Merci à tous ceux qui reviewent anonymement et que je n'ai pas eu la chance de remercier personnellement : D J'ai travaillé très fort pour développer ce style que vous vous préparez à lire, pour le pousser vers les hauteurs stratosphériques des absurdités propres à MysticScribe : les clichés sur les sorciers tombeurs de ces dames et les images devraient vous faire sourire ou vous lever le cœur, tellement c'est sucré! Il y a plusieurs allusions plus ou moins subtiles à des personnages de HP.

Remerciements à Crookshanks22, qui m'a donné l'idée de me mettre dans la peau de Fifi LaFolle, romancière à l'eau de rose, qui a déjà été nommée sorcière du mois sur le site de JKR. Selon les propos de celle-ci, Dame LaFolle est une auteure au style ampoulé qui fait dans la romance sauvage.

Attention – une partie de cette archive est parfaitement ridicule. Je relève le rating un peu pour les chastes yeux – rien d'explicite, je vous rassure, uniquement des allusions alambiquées. Vous êtes averti(e)s. ; )


Archive numéro 11

Une copie abîmée du roman à succès « Gardien de son Cœur », de la série Rencontres enchantées, dont l'auteure est la populaire romancière Fifi LaFolle.

A été trouvé dans le dortoir des filles, maison de Gryffondor.

Les inscriptions suivantes ainsi que sept cœurs griffonnés, de différentes tailles, ont été trouvés sur le deuxième de couverture du roman : Molly Prewett W. ; Mrs M. Weasley; Molly P. Weasley; Mrs Arthur W. ; MP+AW.

Le roman peut être emprunté aux Archives. Merci d'ajouter votre nom à la liste d'attente. Cette page a été choisie en raison des nombreux passages soulignés.

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Début de l'archive

(…) page 263

parents s'ils apprenaient vos actions inappropriées alors que j'étais au sommet de mes douleurs? »

Les propos impudents qu'insinuait Charles la galvanisèrent et elle observa les muscles définis de son dos se contracter alors qu'il fermait sa valise avec aisance.

Alors qu'il se tournait vers elle, Elvira ne put s'empêcher de remarquer à quel point le tissu soyeux de ses robes de velours bleu sculptaient ses épaules solides et larges. L'émoi la submergea et une délicate rougeur envahit ses joues délicatement creusées de fossettes. Le cœur battant de la jouvencelle battit au rythme d'une triste mélopée. Elle avait tant perdu à cause de lui. Elle le détestait…n'est-ce pas?

Elvira se remémora, son esprit fiévreux, que Charles était celui qui avait blessé gravement son père, au cours de ce duel d'honneur particulièrement vengeur et injuste. Il était la seule raison pour laquelle elle avait dû abandonner son rêve de couler une vie paisible avec sa famille. Elle était la seule pourvoyeuse de sa famille désormais; elle avait dû quitter l'École Supérieure d'Encadrement des Guérisseurs avant de pouvoir combler ses espoirs professionnels.

Mais cet homme arrogant avait sauvé sa mère de l'attaque du manticore et il avait risqué sa propre vie se faisant. Elvira n'avait pu refuser de le veiller lorsque Charles Dragston avait insisté de façon cruelle auprès de son père pour que ce soit elle qui le soigne, malgré sa faible connaissance des blessures par créatures magiques.

Charles ne lui laissait jamais de possibilités : il s'imposait de lui-même dans sa vie. Elle ne pouvait ni l'éviter ni l'oublier : la jeune femme songea qu'il lui semblait qu'il était toujours sur sa route, la regardant de cette façon qui lui faisait baisser la tête et rougir de confusion. Elle était emplie de sentiments puissants, violents, indéfinissables en ce qui le concernait. Elvira le maudit intérieurement : il n'était une brute rebelle, un sorcier assoiffé de dangers dans un corps de séducteur.

Mais elle ne put s'arracher à son étreinte lorsqu'il saisit son poignet délicat de sa main tannée par le soleil. Il la délesta de son balai et le laissa tomber sur le sol. Dans sa main solide, le balai avait semblé aussi léger qu'une feuille de chêne dans l'automne de son désarroi.

Ses yeux bleus la perçaient, comme s'ils essayaient d'entrevoir des pages secrètes de son intimité qu'elle ne souhaitait pas lui dévoiler. Elle fut soudainement apeurée : tenterait-il d'utiliser ses habiletés de légilimens pour la conquérir? La froide main de la crainte balaya son visage lorsqu'elle réalisa à quel point il la répugnait et il l'attirait tout à la fois. Charles la faisait sentir vulnérable, certainement comme les Moldus devaient vivre à toute seconde, croyait-elle. Elle ne l'en détesta que davantage.

Alors qu'elle tentait de reculer, Elvira émit une protestation étranglée :

- J'ai pris grand soin de vous, Monsieur Dragston.

Ses lèvres douces laissèrent échapper un gémissement alors qu'il affirmait sa prise sur son poignet. Le jeune homme répliqua, ses yeux brillants, incisifs, alors que les coins de sa bouche charnue se retroussèrent en une expression carnassière :

- Me donner des bains à l'éponge plutôt que de me conjurer un simple Lavere? Oh, je connais ma fortune d'avoir reçuvos soins.

Elvira s'indigna et sa voix se fit tremblante lorsqu'elle lui répondit:

- Comment…comment pouvez-vous insinuer pareille horreur? Je ne suis pas de ce genre de sorcière. Je n'ai pas eu le choix, monsieur.

Elle le regarda à travers ses cils épais et noirs et elle ajouta avec nervosité :

- Je n'aurais jamais tenté un acte de guérison magique avec ma baguette sur cette blessure que vous a laissé le manticore. Cela vous aurait tué.

À son étonnement, Charles Dragston lui répondit avec une douceur inhabituelle:

- Vous m'avez donc sauvé, Elvira. Vous méritez ma plus grande reconnaissance. Je vous suis lié.

Ses doigts brutaux mais expérimentés s'insinuèrent sous la dentelle de sa manche et Elvira haleta de le voir si impudent. Comment osait-il? Sa peau était pourtant chaude et soyeuse contre sa propre chair, pâle et douce comme la rosée sur un pétale de rose. L'huile dont elle l'avait enduit régulièrement, pour empêcher la propagation de la blessure causée par les écailles empoisonnées du manticore, avait donné à la peau de Charles une texture presque fondante.

Elvira avait constaté avec gêne la riche couleur dorée de sa peau, les taches de rousseur constellant ses épaules et son odeur à la fois musquée de foin et d'herbe, terrienne. Elle se souvint avec émoi de ses genoux tremblants lorsqu'elle avait humé cette odeur enivrante pour la première fois, alors que l'homme était allongé, immobile, sous l'effet d'une potion de sommeil pour réduire sa douleur.

Le gardien de la forêt magique devait certainement avoir ajouté une potion d'Amortentia dans le verre de jus de citrouille qu'il lui avait offert plus tôt : comment expliquer son envie de lui succomber? Un désir puissant la traversa comme un troupeau d'Hippogriffes au galop et des larmes brillantes humectèrent ses yeux d'un brun profond.

Ceci ne pouvait se produire. C'était mal, inconvenant.

Elle murmura à contre-cœur :

- Je ne saurais que faire de vos remerciements, ni votre reconnaissance. Laissez-moi, Monsieur Dragston.

Elvira tenta de lui échapper, de se libérer de cet homme qui lui inspirait ces pensées honteuses, mais d'une main impérieuse, il agrippa sa taille et la tira vers lui. La poitrine d'Elvira se soulevait avec plus de rapidité maintenant et elle tenta de saisir de sa main la baguette magique qui dépassait la poche de ses robes brodées. Charles eut un sourire rusé et emprisonna ses poignets derrière son dos, la fonçant à s'arquer légèrement vers lui, comme une brindille d'acajou sous un vent brûlant.

Elle le dévisagea avec colère lorsqu'il honora ses lèvres parfaitement dessinées en les traçant lentement du bout de son doigt. La voix de Charles était pleine comme la lune lorsque sa bouche bougea contre son oreille :

- Je suis convaincu que vous êtes le genre de sorcière à aimer vous faire remercier.

Charles captura sa bouche avec férocité et Elvira laissa échapper un petit cri de douleur lorsque le visage séduisant de l'homme heurta le sien. Sa bouche était insistante et persuasive : lorsque la main musclée de Charles glissa sous son corsage plissé, son cri se transforma en murmure rauque et il

(…) fin de la page

Fin de l'archive


Oh, ma parole. J'espère que j'ai rendu justice à Dame LaFolle.