Titre de l'histoire: Lucinda Malefoy
Nom de l'auteur: Dlissann-E
Résumé de l'histoire: En l'an 2040 et des poussières, Lucinda Malefoy entre en septième année au collège Poudlard, dirigé par le professeur Hermione Granger, après un été éprouvant. Saura-t-elle se protéger de son grand-Père? aller contre Sa volonté? Pourra-t-elle toujours éviter son cousin Toort? Et surtout, va-t-elle réussir à changer la destinée tracée par son ancêtre?
Disclaimer: Les personnages de l'époque de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowling, ainsi que le monde dans lequel évoluent ces personnages. Certains personnages ont été créés par Dlissann-E, moi, et l'histoire m'appartient. Je ne touche pas d'argent pour écrire cette histoire, qui n'existe que dans un but ludique.
Bonne lecture !
Chapitre 2.
Lucinda referma doucement la porte derrière elle, puis se laissa tomber sur son lit. Ce qu'elle avait redouté toute sa courte vie allait arriver. Elle allait devenir Mangemort, sous ordre de son grand-Père dont la plus grande ambition était de faire revivre le Seigneur des Ténèbres ou de représenter lui-même son incarnation sur Terre.
Génial !
Elle se pressa l'avant-bras gauche, gardant son regard obstinément rivé sur lui. Dans quelques minutes, la Marque des Ténèbres y serait gravée à jamais, au fer rouge. Malgré son ascendance Malefoy, malgré tout ce qu'on lui avait appris, malgré toute l'éducation qu'on lui avait inculquée, elle éclata en sanglots. Pendant une bonne minute, elle poussa des gémissements apeurés, tel un loup pris au piège, puis se releva le plus dignement possible.
Elle avait fait son choix.
Lucinda lança un sortilège sur la porte de sa chambre, un puissant sort de magie noire, pour qu'elle ne puisse pas être ouverte, et renforça les murs. Elle ouvrit la fenêtre qui donnait sur le jardin, refusant de se laisser aller au vertige, et examina les quelques huit mètres qui la séparaient de la terre ferme. Respirant bruyamment, elle passa une jambe par-dessus la balustrade, et resta quelques secondes indécise. Si seulement elle avait un balai ! Mais le sien était toujours entreposé dans une petite cabane, près du terrain de Quidditch du manoir.
Elle poussa un juron sonore, se promettant à l'avenir de toujours garder son balai sur elle, et avisa la canalisation qui montait sur toute la hauteur de la façade. Avec détermination, Lucinda s'élança dessus, et l'attrapa de justesse. Elle essaya de tenir fermement le tube et de faire une chute contrôlée, mais put seulement s'y cramponner en glissant.
Son atterrissage ne fut pas des meilleurs, et elle prit quelques secondes pour se remettre les idées en place. Puis elle courut.
Pendant un quart d'heure, sans s'arrêter, elle s'éloigna à grandes enjambées du manoir familial. L'idée de se faire poser la marque des Ténèbres sur le bras la terrifiait, et cela lui donnait des ailes. Une fois sortie du jardin Malefoy, elle sentit qu'elle pouvait de nouveau transplaner.
Dans un crac sonore, elle disparut, pour réapparaître dans la banque Gringotts. Lucinda avait conclu qu'où qu'elle aille dans le monde sorcier, Ils la retrouveraient. Aussi avait-elle décidé de s'exiler chez les moldus jusqu'au premier septembre, pour la rentrée. Une longue semaine où elle allait devoir fuir, masquer sa présence et changer de domicile en permanence.
- Bonjour, je désirerais que vous changiez mes Gallions en monnaie moldue, dit-elle à un gobelin lorsque ce fut son tour après quelques minutes interminables d'attente.
- Bien sûr, donnez.
Lucinda lui tendit sa bourse, et il se retira une petite minute dans une salle, derrière le comptoir. Quand il réapparut, il avait dix billets de deux-cent €uros à la main.
- Merci bien.
Sans demander son reste, la jeune Malefoy saisit sa baguette, sortit un mouchoir de sa poche, et lui lança un sortilège pour le transformer en Portoloin. Les voyages par poudre de cheminette étaient trop facilement repérables, et les transplanages pouvaient être détectés. Lucinda sentit un crochet la saisir au nombril et qu'on l'élançait sans ménagement dans les airs. Elle tomba sur les genoux au milieu du Chaudron Baveur, et se releva rapidement, sacrant les sorciers présents de regards dédaigneux.
Une fois dans la rue moldue, elle se sentit perdue, et regarda aux alentours avec détermination : elle devait d'abord trouver à manger et un endroit où passer la nuit. Le soir était tombé, et peu de personnes s'aventuraient encore dans les avenues à cette heure-là. Lucinda avisa quelques moldus qui passaient, et choisit un adolescent qui n'avait pas l'air trop louche, et lui demanda aimablement :
- Excuse-moi, est-ce que tu sais où je pourrais dormir cette nuit ?
- Dans mon lit, chérie, répondit-il avec un clin d'œil coquin.
Elle crispa sa main sur sa baguette, des démangeaisons l'agressant. Devait-elle punir cet insolent ? Elle lui tourna finalement ostensiblement le dos, et se dirigea vers une femme d'âge mûr, qui ne devait pas avoir de pensées aussi mal placées que le jeune homme précédent.
- Excusez-moi, Madame, dit-elle en arrivant au niveau de la femme.
- Oui, Mademoiselle ?
- Je voulais savoir si vous saviez où je pourrais passer la nuit. Un… hostel ou autre chose, demanda Lucinda, se félicitant d'avoir pris « Etude des Moldus » comme matière à l'école.
- Oh, oui, il y en a un au coin de la rue, là-bas, qui n'est pas trop cher.
- Merci beaucoup.
- Je vous en prie.
Lucinda se remit en marche vers l'endroit que lui avait indiqué la femme, et se retrouva devant un hôtel brillamment illuminé. Elle poussa la porte d'entrée, et regarda autour d'elle d'un œil incertain. Quel environnement hostile que celui des moldus ! Elle se dirigea vers le comptoir, et tapota dessus en attendant que quelqu'un vienne la voir.
Un jeune homme en costar apparut, et, avec un sourire chaleureux purement commercial, lui demanda si elle désirait une chambre pour la nuit.
- Oui, s'il vous plaît.
- Et le petit-déjeuner de demain ?
- Aussi.
- Êtes-vous sûre d'avoir assez d'argent pour payer ? Et vous êtes bien majeure ?
- Oui, j'ai beaucoup d'argent, et je suis effectivement majeure.
- Bien, cela vous fera soixante-dix €uros pour la chambre et le petit-déjeuner. Il se prendra entre sept heures et dix heures demain.
- Merci beaucoup, dit-elle en sortant un gros billet de sa poche.
Après avoir récupéré la monnaie et pris la clef, elle monta les escaliers, préférant ne pas s'aventurer dans les ascenseurs, et s'arrêta au quatrième étage. Elle ouvrit la chambre numéro trente, et s'y engouffra.
Elle était simplement meublée, un lit était collé à un mur, une table de nuit à ses côtés, et un bureau était à l'opposé. Lucinda avisa les prises de courant en haussant un sourcil, mais préféra ne pas y toucher. Elle se rendit dans la salle de bain pour se laver, et poussa une exclamation de surprise en se voyant dans le miroir. Lorsqu'elle avait pleuré, son crayon noir avait coulé, traçant des sillons à l'aspect sale sur ses joues. Ses cheveux, normalement fins et lisses, étaient bouffants et emmêlés. « Pas étonnant qu'il se soit posé des questions sur mon âge et ma provenance » pensa-t-elle.
Après une bonne douche réparatrice, qui dura une petite heure, elle alla fermer la porte à clef, jeta un sortilège pour être avertie des mouvements devant sa porte, et s'étala de tout son long sur le lit moelleux. Elle passa les couvertures par-dessus sa tête, éteignit la lampe de chevet, et s'endormit, sa baguette magique serrée contre son cœur.
Lorsqu'elle se réveilla, quelques heures plus tard, elle eut l'impression que tout avait été un rêve. Elle ouvrit les yeux, s'attendant à voir les murs blancs de sa chambre, mais le papier peint jauni des murs lui rappela l'endroit où elle était. En une seconde, la panique la submergea, et elle repoussa les couvertures, se levant dans son lit, la baguette magique pointée dans les airs. Elle avait entendu un bruit.
Lucinda regarda dans tous les coins, sous le lit, et se rendit dans la salle d'eau. Elle s'attendait à voir des Mangemorts, mais elle était la seule personne vivante dans la pièce. Elle retourna dans la pièce principale, et regarda par la fenêtre. Elle poussa un soupir de soulagement en remarquant que le bruit qu'elle avait entendu ne provenait que des camions poubelles.
Elle s'habilla rapidement, remettant son jean et son débardeur, et jeta un coup d'œil à l'horloge murale. Il était bientôt neuf heures. Lucinda dissimula sa baguette magique dans la poche de son jean et sous son tee-shirt, prit un savon entouré de plastique, la clef de la chambre, et sortit.
Le petit-déjeuner se passa sans encombre, et elle put réfléchir à sa situation précaire. Que devait-elle faire ? Retourner au manoir était exclu, s'aventurer dans le monde sorcier avant la rentrée aussi. Trop de mangemorts partout dans les rues. Devait-elle parler à la directrice de Poudlard, la vieille madame Granger ? Non, celle-ci l'avait toujours détestée à cause de son ascendance, et ne le cachait presque pas – le fait que la guerre était déclarée entre la jeune Malefoy et la petite-fille de la directrice n'arrangeait pas les choses. Lucinda devait-elle en parler à son amie Serdaigle, Loïs ? Non, elle s'inquièterait trop et irait sûrement tout dire à Granger. Qui ne croirait pas Lucinda, jurant que les Mangemorts avaient tous été anéantis, ou reconnus non coupables.
Lucinda décida donc de rester dans le monde moldu pendant les six jours suivants, de se montrer à King Cross, de ne pas rentrer chez elle pour les vacances et de ne parler à personne de son aventure une fois à Poudlard. C'est le cœur plus léger qu'elle quitta l'hôtel et se mit à flâner dans les rues.
Elle entra dans un magasin de vêtements, un supermarché, tentant de se distraire, et finalement resta plusieurs heures dans une librairie où elle put lire des contes moldus à son aise. Elle avait presque fini un tome d'une épopée qu'une exclamation retentit derrière elle :
- Malefoy ?
Le sang de Lucinda ne fit qu'un tour dans ses veines, et elle se releva du fauteuil sur lequel elle était installée. Lorsqu'elle se tourna vers la personne qui avait prononcé son nom, elle retint un soupir de soulagement en se rendant compte que ce n'était qu'Eve Granger, la fille de moldu et de fils sang-de-bourbe. L'ennemie de Lucinda à l'école.
- Oh, Granger. Qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est plutôt à toi que je devrais poser la question. Que fait une grande sang-pur telle que toi dans une librairie d'idiots moldus ? Et pire encore, à lire un ouvrage relatant les stupides aventures de héros moldus.
Lucinda se renfrogna, grogna à l'adresse de sa camarade, et se dirigea vers la sortie.
- Alors, Malefoy, tu te défiles ?
La jeune fille ne prit même pas le temps de répondre, et se fondit dans la foule. Stupide Granger !
Les cinq jours suivants se passèrent sans anicroche, Lucinda voyageant d'un hôtel à un autre, tout en restant dans Londres, aux alentours de la gare de King's Cross. Elle utilisait le moins possible la magie, même si elle était autorisée à en faire en-dehors de l'école : elle ne voulait pas courir le risque de se faire repérer, sait-on jamais.
Le 1er septembre, elle était levée à dix heures, et faisait les cent pas dans sa chambre d'hôtel. Elle sortit, alla dans une librairie s'acheter plusieurs livres avec l'argent qu'il lui restait, et se dirigea avec méfiance vers la gare. Elle n'avait pu racheter des fournitures scolaires, mais expliquerait au professeur Granger qu'elle avait eu quelques soucis avec un Elfe de Maison faisant sa révolution. Elle savait que la directrice serait sensible à ce sujet.
Jetant des coups d'œil suspicieux de tous les côtés, Lucinda se dirigea vers les quais 9 et 10, constatant qu'elle n'avait plus que quelques minutes avant le départ de son train. C'était parfait : elle serait ainsi juste à l'heure, et ne courait pas le risque de se faire enlever pendant une demi-heure d'attente. Paranoïaque ? Non… juste consciente du danger.
Elle se jeta entre les deux tourniquets, et atterrit sur la voix 9 ¾, un grand sourire aux lèvres. Elle retrouvait enfin son monde.
Elle monta rapidement dans la locomotive rouge, ne voulant pas rester exposée trop longtemps, et arpenta les couloirs, jetant des coups d'œil dans les cabines pour trouver Loïs. Lucinda finit par l'apercevoir dans le dernier wagon, et entra dans sa cabine en faisant coulisser la porte dans un grand bruit.
- Hey ! dit-elle en se tournant vers sa meilleure amie.
Celle-ci lui fit un grand sourire et répondit à sa joyeuse exclamation. Une conversation animée s'engagea alors entre les deux jeunes femmes, mais fut interrompue par la venue impromptue de quelques Gryffondors.
- Il n'y a plus de place nulle part, jeta Potter-le-prétentieux en s'installant sur une banquette.
- Mais vas-y, ne te gêne surtout pas ! s'indigna Lucinda.
- Puisque tu insistes…
La jeune Malefoy lança un regard dégoûté au petit-fils du célèbre Harry Potter, et fit mine de vomir à l'arrivée de Granger et Londubat.
- Génial, les couillons de Gryffondor au grand complet, soupira Lucinda.
Elle se renferma immédiatement, prenant un livre et se mettant à lire. Les Inséparables, Potter et les deux filles Granger et Londubat, faisaient le trio le plus connu de Poudlard. Ils avaient vécu toute leur petite enfance ensemble, leurs parents et grands-parents étant très liés. Lucinda secoua la tête, essayant de se concentrer sur le roman qu'elle tenait entre ses mains.
Loïs commença un conversation avec les Gryffondors, qui étaient ses amis.
Fin du deuxième chapitre.
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