Le pouvoir d'un être
J'suis vraiment trop désolée pour le retard de plusieurs mois . mais j'avais pas trop la tête à ça, pis chui une grosse flemmarde :p Bon sinon, j'pense que certains ont lu ma note, mais j'ai pas pu écrire après ça parce que je profitais de ma jeunesse :D Pis j'espère quand même que vous êtes toujours là, car c'est très important pour moi :) D'ailleurs j'étais dans un état pas possible en voyant toutes les reviews que j'ai eu pour le chap précédent (que je trouvais pourtant plutôt mauvais d'ailleurs xx) et j'y réponds plus bas :D Arf sinon pour me faire pardonner, ce chap est tit peu plus long. Mais aussi plus sombre, je passe définitivement au rating R (hum c'est M maintenant c'est ça ?) et je préviens tout de suite qu'il peut y avoir certaines scènes peut-être un peu choquantes, donc warning :D Bon, l'action est, encore, plus vers la fin donc lisez jusqu'au bout :p (et reviewez, ça fait trop plaisiiiiir :D) Pis sinon vous allez peut-être reconnaître certaines chansons de Saez : J'veux du nucléaire et Be my princess, et plus loin de Slipknot : Purity et The blister exists, par contre pas eu le courage de traduire…lol…(flemmarde…)…fin voilà. Et marki marki encore pour toutes vos reviews, maintenant les réponses :)
Ayuluna : maa marki beaucoup pour ce que tu as dit :) Bon pour le plus gai est moins noir, j'espère que tu seras pas trop déçue…pis oui j'aime beaucoup la fic de Charisma, et la connaissant personnellement, je pense comprendre pourquoi ça y ressemble.lol. Mais comparons ce qui est comparable :p elle a énormément de talent…je te remercie beaucoup, bisous :)
Teddyjes : Grande sœur ! J'te l'avais dit que je le finirais ce chapitre, quoiqu'il arrive, mais j'ai la pression là -.- j'espère que tu l'aimeras :D marki trop pour ces beaux compliments, que je pense pas mériter…hinhin oui mon sadisme, j'y peux rien c'est dans ma nature :p gros gros kiss grande sœur, jtm trop fort
Shetane : lol…horrible ? oO j'suis si sadique que ça :p j'crois qu'ce sera toujours ainsi, tout sauf un amour fleur bleue où ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants (j'plains les pauvres persos de rowling que je torture à ma guise :D hinhin) marki pour ta review :) et j'm'excuse pour le retard :$ bisouuus
Minerve : Et bien…je te dirais, parce que l'amour est noir, tout sauf beau, et qu'ils sont faits pour souffrir…hum, enfin, je leur réserve encore des surprises, mais ils ne sont pas au bout de leur peine…je fais tout pour que ce soit réaliste ;) J'espère que tu vas mieux, et que tu me suis toujours, car j'adore tes reviews, j'adore :) gros gros kiss
Julia : Wahou…Merci…c'est peu mais, je peux dire que ça, tes compliments me touchent vraiment… Je pense que j'essaye d'écrire d'une façon réaliste, c'est peut-être pour ça qu'elle est différente…c'est pas mon truc le tout-beau-tout-rose…lol. Un énorme merci, et gros bisous :)
Tenebra : Une fan de Saez :D hinhin…t'aurais pas été par hasard à son concert à Paris en mars, dans la fosse au milieu, pas trop loin de la scène, à côté d'une petite naine à la voix de crécelle en train de sauter et de crier comme une dégénérée, et à chanter toutes les chansons d'une façon hystérique :D ? Hum…nan ? lol...bon ben on s'est pas vu alors…lol…bref :p j'l'adore comme pas possible, j'trouvais qu'ces chansons collaient bien au contexte, donc voilà :D un énorme marki pour tes compliments, tu peux pas savoir comme ça fait plaisir, hésites pas à reviewer encore :) gros gros bisous
Virginie1 : Toi ça m'a fait plaisir qu'on parle à nouveau y a quelques temps :) Et j'te l'avais dit, là j'étais partie pour un nouveau chap…c'est chose faite…lol…Je sais pas par où commencer pour te répondre :p Bon, pour le côté série, maa je l'avoue, je me laisse entraîner par ce côté mélo, même moi qui prône la lutte contre les télé-foutaises :p Par contre, ce chap est encore plus sombre à mon avis, donc bon, j'espère que tu vas supporter :D Et, rassures-toi, ça y est on a essayé de m'y traîner de force chez un psy --' j'ai combattu jusqu'au bout, mais j'crois qu'je vais pas y échapper, m'enfin…puisque les gens sont assez cons pour dépenser dans l'inutile -.- bref…je pense pas avoir une vision négative, plutôt réaliste, et je pense que ce sont plutôt les autres qui n'ouvrent pas les yeux, et qui sont peut-être trop égoïstes pour ne voir que leur pseudo-bonheur…m'enfin…plus de dialogues cette fois-ci, j'espère que tu seras contente :p marki énormes pour tes reviews, elles me font vraiment plaisir, et j'espère que tu continueras à me suivre et à me donner ton avis :) gros gros bisous, et dès que tu te connectes, je viens t'embêter pour savoir ton point de vue sur ce chap :D
Iseth : Sombre…oui sûrement…mais merci pour ce que tu dis, ça compte beaucoup pour moi :) je m'arrêterai pas de si tôt ;) bisouuus
Elissia : merciiiii :) j'espère que tu me lis toujours, sinon beuh, plus de reviews…enfin, merci pour ta review et tes compliments :) pour la fic de charisma, beh ouais, je lis, lol, pis j'vais te dire la même chose que j'ai dis à Ayuluna, c'est d'ailleurs une super amie à moi, et je pense la personne qui me ressemble le plus, ou plutôt à qui je ressemble le plus, car l'es tit peu plus vieille que moi la Charisma :p mais j'espère que ma fic n'est pas trop similaire à la sienne non plus, fin bon, quand j'aurais son talent lol…hum d'ailleurs elle a pas abandonné sa fic, peut-être un jour un chap, fin j'crois…ah bah, si t'es toujours là pour qu'on discutes sur msn, ça me ferait très plaisir, faudrait que tu me donnes ton adresse :) gros bisous miss
Ari : marki pour le compliment :) c'est vrai qu'elle est dure…mais c'est ma véritable nature :p hésites pas à reviewer pour ce chap, bisouuus
Lady22 : loool…mille excuses pour la suite qu'est arrivée avec beaucoup beaucoup de retard :$ me tue pas tout de suite, j'aimerais bien finir c'te tite fic avant :p
Jay : vraiment merci…toujours ce même mot, mais je ne peux dire que ça…ça me touche énormément…plein de kisss, pis j'm'arrête pas, j'ai encore plein de choses à faire endurer aux p'tits persos de Rowling :p
Sarah black : Wahou…tous ces compliments pour moi ? tu sais je les mérite vraiment pas…mais ça me fait tellement plaisir…merciii…gros gros bisous
Re-jay : lol encore toi :p marki…marki d'avoir patienté, et j'espère que t'as attendu jusque là, voilà enfin le chap…j'espère qu'il va te plaire…
Flo90 : Wahou, merci…ça me fait tellement de plaisir de voir que ce que j'écris peut toucher…je m'arrête surtout pas, tu vas voir que Draco et Hermione vont encore avoir tout le temps pour se torturer…lol…merci énorme, et kisss
Titi-anaelle-malfoy : wahou merci…j'espère ne pas t'avoir trop perturbé…j'espère que tu vas mieux, pis si ma fic peut aider, c'est plus que l'émotion peut supporter là…lol…ça me touche vraiment…par contre l'adresse du blog est pas bonne xx donc si tu pouvais me la redonner que je jette un coup d'œil :) marki bicoup et gros bisous
………Chapitre 17………
'Si je crois à la mort, peut-être qu'elle viendra. Si je cesse d'en être effrayée, elle semblera si douce. Une réelle délivrance. Le fruit défendu n'est peut-être pas si mauvais après tout. Nous sommes les ombres, peut-être est-elle la lumière. Je la contemple et elle me glace le sang. Tout comme ce noir et ce rouge. L'enfer et la passion. Mais elle, si tentante qu'elle m'en fait souffrir. J'ai pu être heureuse moi ? J'ai pu sourire ? Pleurer de rire ? Danser de joie ? Me résoudre au plaisir insipide de ma naissance ? Je n'ai plus rien d'autre à faire que de mourir. Alors c'est cette chose qu'on appelle la vie ? Pleurer ou oublier. Le bonheur existe-t-il ? Pas pour moi. Alors peu importe les autres. Cruels d'égoïsme. Pourquoi devrais-je me préoccuper d'eux ? Pendant que j'essaye de crier mon malheur, est-ce que seulement un tente d'étouffer avec moi ? La mort est lâche. C'est ce qu'ils disent tous. La vie ne l'est-elle donc pas ? Il suffit de fermer les yeux et de se laisser bercer. Ne pourrions-nous pas tous être heureux ? Un monde, peuplé de gens inconscients, quelques bourreaux éliminés, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants…Cela sonne si faux. Mais peu importe. Nous devons juste être heureux de se sentir…comment déjà…oui, vivants. Une lumière aveuglante, oublions qui nous sommes, et tentons l'évasion. C'est si simple. Cette chose qu'on appelle la vie…
Et si je tombe ? Et si je pleure ? Et si le tunnel est interminable ? Et si je vous hais tous au point de me vomir à chaque seconde ? Si je vous observe en hurlant silencieusement…Si j'ère et que l'oubli ne vient pas…Si je le repousse…Si je n'arrive même pas à en crever…Je dois aussi faire semblant. Je devrais être brûlée vive telle Jeanne d'Arc. Je devrais vous lacérer la chair et m'étouffer avec. L'horreur est humaine, le bonheur peut-être aussi, il faudrait que j'y goûte, juste y goûter, peut-être aurais-je enfin la preuve qu'il en vaut la peine. Il n'est peut-être qu'une notion, tout comme le temps. Chacun le sien, n'est-ce pas ? Ou peut-être comme le Père-Noël, une fiction pour endolorir les enfants. Tout le monde doit apprendre un jour. C'est cette chose qu'on appelle la vie ? Le carma n'existe même pas. Les pauvres restent pauvres, et les riches tuent pour être encore plus fortunés. Image clichée d'un monde en décomposition. Le bonheur n'existe pas pour moi. Je donnerai tout pour oublier. Oublier qui je suis, oublier à quel point j'ai mal, repartir de zéro, et pouvoir revenir à ma condamnation en cas de crime. La justice n'existe pas. Son ombre nous mortifie. Elle épargne les coupables et condamnent les innocents. Puisqu'on est que des pions contents d'être à genoux…Sauvez-nous ! Sauvez-nous ! Nous le méritons tellement…Nous le sommes le mal incarnés…Allez donc chercher un fautif, jeter lui vos tomates à la con, jouissez de son châtiment et repartez danser vers les sables mouvants. Unis dans le pêché de laisser crever, de rire parce que les autres pleurent, parce que vous souriez, pauvres pantins désarticulés. Je n'ai plus rien d'autre à faire que mourir.'
Plusieurs heures désormais qu'Hermione était assise en tailleur, dans un coin de sa chambre de préfète, le regard tourné vers sa fenêtre, ruminant les mêmes pensées douloureuses, l'amenant toujours à la même conclusion funeste. Ses yeux restaient humides et rougis par les sanglots, mais elle avait tant pleurer que son corps ne semblait plus contenir de larmes. Elle restait assise, presque inconsciente perdu dans un monde parallèle, immobile, les muscles tendus par une souffrance impalpable. Parfois prise par des crises de sanglots bruyants la faisant trembler et convulser brutalement, parfois enfermée dans une léthargie, reflet d'un combat intérieur. Le soleil se levait doucement, brûlant une obscurité disparue qu'Hermione aimait pourtant tellement. La lumière la gênait à présent, cette lumière pourtant synonyme de bonheur, espoir, éclats, pourtant.
Des larmes s'écoulaient à nouveau sur le visage d'Hermione.
'Pourquoi souriez-vous tous ? Quel est ce bonheur qui vous emplit tous ? L'espoir n'est plus. Je n'ai plus le droit de pleurer…Pourquoi avez-vous le droit de rire ? Vous finirez tous par mourir, une infortune si brutale…Tellement de gens naissent et meurent sans avoir connu un seul instant d'espoir. Votre mort est-elle toujours si condamnable ? On baisera sur votre tombe, le bouquet d'hortensias fanera, tout comme votre âme, et vous ne deviendrez même pas un tas de fumier. Vos enfants brandiront les armes. Pour tant de malheur causé. C'est la vie, non ce n'est pas le paradis. Cette décomposition, vous la sentez tout autour de vous ? Tous les tuer…Ce n'est pas la peur qui me fait taire. Non. C'est juste que…La vie sera bien plus dure que la mort…'
Hermione se leva doucement, contemplant le calme de sa chambre vide. Tout y était si paisible. Comment imaginer que dans cette tranquillité presque inquiétante, une jeune fille ne pouvait même plus pleurer son malheur. Elle se dirigea vers la salle de bain, et s'approcha du miroir. Son visage criait silencieusement de souffrance. Ses traits étaient tirés, ses cheveux en batailles, ses yeux animés d'une lueur de fatalité, son teint livide. Aussitôt les larmes recommencèrent à couler et Hermione brisa le silence de ses longues plaintes. Elle s'enfouit le visage dans sa main, ne tentant même plus de se calmer, mais de s'éteindre. Oui de disparaître, si vite qu'elle était arrivée. La fin. La fin d'une histoire, la fin d'une vie. Une fin qui terrorise. Plus que la souffrance. L'absence de tout, le néant, c'est lui qui fait peur. Et puis l'espoir est toujours là. Si la boîte de Pandore avait été refermée plus tard, nous pourrions tous mourir, sans cet espoir. Hermione se haïssait à cet idée. Il faut juste partir…Non, sa main tremblait.
Elle regarda hâtivement autour d'elle, n'entendant que le bruit de sa respiration saccadée, brisée par les pleurs. Elle retourna alors dans sa chambre. Aussitôt ses yeux se portèrent vers sa chaîne hi fi, qu'elle avait ensorcelé pour qu'elle puisse fonctionner à Poudlard. Elle l'alluma puis entendit les prémices du disque qui était resté dedans.
'Enfant d'une génération ratée
Qu pensait qu'à rêver'
Elle ne se souvenait pas l'avoir écouté la dernière fois qu'elle avait utilisé l'appareil. 'Probablement Draco'. Elle sentit sa gorge se serrer à cette pensée, mais retint ses larmes. La chanson défilait, déferlant un son rock et puissant dans la chambre de la préfète.
'Ouvrir les yeux sur l'univers entier
Ouvrir les yeux et les fermer enfin
Ouvrir les yeux et puis quitter ce monde
Pour un meilleur demain'
La chanson abordait ses derniers rythmes. Puis une autre commença. Et encore une autre. Des mots qui lui brûlaient la gorge, des mots qui lui criaient le plus fort possible, qui lui glaçaient les entrailles, une lame tranchante placée sur sa gorge, une ombre pesante, juste à l'entrée de ses tympans, lui chuchotant inexorablement d'attraper un bout de verre et de se laisser vider de son sang. Ce bout de tissu noir, au dessus de son visage…
'Some days you smile, some days you cry, some days are better than others'
Une douce brise effleura le rideau bordeaux et fit sursauter Hermione. Elle se leva pour aller ouvrir la fenêtre et se pencha à la balustrade. Ses cheveux voletaient à son visage, caressant son visage mouillé par les larmes, tout comme sa robe blanche sans manches se baladait sur son corps. Elle frissonnait, claquait des dents, mais peu importait. Elle se pencha un peu plus, et aperçut le parc de Poudlard, plongé dans un début d'obscurité, précipité par le vent, et la pluie qui débutait. L'eau, coulait, les larmes de Dieu, sur ce monde immortel, banni par les hommes, l'erreur ce cette vie, l'horreur de cette terre. Sang impur, auto-destruction imminente. Sentiments de glaces et de feu pour les borgnes. Terre morte pour les aveugles, les diables, Néron, Satan. 'Cette vie est maudite' Si l'on pouvait mourir, si l'on pouvait comprendre, s'ils pouvaient nous comprendre. Pauvre monde. La fin du monde sonnera, ils auront éteint les étoiles, le soleil explosera au dessus de nos têtes, délivrance d'âmes châtiées qui pleureront leur mort. Mais l'absolution n'est plus qu'inaccessible, car les consciences sont perdues à jamais. Plus que la souffrance, dans ce monde d'ombres.
Les gouttes s'écrasaient de plus en plus vite sur Poudlard. Quelques élèves couraient encore pour se réfugier dans le château, n'ayant pas vu l'averse venir. 'Pauvres innocents, pauvres inconscients' Hermione aurait voulu se tuer, pour renaître sans avoir besoin de se crier que la vie est belle, de se le crier si fort sans qu'elle s'en persuade. 'J'ère à en mourir Draco.' Hermione referma la fenêtre brusquement, calant sa tête contre la vitre. Il y avait un goût tellement amer dans sa bouche. Autour d'elle, les arbres étaient morts, les fleurs fanées, le ciel déchiré, il pleurait. Si seulement elle avait pu s'envoler. Jamais on ne s'envolera. Foutus nuages noirs. L'éclat du soleil n'existe plus, même plus besoin de cacher les cieux.
Où était Draco ? Etait-il retourné à Poudlard ? Avait-il regagné le Malfoy Manor ? Au fond, Hermione ignorait tant de choses sur lui, et pourtant…Elle savait qu'elle l'avait sûrement perdu à jamais. Ses désirs rouge passion, plus important que son âme. 'Reprenez-là, je n'en veux plus. Je veux mourir, je veux crier. Reprenez mon âme, rendez-moi mon démon' Peu importait son souffle noir, cette bête à l'intérieur d'un homme. L'humanité était morte, mais lui ne voulait plus faire semblant de garder ses ailes. Et elle serait morte pour le retrouver. 'Draco, draco…' Elle était peut-être déjà morte. Ce désir bouillonnant de l'avoir contre elle. 'Crevez-tous en enfer. Vous avez mortifié ma vie, brisé ma conscience, tué le monde pour le faire renaître, de la couleur d'un ciel noir d'orage. Je vous hais presque autant que ma propre vie. Malédiction d'une paix factice. Je ne sourirai plus. Je ne suis plus humaine. Ca y est ils m'ont tué. Pour ma chair, pour mon sang, reprenez-les. Emmenez-moi aux ténèbres, je veux juste le retrouver…'
Le plafond était si bas, le sol n'était pas droit, les murs se rapprochaient d'elle, de plus en plus. Hermione tomba sur le plancher, que sa tête heurta. Elle sentit rapidement un goût de sang dans sa bouche. 'C'est ma damnation' Son réflexe fut de recracher le liquide de sa bouche, mais elle s'étouffait. 'Vampire, achèves-moi, tue ma conscience, je ne veux plus le sentir partout dans ma tête. Cesses d'hanter mes rêves, draco, CESSES D'HANTER MES RÊVES !' Sans s'en rendre compte, Hermione commençait à hurler, à suffoquer, des sanglots lui brisant la voix. Elle n'arrivait plus à se relever. Une drogue si puissante…Un mal de crâne débutait, tandis qu'elle pleurait de plus en plus fort. Tous ces bruits la foudroyaient. 'Ta vie sera tellement plus laide que ta mort' Tellement prisonnière…Elle était en haut de la tour, elle n'avait plus qu'à sauter. Allongée maintenant sur le sol, Hermione n'avait plus l'impression de voir ce qu'il y avait autour d'elle, un voile.
'QU'EST-CE TU M'AS FAIT ? POURQUOI VOUS NE M'AVEZ PAS TUE ? JE TE HAIS MAUVAISE ETOILE ! JE TE HAIS ! VOTRE DIEU EST MORT, PENDU, PAR VOS PECHES ! REPRENEZ MA VIE BORDEL, REPRENEZ MA VIE ! RENDEZ LE MOI OU BRULEZ MOI !'
Elle ne sentait plus que la douleur, n'entendait plus que ces gémissements, se tordait sur le sol en hurlant, attrapant sa robe, tentant de la déchirer, plantant ces ongles dans la peau jusqu'à s'en faire saigner.
'DIEU ! DIEU ! TOI ! POURQUOI M'AS TU PRIS MA VIE? POURQUOI LE FEU ET LA MORT M'ENTOURENT ? POURQUOI LES TENEBRES M'ENVELOPPENT ? JE SUIS MORTE ? TUE MOI CROIX DE SATAN !'
Elle n'avait plus de souffle. Elle transpirait et tremblait en même temps. Peu à peu sa respiration était plus courte. Elle s'endormit.
'Mets ta langue où tu sais, non ne t'arrêtes pas
Continues de lécher, que j'aime quand tu fais ça'
Hermione marchait le long d'un couloir de pierre. Elle ne savait pas où elle allait, ni pourquoi elle y était, ni même comment elle s'appelait. Cette horrible goût fade autour d'elle ne la préoccupait plus, elle voulait marcher juste comme ça, jusqu'à l'infini, dans cette grotte sombre, ce sol noir, constellé de tâches de sang. Une ombre lui faisait face, puis un corps, elle. Sa robe longue et rouge, ses cheveux noirs, son teint pâle, des cendres tombaient autour d'elle. Une silhouette se dessina au fond. Elle courut pour s'en approcher. Elle entendit alors un bruit s'élever d'en haut.
'Oh oui oh oui oh oui
Que j'aime quand tu fais ça
En totale soumission
En total don de toi-même'
Un son électro ne la quittait plus. Elle s'arrêta, brusquement, pour se retrouver face à un garçon blond, couché sur le sol, les yeux grands ouverts, d'un bleu acier qui la tuait à chaque seconde qui s'écoulait.
'Fais monter l'excitation
Pour l'amour et la haine'
Elle s'approcha de lui. Elle le vit se relever, et l'attraper par la taille, en la regardant avec ce sourire malsain, mort, glacé. Il la tenait fermement, puis l'embrassa, d'un baiser passionnel, et descendit vers son cou, puis plus bas, et s'éloigna. Il l'attrapa encore et la fit tomber sur le sol, pendant qu'elle laissa échapper un cri. Et toujours ce sourire cruel.
'Ca fait du mal
Ca fait du bien'
Elle le laissa la rejoindre et se coucher sur elle, les jambes, entre ses cuisses. Il remontait ses mains au dessus de sa robe d'une main, et caressait sa joue d'une autre. Puis, il la frappa. Violemment, soudainement, la faisant presque saigner. Elle hurla, ferma les yeux.
'Mets ta langue où tu sais
Que j'aime quand tu fais ça'
Elle pleurait désormais. 'Ca fait du mal, ça fait du bien' Ces yeux cruels, cette lueur. Il la torturait longuement, puis la releva. Elle était assise sur lui, et il la poussa à nouveau, lui éclatant presque la tête contre les dalles dures. Ce goût de sang… Elle l'écarta violemment et courut le plus vite qu'elle put, ses sanglots brisant le silence à jamais. Les basses qui s'élevaient d'en haut, tel les battements de son cœur, lui glaçaient le sang. Elle courait si vite qu'elle n'avait jamais couru ainsi, sentant les larmes noires sur son visage, le sang dans sa bouche, les froissements de la robe contre le sol, et Draco qui la suivait, lentement. Elle l'entendit crier 'Hermione', et elle se retourna, pour se retrouver face à son démon, qui lui susurrait :
'Pour l'amour et la haine
Ca fait du mal
Ca fait du bien'
La musique continuait, son cœur était arrêté, elle pleurait. Il lui chuchotait à l'oreille : 'Oui mon amour, ça fait du mal, ça fait du bien' Elle le laissa lui soulever se robe, se coller contre elle. Elle pouvait sentir le désir de Draco contre son bassin. Elle se maudissait tellement. Elle n'était pas vivante. Elle était juste damnée. Presque inconsciente. Aux portes de l'antre d'Hadès. Des cendres brûlants continuaient de lui mortifier la peau, mais elle ne sentait rien. Elle percevait la main de Draco sur chaque parcelle de son corps. Il la possédait, entièrement. Elle le haïssait tant. Elle haïssait que le bleu acier de ses yeux se transforment en noir, que cette lueur meurtrière la châtie à chaque seconde qui s'écoulait, que son âme soit une tombe. Qu'ils baisent dessus jusqu'à l'infini, jusqu'à la mort des étoiles. La rose rouge sur la pierre tombale était fanée, ils ne restaient que leurs deux corps. A la lumière obscure…
Il la regardait, toujours, puis passa ses mains sur son ventre, y inscrit ses ongles, pourtant court, mais presque tranchant. Elle avait mal, il souriait encore, atrocement. Et ce rouge, sur son abdomen, coulait, coulait encore. Elle ferma les yeux. Son cerveau ne lui dictait plus que pêcher. Même le fond de ses yeux lui renvoyaient ce reflet, presque mirage, cette ombre qu'elle était devenue, ce fantôme. Son secret, sa pénitence, pendant que des gens se levaient et se couchaient autour d'elle, et qu'elle se vomissait pour ce qu'elle était devenue, ou plutôt, pour ce qu'elle était. Les tuer, les tuer tous. Tuer ce monde déjà perdu. Les âmes sont mauvaises. L'horreur, l'autodestruction. Pourquoi ne pouvait-elle en finir. 'Tu ne devrais pas vivre'
Quand elle rouvrit les yeux, il avait disparu. Le prince charmant n'était pas là non plus. Elle était seule sur le froid glaçant des pierres noires. Les blessures sur son ventre ne lui faisaient même pas mal, mais sa tête était si lourde. Et puis, soudain, elle hurla. Elle hurla si fort, qu'elle sentit sa gorge se briser. Mais cette musique était toujours là. 'Continues de lécher, que j'aime quand tu fais ça' Elle se retrouva en haut d'une tour, en plein milieu d'une gigantesque croix, une croix de Satan, en roche, dur et solide. 'Les ténèbres sont tellement beaux…' Draco continuait de l'appeler, d'en bas. 'Un ange passera peut-être'
'Oh oui oh oui oh oui'
Le cercle tournera encore et toujours, elle en était prisonnière. 'Labyrinthe de cris sourds' Elle se sentit tomber dans le vide…Douce agonie…
'En totale soumission
En total don de toi-même'
Hermione se réveilla en sursaut, le souffle court, de la sueur envahissait chaque parcelle de sa peau. Ses cheveux lui collaient au visage, sa respiration était saccadée, cette impression d'être plongée dans la lave d'un volcan…Sa robe était trempée, déchirée à certains endroits. Ses cuisses lui faisaient mal, tout comme son ventre et ses bras. Le maquillage ne tenait plus sous ses larmes, mais elle avait pourtant décidé d'en mettre, et tout avait coulé, lui dessinant de longues marques noires sous les yeux. Elle décida d'ôter sa robe, se releva et laissa tomber le tissu sur le sol. Elle se tourna vers la fenêtre, et s'aperçut qu'il faisait nuit. Et puis cette musique, toujours. Apparemment le CD tournait en boucle, il abordait la huitième chanson. Hermione avança péniblement vers l'appareil, et l'éteint. Elle en profita également pour allumer la lumière. Elle tressaillait à chaque mouvement, ses membres étaient horriblement douloureux. Ses avant-bras étaient marqués de longues griffures, les marques de ses ongles. Ses jambes et son ventre étaient constellés de bleus, un peu partout. Elle fixa le sol, maculé de tâches de sang coagulé, de traces noires, et grises. Elle aurait voulu s'y coucher encore, et se rendormir, peu importe le glauque de cette pièce, le répugnant de l'endroit, elle voulait juste fermer les yeux, contempler sa propre mortification, lente, au milieu de son sang, au milieu de sa damnation.
Mais elle ne dormait plus, son visage et ses muscles témoignaient de la fatigue accumulée mais le sommeil s'était échappé, et désormais, un goût amer lui remontait dans la gorge. Elle le ravala vite. Elle n'avait presque rien absorbé depuis des jours, plus aucun d'aliment ne semblait passer, plus rien en lui procurait de plaisir, le pain, le riz, tout avait le même goût, ce goût de poussière. Hermione posa une main sur son front brûlant et se dirigea vers la salle de bain. Elle posa un pied sur le carrelage froid, et là, aperçut une chemise appartenant à Draco. Elle gisait sur le sol, à côté de la baignoire. Hermione se retenu un moment, mais c'en fut trop, elle se laissa tomber sur le carrelage, brusquement, heurtant ses genoux, sa tête par terre, et de longues plaintes s'échappèrent de sa bouche. 'DRACO ! DRACO' Sa voix déchirait le silence. 'MAIS QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT ? QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT…' Presque instantanément, sans s'en rendre vraiment compte, elle appuya ses ongles contre sa peau, sur ses bras, son ventre, ses hanches. Elle s'arracha presque la peau de l'avant-bras gauche. Et quand elle réalisa, elle gratta plus fort encore. 'DRACO ! DRACO !' Le sang commençait à couler, sa peau se déchirait, et Hermione pleura plus encore, lâchant son bras mais cognant sa tête contre le carrelage dur. Elle cria une nouvelle fois le nom de Draco et son corps s'étala de tout son long. Elle se souvint de cette phrase : 'Ici Dieu le père qui te parle, ou juste un de tes frères, non ce n'est pas un scandale, voici venu la fin des siècles' La fin des siècles…Tellement présente depuis longtemps, pourtant invisible. Le bonheur avait disparu, avec la paix, intérieur et extérieur. Plus que cette passion, consumante. 'Je t'aime tellement Draco'
Hermione se sentait tellement sale, souillée, partout. Son âme morte, son corps aussi. Elle se releva, lentement, en haletant de douleur, et fit face à ses démons, son dégoût, son reflet. 'Dis-toi, qui es-tu toi ?' Elle se répugnait de plus en plus. 'Oui c'est moi, être empoisonné, non, non, j'ai juste perdu mes ailes' Elle entra dans la douche, et laissa s'y échapper de l'eau brûlante, qui lui consumait les entrailles, lui calcinait la peau, ses blessures et ses coups. Son corps criait silencieusement, et elle laissa à nouveau échapper ses larmes. 'Je ne suis plus rien. Une ombre errante. Mauvaise étoile. Mon ange, dis, quand est-ce que tu veilleras sur moi ?'
'Le monde est mort, tellement pourri et corrompu. La vie est injuste dans son principe, elle s'achève si vite, si brusquement, et pourtant…L'humain, cette erreur, le centre de l'univers ? Foutus humanistes. L'humain est tellement pourri. Ces hommes m'ont souillés à jamais. Toi, l'étoile, ils t'ont tué. Toi, foutue boîte de Pandore, ils t'ont absorbé. La fin du monde sonnera, les dieux danseront. Pourquoi le monde devrait-il se faire passer pour blanc. Non la vie n'est même pas grise. Elle est noire aux esprits délivrés, pourtant tellement bannis à jamais. Rien qui m'explique la misère et l'horreur. Les voir mourir, ces corps frêles, innocents, les voir brûlés, les voir s'éteindre par une simple formule, pour ce foutu pouvoir, ou ce foutu plaisir. Trop d'immaculés sacrifiés. Pourquoi avez-vous immolé mon âme, cette chose blanche au fond de mon corps. Je ne vois plus que ces tombeaux, ces roses noires. La lumière m'est interdite. Criez-moi de sourire, crachez sur mes larmes, sur mon visage pâle, sur mon cœur gelé. Vous n'êtes que supercherie, votre sourire et votre bonheur n'est que mensonge, tromperie, illusion, fatalement tuée. Un jour votre vie sera souillée. Un jour votre bougie sera consumée. Trop tôt envoyée dans le caveau des défunts. Plus d'étoiles dans le ciel. Mon ciel est noir, on me crie que la vie est belle. Mais je sens les ténèbres. Je le sens, l'enfer du bûcher. Oui, criez-moi que le soleil est caché derrière les nuages. Mais mon souffle est court. Ces lueurs sont des cendres.'
'Tu es ma lumière Draco'
Hermione sortir de la douche et ne prit pas la peine de s'envelopper dans une serviette. Elle laissa son corps nu, trempé, mouillé le sol. Elle fixa les marques sur ces bras, ces blessures désormais rosées par l'eau mais profondément encrées dans sa peau. Comme soudain hypnotisée, elle se mit à ouvrir tous les tiroirs, les yeux grands ouverts, brillants, la respiration soudain beaucoup plus rapide. Elle renversa tout sur le sol, mais se laissa tomber contre le meuble, pas de lame. Ses nerfs allaient lâcher, elle s'en voulait tellement. 'Tu ne mérites même pas de pouvoir respirer' Elle aperçut alors un objet brillant qui attira son attention. Ravalant un sanglot, elle attrapa la paire de ciseaux et l'observa. Ses mouvements demeuraient tellement lents. Elle ne pleurait plus. Plus aucun son ne s'échappait d'elle, de nulle part. Elle serra l'objet contre elle, ferma les yeux, puis le pressa contre son avant bras, pas directement sur les veines, mais là où le sang jaillirait. Elle appuyait si fort, puis scarifia la peau. Aussitôt elle ressentit une douleur aiguë, un picotement indescriptible. La plaie se remplissait peu à peu de sang, le rouge apparaissait si vite, ce rouge si beau. Il coulait, le long de son bras, pendant qu'Hermione priait pour que ça ne s'arrête jamais. 'Coule, mortifies-moi, immacules ma peau, Dieu fermes les yeux encore'
Ce long sentier vers l'enfer. 'L'enfer, c'est les autres'… 'L'enfer brûle'…Innocents propos aveugles d'une frontière épaisse entre les jolies joues roses de Blanche-Neige et la pomme empoisonnée de la sorcière. 'Mon enfer c'est mon châtiment, je n'ai pas le droit de comprendre, d'exister, juste de ramper'
La douleur sembla absorber le peu d'énergie qui lui restait. Elle ferma les yeux, le corps meurtri. Elle avait mal, sa peau hurlait, mais Hermione ne l'entendait pas. Une seule pensée lui venait en tête…Elle n'était rien. Et toujours cette souffrance… « Un jour on s'est aimés, et ce jour c'est demain… » Les larmes coulaient encore et toujours, et pourtant tellement machinalement. « Le cœur explose, mais le cœur vit tellement » Sa tête lui faisait mal, cette impression de trop réfléchir, et pourtant de n'aboutir à rien… Soudain elle se leva.
Elle enjamba ses vêtements et atteint sa chambre. Elle sortir une longue robe noir de son placard, celle qu'elle réservait à la cérémonie de fin d'année, et l'enfila. Elle déglutit un instant en apercevant son reflet. Ces marques… « On est jeune…mais le sang coule » Elle passa son bras sous l'eau, grimaçant lorsque l'eau atteint les plaies, mais le sang cessa de s'échapper d'elle et les meurtrissures rouges devinrent bientôt plus pâles. Hermione se brossa les cheveux, souligna ses yeux de fins traits noirs, et enfila plusieurs bracelets à son poignet gauche.
« A l'amour à la mort…Je sais marcher. Je respire. Je suis Eve, dans le jardin d'Eden. Je connais cette pomme. Je suis Blanche-Neige. Cette pomme est empoisonnée. Le poison de l'enfer. Adam apprends-moi à marcher. Je suis Pandore. La boîte torturera mon âme. Je suis ma sorcière. Je me torturerai, pour ressentir cette haine de moi-même, ce dégoût et ce rouge sang. Je vibre. Je veux vibrer. Crucifiez-moi près de cette tombe. L'ange noir. Cette chose qui a noirci mon âme…Cette chose qui ne chuchote plus, elle ne me dit plus rien, mais elle m'a insufflé pour toujours, d'hurler pour vivre… »
Hermione tournait en rond depuis près d'une demi-heure dans les couloirs de Poudlard. Elle savait qu'elle était près de la tour des Serpentards mais elle ignorait par où il fallait passé. La grande pendule du château indiquait qu'il était près d'une heure du matin. Pourtant Hermione ne ressentait pas plus de fatigue que celle qui la tuait quotidiennement. D'étranges créatures rodaient en cette nuit de pleine-lune. Toutes ces choses morbides…Elle était un vampire. Cette âme retirée, pour le sang…Immortalité empoisonnée, pour ressentir la nuit, la lune, les morsures, les cercueils et les cadavres…où était sa tombe…
Lorsqu'Hermione aperçut un couloir étroit, sombre, elle ressentit ce frisson le long de sa nuque. Elle le fixa un instant et reprenant sa respiration, elle avança jusqu'à lui. Elle savait qu'au fond, son démon était là. Elle le sentait près d'elle, et lentement, marcha le long du sol de pierre. Cette statue…vert et argent…cette odeur obscure, cette atmosphère de tombeau…un serpent immortalisé la fixait de ses yeux transparents. Elle connaissait le mot de passe. Elle le chuchota, sa respiration saccadée l'empêchant presque de prononcer le moindre son, au tableau accroché sur la porte. La porte s'ouvrit et Hermione se retrouvait dans la salle commune des Serpentards. Tellement différente de celui des Griffondors, il lui semblait aujourd'hui qu'elle aurait voulu vivre dans cette ambiance feutrée, durant les années précédentes. Elle aurait voulu connaître ce goût amer, plus tôt, savoir aimer dans la souffrance, dans ce noir ambiant. Elle savait pourtant tellement qu'il finirait par la tuer. Mais pourtant elle croyait n'être née que depuis qu'elle connaissait Draco, et cette envie de se damner pour lui…
Il n'y avait personne dans la salle. Hermione ne s'était d'ailleurs même pas préparée à cette éventualité. Mais que croyait-elle…Son esprit embrumé reconstituait la scène…Draco assis sur un des canapés de cuir, elle juste en face. Aucun mot de prononcé, juste deux corps dans la folie…Des sanglots étouffés, son corps un cimetière, deux êtres quelque part, dans le feu de l'enfer…Mais peu importait cette foutue projection de son désir…Elle le voulait tant. « Planons ensemble on amour »
Du loin de ce qui semblait être le dortoir des filles, elle entendit de la musique. Elle reconnut les basses, et la voix grave d'un chanteur de métal. Mais peu importait tant…Elle parcourut les quelques mètres qui la séparaient du dortoir masculin, et s'arrêta devant, le cœur prêt à imploser. Elle savait qu'il était là…Il n'était pas revenu aux appartements des préfets, parce qu'elle croyait vouloir aimer un ange. Elle pensait tant que son âme était trop noire. Oui elle était morte, et elle tuait celle d'Hermione, chaque seconde d'avantage… « Mais la cigarette et déjà allumée, elle se consumera jusqu'à mourir…elle s'éteindra, après que les cendres l'ai emporté dans son enfer… »
Elle poussa la porte, apercevant des lits à baldaquin. Elle ne savait pas lequel appartenait à Draco mais continuait à avancer. Entendant du bruit plus loin, son souffle s'accéléra. Elle s'enfonça les ongles dans la main, et arriva jusqu'au lit du fond. Son corps fut alors comme crucifié. Non elle n'était pas morte, elle le sentait dans ses veines maintenant. Elle sentait le sang couler dans son corps, une veine cogner contre sa tempe, elle sentait le poids de chacun de ses membres, ses paupières recouvrant une partie de ses pupilles, et plus que tout, elle ressentait ce poids contre sa poitrine. Sa tête était gelé, son corps pesait plus lourd que tout être humain, cette douleur…Ses yeux lui mentaient, non…non… « ARRETEZ ! NON JE FERMERAI LES YEUX ET QUAND JE LES REOUVRERAI, LA VUE EN SERA DIFFERENTE ! » Un corps la poussait vers l'avant, pendant qu'elle était encore immobile. Elle ne serait plus jamais capable de produire le moindre son. Son corps se brisait, à jamais. Elle sentait qu'elle n'était plus rien, oui qu'elle avait vécu, que ce qu'elle croyait être noir était gris, et que désormais, les ténèbres l'entouraient. Et cette douleur. Quelque chose d'énorme, de lourd, de givré, de lent, l'entourait, l'empêchant de respirer. Sa gorge claquait…Elle ne tremblait plus. Elle pleurait.
Ce tombeau, son mausolée. Un lit froid, où les draps et les couvertures s'entortillaient, froissés, tels des anges tombés…Et dessus, quelques mèches blondes enroulées dans d'autres brunes…Draco était à genou sur son lit, le visage inexpressif. Et une fille lui embrassait le cou, nue sur lui.
Hermione ne se retint même pas de tomber sur le sol, elle s'accrocha à la dernière minute, aux barreaux d'un lit, des gémissements s'échappant d'elle : « Non, non, non… » Draco et son amante l'entendirent alors et se tourna vers la jeune fille, accrochée contre le lit, hurlant presque. Des sanglots bruyants, le corps tremblant, le visage remplie de larmes noires, qui lui semblaient tant rouges, des larmes de sang…Le regard de Draco demeurait toujours froid. Il ne bougeait pas. La brune gigotait encore sur lui, et le regardait d'un air interrogatif, mais Hermione savait que tout ce qui comptait c'était le regard qu'elle échangeait avec lui. Ses yeux exprimaient toute sa souffrance, les larmes ne s'arrêtaient pas, elle avait tant envie de vomir, et lui…ses yeux acier étaient si glacés. Elle était prête à s'écrouler, quand elle entendit ces quelques mots sortir de la bouche de Draco :
- Je suis une chose Hermione.
C'en fut trop, elle tomba sur le sol dans un hurlement étouffé. Hermione se releva vite, et courut jusqu'à la porte, sortit de la pièce le plus vite possible, si vite qu'elle n'aperçut pas Draco attraper la jeune fille brune, la jeter sur le sol, et donner un coup de pied violent dans son lit…
« Non, non… » La vie est un enfer… « UN ENFER DRACO » Son châtiment était arrivé, celui de vivre…L'humain, cette erreur, c'était sa punition… « Adieu ma pureté volée… » Sang, cesse de couler dans mes veines…Pourquoi son cœur continuait-il de battre…Elle était Jesus, crucifié sur sa croix, chaque membre souffrant atrocement, et les ombres alentours riant de ce spectacle…Plus rien n'avait d'importance, l'errance, éternité…Elle avait peut-être froid, chaud, faim, soif, mais cette horrible mal de crâne, ce souffle brûlant dans sa gorge, ses convulsions à l'infini…Elle avait sauté à pied joints dans la flaque…Les gouttelettes éclaboussaient son corps. Poison sans antidote.
Elle courait, encore et toujours, et se cogna à un des canapés de la salle commune. Son esprit était tant embrumé. « Plus rien n'a d'importance » Ses yeux étaient fermés, et lorsqu'elle discerna à nouveau de la musique à sa droite, elle les rouvrit instantanément. « Plus rien n'a d'importance » Elle se dirigea vers la salle d'où provenait le son. Elle pouvait discerner les basses de plus en plus fortes, lui faisant claquer la tête. Mais elle ne ressentait rien… « Je n'ai plus de corps. Je n'ai plus de tête. Je ne suis plus Hermione Granger »
La porte était entre-ouverte. Marchant lentement, elle se rapprochait des corps qu'elle apercevait. Elle poussa la porte, et entra. La plupart des Serpentards de sixième et septième année était là, réuni dans le dortoir des filles, se trémoussant au son métal qui se déferlait dans la pièce. De puissantes lumières aveuglantes l'empêchaient de voir tout ce qui se passait autour, elle n'entendait bientôt plus que la musique.
'I've felt the hate rise up in me...
Kneel down and clear the stone of leaves...
I wander over where you can't see...
Inside my shell, I wait and bleed...'
Elle ferma les yeux…balançant sa tête au rythme de la batterie qui tambourinait dans sa tête…
- Une putain de sang-de-bourbe ici, on attire les salopes, mais aussi les pures décoincées par le prince des reptiles chez les serpentards…
Ses paupières se soulevèrent brusquement. Toutes ces têtes qui la fixaient, de leurs yeux cruelles. Parmis eux, Alex Sherman s'était avancé vers elle et la regardait en souriant d'un air de mépris.
- Tu t'es habillée en pétasse.
Il ricanait.
- Tu comptes encore te faire mettre par un serpent comme la garce que tu es où t'es juste venue mater la débauche des vert et argent ?
Hermione regarda autour d'elle. Hormis ceux qui se bougeaient au son du métal, plusieurs serpentards planaient au fond de la pièce, étendus sur le sol, certains une seringue plantée dans le bras, d'autres faisant apparaître de la poudre, de cette couleur sucrée et attirante, du bout de leur baguette. Des dizaines de bouteilles gisaient autour d'eux, la plupart vides, et plusieurs mégots avaient brûlé le tapis noir. De la fumée ternissait l'air pur et une puissante odeur d'alcool régnait dans la salle. Des corps en suspension…des âmes en paix, juste en train de planer…Lorsque la lumière le lui permettait, Hermione apercevait d'autres serpentards enlacés, presque nus, dans les recoins de la pièce, la plupart l'air complètement souls, étendus sur le sol ou sur les lits défaits.
Ce côté caché des serpentards…Alors ils vibraient, dans leur atrocité, dans leur noir, dans leur haine…la nuit, au moment où les vampires sortent leurs crocs, leurs corps planaient. Evanescence… Innocences salies…Alors ils étaient eux aussi des fantômes…
Puis soudain, le regard d'Hermione se porta à nouveau sur Alex. Ses yeux bruns la fixaient. Ces yeux…désir ? Une nouvelle chanson débutait…
'Maze...psychopathic daze...I create this waste'
- Pétasse, tu réponds?
Non, il était si vide…Ils étaient si vides…Leurs déchéances…Leur immondice…Elle les haïssait tant…La morsure du vampire…Ils l'avaient maudite, tous autant qu'ils étaient, leur âme était froide, leur conscience infectée… « Vous m'avez pourrie, spectres de l'enfer, tout comme vous avez pourri Draco… »
'Back away from tangents, on the verge of drastic'
- Je ne suis pas ici pour être baisée, enfoiré.
« Peu importait tant » Elle le haïssait, elle se haïssait, elle haïssait Draco, elle haïssait le monde entier, cette décomposition immonde, insupportable spectacle…Ces mots n'avaient plus d'intérêt. Plus aucun contrôle…
'Ways... can't escape this place... I deny your face'
- Tu cherches peut-être le prince charmant. Allons Blanche-Neige, les pommes ne sont que noires ici.
« Sale rat…Je suis Tibalte et Roméo, je suis Cassio et Othello…Je suis l'ange et la déesse…Je suis Blanche-Neige et la sorcière… »
'Sweat gets in my eyes, I think I'm slowly dying'
- Je ne cherche pas la pomme verte. Sale connard, tu crois me connaître Sherman…
Il se rapprochait encore d'elle. Elle pouvait sentir son souffle chaud, l'air qu'elle respirait n'était fait que de cendres et d'alcool.
'Put me in a homemade cellar'
- Alors tu cherches le poison? Salope.
Ses mains caressaient les hanches d'Hermione. Elle ferma les yeux. Sa tête ne supportait plus le bruit assourdissant des basses, au volume maximum. Pourtant elle aimait ça. Elle voulait tant oublier, s'oublier, à jamais… « Je ne peux pas mourir…l'âme s'échappera du corps…un puissant placebo…»
'Put me in a hole for shelter'
- Tes veines sont chaudes, sang-de-bourbe, je sais qui tu es…Tu es aussi blanche que je suis noire, mais tu es un tombeau, princesse…
« Chuchotes-moi encore, démon… »
'Someone hear me please, all I see is hate'
- Tout ce que tu vois ici c'est la mort, princesse…tu es prête pour la mort, salope ?
« Je te hais tant Satan…l'étoile est défunte…oui tout ce que je touche n'est que haine et crucifixion…passion morbide… »
'I can hardly breathe and I can hardly take it'
Hermione se serrait contre Alex, bougeant tout son corps, le faisant frissonner contre celui du brun. Il l'entraîna vers les tables du fond. Elle pouvait voir les serpentards, se roulant sur le sol, en extase totale.
« Dieu fais-moi posséder l'orgasme de mon corps en apesanteur »
'Hands on my face over bearing I can't get out'
- Regardes toi sale débauchée. Tu es aussi lugubre que nous.
Il lui tendit une bouteille, et elle en avala le contenu, sans se soucier de ce qu'il pouvait y avoir dedans. Il riait de sa voix grave et sordide…Le liquide était si amer, et lui monta à la tête instantanément. Elle se sentit vaciller, mais se retenu de tomber, et ingurgita une autre bouteille. Il riait. Elle ne sentait plus la douleur dans sa tête, le picotement dans sa gorge. Elle montait, tout là-haut, dans les cieux…les nuages sont noirs…Elle ouvrit les yeux, la pénombre de la pièce était si belle…Elle discerna le début d'une nouvelle chanson, mais son esprit n'entendait plus rien. Elle était quelque part, sortie de sa tombe, démon éclair qui ère dans le cimetière…
- L'alcool te fait de l'effet Blanche-Neige. Tu aimes toute cette folie.
« Toute cette folie…L'ombre et la folie…Extase, extase…Folie… »
- Tu voudrais plus…
Ces ricanements…
'Can you feel this? I'm dying to feel this…Can you feel this?'
- Tu n'es pas encore ivre…Tu cherches la délivrance Blanche-Neige, car tu es sale…pauvre impure…c'est du grand spectacle sang-de-bourbe, tu ne comprends pas…l'âme de Blanche-Neige est couleur charbon…
- Enfoiré…C'est toi qui ne saisit pas Sherman, l'ébène de Blanche-Neige et de la sorcière sont les mêmes…
« Massacre des innocents…Les sucreries d'Ancel et Gretel sont empoisonnés, derrière la maison en pain d'épice, la déchéance des esprits on ne la voit pas…ta bouche pressée contre la mienne…tes mains entre mes cuisses…tes gestes sur mon corps, tu les brûles…on m'a brûlé un jour…Je suis Jeanne d'Arc…J'entend le son de ta voix, dans ma tête…Tu m'as brûlé un jour… »
'Can you feel this? I'm dying to feel this…Can you feel this?'
Alex avait toujours ce sourire cruel aux lèvres, ce sourire de serpentard…tout en lui la dégoûtait…
« Draco tu es mon opium… »
Il la désirait. Ses mains caressaient Hermione, il la pressait contre lui.
« Sale rat… »
Elle se haïssait tant.
'Can you feel this? I'm dying to feel this…Can you feel this?'
« Draco… »
Il l'avait poussé jusqu'à un lit. Il était couché sur elle, entre ses jambes. Ses cuisses chaudes…Son désir, là, tout contre Hermione…Il la caressait brutalement, elle vibrait. Elle ne sentait que sa tête qui lui tournait, la pièce tremblait… « Démon mortifié… » Elle apercevait Alex et son regard pervers, répugnant.
- Toi, salope qui ne cherche qu'à se faire baiser par un serpent…
Elle entendait des gémissements, qui paraissaient si lointains. Elle distinguait plusieurs élèves qu'elle avaient croisé dans les couloirs de Poudlard, tous, en train de faire l'amour sur le rythme du métal au son électrifiant. En train de s'unir, non dans l'amour…dans la déchéance…Non, ils ne faisaient pas l'amour, ils crevaient de leur dépravation…
- Vas-y Sang-de-bourbe, tu aimes ça…
Elle le haïssait tant…Monstre… « Tu es la chose… » Il avait retiré sa chemise, son pantalon était déboutonné, et elle sentait qu'elle l'excitait. Elle voulait tant garder ses yeux fermés. Tout tournait tellement…Blanche-Neige…Oui, elle était endormie…En enfer…Etait-elle vraiment aussi lugubre que ces serpents…Il lui suçait le lobe des oreilles…Il avait remonté sa robe…Il passait une main dans sa culotte…Elle se figea…Il embrassait son cou… « Ca fait du mal…mal…ça fait du mal… » Répugnance…
Soudain, Hermione sentit l'alcool lui remonter à la gorge. Elle eut une convulsion, et se pencha sur le côté pour vomir. Tandis qu'elle se relevait, du liquide encore pendu à sa lèvre, sa respiration était si accélérée, elle suffoquait…Elle tentait de respirer, dans des sortes de gémissements étouffés…elle se frotta la bouche avec le dos de ses mains, et sentit les larmes couler à nouveau…elles coulaient tellement…des gouttes d'eau à l'infini…
- Salope…
Elle ressentit alors une douleur atroce dans la colonne vertébrale. Alex l'avait jeté contre le dur bois du lit, d'un violent coup de pied. Sa tête lui tournait, elle sentait presque le sang couler sur son front. Elle aperçut alors Alex se jeter sur elle, et l'attraper par le cou.
- Rien ne m'empêche de te tuer sang-de-bourbe. Tu me salis, impure. Salope, tu me chauffes pour me gerber dessus. C'est moi qui te contrôle, trainée.
Il lui cracha au visage. Elle tourna la tête et porta sa main tremblante sur sa joue, souillée par cet immonde serpent. Elle ouvrit difficilement les yeux, eux qui reflétaient son dégoût, mais la haine dans ses yeux l'effrayaient tant… « Je suis ton pantin, mon corps sont les fils, que tu tiens dans tes mains salies par ton immondice »
- Tu n'es qu'une débauche de sang impure. Une petite fille qui derrière ses couettes attend la mort. Tu attends la mort, n'est-ce pas Blanche-Neige ? Tu n'auras que le pénitencier, le purgatoire.
Et aussitôt il la frappa au visage. Et elle ressentit un objet en argent lui écorcher la joue droite. Une chevalière…Il la saisit à nouveau à la gorge, et approcha son visage tout contre le sien, lui chuchotant de sa voix éraillée :
- Les êtres comme toi ne méritent pas de vivre. Tu n'es rien. Je voudrais te cracher dessus et te faire saigner jusqu'à ce que tu crèves à mes pieds !
Il l'empêchait de respirer. Il la souillait… « Je t'en supplie, laisses-moi dans mon supplice, je te hais tant, cesses de me tuer encore… » Et elle se débattu tant qu'elle put, se secouant dans tous les sens, du peu de forces qui lui restaient. Et il la lâcha tandis qu'une main de la brune lui atteint la figure. Le visage inondé de larmes noires et de sang, elle hurla :
- Tu me hais parce que tu es un monstre. Tu es né pour tuer, et pour bannir. Tu pourri l'âme des innocents et tu n'aimes que ton être sinistre. Tu me vomis parce que je ne suis pas bonne à baiser. Parce que tu dois aller te vider ailleurs, porc, parce que je ne suis pas ta poupée mais que tu veux me posséder. Je te hais, JE TE HAIS !
Et elle recracha du sang sur le sol. Du liquide lui remonta à la gorge mais elle se retint pour ne pas lui donner ce plaisir. Elle ne vit pas la gifle arriver. Elle sentit la deuxième, et la troisième…Elle ne dit plus rien. Elle savait qu'on l'avait entendu, que les serpentards les avaient vus, et elle savait qu'Alex avait compris sa douleur. Et qu'il en jouissait. Que sa haine lui faisait atteindre l'orgasme et qu'il aimait ça. Elle cessa tout mouvement et laissa son corps crier en silence. Elle sentait tous les coups contre sa peau, elle s'entendait hurler, mais percevait un vide incommensurable en elle, son être fermait les yeux et attendait la délivrance, faiblement, et, les membres meurtris, elle sentit une dernière fois le poing d'Alex contre elle, la tête lui tourna, elle vacilla, et s'évanoui.
'Blood on the paper and skin on my teeth
Trying to commit to what's beneath
To find the time is to lose the momentum
You learn the lessons and immediately forget them
Automatic and out of my reach
Consult all the waste to find the key
Minimal life and the polysyllabic
I'm just another blank page - push the button, pull the rage
Can you feel this? I'm dying to feel this…Can you feel this?'
Lorsqu'Hermione se réveilla, elle était étendue sur le sol, quelque part dans un coin à côté d'un lit. Elle sentait une atroce souffrance à la tête, et lorsqu'elle leva une main pour atteindre son visage, elle remarqua que ses membres étaient douloureux. Elle sentait le sang coagulé sur sa figure, chaque parcelle de peau qu'elle touchait lui retirait une grimace. Sa vue était brouillée mais elle apercevait toujours ces serpents, devant elle, se trémoussant. Elle sentait qu'elle allait déglutir à nouveau. Non, elle ne voulait pas qu'on la voie. Elle tenta de se relever mais retomba sur le sol. Son abdomen était douloureux et elle ne tenait pas sur ses jambes. Dans un effort démesuré, elle souleva son corps à l'aide ses mains, et rampa jusqu'à ce qui semblait être la porte. Elle entendait ces ricanements autour d'elle, ces voix grisonnantes qui allaient hanter son esprit et accentuaient son mal de crâne. Elle sentait qu'elle allait s'évanouir, et priait pour qu'Alex soit loin d'elle et ne la voie pas. Elle était toujours couchée sur le sol, à s'irriter la peau en tentant d'avancer. Tout n'était plus que douleur.
Elle atteint enfin le couloir menant à la salle commune, et lorsqu'elle arriva jusqu'à celle-ci, elle retomba violemment sur le sol, dans une longue plainte. Elle était secouée de convulsions, les larmes de sang coulaient à l'infini, elle se sentait si sale…Elle voulait tant quitter cet endroit. « Plus rien ne me ramènera à la vie désormais » Elle trouva la force nécessaire et souleva à nouveau son corps de la paume de ses mains. La douleur revint plus forte encore. Dans des sanglots étouffés, elle rampa jusqu'aux appartements des préfets. Elle ne savait plus rien. Depuis combien de temps elle avait quitté sa chambre…Combien de coups elle avait reçu…combien de bouteilles elle avait avalé…
Elle ne pouvait plus traîner son corps ainsi, et elle se souleva jusqu'à être debout, dans un gémissement. Elle ne marchait pas droit, elle était courbée, mais avança jusqu'à la douche. Sans se déshabiller, elle s'écroula dedans, soulevant un bras plus lourd que tout son corps, pour enclencher l'eau. Sa peau était brûlante, écorchée à vif. Elle hurla quand l'eau atteint son corps. Son être n'était plus qu'un cimetière où les morts combattaient pour revenir à la vie, puis s'éteignaient lentement. Elle était effondrée dans la douche, un ange tombée. Son corps meurtri, elle voulait tant vomir son être. La tête tournait, tournait…quand elle entendit des pas, qui résonnaient, cette spirale…Ils se rapprochaient. Et elle avait si mal…Le bruit s'arrêta. « Satan brûles-moi maintenant » Elle ouvrit lentement les yeux, et l'aperçut, parmis le tourbillon de la pièce. Elle sentait sa respiration accélérée, elle ne pouvait pas bouger. Il était face à elle, devant la douche, ses yeux acier ancrés dans son regard brun. Elle ne pouvait pas se relever, ni même ramper jusqu'à lui. « Draco… »
-Tu as poussé la porte de l'Hadès amour…
…Je suis Blanche Neige…la pomme est noire…je suis endormie…sommeil de poussières…
'Can you feel this? I'm dying to feel this…Can you feel this?'
………A suivre………
Bon, et bien voila, fin du chapitre :) J'espère qu'il vous a plu, oubliez pas les reviews :D Peut-être un chap avant la fin de l'été si j'suis bien motivée mais j'préfère pas trop m'avancer…lol…
