Peu de reviewer mais plusieurs "en favoris" et "alert"... M'enfion je vous aime quand même et j'aime cette fic donc je vous poste la suite! ZouX

Note: Dès le prochain chapitre je n'apparaitrai plus sous le pseudo Chimgrid mais Nyctalope. J'en ai marre d'avoir toujours le même pseudo depuis tant d'années... Donc notez ça quelque part dans un coin de votre tête ;)

Avertissement pour scènes difficiles


Chapitre 3 – Folie

Cette fois-ci, Melindra et Ron n'attendirent que deux jours avant de retourner voir Hermione. C'était la nuit. Encore une fois, Hermione semblait être au courant de leur visite: elle les attendait.

- Je vois que vous êtes prêts à voir la suite. C'est ce passage du souvenir de Severus qui risque d'être un peu difficile pour vous…

- C'est la chasse aux Moldus c'est ça?

- Tout à fait.

- Mais dis-moi, pourquoi, enfin comment, Harry a-t-il tant changé? Qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Je te l'ai déjà dit Ron, je ne sais pas. Surtout que comme vous l'avez vu, Severus tentait de le ramener à la raison, et Merlin sait si Harry écoutait Severus…

- Mais tout de même, se servir de Ron et vous comme esclaves!

- Et bien, commença Hermione d'une voix douce, je pense qu'il voulait se venger de l'humiliation qu'il avait subie selon lui. Mais d'un autre côté, ce n'était pas si mal chez lui. Disons que j'étais sûre de ne pas être violée et que nous ne serions pas trop mal traités. J'avais même retrouvé l'espoir de récupérer notre fille, à Ron et moi.

- Vous aviez une fille? Ensemble?

- Oui, je n'ai jamais trouvé la force de te le dire Ron, et j'en suis désolée…

- Mais qu'est-elle devenue?

- Nous l'avions laissée à Lavande Brown, une camarade de Poudlard, afin qu'elle s'occupe de Demelza pendant que Ron et moi étions en mission. Nous travaillions pour une organisation clandestine ayant pour but de faire tomber Voldemort. Mais nous nous sommes faits capturer par des vendeurs d'esclaves très organisés. Nous pensions ne rien avoir à craindre d'eux mais nous avions tort. Ca a été une de nos plus grosses erreurs.

- Mais et Demelza que…

- Chaque chose en son temps Ron. Pour le moment vous allez voir la fin du souvenir de Severus. Encore une fois, j'espère que vous êtes prêts… Dans la partie de souvenir que vous avez vue, le plus dur était la vente d'esclaves mais là…

Melindra et Ron hochèrent la tête afin de signifier qu'ils étaient prêts. Les jointures de leurs doigts enlacés étaient blanches sous la pression exercée, leurs mâchoires crispées, leurs regards résignés.

Il plongèrent le visage dans la pensine.


Les deux adolescents se retrouvèrent aux côtés de Severus et Harry, qui semblaient être les premiers arrivés, devant une immense grille en fer forgé. Derrière celle-ci, contrairement à ce qu'ils pensaient trouver, ne s'étendait pas un vaste champ mais plutôt une ville, au loin. Des maisons branlantes semblant tenir grâce à Merlin étaient regroupées, les cheminées fumantes, autour de ce qui ressemblait à une vieille église moldue. Aucun mouvement ne trahissait la présence d'êtres humains, ni même d'animaux.

Un "plop" sonore retentit, provenant de l'endroit même où se trouvait Melindra. Elle sursauta lorsqu'elle vit Lucius Malefoy la traverser.

- Harry tu es déjà là! J'espère que tu es en forme!

- Ne t'inquiète pas pour moi, Lucius. Répondit Harry, un sourire au coin des lèvres.

- Et toi Severus, depuis tout à l'heure tu n'as pas l'air dans ton assiette…

Seul un grognement lui répondit. Lucius n'insista pas.

- Draco ne devrait pas tarder, il va venir accompagné de sa fiancée, Pansy Parkinson. Le blond ajouta avec fierté: Une jeune fille faisant partie d'une des plus illustres familles de Sang Pur. Je suppose que tu la connais Harry, vous étiez dans la même année. Tu dois aussi la connaître Severus. Ajouta-t-il à l'adresse de l'ancien Professeur.

- Oui effectivement je la connais. Mais je ne peux pas dire qu'elle était très douée en potions… Une vraie cervelle de moineau. Rétorqua froidement Severus.

- Hm. Lucius toussota pour masquer son malaise.

Un silence gêné s'ensuivit. L'arrivée des autres "invités" le brisa. Tous parlaient avec excitation. Le silence se refit lorsque Lord Voldemort apparut.

- Je vois que vous êtes tous là, je pense que nous pouvons ouvrir les portes. Une seule consigne: Amusez-vous!

Le Dark Lord leva la main et le lourd portail s'ouvrit en grinçant. La scène se déroulant devant Melindra et Ron était… étrange. En effet, les Mangemorts avaient formé des groupes de deux ou trois et se déplaçaient en silence, le regard brillant, en direction de la petite ville.

Harry et Severus étaient restés ensemble mais leur expression était très différente. Harry ressemblait à un enfant au matin de Noël, tandis que le dégoût se lisait sur le visage du plus âgé.

- Harry… Murmura-t-il d'une voix plaintive.

Mais le jeune homme ne lui répondit pas. Il fixait avec convoitise la chaumière située en bordure de forêt, environ 500 mètres plus loin.

Des cris retentirent, figeant Melindra et Ron d'effroi. Les premiers Mangemorts avaient atteint le village. Des Moldus partaient en tous sens, terrorisés. Melindra préféra ne pas regarder ce qu'un grand Mangemort brun faisait au Moldu allongé au sol devant lui. Elle se contenta de suivre Harry et Severus, se cramponnant fermement à Ron.

Ils arrivèrent à la maison que Harry avait repérée.

- Harry, elle est vide…

- Personne n'en est sorti et la cheminée fume Severus. Une lueur de folie dansait dans le regard du Survivant.

Les deux bruns firent le tour de la maisonnette, la baguette à la main. Harry poussa la porte d'entrée.

Ils se trouvèrent devant une pièce unique. Une cheminée dans laquelle brûlait un petit feu occupait la quasi-totalité du mur en face d'eux. Des couvertures recouvraient le sol. Aucun mobilier n'était présent. Quatre gamelles de bois étaient retournées devant la cheminée.

- Je pense qu'il ne sont pas très loin, murmura Harry avec un regard de prédateur. Il s'approcha des gamelles et toucha le liquide renversé à côté.

- La soupe est encore chaude. Ils doivent encore être dans la maison, aide-moi à les trouver!

- Non.

- Comme tu voudras, de toute façon je sais mieux que quiconque me cacher pour sauver ma peau. Ca ne sera pas difficile de les trouver. Je n'ai pas besoin de ton aide.

Le jeune homme commença à fouiller la bicoque sous les yeux horrifiés de Ron et Melindra. Il se dirigea tout de suite vers les couvertures. Il en souleva une ne cachant qu'un sol de terre battue. La deuxième révélait la même chose.

- Eh bien je suppose que je vais trouver ce que je cherche sous la troisième!

Son regard brûlant était celui d'un dément.

Il souleva la troisième couverture, découvrant un lourd anneau de métal terni. Une trappe.

- Tu vois Severus, je n'avais pas besoin de toi. Sur ces mots, Harry tira à lui la lourde planche de bois. Mais elle ne se souleva pas.

- Wingardium Leviosa!

Le sort avait été lancé avec une telle force que la planche s'arracha violemment du sol pour aller s'écraser au-dessus de l'âtre.

- Tiens tiens tiens mais on dirait que c'est habité par ici. SORTEZ! Hurla Harry.

Un homme d'une trentaine d'année sortit le premier. Il pleurait.

- S'il vous plait…

- J'ai horreur des hommes sans fierté. Avance. Je te garde pour la fin. Severus surveille-le.

- Je t'ai déjà dit de ne pas compter sur moi.

- Tu préfères peut-être que je lui coupe les jambes afin qu'il ne s'échappe pas?

Severus ne répondit rien et bloqua l'entrée.

- Qu'avons-nous derrière ce Moldu pleurnichard? Oh, deux femmes!

La première à sortir de la cachette aménagée dans le sol était à peine moins âgée que le premier Moldu. Elle aussi sanglotait.

- Rejoins ton Moldu. Lui lança Harry d'un ton bourru.

La jeune femme s'exécuta en tremblant de tout son corps. Elle se jeta dans les bras du Moldu et ne dit pas un mot.

- Bien, au tour de la dernière.

La dernière Moldue à remonter dans la maison était une femme d'environ cinquante ans. Contrairement aux deux jeunes, elle ne pleurait pas. Son visage ne reflétait qu'une fierté et une force de caractère sans pareilles.

- Finalement c'est toi que je vais garder pour la fin. On va voir si tu restes aussi insensible après avoir vu ce que je réserve à ceux-là.

Harry réfléchit quelques instants et ajouta:

- Il y avait quatre gamelles… Il manque quelqu'un.

Les pleurs de la jeune fille doublèrent d'intensité.

- Dis-moi, où est la dernière personne que je cherche?

Un sanglot étouffé venant d'un recoin dissimulé derrière l'âtre parvint aux oreilles de Harry.

Il s'approcha doucement du bruit et découvrit un enfant. Un petit garçon qui devait avoir sept ans tout au plus. Il lui parla d'une voix douce:

- Comment t'appelles-tu?

- Paul. Répondit l'enfant entre deux reniflements.

Harry prit l'enfant par la main et le conduisit auprès de Severus. Son comportement étonnait Melindra et Ron au plus haut point: Harry se montrait très doux avec le petit brun.

- Paul, je te présente Severus. Il va s'occuper de toi. N'est-ce pas Severus?

Pour tout réponse, l'ancien Professeur serra la petite main de Paul dans la sienne et le força à se retourner pour ne pas voir ce qu'il se passait.

Harry s'accroupit et passa sa main dans les cheveux du petit garçon en lui murmurant:

- Severus ne ferait pas de mal à un enfant. Il ponctua ce dernier mot d'un regard lourd de signification vers son compagnon puis se releva.

Son regard se fit de nouveau dur. Harry désigna la jeune fille du doigt:

- Toi, viens ici.

Celui qui la tenait contre son corps la serra encore plus fort.

- Prenez- moi, mais ne faites pas de mal à ma mère et à ma sœur! Encore moins à mon neveu!

- Ne t'inquiète pas ton tour viendra. Lâche-la où c'est moi qui ferai en sorte que tu la lâches!

Mais le jeune homme continuait d'agripper sa sœur. Les larmes ne coulaient plus le long de ses joues, la rage avait remplacé la peur.

- Et bien alors viens à sa place!

Le Moldu lâcha sa sœur, et s'avança.

- Laissez-leur la vie sauve. Ce ne sont que des femmes, elles n'ont aucun moyen de se défendre! Et Paul… ce n'est qu'un enfant…

Harry éclata d'un rire cruel.

- Parce que toi tu as des moyens de te défendre? Ecoute je te propose un marché, battons-nous à mains nues. Après tout, ça me fera du bien de me dépenser un peu. Si je gagne, je fais ce que je veux, si tu gagnes, je vous laisse. Et ne t'inquiète pas pour Paul, aucun mal ne lui sera fait.

- Entendu.

Melindra et Ron étaient ébahis par la tournure que prenaient les choses. Un duel. Moldu. Harry laissa sa baguette à Severus qui semblait, lui, soulagé que son compagnon ne se serve pas de ses pouvoirs magiques.

- Vas-y, je te laisse même le soin d'attaquer le premier, ça ne serait pas drôle que je te tue tout de suite!

Le Moldu se jeta sur Harry avec rage. Celui-ci esquiva sans aucun problème les bras tendus de son adversaire. Il prit même le temps de lui donner quelques conseils:

- Si tu veux réussir ton attaque, il ne faut pas que je sache que tu vas m'attaquer. Harry et le Moldu se tournaient autour. Evite de courir vers moi en hurlant, surprends-moi. Allez attaque! Harry l'invitait à commencer le combat en frappant ses épaules de ses mains. VAS-Y mais VAS-Y JE TE DIS! Tu as deux femmes et un enfant à sauver!

Cette remarque réveilla le Moldu qui se jeta sur Harry, attrapant son cou au passage.

- Bien, maintenant étrangle-moi.

L'homme, surpris, lâcha sa prise. Harry en profita pour le prendre au cou.

- On dirait que les rôles sont inversés. Chuchota-t-il cruellement.

Il resserra ses doigts sur le cou de son adversaire dont le visage commençait à rougir.

- Tu t'es laissé surprendre.

Sa prise se resserra encore un peu. Les yeux verts de Harry flamboyaient. L'homme suffoquait. Il se griffait le cou espérant détacher les mains de son adversaire. Sa bouche s'ouvrait et se fermait, tentant désespérément d'emplir ses poumons d'air.

Harry ne quittait pas le regard de son adversaire des yeux:

- Il paraît que quand quelqu'un meurt, on peut voir l'étincelle de vie quitter ses yeux. Je vais vérifier ça aujourd'hui.

Le visage du Moldu était cramoisi. Ses yeux semblaient prêts à jaillir hors de leurs orbites. Il arrêta de bouger lorsqu'un craquement sinistre se fit entendre: Harry lui avait brisé les os (NdA: je vous ferai grâce des noms ).

Il lâcha le Moldu qui tomba à terre comme une poupée de chiffon.

- Apparemment cette histoire d'étincelle de vie était une légende.

Harry semblait être dans un état second:

- Bien maintenant mademoiselle c'est à votre tour. Severus ma baguette!

Le jeune homme arracha plus sa baguette des mains de Severus que celui-ci ne la lui donna.

- Approche.

La jeune fille ne bougea pas, tétanisée.

- Comment t'appelles-tu?

- Elle s'appelle maman, répondit le petit garçon à la place de sa mère.

Mais Harry ne sembla pas l'entendre. C'est comme si le reste de la pièce n'existait pas.

- Tu as un nom je suppose!

- Cécile.

- Bien, approche.

Mais la jeune fille ne pouvait toujours pas bouger.

Accio Cécile!

Le corps de la brune s'envola à travers la petite pièce et s'arrêta devant Harry.

- Tu n'as pas l'air de savoir ouvrir la bouche, je vais arranger ça! Apertum bocca!

Melindra se glaça d'horreur. Elle vit la bouche de la jeune Moldue s'ouvrir, s'ouvrir… Sa mandibule craqua, les yeux de Cécile étaient écarquillés. Ses mains s'agrippaient à sa mâchoire, cherchant désespérément un moyen d'arrêter le sort. Le côté gauche céda en premier. Cécile hurla.

- Finite incantatem!

La jeune fille tomba au sol, le sang coulait du bas de son visage. Sa mâchoire ne tenait plus que par une articulation et quelque muscles.

Melindra vomit. Ron en fit de même en voyant la suite de la scène.

- Ecartelum!

Cécile cria. Ses membres étaient tous quatre tirés dans des directions différents. Un geyser de sang gicla sur Harry lorsque la jambe gauche de la jeune fille s'arracha mais il jubilait. Il ne voyait que Cécile. Cécile en prise à d'atroces souffrantes. Cécile, une Moldue qui ne valait pas la peine de vivre.

- Avada Kedavra! Severus avait crié le sort, sa voix couvrant les hurlements de Cécile et les pleurs de Paul.

- Pourquoi t'as fait ça!

- Avada Kedavra! Cette fois Severus avait également tué la mère des deux Moldus.

- Pourquoi t'as fait ça! REPONDS!

- Et toi regarde-toi! Tu es couvert de sang! Et ce sang c'est TOI qui l'a fait couler.

Harry semblait sortir de sa transe.

- Qu'est-ce qu'on fait de Paul?

- Paul? Demanda Harry, un peu perdu.

- Le petit en train de pleurer…

Harry, hébété, secoua la tête comme pour s'éclaircir les idées.

- Mais ses parents où sont…?

- Tu as tué sa mère et son oncle. Enfin j'ai achevé sa mère que tu torturais. Répondit froidement Severus.

- Je …

- On l'emmène, on verra plus tard mais pour le moment on ne peut pas le laisser là avec tout ces fous-furieux lâchés dans la réserve.

- Mais Lord Voldemort il faut le prév…

- On verra ça demain! On rentre!

Severus prit Paul dans ses bras, saisit la main de Harry et ils transplanèrent.

Encore une fois, Ron et Melindra se retrouvèrent dans l'appartement des deux hommes. D'après l'horloge il était environ 2h du matin. La lumière de la chambre d'amis s'alluma et Hermione apparut dans l'embrasure de la porte, suivie de près par Ron.

La vue de la tenue tâchée de sang d'Harry et du petit garçon dormant dans les bras de Severus acheva de les réveiller.

- Harry que t'est-il arrivé! Tu es blessé? Hermione courut vers Harry et entreprit de lui enlever sa robe de sorcier pour l'ausculter.

- Laisse-moi! La repoussa-t-il violemment.

Severus intervint:

- Ne vous en faîtes pas nous ne sommes pas blessés… Ce n'est pas son sang. Hermione, je vous présente Paul. Je pense qu'il aura besoin de toute votre affection ce soir.

Hermione saisit le petit garçon sous les aisselles et l'emporta dans la chambre. Les trois hommes l'entendirent chantonner une berceuse.

- Harry dis-moi ce qu'il s'est passé…

- Fous-moi la paix Ron!

Harry ponctua l'ordre d'un coup de poing rageur qui envoya Ron au sol.

Severus entreprit de répondre à la question posée par le rouquin:

- Nous étions à sa soirée d'anniversaire… Une chasse aux Moldus organisée par le Maître en personne, c'est gentil de sa part n'est-ce pas? Et Harry voulait absolument participer…

Hermione qui venait de pénétrer dans la pièce s'arrêta, la main sur la bouche, les larmes aux yeux.

- Tu veux dire que… Que c'est le sang d'un Moldu que tu as sur toi?

- Une Moldue Hermione pour être exact! De nouveau, une lueur de folie animait son regard.

Ron se leva en criant:

- Mais t'as pas pu faire ça! Comment as-tu pu faire ça!

- J'ai bien le droit de m'amuser un peu non?

- T'amuser? En tuant des Moldus? Mais pourquoi es-tu comme ça? Pourquoi as-tu tant changé? Le questionna Hermione en sanglotant.

- Parce que maintenant je vois clair! Et ce grâce à Tom!

Ron rugit et se jeta sur son ancien meilleur ami. Mais avant même que Ron ne l'atteigne, Harry avait sortit sa baguette et la pointait sur le rouquin, un sourire carnassier sur le visage.

- Essaie de m'atteindre Ron, fais un seul pas, et je te tue. Sans aucun remords. Je ne regretterai même pas le traître à ton Sang que tu es!

- Harry ne fais pas ça…

- Mêle-toi de tes affaires Hermione! Rétorqua Harry avec rage. Je n'hésiterai pas!

- Harry tu n'es pas dans ton état normal… Severus aidez-nous!

- Harry elle a raison, viens on va se coucher, on en parlera demain.

- Severus recule! Ordonna Harry en se tournant vers son amant durant une demie seconde. Ce dernier obéit tandis que Ron était de nouveau tenu en joue. Le rouquin tenta de nouveau de faire revenir Harry à la raison.

- Tu n'es pas un assassin Harry. Tu es droit, honnête, parfois naïf mais très courageux…

- Naïf ça on peut le dire! Comment ai-je pu croire que vous étiez réellement mes amis Hermione et toi? NE FAIS PAS UN PAS!

- D'accord Harry, calme toi. Je ne bouge pas. Je veux juste que tu saches que Hermione et moi t'aimons. Ron leva les mains en l'air comme si ce simple geste prouvait sa bonne foi.

Melindra et Ronald virent Hermione bouger imperceptiblement en direction de Harry.

- Nous avons toujours cru en toi. Et encore aujourd'hui nous savons que nous pouvons croire en toi. Tant que tu es vivant il y a encore un espoir de sauver le Monde.

- C'est tout ce que j'étais pour vous: un Espoir… Et une fois le Monde sauvé je serais devenu quoi? Je n'aurai plus eu aucune utilité!

Ron plongea sur Harry tandis que Hermione lui attrapa le bras. Par réflexe, Harry hurla:

- Avada kedavra!

Ronald Weasley s'écroula, sans un cri. Hermione hurla. Harry tomba à genoux, les yeux perdus dans le vide.

La jeune femme fixa Harry, puis alla dans sa chambre. Elle récupéra le peu d'affaires qu'elle avait et se dirigea vers Severus:

- Je suis désolée mais je crois que je ne peux plus rien pour lui. Si vous avez un problème avec le petit, vous pouvez venir me trouver. Je me cache au milieu des Sangs Mêlés, je vous fais confiance. Je ne veux plus voir Harry, vous le comprendrez sûrement, sauf s'il se rend compte de ce qu'il est devenu. Prenez soin de lui.

Hermione tourna les talons et partit. Harry ne réalisa même pas qu'elle s'était enfuie. Il continuait de fixer le corps inerte de son ancien meilleur ami. Son regard redevint normal puis s'emplit de rage.

- Elle s'est enfuie! Elle est à moi et elle s'est enfuie! Je la retrouverai et je lui ferai payer!

- Harry on verra demain d'accord… Allons nous coucher…

Le jeune homme suivit son aîné sans résistance, épuisé physiquement et psychologiquement par les évènements de la journée.

Ils trouvèrent Paul étendu en plein milieu de leur lit.

- Harry, on pourrait le garder et s'en occuper, qu'en penses-tu?

- Oui…

- Je ne comprends pas pourquoi tu l'as sauvé?

- Je ne supporte pas qu'on fasse du mal à des enfants, ils n'y sont pour rien eux…

Un sourire doux éclaira le visage de l'ancien Professeur. Ron et Melindra soupirèrent. Après tout, Harry n'était pas irrécupérable.

- Harry, on devrait lui donner nos noms, tu en penses quoi?

- Je ne mérite pas qu'il porte mon nom. J'ai tué sa famille… Et puis Paul Snape c'est plus joli que Paul Snape-Potter.

Harry ferma les yeux et s'endormit.
Melindra et Ron retrouvèrent le bureau d'Hermione. Ils étaient pâles et Melindra tremblait encore.

- Je sais, c'est assez éprouvant… Tout ce que je peux vous dire c'est que Harry n'était pas lui-même ce jour-là. Et qu'il n'a pas fait exprès de tuer Ron.

Melindra prit la parole:

- Et je me demandais, Paul…

- Oui, c'est effectivement ton grand-père. Tu ne l'as pas connu mais sache qu'il s'est marié à une sorcière du nom de Susanne Prewett et qu'ils ont eu un fils: Sakarya Snape.

- Mon père. Melindra avait terminé la phrase de la Directrice d'un souffle.

- Tout à fait. Maintenant tu sais pourquoi tu t'appelles Snape… Le reste de l'histoire tu la connais.

- Mais quand tu t'es enfuie, tu es retournée au Quartier Général de ton organisation c'est ça? Tu as retrouvé Demelza?

- Je pense que la suite vous sera mieux racontée par mon souvenir. Mais pour le moment il est tard.

Melindra et Ron obéirent à l'ordre silencieux d'Hermione et rejoignirent leur dortoir. La jeune fille, choquée par ce qu'elle avait vu, n'arrivait pas à dormir. Elle s'éclipsa du dortoir des filles et se coucha contre son meilleur ami, rassurée de sentir ses bras autour de sa taille et sa chaleur contre son dos.


J'espère que ce chapitre vous a plu. C'est un style très différent des fics que j'ai précédemment écrites (sauf peut-être Désillusions...) mais j'aime beaucoup cette histoire. N'hésietz pas à me donner votre avis!

ZouX