The A - Z Of Remus And Sirius

par LadyBush

Note de la traductrice : D'abord, quelque chose d'important (du moins pour moi), je voulais attendre le 29 pour poster cette traduction (petit cadeau pour moi :-) mais j'ai décidé de l'envoyer aujourd'hui parce qu'en ce moment ma petite soeur est à l'hôpital et se fait retirer un kyste. Je sais bien qu'elle ne lira jamais tout ça... et puis je viens aussi de me rendre compte qu'il était plutôt mal venu d'envoyer un chapitre parlant de mort justement aujourd'hui, mais je tiens à le faire... sans savoir pourquoi...

Maintenant, je voudrais remercier très chaleureusement ma Cybele Adam qui m'a vraiment aidé à 'lisser' ce chapitre afin que sa lecture soit la plus agréable possible. J'espère aussi qu'elle sera d'attaque pour faire un travail tout aussi performant sur les chapitres précédants, ansi que sur les prochains! Merci encore ma Cybele!

Ensuite, si vous avez bien regardé, cette fois j'ai réussit à trouver deux titres différents, mais comme je les aime beaucoup tous les deux, je ne sais pas lequel choisir ; alors j'aimerais que vous le fassiez à ma place... "L'élection du meilleur titre"... choisissez celui qui vous semble le plus approprié et je remplacerais...

Et je vous remercie vraiment (tous ?) et toutes de suivre la traduction, j'en suis vraiment ravie... MERCI beaucoup, Mikii, luminaria, SoRN De MoN666, Gred, Cybele Adam, Oxaline et Léa!

Bonne lecture et Bonne Année avec un peu d'avance!


E pour Enterrements

ou

E pour Epilogues

(E is for Endings : Fins)

(ndt : pardon pour les citations, c'est compliqué sans le contexte...)

Rien dans toute sa vie ne lui ressemblait plus que son départ.

-William Shakespeare, Macbeth

Il ne s'est pas occupé de sa naissance mais de sa mort.

-Bob Dylan


Dans leur relation, les 'débuts' avaient toujours été plus nombreux que les 'fins'.

Et puis Sirius était tombé à travers le voile et plus rien n'avait été pareil.

Quelque part, cela avait été une belle mort. Pas de sang, pas de hurlements ni de longue et lente descente vers le néant. Remus savait qu'il aurait dû être reconnaissant pour toutes ces petites chances. Après tout, c'était de cette manière que Sirius aurait voulu partir : en plein milieu d'une bataille, les yeux aussi vifs qu'ils l'avaient toujours été.

Mais Remus n'arrivait pas à être reconnaissant. Il en était tout simplement incapable. Tout le monde semblait s'attendre à ce qu'il se comporte comme d'habitude, comme si la moitié de son coeur ne venait pas de lui être arraché de la poitrine, puis déchiré et dispersé comme des milliers d'éclats de verre, pour être ensuite piétiné. Comment, diable, était-on censé vivre comme ça?

Remus ne pensait pas en être capable. Il ne passait pas des heures à pleurer, ni rien dans ce genre, il ne hurlait ni ne jurait même pas ; il était juste comme, éteint. Usé.

Il n'arrêtait pas de repenser à une discussion qu'ils avaient eue, quelques mois après avoir obtenu leur diplôme et quitté Poudlard. Sirius avait eu cette idée folle qu'il était sur le point de mourir.

Ou peut-être que l'idée n'avait pas été si folle que ça, avec l'ascension de Voldermort...

"Si je meurs, Moony – non, laisse-moi finir ; il faut que je le dise. Si je meurs, je veux que ce soit rapide. Je me fiche de la douleur tant que c'est rapide-"

"Sirius, tu ne vas pas mourir."

"-je ne veux pas passer vingt ans à St Mangouste, suspendu entre la vie et la mort. Je préfère mourir tout de suite... Dis-moi que tu me comprends."

Remus n'avait pas compris. "Je pense que tu es égoïste, Sirius," avait-il répondu.

Les yeux de Sirius s'étaient élargi pendant un instant, puis une chaleur avait envahi son visage et sa bouche s'était relâchée pour former un sourire. "Si on me donnait le choix, je ne te quitterais jamais, Moony. Jamais."

Ne jamais dire jamais, Sirius…

Remus n'avait pas réussi à lui rendre son sourire. Il avait essayé, et il avait échoué. "Tu ne mourras que si tu cours au devant du danger."

Et à ce moment là, cela avait été vrai : ce n'est que quelques années plus tard que les choses avaient commencé à aller vraiment très mal. Des gens mouraient partout, pour n'importe quelle raison. Ou peut-être sans raison aucune. Et à cette époque, au cœur des ténèbres, quand chaque étreinte pouvait très bien être la dernière, leur relation amoureuse, à Sirius et lui, avait atteint une intensité telle, que-

Remus soupira. Il n'arrivait pas à supporter les souvenirs.

Il ne pouvait pas vivre avec, pas plus qu'il ne pouvait vivre sans.

Quelques jours plus tôt, Remus s'était excusé auprès de Dumbledore. "Ces derniers temps je suis toujours si distrait..."

Dumbledore avait secoué la tête. "Vous n'êtes pas distrait, Remus. Votre cœur est brisé et c'est une blessure qu'aucune magie, si puissante soit-elle, ne peut guérir." Il avait tendu a main pour en couvrir brièvement celle de Remus. "Parfois, nous pouvons seulement espérer que ce que la magie ne peut guérir, le temps le pourra."

Remus avait regardé Dumbledore s'en aller. Ses yeux, autrefois d'une vive couleur ambre, n'étaient maintenant plus que marron et ternes. Il ne pouvait s'empêcher de penser que Sirius était quand même égoïste, de le laisser comme ça.

Seul.