cœur, je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'il ne me reste plus beaucoup de temps et c'est en courant que je me rends à l'immeuble où habite Roy mustang.
