Titre de l'histoire : Lucinda Malefoy

Nom de l'auteur : Dlissann-E

Résumé de l'histoire : En l'an 2040 et des poussières, Lucinda Malefoy entre en septième année au collège Poudlard, dirigé par le professeur Hermione Granger, après un été éprouvant. Saura-t-elle se protéger de son grand-Père ? aller contre Sa volonté ? Pourra-t-elle toujours éviter son cousin Toort ? Et surtout, va-t-elle réussir à changer la destinée tracée par son ancêtre ?

Disclaimer : Les personnages de l'époque de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowling, ainsi que le monde dans lequel évoluent ces personnages. Certains personnages ont été créés par Dlissann-E, moi, et l'histoire m'appartient. Je ne touche pas d'argent pour écrire cette histoire, qui n'existe que dans un but ludique.

Chapitre 3.

Joyeuses retrouvailles…

Lucinda se morfondait depuis plusieurs heures aux côtés de ces imbéciles de Gryffondor, et voyait les minutes et les heures s'écouler bien trop lentement. Il restait encore deux heures avant que Poudlard soit en vue, et Malefoy se prit à fermer ses lourdes paupières. Mais elle se força à ne pas s'endormir : elle ne voulait pas être vulnérable. Les Gryffondor auraient pu en profiter !

- Je suis tellement pressée de commencer le programme de septième année ! Cet été, j'ai feuilleté tous les manuels, et cela a vraiment l'air passionnant. Nous allons apprendre des sorts d'un très haut niveau.

- Tu les as feuilletés ? Ne les aurais-tu pas plutôt appris tous par cœur jusqu'au numéro de pages et de paragraphes ? demanda Lucinda en haussant un sourcil, levant le nez de son roman moldu.

Eve rougit, et répondit avec véhémence :

- Je suis une élève studieuse, contrairement à toi, qui ne fais jamais rien. Et tu es si peu sérieuse. Tu aurais facilement pu être préfète, avec tes notes, mais ta constante envie de te faire remarquer t'en as empêché.

- Oui, je suis quelqu'un de très intelligent, s'exclama Lucinda avec un sourire faussement modeste. Et moi, ce n'est pas que du par cœur. Et bien sûr, toi, mademoiselle la préfète en chef, qui a été pistonnée par sa grand-môman !

Eve Granger devint rouge tomate, se leva d'un bond, et sortit sa baguette. Loïs la lui arracha des mains.

- ça suffit, oui ? rugit-elle en sortant sa propre baguette.

Lucinda et Granger se faisaient face, la première parfaitement calme et la seconde furieuse.

- Si j'ai été choisie, c'est pour mon talent et la confiance que l'on peut mettre en moi ! Toi, tu n'es… qu'une Malefoy, hurla Granger, crachant le dernier nom.

Lucinda sentit son cœur se compresser, et tomber dans ses chaussettes. Elle eut envie de crier sur Eve, d'enlever le petit sourire satisfait qui s'était affiché sur son visage… de lui faire comprendre qu'on ne parle pas ainsi des Malefoy. La jeune Serpentard savait que son ennemie insinuait par là qu'elle était une mangemorte. Aussi se sentit-elle blessée, et elle jeta un coup d'œil par la fenêtre dans un élan de peur, se souvenant de la menace qui pesait sur elle et vérifiant ainsi que personne ne la cherchait pour lui apposer la marque.

Elle n'avait rien laissé paraître de ses sentiments, selon sa règle d'honneur, mais elle ne put s'empêcher de pâlir. Son cœur battait à un rythme effréné, et elle crut un instant qu'elle allait vomir.

- Malefoy et fière de l'être, dit-elle finalement.

Granger s'apprêtait à répliquer, mais voyant que Lucinda se replongeait dans son livre et ne l'écoutait plus, elle se rassit en tentant de se calmer.

La jeune Serpentard n'arrivait presque plus à se concentrer. Elle lisait un paragraphe, et se rendait compte quelques lignes plus loin qu'elle n'en avait pas compris un seul mot. La peur avait ressurgi, momentanément oubliée pendant la lecture du roman. Mais la réalité venait de lui retomber dessus. Son grand-Père devait être furieux et remuer ciel et terre pour la retrouver.

Une fois de plus, Lucinda se demanda si elle devait en parler à la directrice de Poudlard. Oui, non ? Non.

Après cette altercation, Lucinda crut qu'elle serait tranquille pour la fin du voyage, mais la porte du compartiment s'ouvrit brusquement dans un claquement sec. Un garçon se tenait dans son encadrement, arborant fièrement les couleurs de Serpentard, et jeta un regard circulaire dans la cabine.

- Eh bien, Lucinda, que fais-tu avec ces abjects Gryffondors ?

La jeune femme ne répondit pas, muette de stupéfaction. Comment avait-elle pu oublier ses cousins, et particulièrement celui-ci ? Dans la précipitation et son besoin constant de se cacher, elle avait oublié que ses ennemis étaient aussi au sein même de Poudlard.

- C'était le seul compartiment encore libre, mentit-elle.

- Viens avec moi. Nous devons parler.

Des sueurs froides parcoururent le dos de Lucinda, et elle se maudit de ne pas être partie à l'étranger, loin de tout membre de la famille Malefoy.

- Non, je… ne préfère pas, dit-elle en agitant vivement la tête de gauche à droite.

Elle lança un regard à Loïs, qui ne comprenait pas et se demandait pourquoi la jeune fille ne rejoignait pas son cousin : elle le faisait toujours, habituellement, pour ne pas gâcher sa couverture. Lucinda vit le sourire en coin de Potter l'insolent, ainsi que celui de Granger, et eut envie de les étriper.

- Tu vas venir avec moi, Lucinda. J'ai à te parler. Tout de suite ! aboya-t-il.

- Je… je… d'accord, balbutia piteusement la jeune Serpentard.

Sous les ricanements des Gryffondor, qu'elle insulta de tous les noms pour leur stupidité, elle suivit son cousin dans les couloirs du wagon. Il l'entraîna dans un compartiment où ses acolytes les attendaient apparemment.

- Je t'en prie, assieds-toi, dit-il avec un sourire glacial.

Lucinda s'exécuta, jaugée du regard par les huit autres Serpentard de la cabine. Elle était dans de beaux draps !

- Que me veux-tu ? demanda-t-elle.

- Mais rien de spécial, je voulais juste prendre de tes nouvelles, Lucinda. Et il est normal que tu sois aux côtés de tes amis pour la fin du voyage.

La jeune Malefoy éclata d'un rire nerveux, et son cousin Toort murmura :

- Alors, il ne s'est rien passé de spécial pendant tes vacances ?

- Non, non, rien, répondit Lucinda, s'insultant devant sa propre lâcheté.

Toort se pencha vers son oreille, et lui susurra d'une voix suave :

- Nos congénères ici présents ne sont au courant de rien. Mais moi, je sais que tu L'as défié. Il te veut.

Les épaules de Malefoy se raidirent, et sa main se baissa vers sa baguette dans un réflexe.

- Tut tut tut, rit Toort en agitant l'index de la main droite, que crois-tu faire, seule contre nous huit ?

- Rien du tout, ma jambe me démange, mentit Lucinda en se grattant activement le jean.

Un Serdaigle s'engouffra tout à coup dans le compartiment, et fut accueilli par les regards noirs de l'assemblée de Serpentards. L'insigne de préfet en chef brillait sur sa poitrine, et il les regarda d'un œil fier.

- Vous devriez mettre vos robes de sorcier, nous arrivons dans quelques minutes. Lucinda, viens avec moi.

Remerciant Merlin, la jeune femme le suivit, et lui fit un sourire une fois qu'ils furent hors de portée des yeux des Serpentard.

- Pourquoi m'as-tu fait sortir, Willam ?

- Loïs te demande.

- Ah… elle est où ?

- Dernier wagon.

- Ah…

Sans un remerciement, Lucinda se dirigea vers l'arrière de la locomotive, soulagée d'être loin de Toort et ses amis. Elle retrouva vite sa meilleure amie, qui visiblement l'attendait anxieusement.

- Oh, Luci' ! Je me faisais du souci ! Que s'est-il passé ? Pourquoi ne l'as-tu pas tout de suite suivi ?

Malefoy dévisagea les trois Gryffondors encore présents, releva dédaigneusement sa lèvre supérieure, et dit d'une voix ferme :

- Pas maintenant, Loïs.

- D'accord. Bon, on doit s'habiller.

Lucinda se sentit bête, tout à coup, et murmura :

- Je… je n'ai aucune affaire.

- Pardon ? s'exclama Granger qui, apparemment, écoutait avec attention la conversation.

- Je n'ai aucune fourniture scolaire, ni même mon balai, et encore moins d'habits.

- Mais c'est pas vrai ! Tu es donc si irresponsable que tu ne prends même pas tes affaires pour aller au collège, vociféra la jeune Gryffondor.

- J'ai tout perdu, nuance.

La jeune Granger semblait sur le point de jeter un sort à Lucinda, alors que celle-ci la contemplait de ses yeux gris froids.

- Je vais te prêter mon uniforme, et pour les affaires scolaires, on s'arrangera avec le Professeur Granger, dit Loïs pour calmer le jeu.

- Parce que tu crois que Hermione accepterait une élève aussi stupide, insouciante et provocatrice que toi ? dit Potter qui s'était tu jusque là.

Lucinda préféra ne pas répondre, et enfila les vêtements que lui tendait Loïs.

- Merci, Lo.

Un crissement retentit alors que le train s'arrêtait, et tous les élèves se jetèrent hors de leurs compartiments pour se précipiter sur les quais. La jeune Malefoy lança un regard sarcastique aux Gryffondor, et sortit fièrement, sa cape tournoyant au rythme de ses pas. Quelques secondes plus tard, elle se trouvait sous la fine pluie que déversait le ciel d'Ecosse, et elle leva les yeux vers la lune qui commençait à se distinguer, savourant le contact de l'eau sur sa peau sèche.

- Les première année, par ici s'il vous plaît ! cria une petite voix.

Agatha Fert, gardienne des clefs et des lieux à Poudlard, entraînait avec elle les première année apeurées, et les mena jusqu'au lac pour le leur faire traverser en barque.

Lucinda détourna les yeux et, sans même attendre sa meilleure amie, elle se dirigea vers les calèches tirées par les Sombrals. Elle leur jeta un regard méprisant, se rappelant du même coup la mort de Gutter, un elfe de maison, sous ses yeux et dans ses bras alors qu'elle essayait de faire baisser sa fièvre. A l'abri de l'averse, dans la calèche, Lucinda se sentit bizarrement en sécurité. Elle était à Poudlard ! Elle n'avait plus à craindre son grand-Père.

« Mais je vais devoir faire attention à Toort », se dit-elle en se massant les tempes.

Des deuxième année vinrent s'installer avec elle, et durant le voyage, elle crut qu'elle allait leur fermer leur clapet à coups de baguettes magiques. Ces petits étaient émerveillés, c'était la première fois qu'ils empruntaient ce chemin. Pour Lucinda, c'était la dernière fois, et après, elle serait débarrassée de l'école, aurait ses ASPICs et irait vivre sur le Chemin de Traverse. Grand rêve qu'elle entretenait régulièrement ces derniers jours : elle ne voulait pas penser à l'éventualité d'être convertie mangemorte.

Le château apparut bientôt dans son champ de vision, étincelant de mille feux, majestueux, entouré de son si beau parc. Elle se prit à rêvasser et à sourire d'un air doux. Poudlard était sa maison, et l'idée de bientôt la quitter lui faisait mal au cœur.

Quelques minutes plus tard, Lucinda était dans le hall de Poudlard, et entra dans la Grande Salle. Elle s'assit à la table des Serpentards, et déglutit bruyamment lorsque son cousin Toort vint s'asseoir à côté d'elle.

Les première année arrivèrent au bout de quelques secondes, guidés par le directeur adjoint, Charles Bradley. Ils s'émerveillaient, poussant des cris d'admiration devant le plafond magique et les longues tables couvertes d'élèves.

- Regarde-moi ça, chuchota Toort à l'oreille de Lucinda. Tous ces sang-de-bourbe, ces êtres inférieurs qui se pavanent dans ce château, qui devrait être réservé aux sangs-purs, nous qui méritons vraiment l'enseignement de la magie. C'est cette vieille chouette de Granger, cette sang-de-bourbe… elle a une mauvaise influence sur l'école.

La jeune Malefoy suivait les nouveaux arrivants du regard, essayant de ne pas prêter attention aux propos de son camarade. Celui-ci lui prit violemment le bras, et la fit se tourner vers lui.

- Tu n'es pas d'accord ?

Lucinda opina faiblement, et se détourna du beau visage de son cousin.

- Traître à ton sang ! cracha celui-ci.

La jeune femme se leva d'un air détaché, et partit s'installer plus loin sur le banc, parmi des élèves de troisième année. Son cousin lui lança un regard noir qui ne présageait rien de bon.

Fin du troisième chapitre.

A la semaine prochaine dans la joie et la bonne humeur !
Je suis déjà sacrément fière de moi d'avoir écrit quatre chapitres et entamé le cinquième, si vous saviez ! Normalement, je vais avancer cette ap'.
Bye !