Auteur: Natanaelle
série: fullmetal alchemist
couple: Roy&ED
genre: tristeeeeee...
disclaimer: pas à moi, je sais
résumé: je ne dis rien, à vous de découvrir!
j'ai écrit ce chapitre en me mettant en boucle la musique de Fullmetal, le passage où Hugues est enterré, j'ai trouvé cette musique super belle et triste et elle m'a été utile pour écrire ce chap, j'espère qu'il plaira autant que les autres...
CHAPITRE IV
trois heures...trois heures que je suis à l'hôpital, trois heures qu'ils l'ont emmené en salle d'examen et on ne me dit rien, quand j'attrape quelqu'un on me dit toujours la même chose "on va vous avertir" j'en ai assez!
j'ai essayé de joindre Hawkeye mais le service refuse de me communiquer son numéro sous prétexte que je ne fais pas partie de l'armée quel bande d'imbécile! j'étais le Fullmetal Alchimiste s'ils ont oublié, l'un des plus grands, il vaudrait mieux pour eux que je ne m'énerve pas...mais que faire d'autre, je me sens tellement impuissant, finalement je me laisse tomber sur ma chaise, je suis épuisé tant au niveau physique que moral, mes pensées ne sont tournées que vers lui, est-ce que je vais encore perdre sans ne rien pouvoir faire? suis-je condamné à perdre constamment toutes les personnes que j'aime? maman...nina...hugues...papa...qu'est-ce que je dois faire pour qu'il vive, donnez-moi la réponse, je n'en peux plus...
je suis toujours prostré sur ma chaise, ne tenant plus compte des allées et venues des médecins si bien que je me rends pas compte tout de suite quand l'un d'eux s'arrêtent devant moi.
-Monsieur Elric?
je relève doucement les yeux vers cette voix, quand je m'aperçois que c'est le médecin qui m'a autorisé à monter dans l'ambulance, mon sang ne fait qu'un tour et je bondis de ma chaise, mes yeux lui posent une question, une seule et il a compris:
-je vous rassure, il est toujours parmis nous...
quel soulagement, pendant un instant, j'ai cru que...
-...mais monsieur, je serais direct avec vous, pour l'instant il dort, nous lui avons donné des tranquilisants pour calmer sa douleur, mais ceux-ci ne sont que temporaires, je regrette d'avoir à vous dire ça mais vous devez vous préparer au pire maintenant, il a tenu plus longtemps que n'importe qui et il puise dans ces dernières forces, nous faisons ce que nous pouvons mais nous ne savons pas comment combattre un mal que nous ne connaissons pas...
-Que...que voulez-vous dire? il...il va...
je le regarde désormais avec des yeux affolés, il ma dit de me préparer mais je ne veux pas me préparer, je veux qu'il vive, c'est si dur à comprendre! je retombe de nouveau sur ma chaise laissant tomber mes bras sur mes genoux, je reçois une goutte sur ma main et quand je porte cette dernière à mon visage, je constate que je pleure à nouveau...je sens alors une main se poser dur mon épaule:
-vous devriez vous reposer jeune homme, vous ne pouvez rien faire et...
-je reste! je l'ai presque hurlé, comment peut-il ne serait-ce qu'un instant, penser que je pourrais partir? je ne l'abandonnerai pas! pas tant qu'il y a encore de l'espoir et d'ailleurs il semble s'en rendre compte et n'essaye pas de me persuader de partir:
-très bien, comme vous voulez, avez-vous averti quelqu'un? sa famille? ses amis?
-j'ai essayé mais je n'ai pas leur numéro, on refuse de me les donner car je ne fais plus partie de l'armée, j'aurais voulu contacter le lieutenent hawkeye...
il ouvre grand les yeux en entendant son nom, je le regarde surpris, comment une simple évocation de quelqu'un peut le mettre dans cet état:
-oui c'est vrai, pourquoi n'y ai-je pas pensé! je me disais aussi que votre nom m'était familier, vous êtes le célèbre Fullmetal Alchimiste, suis-je bête, ne vous inquiétez de rien, je me charge de prévenir vos amis!
au moment où il semble s'éloigner, je me resaisis et l'interpelle, il se retourne, je vais à sa rencontre et le remercie pour ce qu'il fait et lui demande s'il est possible de le voir...j'en ai besoin...je veux le voir, sentir sa présence où je vais devenir fou! le médecin refléchit quelques secondes, je sais bien qu'il ne peut pas autorisé quelqu'un à voir un malade maintenant mais s'il vous plaît, faites qu'il fasse une exception, je vous en prie...il voit bien que je suis désemparé et cède à ma demande:
-vous pouvez mais pas longtemps, chambre 215, je vais appeler vos amis, je reviens.
je m'avance doucement dans le long couloir, il n'y a personne, c'est désert, aucun bruit, mis à part les instruments des malades, je pense au fait que c'est la première fois que c'est moi qui vais à son chevet, avant c'était toujours lui qui venait me voir parce que j'étais un casse-cou, je passais mon temps sur un lit et il en profitait pour se moquer et me mettre en colère...quand j'y repense...je sais maitenant que c'était pour lui la seule façon de ne pas montrer son inquiétude, me provoquer lui prouver que j'étais toujours en vie et je ne m'étais jamais préoccupé de ce qu'il pouvait ressentir dans ces moment-là...
je me suis arrêté de nouveau en plein milieu du couloir et je me maudis d'avoir été si nul, de ne m'être jamais préoccupé des sentiments des gens, tous autour de moi s'inquiétait et me protégeait et je n'ai toujours vu en eux qu'une gêne...pardon...
je plaque de nouveau ma main sur mes yeux et pleure en silence, pourquoi...pourquoi...si j'avais été différent...si je...peut-être que nina, hugues seraient toujours en vie et surtout lui n'aurait jamais été malade, si j'avais été plus gentil...peut-être...
il n'y a plus dans les couloirs que le bruit de mes sanglots, de ma détresse, je sais que pleurer n'arrangera rien mais c'est plus fort que moi, je suis fatigué...reprends toi Ed, ne lui montres pas à quel point tu es malheureux, tu sais qu'il ne le supportera pas d'être la cause de ta peine alors relève toi une dernière fois...je sèche mes larmes et reprend mon chemin et j'arrive enfin devant la chambre 215, je prend une grande inspiration et pousse doucement la porte entrouverte, tout est noir et je ne vois rien, néammoins je laisse le temps à mes yeux de s'habituer à l'obscurité. c'est ainsi que je perçois le lit et m'en approche, au fur et à mesure que j'avance je sens mon coeur se comprimer dans ma poitrine, puis j'y suis...devant lui...il dort, on pourrait croire qu'il ne fait qu'une sieste s'il n'y avait pas tous ces appareils autour de lui ainsi que le bruit de ses pulsations qui semblent faibles...si faibles...
-...Roy...
c'est si dur...
lentement je me penche au dessus de lui et dépose un baiser sur son front et je lui caresse le visage, ce visage que je chéris tant...je donnerai ma vie pour qu'il reste, pourquoi je n'essaierais pas? je n'ai plus rien à perdre après tout, tous mes amis ont leur vie, pourquoi ne tenterai-je pas le tout pour le tout? je sors un crayon de ma veste et commence à dessiner des cercles de transmutation autour de nous, après tout je suis un alchimiste puissant, pourquoi je n'y arriverais pas? je disparais, il vit, c'est comme ça que ça doit être!
-pardon...mais tu dois vivre...
ce sont mes dernières paroles, je ne sais pas ce qu'il va se passer, cela m'importe peu, je le regarde une dernière fois et souris puis je ferme les yeux et m'apprête de nouveau à briser un tabou, je rassemble mes mains et au moment où je tente de les poser sur moi je sens une pression se faire sur elles:
-non...Ed...pas ça...
je rouvre les yeux de surprise, il s'est réveillé et m'a empêché de le sauver, je me dépêche de prendre ses mains dans les miennes et soupire:
-pourquoi veux-tu faire ça Edward?
-je ne veux pas...je refuse que tu disapraisses! je tombe à genoux et enfoui ma tête dans les draps, je ne veux pas qu'il voit de nouveau ma faiblesse mais mon corps me trahis, il est secoué par mes sanglots, il pose sa main sur ma tête et prend une mèche de mes cheveux entre ses doigts, je sais qu'il doit souffrir en ce moment mais il ne montre rien, il reste calme malgré tout... "pourquoi tu m'en as empêché?"
pourquoi veux-tu mourir...
-parce que...de nous deux..tu es celui qui doit vivre...pour que moi aussi..je continue de vivre...ici
il a posé sa main au niveau de mon coeur, et j'ignore pourquoi, je sens que je me détend, peut-être le sourire qu'il m'adresse me fait me sentir mieux et me rendre compte de ce que j'ai failli faire mais j'ai toujours peur, une peur qui me détruit de l'intérieur, je ne sais pas quelle est cette sensation mais j'ai l'impression que c'est la dernière fois que je lui parle et je suis pétrifié...pétrifié à l'idée que j'ai encore tellement de choses à lui dire et que je ne pourrais sans doute jamais le faire...il a du mal à parler, mais n'en montre rien, pourquoi est-il si calme?
-Ed...
-oui, je suis là, pour toujours avec toi...roy...tu ne vas pas me laisser maintenant? tu as toujours veillé sur moi...s'il te plaît...continue de t'occuper de moi...
continue de m'aimer...
-Ed, de toute ma vie...j'ignorais que je pourrais connaître un jour un amour aussi fort...et tu as déboulé dans ma vie telle une tornade...et tu as capturé mon coeur et mon âme...je me suis noyé en toi...je n'aurais jamais espéré que tu puisses aussi...m'aimer...en retour...
il se met à tousser et se tord en deux, je crois qu'il supporte de moins en moins la douleur et au moment où je cours chercher le médecin, il m'attrape le poignet en me demandant de rester...je suis perdu...je sais pourquoi il ne veut pas d'aide et j'ai du mal à l'accepter, il est prêt et pas moi...pas moi! il me rapproche de lui de nouveau et essuie mes larmes:
-ce visage...ces yeux...je ne pourrais jamais les oublier...jamais...tu es en moi Edward et ça...c'est pour l'éternité...ahhhhh je suis...si fatigué...tellement...fatigué...
-non roy, tu peux pas, restes éveillé, j't'en prie, j't'en prie, j't'en supplies, pas maintenant...
-tu savais...que c'était inévitable..mais une chose dont je suis sur...je t'aime maintenant et pour toujours...il n'y a pas d'adieu...seulement...de l'amour...
je craque et me jette dans ses bras, je le supplies de rester, de ne pas m'abandonner et déjà je n'ai plus de réponses et je ne sens plus sa respiration, doucement je me relève et le regarde, il semble si tranquille, si apaisé, les instruments autour de lui n'indiquent plus rien...je reste là, ne comprenant pas encore ou refusant de voir la réalité...Roy Mustang n'est plus...et c'est quand je comprend ce que je viens de penser que j'éclate en sanglot:
-non non non non non non...roy...roy...réveille toi...non...restes...je...t'aime...
et je n'ai pas eu le temps de te le dire...
j'ai l'impression qu'on vient de m'arracher une partie de moi, il y a un vide qui me consume lentement, je reste là à le regarder dormir...non pas dormir...peut-être qu'il a trouvé la paix qu'il recherchait, je ne sais pas...ce que je sais pour l'instant...c'est la douleur qui m'envahit...elle est insupportable...il me faut quelque chose pour apaiser cette douleur et c'est quand le médecin entre dans la chambre que ma douleur se transforme en haine, il s'approche du lit et s'apprète à prendre le poignet de Roy quand:
-ne le touchez pas!
il relève la tête dans ma direction et sursaute, mes yeux sont remplis de colère et sans qu'il ait le temps de se préparer, je m'avance vers lui et lui saisi la gorge, il recule essayant d'échapper à mon emprise et nous finissons dans le couloir et je le plaque contre le mur, je laisse sortir toute ma haine:
-VOUS L'AVEZ TUÉ! C'EST VOUS,C'EST DE VOTRE FAUTE QU'IL EST MORT! VOUS PARLAIT DE MÉDECINS QUI NE SAVENT MEME PAS SAUVER UNE PERSONNE! JE VOUS DÉTESTE ET VOUS ALLER PAYER POUR CE QUE VOUS AVEZ FAIT ORDURE!
je ne me contrôle plus, il essaye d'appeler à l'aide mais ma pression sur sa gorge l'empêche de sortir un son et je me mets à sourire devant son état, désormais il sait ce qu'est la douleur, la souffrance, il sait ce que Roy a ressenti dans ces derniers instants! pourtant je sens ma main qui se décroche de son cou et deux bras qui m'emprisonnent, je ne cherche même pas à me retourner, je sais de qui il s'agit, je regarde le médecin qui essaye de reprendre son souffle et qui me regarde avec des yeux horrifiés et cela ne fait qu'accentuer ma colère et je me débats:
-LACHES MOI, ARMSTRONG LACHES MOI! JE VAIS L'ACHEVER, IL DOIT PAYER!
puis une personne se dresse entre le médecin et moi et je constate qu'il s'agit d'hawkeye, elle semble chercher à comprendre ce qu'il m'arrive et ni une ni deux, je reçois une gifle tellement forte que ma tête tourne sur le côté, c'est à ce moment là que je vois à travers la vitre de la chambre et revois Roy dans son lit, ne respirant plus, je redeviens moi-même et quand je lève les yeux vers hawkeye, je n'arrive à ne prononcer que trois mots "il...est...parti"
voyant que je me suis calmé Armstrong me lâche et je tombe à terre : "il est parti...parti...oh seigneur...je l'aimais...je l'aimais tellement..." Hawkeye s'accroupit en face de moi et me prend dans ses bras et dans un élan de tristesse, je m'accroche à elle, je veux qu'on m'enlève cette souffrance...Armstrong lui s'est retourné, je pense qu'il ne veut pas qu'on voit ses larmes, moi je suis toujours dans les bras de Riza et ne cesse de répéter la même chose "je n'ai pas eu le temps de lui dire...pas eu le temps..."
nous restons ainsi un bout de temps, je sais qu'elle aussi à verser des larmes, ce n'est pas une personne insensible comme bon nombre de personne semblait le croire et elle vient de perdre sa seule famille. elle m'aide à m'asseoir sur une chaise et fais de même, je regarde mes mains et il se passe un long moment avant que je ne prenne la parole en continuant de fixer mes mains:
-j'étais alchimiste d'état l'un des meilleurs, j'ai dans ces mains le pouvoir de faire de grandes choses et d'en créer mais malgré tout ce pouvoir, je ne suis pas un dieu! je ne suis qu'un homme..petit et misérable...incapable de sauver une vie...(1)
- vous n'avez pas à vous blâmer Edward, vous n'y êtes pour rien et vous ne pouviez rien faire...
-si justement, je pouvez mais il m'en a empêché au dernier moment et...
deuxième gilfe en dix minutes, et c'est encore Riza qui me la donné, je ne comprend pas, je sais que j'ai mérité la première mais là, je sais plus du tout et sans que j'ai le temps d'approfondir la question il me crie dessus:
-vous comptiez faire quoi! vous transmutez pour qu'il vive c'est ça! vous disparaissez, il reste! vous n'êtes vraiment encore qu'un gosse ça ne vous a pas suffit d'avoir perdu votre mère et avoir risqué la vie de votre frère? non vous cherchez encore à faire du mal, pas à vous mais à lui! si vous aviez réussi que ce serait-il passé? je vous le dis: il aurait été malheureux toute sa vie et se serait senti coupable de ne pas avoir su vous en empêcher! arrêtez d'être égoïste Edward et pensez un peu aux gens qui vous aiment...
je n'ai rien dit, je l'ai laissé parlé et n'ai pas réussi à soutenir son regard, je sais qu'elle a raison mais il faut bien rêvé de temps en temps, c'est vrai que je n'ai pensais qu'à moi, au bonheur qu'il vive mais je n'ai pas pensé à la souffrance que je lui aurais fait si j'avais disparu, serait-il dans le même état que moi ou encore pire? non je ne veu même pas y penser...l'air devient pesant, à chaque fois que je regarde en direction de la chambre, j'ai l'impression d'étouffé, il faut que je...que je quitte cet endroit mais je ne veux pas en même temps...diable! je suis devenu si faible...j'ai les poings et la mâchoire serrés, je suis tendu à l'extrème, Armstrong la remarqué, il est resté au cas où j'aurai une nouvelle crise et pour annoncer cette triste nouvelle aux autres, il s'approche de moi et se met accroupi:
-Edward Elric, j'ai besoin de prendre une peu l'air mais je ne veux pas y aller seul, voulez-vous m'accompagner?
il a dit ça d'une façon...c'est plus pour moi qu'il pose cette question, il sait que je ne sortirais pas de moi-même alors il me tend une perche, je m'apprête à demander à Riza si elle veut venir mais je stoppe...j'avais oublié...elle ne lui a pas dit au revoir...j'accepte alors la proposition d'Armstrong à contre coeur, je dois la laisser lui dire adieu, c'est le moins que je puisse faire, ils étaient tellement proche, je la laisse et suit Armstrong dehors.
Edward et Armstrong sont sortis, à en juger par le regard d'Edward, il a dû comrpendre que je ne voulais pas les accompagner et je l'en remercie. je reste encore une moment assise sur ma chaise, puis doucement je me lève et me dirige vers la chambre, une personne est à l'intérieur pour retirer les derniers appareils et quand elle m'aperçoit, elle quitte la pièce. que c'est calme ici, l'aube commence à se lever...les premiers rayons du soleil font leur apparition et l'un d'eux innonde de lumière le visage de Roy comme pour l'accueillir. je prends alors la chaise qu'il y a et la pose à côté de lui comme si à tout moment il allait se réveiller, c'est beau d'y croire juste un instant mais la réalité revient au galop et on sait qu'il n'ouvrira pas les yeux en nous disant que c'est une blague, l'un des grands alchimistes de ce monde n'est plus...
-hey...roy...ça y est, tu es en paix avec toi-même maintenant...tu as vaincu cette part d'ombre qui te dévorait depuis tant d'années...ne t'inquiètes pas, nous allons bien...je crains seulement qu'Edward est plus de difficultés que nous à accepter ta disparition mais nous ne l'abandonnerons pas, je te le promets...je t'ai toujours considéré comme mon frère, et comme les autres...j'espérais un miracle...mais voilà...
ma voix est de plus en plus basse, je sens que les larmes arrivent mais je ne dois pas pleurer, je suis forte...ils comptent tous sur moi...mais c'est si dur si il n'est plus là...je le regarde de nouveau, ils ne vont pas tarder à venir le chercher mais je ne peux me résoudre à les laisser l'emmener loin de nous...pour toujours...je ne tiens plus, désormais je laisse libre court à mon chagrin en lui tenant la main:
-j'aurais aimé te dire...au revoir...mais je sais que tu vivras en chacun de nous pour toujours...je ne t'oublierais jamais...Adieu Flame Alchemist...
je me lève et sort de la chambre au moment où les médecins arrivent avec le brancard, je les regarde et c'est au moment où il pose un drap blanc sur lui que je me rends compte que c'est vraiment fini, plus de souffrances pour lui...maintenant c'est à nous de vivre avec cette souffrance...je regarde dehors et voit Armstrong et Edward assis sur les marches, je remarque que Armstrong a sa main sur l'épaule d'Ed et que ce dernier est replié sur lui-même et je suis triste...pour lui...il ne voulait qu'une chose, et on lui a retiré encore une fois, ce n'est encore qu'un enfant et une fois de plus, la mort s'acharne sur lui, puisse-t-il se relever encore une fois...
je les rejoint et m'efforce de sourire, edward ne s'est pas retourné, je pense qu'il pleure encore, je ne sais pas ce qu'il va faire mais pour le moment je tiendrais ma promesse, je veillerai sur lui, je me met face à lui et lui tend la main:
-Edward, vous n'allez pas rester là? venez avec moi...
et où veux-t-elle aller, je n'ai aucun endroit où aller ici, je ne peux pas encore rentrer chez moi, j'en suis incapable mais pourtant elle reste là à m'attendre, à me tendre la main pour m'aider à me lever...non pour m'aider à me relever...et je crois que pour une fois je vais croire en cette main tendue et me relever. j'agrippe sa main et au moment où elle tire sur celle-ci, elle me sourit
...tu seras toujours là...
la cérémonie a lieu deux jours plus tard, ils n'ont pas compris pourquoi je n'ai pas voulu avertir mon frère et pourquoi je leur est demandé de ne pas le faire à ma place, il y a eu quelques réticences sur venant d'Armstrong et Fury mais quand je leur est expliqué pourquoi ils ont capitulé et je les remercie. je ne veux pas que mon frère est pitié de moi, je ne veux pas que lui et Winry soit toujours derrière moi à me demander comment je vais, je ne le supporterais pas, c'est déjà assez difficile comme ça...
Hawkeye m'a invité chez elle le temps que je décide de rentrer chez moi, elle a compris que je ne voulais pas rester au dortoir de l'armée, trop de souvenirs, je ne veux plus jamais y retourner...jamais...
le jour tant redouté arrive...je vais lui dire adieu...j'ai toujours mon coeur qui se serre à cette pensée mais je tiens bon, on m'avait demandé de faire un discours mais je ne m'en sentais pas capable et c'est Havoc et Armstrong qui s'en charge...j'ai juste ddemandé à ce qu'il soit placé à côté de Hugues...ils étaient les meilleurs amis du monde, c'est normal qu'ils soient côte à côte...nous arrivons tous au cimetière, je déteste cet endroit, j'ai l'impression de revenir 10 ans en arrière et ça fait mal, hawkeye ne ma pas lâché d'un pouce, elle se sent un peu responsable de moi et ça me fait sourire, y'auras toujours une personne qui cherchera à me protéger...
je vois tout le monde se retourner et quand je le fais à mon tour c'est pour constater que le cercueil arrive et là ce que je m'étais promis de ne plus faire refais surface, je pleure et me retourne pour qu'on ne me voit pas...ils avancent en silence et toutes les personnes ont la tête baissée en signe de recueillement, une fois le cercueil mis à sa place, havoc se lève et prend place sur une estrade juste en face de nous:
-On m'a demandé de dire un petit quelque chose en mémoire de notre grand Général...je ne vois pas grand chose à dire qui pourrait apaisé la douleur et le chagrin de la perte d'un être cher alors je m'adresse directement à toi vieux râleur...tu n'auras pas tenu ta promesse, nous attendons encore les filles en minijupes!
c'est alors qu'un petit rire se répand dans l'assemblée et je me surprend moi-même à sourire, cette histoire a fait le tour de central !
-...mais n'empêche que voilà, Roy, tu vas nous manquer et j'espère que où que tu sois..tu auras toujours un oeil sur nous...Adieu mon vieux...
il na pas pu dire la moitié de ce qu'il avait écrit, le chagrin la submergé et tout le monde le regarde descendre en silence, il ne retourne pas s'asseoir et s'éloigne, l'envie d'être seul je suppose, je ne suis pas seul à être malheureux, je m'en rends bien compte aujourd'hui...Armstrong se lève à son tour, lui en revanche, ne se cache pas pour pleurer, ses yeux sont encore rouges, il prend place sur l'estrade à son tour:
- de toute ma vie, je n'ai jamais rencontré d'homme plus admirable que l'était Roy Mustang, c'était un homme qui gardait son sang froid dans n'importe quelle situation et avec le temps,s 'est forgé une réputation digne des plus grands dirigeants de ce monde...il n'était pas seulement un homme mais aussi un alchimiste de talent qui n'a pas hésité à risquer sa vie pour protéger les gens qu'ils aimaient...mais avant toute chose...il était mon ami...une personne sensible...à l'écoute...et protecteur...
il jette un coup d'oeil dans ma direction, je sais ce qu'il veut dire, je sais que Roy m'a protégé de toute les façons possibles et imaginables et je lui en serais reconnaisant toute ma vie
-...toute sa vie, il a combattu ses démons intérieurs, il a souvent souhaité mourir mais est sorti de son conflit encore plus fort, je ne pêux que m'incliner devant un tel courage...alors Alchimiste de Flamme...Roy mon frère...nous ne t'oublierons jamais et maintenant que tu marches dans la vallée de la mort, tu n'as plus à avoir peur car nous sommes avec toi...(2)
comme pour havoc, tous le regardent descendre et retourner à sa place, je me retourne et il me regarde, je lui murmure un "merci" les larmes aux yeux et il hoche de la tête. la cérémonie se termine et tous s'éparpillent...moi je reste, je les regarde recouvrir son cercueil de terre...je reste...jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de visible et je pense à ce qu'il vient d'être dit, à la petite Elysia qui me saute dans les bras en pleurant, elle ne comprend pas encore bien ces choses là, elle est encore si jeune...puis sa mère qui la rejoint et me remercie d'avoir proposé qu'il soit placé à côté de son défunt mari...maintenant ils sont tous partis et moi non, je pense à toi, à cette dernière semaine, j'aimerais tant pouvoir te serrer de nouveaux dans mes bras...ce n'est qu'un rêve désormais...
-ah j'étais sur de te trouver là !
-Havoc?
qu'est-ce qu'il fait encore là? il m'a fait peur...il s'accroupit et jette une fleur sur la tombe maintenant recouverte, nous restons silencieux quelques instants puis il se relève et me prend la main, je suis surpris et le regarde les yeux écarquillés, c'est alors que je me rends compte qu'il vient de poser un objet dans ma main, je l'ouvre et m'aperçoit, stupéfait, qu'il s'agit de ma montre d'alchimiste et celle de Roy...je ne comprends pas...
-c'était un truc entre lui et moi...il m'avait demandé de les mettre de côté et de te les remettre en souvenir si quelque chose devait lui arriver...personne n'était au courant, c'était une sorte de testament dont il m'avait fait part et j'ai gardé les montres sur moi en espérant ne jamais avoir à te les donner.
il me regarde, n'en attend pas davantage et repart, je lui dit "merci" sans me retourner et me répond "je t'en prie...c'est très précieux...prends en soin". je regarde la stèle, je pleure comme d'habitude et je pense que ma peine sera encore présente un bout de temps, j'espère seulement qu'avec le temps, je parviendrais à...l'accepter...
à suivre...
1j'me suis inspirée de l'épisode avec le boucher, c'est ce que dit Ed à Al après qu'il est failli mourir et qu'il a pas su sauver Nina, elle m'a marqué cette phrase, c'était dans les tous premiers épisodes
2: j'aime bien m'inspirer de phrase que j'ai entendu dans certains films
s'il vous plaît, me tuez pas pour ce que je viens de faire...j'ai tué Roy...snifffff mais faut pas s'inquiéter, j'ai promis une belle fin!
