Indications : Les phrases en " italique " indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.

Pour Tiphaine : Un strip-tease de Kruck ! Euh… C'est à étudier ça… ;) Arf ! Ne me fais pas penser à ça ! lol

Pour Alhenorr : "Failli attendre" ! "Failli attendre" ! "Jamais mis la pression" ! Tu ne te moquerais pas un peu de moi, par hasard ? lol Te stresses pas ! T'as bien aimé le chapitre finalement. Ça valait le coup d'attendre, non ? Et puis, j'ai pas si traîné que ça… Enfin… Un peu ! ;)

Note de l'auteur : Comme toujours… Comme d'habitude… Un énorme remerciement à mes chères amies ! Ai-je encore besoin de préciser qui ? lol

Chapitre 12

-ooO-Ooo-

Gervis répondit de même à l'injonction.

/ Lieutenant ? Passez en mode sécurisé ! / fit la voix du Major Sheppard.

Haussant un sourcil stupéfait par cet ordre - il y avait bien longtemps qu'il n'y avait eu recours -, il s'exécuta.

" Mais qu'est-ce que le Major fait ici ! Attends ! Minute ! Et Kruck et Bart ? Si le Major est là, c'est qu'il y a un problème. Il n'a pas dû venir qu'avec SGA1 dans ce cas. "

/ Lieutenant Gervis, Monsieur /

/ Ici le Major Sheppard. Vous vous êtes fait coincés ? /

/ Oui, Major. En effet. Une saloperie de piège vicieux. /

/ Vous êtes indemnes avec le Docteur Rayan ? /

/ Oui. On a réussi miraculeusement à passer sans casse. Mais on a encore du chemin. Et le Docteur fait une crise. /

/ Comment ça ? Encore une bouderie de scientifique ? /

/ Non, Monsieur. C'est plus grave. Elle est inconsciente. /

Il entendit un juron du Major et une exclamation surprise au loin lui parvenir.

/ Vous avez le chic pour vous attirer des ennuis. Décidément… Votre Sergent Bart s'est fait capturé par les Geniis en essayant de rejoindre la Porte pour nous avertir qu'ils ne pouvaient plus vous joindre. /

Gervis eut un tic de contrariété.

" Quelle journée pourrie ! C'est la totale ! "

/ Est-ce que le Sergent Kruck va bien, Monsieur /

/ Demandez-lui vous-même. /

/ Lieutenant ! Je vais bien. Rayan fait une crise ! / intervint Kruck.

Gervis sentait l'inquiétude dans le ton de Kruck. Kruck savait comment cela pouvait être dur à gérer. Ils étaient dans l'impossibilité d'aider vraiment Rayan dans ces cas-là. Il fallait attendre. Impuissants. Même si elle en ressortait dans un état plus ou moins lamentable, cela pouvait durer des heures comme quelques minutes…

/ Oui, Kruck. / Il consulta son chrono. / Et ça fait déjà vingt minutes… Et c'est fort. Mais qu'est-ce qui est arrivé à Bart /

/ C'est Korn, Monsieur. Et Bart s'est pris plusieurs balles. Mais il est en vie. /

Ces paroles le figèrent. Ses dents grincèrent tant il les serrait fort.

" Korn ! En plus, il a fallu que ce soit cet enfoiré de Korn ! Pas un autre Genii, non ! Korn ! Mais qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ! On a droit à une malédiction ! Ou quoi ! "

/ D'accord… Je vois. De beaux ennuis en perspective… / Il avait un ton grinçant et acerbe. Mais il ne pouvait faire mieux. Ça s'annonçait vraiment mal.

/ Ils ont coupé sa radio, Monsieur. / indiqua Kruck.

/ D'où le mode sécurisé… En effet. Korn ne veut plus se laisser surprendre. /

/ Apparemment, Lieutenant. / reprit Sheppard. / Y a-t-il un moyen de vous faire sortir ? /

/ Non. Vous vous feriez piéger. Ça, j'en suis sûr, Monsieur. /

" L'entrée… est endommagée… On ne pourra… pas sortir… Il faut… qu'ils l'ouvrent… " dit une voix de femme proche au ton épuisé.

" Rayan ! Ça va ? " s'inquiéta Gervis, content qu'elle ait pu émerger aussi vite.

" Ouais… Au poil. … Super… " râla-t-elle d'une voix assourdie, et se redressa en gémissant de douleur.

Sa mine était affreuse. La pâleur sur sa peau était toujours présente. On voyait des cernes sous ses yeux. Et elle avait un regard las et hanté. Elle se dégagea de son étreinte avec un frisson proche du spasme. Et s'écarta de lui dans un dernier effort pour rester prostrée contre le mur, les yeux clos. Sa respiration était hachée. Elle tremblait encore légèrement. Elle ramena contre sa poitrine ses bras en les croisant et remonta ses genoux. Comme pour se protéger. Gervis pouvait voir ses poings se fermer convulsivement sur ses bras. Ses paupières se plissaient fortement. Et un pli d'épuisement ornait sa bouche.

-ooO-Ooo-

/ Ils ont coupé sa radio, Monsieur. / indiqua Kruck.

/ D'où le mode sécurisé… En effet. Korn ne voulait plus se laisser surprendre. /

/ Apparemment, Lieutenant. / reprit Sheppard. / Y a-t-il un moyen de vous faire sortir /

/ Non. Vous vous feriez piéger. Ça, j'en suis sûr, Monsieur. /

/ L'entrée… est endommagée… On ne pourra… pas sortir… Il faut… qu'ils l'ouvrent… / Une voix féminine proche, au ton épuisé.

Kruck eut une réaction étonnée. Son soulagement était visible à Sheppard.

/ Rayan ! Ça va ? /

Ils sentaient le ton inquiet du Lieutenant Gervis.

/ Ouais… Au poil. … Super… / râla-t-elle. Sa voix était moins distincte.

Kruck eut un sourire ravi et amusé.

Ils l'entendirent gémir de douleur.

/ Rayan ! Ça va aller / s'enquit le Sergent.

Ils entendirent un juron excédé qui ne provenait pas du Lieutenant, avant qu'une autre radio ne s'active. Le sourire du Sergent s'accentua et se communiqua à ses yeux qui pétillèrent.

/ Oui ! Dégagez-nous l'entrée. … Je crois pouvoir désactiver les pièges pendant un moment… Si on peut atteindre la console principale. Ou une lui étant asservie… Mais l'entrée est H.S. On n'aurait pas dû se retrouver coincé comme ça. Elle a été trop endommagée par les attaques des Wraiths… / répondit Rayan d'une voix morne avec un poil d'agacement dans le ton. / Rhaaa… Ma tête ! Quelle saloperie ! /

/ Ça va alors. T'arrives encore à réfléchir. T'es pas encore bonne pour la casse. / commenta Kruck, une lueur de malice dans le regard.

Sheppard sourit de voir Kruck taquiner sa coéquipière. Le voir plaisanter comme ça avec ses coéquipiers le rassurait sur son équilibre mental. Il redevenait le Sergent qu'il avait déjà rencontré auparavant sur la base.

/ Mais oui… Bien sûr ! Moques-toi ! / Le ton de Rayan n'était surtout pas énervé / Attends un peu que je sorte de là ! Je vais me faire un plaisir de te faire réfléchir, moi ! /

Et Kruck se mit à rire. Ce qui fut à l'origine de jurons colorés de la part de la scientifique. Et le Sergent s'esclaffa de plus belle !

/ Rayan ! Calmes-toi ! Si tu es aussi d'attaque pour râler, on peut y aller ! / coupa le Lieutenant Gervis.

/ Rhooo ! Toi ! Qui c'est qui t'as permis d'arriver jusque là ! Hein ! Moi ! Alors si tu veux pas que je te laisse moisir dans un piège, tu ferais mieux de te la fermer ! /

/ RAYAN ! Tu ferais mieux de mettre en veilleuse ton sale caractère ! Si tu veux vraiment me laisser moisir dans un piège, ne m'en parles pas avant ! Tu auras au moins l'avantage de la surprise ! /

/ Mais qui a dit que je n'y arriverais pas sans ? /

/ Pour l'amour de Dieu ! Rayan ! Cesses tes sarcasmes ! On a autre chose à faire ! /

/ Oui ! Oui ! Oui ! Bien sûr ! C'est toujours ma faute ! Bandes d'imbéciles ! / fit Rayan avant de couper la communication.

/ Quelle entêtée ! / pesta Gervis. / Qu'est-ce qu'elle peut être de mauvaise humeur ! /

/ Mon Lieutenant, c'est toujours pareil après une crise. Elle est toujours énervée. Vous devriez avoir l'habitude depuis le temps... / commenta Kruck, après avoir repris son souffle et essuyé quelques larmes de rire.

/ Ouais… Je devrai… / râla Gervis. / Mais comment garder son calme avec cette tête de mule butée à mort ? /

/ Je ne sais pas, mon Lieutenant. Ce n'est pas moi le chef d'équipe. /

/ Evidemment ! Faites le planqué ! C'est pas vous qui vous la coltinez ! /

/ Pourquoi croyez-vous que je n'ai jamais voulu monter en grade / ironisa Kruck.

/ Pfff ! Froussard ! /

Le sergent ne répondit que par un souffle d'amusement.

Sheppard secoua la tête d'incrédulité. Ils étaient vraiment spéciaux dans cette équipe.

" Comment ils ont fait pour ne pas s'entre-tuer jusqu'à présent ? " se demanda-t-il en s'amusant de la scène de ménage à laquelle il venait d'assister.

-ooO-Ooo-

Korn était satisfait. Le campement provisoire avait enfin pris forme. Il avait dû pousser les soldats, mais ils n'avaient pas assez servis sous ses ordres pour être efficaces d'entrée de jeu.

" Encore un motif pour haïr ces scélérats d'Atlantes… ! "

Rien que d'y penser, cela lui faisait grincer des dents de rage. Mais il allait avoir ce pour quoi ils étaient venus. Paran saurait très bien leur extirper les informations utiles…

Cependant, l'activation à deux reprises de la Porte, sans que rien n'en sorte, l'avait laissé méfiant. Personne n'aurait pu passer sans que les hommes qu'il y avait posté ne le remarquent. Ils avaient ordre de tirer à vue sur tous gêneurs. Surtout les Atlantes. Mais d'une façon discrète, quand la Porte n'était plus activée. Il ne voulait pas que des renforts viennent gâcher sa partie de jeu…

Mais il fallait qu'ils reviennent avec cette maudite Rayan en vie. Malgré le désir de la faire souffrir mille morts, ils devaient la ramener sans blessures graves sur Genia. Ordres directs de son supérieur. Cette satanée scientifique avait soit corrompu irrémédiablement les données des Anciens sur lesquelles ils avaient pu mettre la main, soit détruit totalement les sites présentant un intérêt. Ils devaient lui soutirer tous les renseignements sur les technologies Anciennes. Elle était la plus douée des scientifiques qu'ils avaient pu observer jusqu'à présent, - à part le Docteur McKay qui semblait être hors toutes catégories, - quand il était question de la compréhension et de l'utilisation de ces dernières. Chez elle, cela relevait de l'instinctif. Il l'avait vu faire assez de fois pour en être sûr.

" Combien de fois avons-nous perdu les éléments nécessaires (1) à cause d'elle ? Elle n'aurait jamais dû pouvoir se rendre compte aussi rapidement de leur intérêt. Nous, on y a passé des jours, voire des semaines d'affilées, pour trouver ce qui nous intéressait. Comment a-t-elle pu savoir si vite ? Comment a-t-elle pu savoir ce que nous visions vraiment ? "

Cependant, après capture, ils auraient un atout de choix contre leur lutte contre les Wraiths avec elle. Surtout que ces Atlantes ne semblaient pas se rendre compte de sa valeur réelle... Après une bonne reprogrammation mentale, elle serait un outil inestimable et docile. Il savourait par anticipation le fait de la maîtriser enfin. Il suffisait juste de lui enlever tout ce qui entravait son esprit de scientifique.

Malgré sa rancœur à son égard, il reconnaissait qu'elle les avait battu les fois précédentes avec beaucoup d'ingéniosité et de sang froid avec ses équipiers. C'était bien le premier scientifique à savoir se défendre et à avoir les tripes pour aller jusqu'au bout qu'il avait pu voir…

" Tous les autres ne sont que des mauviettes gémissantes ! Incapables de se défendre ! Et ça va sur le terrain ! Ridicule ! " L'écœurement de constater cette aberration manifeste était compulsif chez lui. Chez tous les Geniis, d'ailleurs…

Mais pour l'heure, c'était le moment de profiter de l'art de Paran. Son subordonné avait une aptitude rare à soutirer des renseignement utiles avec peu de choses… Et ça ne se limitait pas qu'aux renseignements.

-ooO-Ooo-

TBC

Notes explicatives :

(1) Vous verrez ça plus tard. Sûrement dans une suite. Sinon, je ne vais jamais la finir celle-là !°°!

Propos de l'auteur :

Un peu d'humour dans ce monde de brutes… Pour alléger l'ambiance. Un peu…

En parlant d'ambiance, j'ai attaqué une autre fic. Je suis irrécupérable, moi ! Enfin… J'espère que cela vous plaira parce que c'est centré sur un de mes persos. Je le fais vraiment martyriser. Pourtant je l'adore. Tout un paradoxe ! lol