Persos :

A moi : Sara Rayan, Dan Gervis, Jayce Bart et Stan Kruck, le Sous-Commandeur Korn et l'Officier-Major Paran.

A la série : Sheppard, McKay, Ford, Teyla, Weir, et j'en passe !

Indications : Les phrases en " italique " indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.

Note de l'auteur : Désolée pour le retard ! Je m'y remets ! Promis !

Pour Sady : Tu ne me soutiens qu'à 10/100 ! C'est quoi ça ! Moi, je veux au moins du 100/100 ! Non mais ! lol Cela doit être une faute de frappe… Ça arrive… Alors je te pardonne. Soie bénie et va en paix, mon enfant. Je finis de délirer là… Elles sont où mes pilules !

Pour Alhenorr : Comme promis… suite à ton insistance ! J'avais à peine la pression ! lol

Note spéciale : Je ne répéterais jamais assez… mais je le dis encore : un grand merci à Sady et Tiphaine qui sont toujours là pour m'aider et me conseiller. Que ferai-je sans vous deux ? C'est quand même plus drôle et enthousiasmant d'écrire avec vous comme beta lectrices ! Votre amitié me fait chaud au cœur ! Et je le redis encore… lol JE VOUS ADORE !

Chapitre 11

ooOOoo

Le Sergent Bart se réveilla subitement. Une affreuse douleur le taraudait au flanc gauche. Ses yeux eurent du mal à se focaliser sur ce qu'il voyait. Il sentit qu'il était attaché par les bras et les pieds, écartés. Son bras droit le tançait furieusement et sa jambe gauche aussi. Il se souvint qu'il avait reçu des balles de pistolets geniis. Kruck avait essayé de le prévenir par radio, mais trop tard.

" Je suis leur prisonnier. "

Un pic de douleur lui arracha un cri de souffrance. Quelque chose appuyait de plus en plus sur sa blessure au côté. Il essaya de se dégager. Mais rien à faire ! Il était bien immobilisé.

" Vous devriez réserver votre souffle. Sergent. Vous en aurez besoin… " dit une voix que Jayce connaissait que trop bien.

Cette intonation froide, il l'a reconnaîtrait entre mille. C'était Paran, l'Officier-Major Paran, le bras droit du Sous-Commandeur Korn. Si celui-là était là, alors son chef ne devait pas être loin. Il tenta d'ajuster sa vision pour regarder son tortionnaire. Et il eut un sursaut en voyant son visage ravagé. Il avait oublié combien le visage de Paran avait pâti. Seul restait son œil droit. Mais ce qu'il y vit le glaça. Paran avait cet éclat enfiévré de la folie destructrice et de l'avidité.

" Ho… Vous me reconnaissez ! Il est vrai que mon visage est beaucoup moins agréable à regarder à présent… Mais… vous tremblez ? Il ne faut pas ! Ce n'est que le début… Je vous réserve plein de surprises, mon cher. "

La main qui avait pressée son flanc meurtri avait remonté sur son torse mis à nu et laissait sur son passage des traînées de son sang. Elle finit par serrer sa mâchoire en marquant sa joue gauche d'une caresse des doigts gantés, laissant autant de lignes écarlates. Le visage de Paran vint devant ses yeux et lui fit un rictus d'anticipation malsaine à la fin de sa phrase. Puis lui fit brusquement tourner la tête à droite pour lui murmurer à l'oreille :

" Ma vengeance… Vous allez expier une partie de ma rancune. Et je vais adorer la satisfaire avec vous. En premier. "

Jayce se raidit à ses mots, comprenant que Paran allait le torturer et que ses amis allaient y passer aussi.

ooOOoo

Sheppard fit signe à Ford de faire éloigner McKay et posa une main sur l'épaule du Sergent qui sursauta.

" Il est vraiment tendu… " pensa Sheppard. " Il tient beaucoup à ses coéquipiers. "

" Sergent ! Calmez-vous. Ce n'est pas en perdant les pédales que vous pourrez les aider. " le raisonna le Major.

Kruck le regarda en écarquillant les yeux. Il avait du mal à se calmer.

" Comment pourrai-je me calmer ? Il rigole ! C'est pas ses coéquipiers qui sont en danger ! "

Il ravala difficilement sa salive. Le souvenir voulait refaire surface. Il se força à penser à ce paysage désertique de neige et de vent.

" Rien. Pense à rien. Il n'y a que le blanc. Le blanc froid. Juste ça. Juste ça. Rien d'autre. "

Le calme polaire l'enveloppa. Noyant toutes émotions. Les étouffant. Il pouvait même voir ce paysage. Il sentait même le froid mordant qui commençait à lui piquer les doigts. Engourdissant ses sensations.

" Sergent ? Ça va ? "

La voix pleine de sollicitude du Major le ramena à la réalité. Il rouvrit les yeux. Il se rendit compte qu'il frissonnait de froid alors qu'ils étaient en pleine chaleur sous le soleil d'été de la planète.

" Ça ne va pas ! Non ! Ça ne va pas ! "

Mais il ne pouvait le dire. La terreur restait en lui. Aussi insidieuse qu'un serpent vicieux. Se lovant autour de lui. Restant toujours hors de sa portée. Il ne pouvait jamais la saisir pour l'étouffer. Il en restait prisonnier depuis ce jour. Il ne voulait pas revivre cet épisode ! La panique menaça à nouveau, manquant de lui faire perdre toute lucidité.

La prise ferme du Major sur son épaule le calma. Il n'était pas tout seul. Cette fois. Non. Son supérieur était là. Et ils étaient là aussi… Les renforts.

Il déglutit difficilement. Sa respiration était saccadée. Il devait respirer plus calmement. Le présent. Il devait se concentrer sur le présent. Il ne pouvait rien changer au passé. Tout ce qu'il pouvait faire c'était d'aider de son mieux ses amis à s'en sortir. C'étaient eux qui comptaient aujourd'hui. Pour eux, il pouvait faire quelque chose.

" Ça ira, Major. Ça ira... Il faudra bien que ça aille. Je n'ai pas le choix. " réussit-il à dire calmement.

" Qui l'a ? Mais je veux être sûr que vous pourrez apporter votre concours. Il est hors de question que vous mettiez en danger les autres. Lors de l'opération, je veux que vous soyez lucide. Sinon, ce n'est même pas la peine de vous imaginer y participer. " explicita Sheppard en finissant par hausser un sourcil d'un air sérieux.

" J'ai compris, Monsieur. Je ne faillirai pas. Je vous le jure. " fit avec conviction Kruck, en regardant droit dans les yeux du chef militaire d'Atlantis sans trace de doute dans son regard.

" Bien. C'est réglé, donc. Maintenant… Vous qui connaissez ce Commandeur… Vous allez nous aider à planifier l'opération. Cependant, il faut sortir aussi vos autres camarades de ces ruines. Et de préférence, avant. On ne pourra pas se replier ensuite avec encore eux à sortir. Vous avez une idée ? "

" On a essayé de les contacter par radio avec Bart. Sans succès. " Kruck serra brièvement les mâchoires. " D'où mon appel à l'aide. C'étaient les ordres du Lieutenant. "

" Et bien ! On peut toujours réessayer ! " Sheppard prit sa radio et envoya deux impulsions d'appel.

ooOOoo

" Enfin ! " s'exclama Gervis en s'affalant par terre, vanné. " Ce foutu dédale est TER-MI-NE ! Rhaaa… Quelle saloperie… "

Il finit par relever la tête pour voir Rayan assise par terre contre un mur, genoux repliés et la tête cachée par ses bras croisés. Elle ne bougeait pas. Elle était aussi exténuée que lui.

Au bout de dix minutes, il commença à s'inquiéter. Elle n'avait pas remué d'un pouce. Il se releva péniblement. Tout son corps protestait de ce traitement inhabituel. Il faillit tomber par terre lorsqu'une crampe lui prit violemment la jambe gauche. Les larmes aux yeux, il étira sa jambe, forçant peu à peu malgré la douleur atroce et, enfin, cela reflua. C'est le souffle encore haché qu'il la rejoignit. Elle n'avait toujours pas fait un seul mouvement. Se laissant tomber à côté d'elle avec précaution, - il n'avait pas envie de finir complètement bloqué ! - il lui parla doucement :

" Rayan… Hé ! … ça va ? "

Aucune réaction. Il lui toucha le bras. Toujours rien. Il pressa. Rien. Il la secoua doucement. Nada. Commençant à prendre peur, il lui releva la tête. Elle était évanouie. Pris d'un doute, - cela lui rappelait vaguement quelque chose… - il mit la main sur son front. Elle avait un peu de fièvre.

" Eh merde ! " Le juron lui avait échappé.

Elle commença à frissonner. Les frissons se changèrent en spasmes de plus en plus intenses. Ses dents finirent par claquer. Il la prit dans ses bras, essayant de lui éviter de se faire trop mal. Ça faisait un bon moment qu'il ne l'avait pas vue ainsi. Tout ce qu'il pouvait en conclure c'est qu'elle avait dû trop forcer. Apparemment, de ce qu'il en avait constaté, cela arrivait à chaque fois qu'elle s'épuisait par manque de sommeil, qu'elle ne mangeait pas assez ou qu'elle cogitait trop. (1)

" Bon sang ! Qu'est-ce qu'il faut pas la surveiller ! " pesta-t-il. " Idiote ! " Il resserra son étreinte, calant la tête de la jeune femme au creux de son épaule gauche, sa main plaquée au-dessus de son front, sur les cheveux bruns. " T'en fais trop… " soupira-t-il.

Les tremblements continuaient toujours mais la sueur commença à perler sur son front. Il sentit la moiteur et vit qu'elle avait pâli.

" ET ZUT ! Elle est en état de choc ! Et même pas un foutu médecin sous la main ! Bon sang ! "

Ça le faisait rager, mais il était obligé d'attendre que cela passe, en espérant qu'elle se réveillerait sous peu. Ce qu'il doutait. La seule chose positive, ce fut l'arrêt des spasmes. Mais sa pâleur s'était accentuée. Tâtant son front, il s'aperçut que la température avait fait un bond. Elle avait le front plus que chaud. Il grinça des dents à ce constat. Il fallait qu'il fasse un peu baisser la fièvre. Il déchira une de ses manches (2) et l'humidifia avec sa gourde. Il laissa le surplus goutter doucement entre les lèvres sèches avant de bassiner son cou, ses tempes et finir de poser la compresse improvisée sur le front moite.

" Il a fallu qu'elle me fasse une crise maintenant… Elle a vraiment le chic pour me mettre dans des situations pas possibles ! Ha… La galère… "

Il renversa la tête en arrière, regardant le plafond. Un spasme plus vif arqua le dos de sa coéquipière, manquant de la déloger de son étreinte. Mais il la retint et la serra encore plus contre lui en employant une prise de blocage.

" Pff… Arriver si loin pour finir coincés là… C'est vraiment une journée maudite. … Et une semaine pourrie ! "

Il vit que la compresse était sèche. Il la réhumidifia, faisant encore couler un peu d'eau entre les lèvres de sa coéquipière. Sa pâleur lui tordait l'estomac d'inquiétude. Il évita le plus possible de la regarder.

Il se força à penser à ce jour parmi tant d'autres où elle lui avait joué un tour pendable. A se souvenir combien elle l'avait agacé. Elle avait réussi à le bloquer dans sa chambre et à brouiller sa radio. Il avait ainsi passé une journée complète cloué dans sa chambre, ruminant sa colère. Il ne pouvait même pas passer par un balcon puisque que sa fenêtre n'y accédait pas. Le calvaire avait pris fin au bout de vingt-quatre heures. La première des choses qu'il avait fait avait été d'aller se restaurer au mess. Puis il avait rameuté Kruck et Bart qui avaient ri comme des ânes bâtés qu'ils étaient à sa déconvenue. Mais ils avaient eu beau fouillé les sections utilisées, ils ne l'avaient trouvé nulle part. Quatre jours avaient passé ainsi avant qu'elle ne réapparaisse lors du déjeuner. Il avait réussi à tenir le temps du repas avant d'exploser de rage. Avec quatre jours pour ruminer, il était bien remonté. Sentant le vent tourner, Rayan avait fait mine de partir, suivie de près par lui. Elle était sortie du mess, toujours pistée par Gervis. Les pas s'étaient progressivement rallongés avant de finir en course-poursuite déchaînée dans toute la base. Il avait dû renoncer à lui faire subir ses foudres arrivé devant un labo rempli de scientifiques, qui attendaient visiblement Rayan pour encore un de leurs satanés projets scientifiques. Et il avait eu beau attendre, cela s'éternisait. Il avait renoncé au bout de deux heures à creuser des tranchées devant la porte. Le lendemain, ils avaient été suffisamment occupés pour qu'il mette de côté l'incident. Les aléas malencontreux n'avaient pas cessé de leur tomber sur le coin du nez durant tout le long. Foulures, entorses, piqûres irritantes et autres tracasseries qui semblaient prendre pour cible les scientifiques, uniquement. A croire qu'ils attiraient la guigne… Qui aurait pu croire que cela n'étaient pas les militaires qui fréquentaient le plus l'infirmerie ? Il se souvenait encore des jurons excédés du Docteur Beckett !

Bref. Ce n'était qu'un exemple parmi d'autres.

Son regard dériva vers la compresse, puis descendit le long du visage. Ses paupières papillonnaient follement sans jamais s'ouvrir. Sa respiration était hachée et la moiteur perlait sur sa peau. Il pouvait même voir les battements rapides de son pouls sur sa gorge. Là, elle faisait une belle crise. Le hic, c'est que ce n'était pas une épilepsie. Le Docteur Beckett avait été catégorique dessus. Mais il n'avait pu dire ce que c'était vraiment. Rayan n'avait jamais voulu se plier à un examen approfondi, arguant qu'elle en avait assez subi auparavant et de toutes les sortes possibles et inimaginables pour qu'on sache, et que les médecins n'avaient pas trouvé pour autant. Il s'obligea à vérifier si la compresse était encore humide, mais son attention était visiblement ailleurs. Il se demanda : " Pourquoi ces crises reviennent aussi souvent depuis un mois ? En y pensant, elles se sont accrues depuis bien trois mois et elle n'a jamais voulu dire ce qui- "

C'est à ce moment-là que sa radio s'activa, le faisant sursauter. Rassemblant ses esprits, il répondit aussitôt à l'injonction de réponse - deux tlacs secs - en la mettant active. Ils étaient finalement hors de la zone blanche.

Et Rayan n'avait toujours pas émergé.

TBC

Notes explicatives :

(1) Eh oui ! Les scientifiques peuvent trop penser ! La fatigue mentale, ça s'appelle… Souvent il y a la migraine qui pointe son nez… Notre Major subit régulièrement des migraines à répétition en initialisant ou en faisant fonctionner de force des appareils Anciens. D'où les demandes d'aspirine à l'infirmerie ! Je crois que Carson voudrait bien lui faire des piqûres à la place ! lol

(2) Comme je l'ai dit au chapitre 03, de toute façon, ses vêtements allaient finir dans un état déplorable avant la fin... Tiens ! Ce n'est pas le seul qui pourrit ses vêtements régulièrement. John et toute la clique militaire bousillent allègrement leurs affaires. Je me demande toujours comment ils ont fait pour finir une année complète avec encore des vêtements de la Terre sur le dos ! lol ;) Euh… Petite précision. Il n'est pas en train de faire un strip-tease ! Bien que j'aimerais que certains le fassent… Stop ! On se concentre ! lol

Propos de l'auteur :

Encore une fois, je suis extrêmement désolée pour ce retard ! Pardon ! La fameuse panne d'inspiration a frappé. Hélas !°°! Et puis, l'histoire s'emmêlait en écheveaux de fils conducteurs dans ma tête. Il fallait que je mette tout ça au clair en laissant décanter tout seul. En forçant, je n'arrivais à rien…

Bon ! C'est reparti ! Cependant, je vous averti que je ne pense pas tenir le rythme d'un chapitre par semaine. C'est trop me demander… Je ne suis que débutante, moi ! lol Et puis, j'ai mon travail aussi. C'est très prenant l'hôtellerie-restauration. On a des horaires de fous !

Remerciez Sady et Tiphaine ! Parce que je serais encore en train de m'arracher les cheveux dessus si elles ne m'avaient pas aidé à y voir plus clair ! Un gros bisous à vous deux !