Note pour Tiphaine : Pitié ! Deux cris d'affilés et je suis sourde maintenant. lol Oh ! T'as compris ! J'ai pas été trop sibylline alors… lol Vive l'amitié entre auteurs ! Youpi ! Je t'adore aussi ma puce !
Note pour Sady : Merci, mais tu me mets à peine la pression, là… lol J'ai encore plus le trac pour la faire cette bataille de malheur ! J'ai la hantise de la rater qui a fait un bond. Mais ça stimule finalement ! lol Je suis pas logique des fois…
Note pour Alhenorr : Si ! J'ai un grand sourire de chat de Chestshire sur les lèvres ! lol Tu sais bien que l'herbe est toujours plus verte ailleurs… Les Geniis ne dérogent pas à cette règle. Lol Ils veulent : C4, Jumpers, scientifiques (Rodney notamment) et… encore à voir. En tout cas, ils veulent beaucoup de choses de la part des Atlantes. Et puis, les réponses plus tard ! LOL C'est marrant d'être auteur des fois. Si ! On peut faire lanterner les lectrices ! lol C'est une forme de tortures agréables à pratiquer… (S'esclaffe de rire.)
Note pour Emmatheancient : Merci du compliment ! Je voulais présenter la chose autrement. L'habitude et moi… ça fait pas deux. Vivent les sentiers non battus ! lol Mais ce n'est qu'une fraction de la bataille à venir. Je galère pour rendre le tout cohérent et intéressant…
Note pour Misaralullaby : Merci ! Je suis gênée là… C'est si bien que ça ! Je ne suis peut-être pas si nulle que ça en stratégie… lol Bon ! Il y a le reste à faire ! Arg ! Et si ! Si ! La fin est bien selon Sady. Demande-lui !
Note de l'auteur : Merci de vos encouragements ! Et désolée encore du retard… Grand nettoyage oblige. Tout y a passé. J'en suis éreintée et endolorie. J'étais trop crevée pour réfléchir ou écrire quoi que ce soit. D'ailleurs, j'ai pas pu approcher un clavier durant tout ce temps… ROARG ! lol J'ai tendance à péter un câble quand j'ai pas ma dose de fics… Allez savoir pourquoi…
Dites… Je me pose une question… Les reviews… Ça marche contre les courbatures ? Parce que là… J'ai vraiment besoin d'un baume et d'un bon massage ! Pourquoi faut-il qu'il n'y ait jamais personne pour me masser ! Je masse tout le monde et personne n'est foutu d'en faire autant pour moi ! Roarg ! Moi aussi ! Je veux qu'on me masse comme je le fais… ! Ouin ! C'est pas difficile pourtant ! On suit les muscles et tout le tralala ! Intuition et perception des réactions du corps du patient. Pas compliqué ! C'est demander la lune pour moi, je crois… Désespérant… Dire que j'ai même une fois fait endormir quelqu'un… JE VEUX UN MASSAGE !
Hahem ! Désolée. Retour sur nos deux compères. J'ai nommé Rayan et Gervis ! Et en prime, je vous soulève un peu le voile…
Indications : Les phrases en " italique " indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.
Chapitre 16
-ooO-Ooo-
" Rayan… " tenta Gervis.
Coup d'épée dans l'eau ! Elle ne lui adressa même pas un regard. Il leva une énième fois les yeux au plafond de pierre. Visiblement, l'inspiration zen ne proviendrait pas de là…
" Qu'est-ce qu'elle a encore ? Aujourd'hui elle passe d'un extrême à l'autre. Pfff ! Elle pourrait me répondre quand même ! "
Rayan accéléra le pas, martelant le sol des pieds. Elle était visiblement agacée. D'habitude on entendait à peine le bruit de ses pas. Ce qui était bizarre pour une scientifique : ils avaient tendance à faire un raffut du diable tout le temps, et même quand il aurait fallu qu'ils se la jouent "discrète". Pour ça, mission impossible pour la plupart : c'étaient des éléphants dans un magasin de verrerie. Vous pouviez être sûrs qu'ils trouveraient le moyen de faire tomber ou casser quelque chose pour en sortir un son révélateur. De quoi rendre cardiaque n'importe quel militaire ! Qui avait dit que c'était une partie de plaisir de faire la garderie pour scientifiques !
Les réflexions du lieutenant s'interrompirent lorsqu'ils débouchèrent sur une salle. Et quelle salle ! Immense… Et remplie de machines atlantes. Même lui savait les reconnaître à force ! Gervis allait poser une question à Rayan, mais cette dernière examinait rapidement les machines du regard, cherchant visiblement quelque chose de précis et l'air très concentrée. Son visage était devenu quasi inexpressif. Soudain, elle s'avança d'un pas vif vers une machine en particulier. Sa main droite passa au-dessus du terminal qui s'illumina aussitôt et afficha un écran de diagnostic. Elle se mit à taper à une vitesse ahurissante. On voyait bien un de ces rats d'informatique !
Les diagrammes défilèrent trop vite pour que Gervis ne puisse ne serait-ce qu'à essayer de les lire. Il vit qu'elle se mettait à taper aussi alternativement sur un clavier annexe à droite, un autre à gauche et deux autres devant le principal, ouvrant autant d'écrans supplémentaires. Gervis fronça des sourcils.
" Qu'est-ce qu'elle fait, là ! Elle veut être une équipe scientifique rien qu'à elle ? " Il secoua la tête, étonné. " Elle me surprendra toujours… Ha ! D'accord ! C'est pour ça qu'elle nous jerke toujours des salles informatiques ! Elle voulait pas qu'on voit ça… "
" Gervis ! Démonte la plaque d'accès de la console à ta droite. Celle avec les cristaux de contrôle. " ordonna Rayan tout en continuant ses frappes rapides.
" Depuis quand tu me donnes des ordres ? " fit ironiquement Gervis.
" Depuis qu'on est pressé par le temps et que Bart est prisonnier ! Grouilles ! "
" Comment tu sais ça ! T'as entendu ? "
" Evidemment ! Je suis pas devenu subitement sourde ! Dépêches ! "
Gervis entendit bien le ton sec et péremptoire, mais aussi l'urgence. Et la panique sous-jacente, si on savait chercher. Il ne s'en formalisa pas. Il la connaissait bien. Rayan devenait un modèle de McKay irascible, quand il était question de la sécurité de ses coéquipiers. Un comble pour une scientifique ! N'y avait-il pas cette fameuse barrière scientifiques-militaires ? Bon… En fait, c'était devenu un voile super fin pour leur équipe. Mais elle restait là. Rayan était une scientifique et eux resteraient toujours des militaires. On ne pouvait changer cet état de fait. Il en découlait toujours cette distance des métiers. Et dans les moments de crises, on n'avait que ça à quoi se raccrocher. Aux habitudes de comportements…
Gervis fit donc ce que Rayan avait ordonné. Il avait beau être énervé, Rayan était aussi inquiète que lui. Pas besoin de la foutre en rogne contre lui. Il aurait droit à une vengeance froide sous forme de farce s'ils s'en sortaient.
" Je savais qu'il y aurait un hic aujourd'hui ! Je le savais ! C'est vraiment une semaine pourrie ! "
Une fois qu'il eut dévissé le panneau d'accès sous la console à l'aide d'un tournevis que Rayan lui avait balancé à travers la salle, il vit un fratra de fils et d'éléments bizarres. Perplexe, il se demandait ce qu'il fallait faire, vu qu'il n'était pas scientifique comme il était curé.
" Déclipse la plaque veinée de bleu et vert et fait de même pour celle avec les rainures rouges. " précisa Rayan.
Il entendait toujours le claquement discret des doigts sur les touches sensitives.
" Oooookay ! On va faire ça. Facile ! … Mouais… Ça peut servir à quoi, ces trucs ? "
Il se retourna pour poser une question qu'il savait stupide de poser maintenant. Il faut pas donner le bâton pour se faire battre ! Il ravala sa question. Le vieil adage de son grand-père lui était revenu à temps en mémoire. D'expériences vécues auprès de sa grand-mère… Il se rappelait quelques scènes mémorables de disputes corsées de ses grands-parents paternels où les invectives et les répliques acerbes fusaient telles de balles de ping-pong. Il avait toujours su que grand-père Carl ne pouvait rien refuser à sa grand-mère Kristin. Elle finissait toujours par avoir gain de cause. Et lors de disputes sérieuses, grand-père Carl avait souvent le dessous ! Grand-mère Kristin était redoutable lorsqu'il s'agissait de mettre en évidence une bourde de grand-père… Donc, s'il voulait ne pas avoir encore à subir une migraine ou pire, il devrait éviter de poser le genre de questions qu'un militaire doit toujours éviter de poser à un scientifique ! Notamment, l'éternelle question du "A quoi ça sert ?" ou sa variante : "C'est quoi ce truc ?". Santé mentale des neurones militaires oblige ! Risque de surchauffe. Attention à ne pas dépasser le seuil de tolérance conseillé. Ne pas approcher, si possible, l'objet éventuel du risque prénommé. Ne pas… Ne pas… Oh ! Et puis zut ! Ne pas donner le bâton pour se faire battre, quoi…
Il regarda Rayan. Elle était toujours aussi concentrée. Finalement, elle n'aurait même pas répondu…
Il se surprit à regretter. Il secoua vivement la tête.
" N'importe quoi ! Vraiment… n'importe quoi ! Tu tiens vraiment à avoir la migraine ! Mais t'es maso, mon pauvre ! " Reportant son attention sur sa coéquipière, il rumina : " Ouais… Je vois J'évite de penser à ce qui nous attend à la sortie… "
Il soupira. Agitant les deux plaquettes négligemment de la main, il les regarda sous toutes les coutures, se tâtant de demander leur fonction. C'est qu'ils en avaient récupéré pas mal depuis quelques temps. Et sans compter des éléments bizarroïdes.
Le bruit de tapotement avait changé. Il redressa la tête.
Rayan avait branché son ordi à plusieurs consoles, vu les câbles qui en partaient. Les données défilaient à grande vitesse. Puis le flot finit par se tarir. Les écrans redevinrent passifs avec ces lignes horizontales et verticales se croisant sans cesse. Rayan déconnecta son ordi et délogea des cristaux et des blocs de plaques des consoles qu'elle rangea dans son sac à dos. Les écrans se dissolvèrent brusquement. Plus de projections holographiques ! Elle lui jeta un regard disant "Pourquoi ne me donnes-tu pas ça !". Il s'avança vivement et lui tendit les deux plaques qu'elle plaça prestement dans son sac.
Elle se concentra en fermant les yeux. Ses sourcils se fronçaient. Et, au bout de cinq minutes, elle bondit vers une console murale apparemment insignifiante. Sous son doigté, elle s'illumina et sa configuration changea du tout au tout. Ça… Comment dire… Mua ? Genre un voile serait tombé dessus et le magicien le relevant aurait fait découvrir une autre console. Mais là, pas de voile occultant, ni de magicien. Ça retournait l'estomac tout compte fait… Déconcertant.
Toujours aussi sure d'elle, Rayan s'empressa de taper des lignes et des lignes de glyphes. Au bout d'une minute, Gervis avait la tête menaçant d'exploser s'il essayait encore d'en reconnaître un seul. Ils défilaient trop vite. Pas le temps de "lire". Il renonça. Tant pis pour la distraction !
" Tu as trouvé comment nous permettre de sortir vite fait en un seul morceau ? " demanda-t-il en se massant les tempes. La migraine sourdait finalement.
" Mmmm… " lâcha-t-elle distraitement, pianotant toujours.
" Jolie réponse ! Je peux avoir la réponse en français ? "
" Oui. Pas encore. "
" Super laconique. Explicite. "
" Plus tard ! "
" C'est pas ce que tu fais ? " s'étonna-t-il.
" Nan… Autre chose. "
" Et c'est quoi ? "
" Quelque chose que tu n'as pas besoin de savoir. Vas embêter les pièges. Tu me feras des vacances. "
" Ha. Ha. Très drôle. "
" C'était pas sensé être drôle. "
" Tu sais que tu es vachement acerbe quand tu es à cran ? "
" Nan… Sans blague. J'aurais jamais réalisé. "
" Plus qu'acerbe. Cynique. Un nouveau palier de la mauvaise humeur vient d'être franchi ! A quand le couteau tiré ? Non mais ! Quel caractère ! Aujourd'hui c'est le pompon ! Même Rayan s'y met ! "
" Tu pourrais pas être plus amène ? Je te demande juste si tu as débloqué la sortie. C'est pas la mer à boire que je te demande. "
" Pas encore. "
" Il y a encore des choses à prendre ? "
" Oui. Encore. Tu me laisses finir ? Ou je laisse ces braves et francs Geniis s'approprier des connaissances qui leur donneront un avantage futur sur nous ? " Plus que cynique sa voix. Mordante même.
" Fais ! Fais ! J'ai compris ! " s'exclama Gervis en levant les yeux au plafond. Cela devenait vraiment une habitude…
Et il s'éloigna. Même s'il n'y avait pas grand chose qu'un militaire pouvait trouver à s'occuper là-dedans…
-ooO-Ooo-
" Qu'est-ce qu'il faut pas mémoriser cette fois-ci ! Ouarf ! Considérable. Mais il y a les plans d'assemblage. Depuis le temps que je les cherche ceux-là ! J'en suis sure que ce Korn de malheur les a, lui. Ou du moins son chef. … D'ailleurs… C'est quoi son nom ?Il se tient toujours en retrait, ce cafard. Une vraie araignée. J'ai vraiment une sale intuition là… Connaissant Korn et sa manie de compliquer tout, son chef doit être de la même trempe. Pourquoi j'ai l'image d'une toile ? De fils qu'on tend ? … De marionnettes ? Oulalala ! Je le sens mal. Vraiment mal. Des ennuis en perspectives. Encore… Et Bart qui est prisonnier ! "
Une énième vague de douleur déferla sur elle, menaçant d'éparpiller son être. C'était vraiment atroce ! Elle en tremblait. Elle se força à reprendre sa respiration, à se détacher, à prendre de la distance avec la douleur. Sinon, elle aurait pété un câble. Il fallait qu'elle fasse cesser cette douleur. Il le fallait.
" Mais je ne peux rien faire pour l'instant. Pour l'instant… Mais bientôt… Bientôt… je le leur ferai regretter. Et on n'aura pas souffert autant pour rien. Bon sang ! Vue la douleur, ce salopard de Paran le torture. Ce sale bâtard ! Je n'aurais jamais dû m'arrêter à lui arracher l'œil…(1) Les laisser en vie… Quelle idiote ! J'aurais dû… J'aurais dû les tuer. Ça se serait fini une bonne fois pour toute. On n'en serait pas là aujourd'hui… Oui… J'aurais dû les tuer. Tant que j'étais seule avec eux. Ils n'auraient plus fait de mal à quiconque. Même si j'en aurais été malade, j'aurais dû les tuer. Même si j'ai pu y échapper aussi longtemps… même si ce n'était pas un ordre… j'aurais dû me forcer à les tuer. Ne serait-ce que pour Bart… pour Kruck… pour Gervis…Peureuse de moraliste que je suis ! Mes atermoiements n'avaient pas lieu d'être ! Deux de plus… Ça n'aurait pas plus alourdi ma conscience qu'elle ne l'ait déjà. Les regrets… Les remords… Les rêves… Les douleurs… Et cette impression de suffoquer, de partir en lambeaux, de partir en éclats… Deux de plus n'y aurait rien changé. … Même s'ils sont loin d'être innocents. Seulement deux de plus. J'aurais dû. J'aurais dû… Imbécile ! "
-ooO-Ooo-
- A suivre… -
Notes explicatives :
(1) Quand SGA9 a été pris en embuscade, s'est fait acculé dans les montagnes et poursuivre en forêt par Korn et sa clique sur PMA-235. Cf. chapitres 09 et 10 d' "Explorer, et après… ?". Rayan a été séparée de Gervis lors d'une tentative de diversion et capturée par les Geniis. Profitant d'une pause dans l'interrogatoire de Paran et de Korn, elle en a profité pour se défendre et leur rendre la monnaie de leur pièce, les laissant en sale état avant de s'enfuir.
Propos de l'auteur :
Un indice. Avec les autres que j'ai donné précédemment, vous devriez trouver un aspect de ce dont souffre Rayan. C'est une chose dont je n'aimerais pas avoir. Je plains les personnes qui doivent supporter ça… Ça doit être l'enfer à vivre, parfois.
Et un indice sur son passé. Pas propre. Pas net.
Et c'est le troisième personnage que je torture ! Houra ! lol Sans blague… J'ai vraiment le chic pour inventer un passé pour les faire souffrir… Mais ils n'auraient pas assez de profondeur sinon. Moi et mes fils rouges ! LOL J'en sème PARTOUT ! Allez… Dites… Vous aimez ça, hein ?
