Note pour Sady : La suite ? … Euh… Je me suis aperçue que Nutrire monopolisait ma caboche en ce moment… (Hausse des épaules.)

Moi aussi, je les adore mes persos !

Note pour Emmatheancient : Non… Je sais pas… lol D'accord :D Je mets la suite. ;) Voilà ! lol

Note de l'auteur : Et on continue avec sollicitude et amitié !

Indications : Les phrases en « italique » indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.

- Chapitre 25 -

-ooO-Ooo-

« Gervis. » fit Rayan d'une petite voix faible.

« Oui ? »

« Je voudrais vraiment te le dire. »

« Mais tu ne le peux pas. » conclut Gervis.

« Hum. »

« Tu as promis ? »

« Oui. » Un murmure.

« Ce sont tes patrons ? »

« Oui… » Quasi étouffé cette fois.

Gervis dut tendre l'oreille pour l'entendre. Une conclusion vint titiller son esprit.

Rayan baissa la tête et se pelotonna encore plus contre lui. Ce qui renforça son idée.

« Je vois… »

« Non. Tu ne vois pas. » répliqua Rayan un peu sèchement, la voix étouffée par le T-shirt du militaire. Mais elle s'agrippait désespérément audit pauvre T-shirt martyrisé.

« C'est si moche que ça ! » s'étonna-t-il.

« Bien plus que tu ne peux l'imaginer, Gervis. Bien plus. »

« Et tu ne peux pas m'en parler… Evidemment… » Il se tut pendant quelques secondes. « Si ça ne s'appelle pas tourner en rond… » maugréa Gervis en laissant retomber sa tête en arrière contre le mur. Il fixa le plafond de la salle.

« Gervis. » l'appela-t-elle.

« Quoi ? » répondit-il sans cesser son observation.

« Te fais pas tuer. »

Gervis plissa des yeux. Il reporta son attention sur son amie et essaya de voir son visage. Mais il ne put rien voir, elle se cachait dans son T-shirt. Seuls ses cheveux bruns étaient visibles.

« J'essaye d'éviter. » finit-il par répondre ironiquement. « Mais avec le métier que j'ai… cela me paraît un peu difficile. Surtout dans cette galaxie. » (1)

« S'il te plaît… te fais pas tuer. »

L'insistance de Rayan mit Gervis mal à l'aise. Notamment son emploi du "s'il te plaît". Elle ne l'employait pratiquement jamais avec lui, ou certaines personnes. Ni avec cette note de supplique dans la voix. Ce qui était encore plus dérangeant.

L'inquiétude enfla démesurément à l'intérieur de Gervis. Il était sûr qu'elle paniquait. D'ailleurs elle tremblait. Il ne l'avait jamais vu aussi fragile et inquiète pour lui.

« Elle doit reporter son inquiétude pour Bart sur moi et Kruck. C'est que cela doit lui rappeler un mauvais souvenir. Il est sûrement extrêmement pénible pour qu'elle fasse ça… »

« Rayan, je te promets de toujours tout faire pour rester en vie le plus longtemps possible. J'ai bien l'intention de mourir vieux. Ça te va ? »

Elle agita sa tête en tirant sur le tissu de son T-shirt complètement froissé. Sûr que dans l'état dans lequel était son uniforme, sur l'instant, il ne pourrait pas passer une revue en règle ! (2)

Mais pour l'instant, il fallait qu'il la rassure. Hors de question de laisser Rayan se morfondre ainsi ! Il n'avait pas envie de voir jusqu'où cela pouvait aller… Car il se doutait bien que cela ne lui plairait pas du tout ! Il la berça donc doucement en sortant un "shhhh…" murmuré et doux lorsqu'il ne sentit pas les tremblements de Rayan se calmer pour autant. (3)

« Elle ne va pas bien. » constata le chef d'équipe. « Vraiment pas bien. Comment ai-je pu ne pas m'en apercevoir plus tôt ! » se tança-t-il. « Je sais pourtant bien qu'elle cache ses réactions la plupart du temps ! Mais elle semblait tellement plus… vraie, plus naturelle, avec nous depuis quelque temps… » pensa-t-il avec tristesse et regrets. « Je veux la vraie Rayan. Pas la factice ! Elle est si pleine de vie quand elle est elle-même… Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer avant, bon sang ! »

Il resserra doucement son étreinte sur ce corps féminin soudain plein d'une fragilité de verre. Il avait vraiment horreur de la voir comme ça ! Cela le mettait en boule. Carrément.

Il se promit de découvrir ce qu'il s'était passé pour que Rayan devienne ainsi. Et aussi de faire payer les responsables s'il trouvait un moyen efficace.

« Comment une femme aussi intelligente peut-elle être marquée à ce point ! Elle est littéralement traumatisée par les médecins. Et les militaires, - et surtout les hauts gradés, - elle s'en méfie comme de la peste. C'est incompréhensible ! Sauf si… » L'idée fit surface avec un impact qui le fit frissonner intérieurement. « Si j'ai raison… alors c'est que c'est vraiment énorme. Mais cela paraît si irréel ! Comment peut-on faire ça à quelqu'un sans que cela se sache ! Les moyens de persuasion sont trop énormes. Connaissant Rayan, elle ne se laisse pas intimider pour si peu. Il faut vraiment quelque chose d'énorme pour la faire plier comme ça ! … Au point où elle ne puisse même pas en parler ! Mais qui et de quoi la menacent-ils ! »

Il écarta ses pensées moroses et posa sa tête sur celle de son amie effondrée. Il avait décidément une sainte horreur des situations comme celles-ci !

Le temps sembla filer. Ils restaient ainsi, profitant de ce moment de quiétude et de tendresse.

-ooO-Ooo-

Mais la réalité vint titiller l'esprit de Rayan.

Elle sentit la douleur cuisante de Bart. Cela lui fit comme un électrochoc. Elle se redressa brusquement.

Gervis ne put que la laisser aller. Mais il la regardait avec une sollicitude qui fit vibrer le lien qu'ils partageaient. Enfin… surtout à l'insu de Gervis ! Cependant, le fait était là : Rayan savait qu'elle était exactement dans la même situation, à peu de choses près, que la fois précédante. Elle bénit le Ciel de ne pas être sur Terre. C'était bien le seul point positif dans l'histoire…

« Je n'ai pas beaucoup de temps ! Si on ne sort pas vite d'ici, Bart va finir par y passer ! Seigneur ! Tout, mais pas ça ! Il faut absolument le tirer de là ! » se dit-elle.

« On doit sortir d'ici. » lâcha-t-elle abrupte en le regardant dans les yeux.

Gervis vit une détermination farouche dans le regard gris-bleu de Rayan.

Elle se dégagea de son étreinte et se releva.

Il la laissa partir un peu à contrecœur. Car il savait qu'elle avait remis un masque. Le masque de la scientifique efficace et rapide. Il devait bien avouer que cette Rayan-là lui faisait un peu peur. Elle évaluait trop bien les choses et les événements pour son propre bien. Ce n'était pas… normal. Point. Une scientifique ne devrait jamais avoir à penser ainsi. En tout cas, c'était l'idée dont se faisait Gervis.

« Il faut que je démonte le générateur. Ensuite, je programme notre sortie. »

« Tu es sure que cela va aller ? » s'enquit-il, inquiet malgré tout.

Gervis était content qu'elle se remette. Mais il la soupçonnait de trop cacher son état réel. Le masque s'était bien trop vite mis en place. Bien trop vite.

« Je suis sûr qu'il y a encore une raison cachée dont je sais déjà qu'elle me ferait hurler de colère… ! Trop bizarre pour qu'elle réagisse complètement à l'opposé en une minute. » pensa-t-il avec agacement.

« Oui. T'inquiète. C'est passé. » fit-elle en balançant négligemment une paume en l'air.

Gervis se releva lui aussi mais la scruta attentivement pendant une bonne minute. Il fit une moue dubitative.

« Je ne parierais pas là-dessus. Ce n'est pas passé. Cela continue. Et cela te mine. »

« Et alors ! Tu ne peux rien y faire… » répliqua Rayan un peu acidement.

« Peut-être… Peut-être… Sait-on jamais ! » fit-il en haussant des épaules.

« Plus têtu que toi, on meurt. »

« J'en dirais autant de toi, Rayan. » riposta Gervis.

« Pfff ! »

« Rayan… Commence pas à te fermer comme une huître. Ce n'est pas le moment, ni l'endroit. »

Elle lui tourna le dos en croisant les bras.

« Et ne me fais pas cette comédie… » soupira-t-il. « Tu te forces. Je le sais pertinemment. Ne t'épuise pas à faire ça avec moi, veux-tu ? Cela m'éviterait de m'inquiéter encore plus pour toi. »

Il la vit se figer. Très clairement. On aurait dit qu'elle venait d'être statufiée.

Il s'approcha d'elle et la prit par les épaules pour la retourner vers lui. Il attendit qu'elle croise à nouveau son regard avant de parler.

« Tu devrais savoir depuis le temps qu'il n'y a pas besoin de faux-semblants dans notre équipe… » la sermonna-t-il avec un petit sourire désabusé en coin. « On est tous des cas désespérés. On fait bien le quatuor ensemble ! »

Rayan sourit enfin. Un sourire timide et désenchanté. Mais un sourire d'acquiescement.

« Oui… On est une équipe. » répondit-elle simplement.

Quatre mots.

Mais qui résumaient tout.

-ooO-Ooo-

« Trop efficace ! » s'étrangla presque Sheppard. « Dites-moi que je rêve… » fit-il en s'adressant à un public invisible.

« Major ? » s'étonna McKay de la réaction incongrue de son camarade.

« C'est un rêve. Oui… Un rêve. Je suis en train de rêver. Yep ! C'est ça. Sauf qu'il est vraiment bizarre ce rêve… » soliloqua le Major en contemplant le panorama comme à la recherche d'un hic qui lui donnerait raison.

« Major ? Vous allez bien ? » s'inquiéta McKay qui ne comprenait pas ce qui se passait dans la tête du militaire.

« Ouais. Un rêve. Pas d'autres explications. » conclut John en finissant par le regarder dans les yeux.

Il hochait de la tête à chaque mimique étonnée de Rodney.

« Pas de doute. Un rêve. » continua-t-il dans le même registre.

« Mais c'est pas vrai ! » explosa enfin McKay. « Vous allez arrêter de vous moquer de moi, Major ! »

Ledit Major cligna des yeux à cette réaction en sommes toutes parfaitement mckayenne. Finalement, il se dit qu'il ne rêvait peut-être pas.

« Il ne me semble pas me rappeler que McKay se soit jamais comporté avec son sale caractère habituel dans mes rêves… Euh… J'ai déjà rêvé de lui ? » Il laissa tomber le sujet. Il avait intérêt à répondre rapidement.

« Me moquer ? Moi ? » fit-il avec une fausse innocence feinte. « Mais pas du tout ! »

McKay lui jeta un regard outré qui faillit le faire partir en fou rire. C'était tellement lui, tellement Rodney McKay, que John en était soulagé.

Cependant, ledit McKay le foudroyait toujours de son regard bleu intense. Et il avouait bien volontiers que cela commençait à le mettre mal à l'aise. Il réfléchit à toute vitesse pour trouver une raison convainquante de se justifier tout en se sortant de cette impasse sans faire de bourdes. Son regard tomba sur la suite incompréhensible de lettres et chiffres sans queue ni tête que le scientifique avait distraitement tapé sur son portable. Une idée lumineuse lui vint.

« Je me demandais juste si je n'étais pas tombé dans la Quatrième Dimension. » lâcha-t-il enfin.

« Comment ! » Là, McKay était perplexe.

John s'empressa d'éclairer sa lanterne.

« Oui. A vous voir taper ce… cette écriture (Il désigna l'écran de la main.), que même moi je peux qualifier de charabia, je me disais qu'il y avait un hic. Soit j'étais en train de rêver, mais cela me paraissait quand même bien complexe pour un rêve. Soit j'étais passé par un portail quantique et j'avais atterri dans une autre réalité. »

Le Canadien le regardait avec un écarquillement des yeux signifiant parfaitement qu'il n'était pas vraiment dupe. Mais il reprit vite une mine agacée. Au grand soulagement de l'Américain.

« Vraiment… ! Ben tient donc ! Il ne vous est jamais passé à l'esprit que je travaillais ! » répliqua McKay.

« Ohhh ! Loin de moi l'idée de dire que vous ne travaillez pas, McKay ! » Protesta Sheppard. « Mais avouez que cela paraissait bizarre. »

« Bizarre ! Mais qu'est-ce que vous pouvez bien comprendre dans les codes de programmation, Major ! » pesta McKay.

John était tellement content d'éviter l'écueil sur lequel ils fonçaient qu'il avait failli sortir un soupire de soulagement.

« Des codes ! Ça ! » répliqua-t-il dubitatif. « Si vous le dites… »

« Depuis quand vous savez reconnaître un programme, Major ? » ironisa Rodney.

Là, John se dit que McKay était bien redevenu égal à lui-même. Toujours aussi sarcastique et irritant.

En résumé, ils saisissaient tous les deux la perche qu'ils se tendaient pour se tirer de cette situation embarrassante.

-ooO-Ooo-

- A suivre… -

Notes explicatives :

(1) Là, vous ne pouvez pas dire non. Avec tout ce qui leur tombe sur la tête… Les pauvres… !

Il faut aller les consoler ! (Sourire d'anticipation.) Ha ! Ha ! Ha ! Il faut vite que Tiphaine trouve cette maudite Porte en France et qu'on parte sur Atlantis ! Ou on fait une opération commando dans les studios ? Niark !

(2) Comme je l'ai déjà dit dans une note d'un chapitre antérieur, son uniforme est dans un état… déplorable !

Au fait ! Je me demande ce qui tient encore debout ? lol Je plaisante ! Je plaisante ! Mais avouez qu'un T-shirt apparent, et mouillé de surcroît… Yeah ! (Salive.) J'imaginerais bien certaines personnes dans cette tenue, moi ! (Se tape la tête contre le mur.) Il faut que je me calme ! lol Ce doit être ma connerie qui repointe son nez…

(3) Oui ! J'avoue ! J'ai pas pu résister ! lol

Moi aussi ! (Supplie.) Je veux être dorlotée ! Trêve de délire ! (Peut-être ! lol) N'empêche que j'aime bien Gervis finalement ! lol Mais je ne déroge pas à mon opinion et celui de Rayan pour dire qu'il est trop marrant lorsqu'on l'embête ! Par contre, il est trognon comme ça, non ? lol

Propos de l'auteur :

Comme vous vous en doutez… (Enfin j'espère !) Rayan a promis de ne pas parler de ce fameux sujet… Enfin… de certaines choses notamment. Mais c'est pour plus tard ! Niark ! Mais vous devez bien deviner un peu, non ? ;)

Et je continue la discussion entre John et Rodney ! lol C'est amusant de les faire vivre ces deux-là. J'aime bien leur complicité amicale ironique. J'aime ce genre de relations. Cela donne un autre sens au mot amitié.