Note pour Tiphaine : Laborieusement… S'il ne faisait pas aussi chaud j'arriverais à pondre la suite… Arg ! Saleté de chaleur…
Je sais qu'il y en a… C'est forcé ! Mais je persévère. lol
Euh… Bah… Oui ! lol C'est Emmatheancient. Sa review m'a influencé plus que je ne croyais ! ;) C'est super limite, maintenant que tu me le dis… lol
Je t'aime beaucoup, à la folie ! lol Bisous, ma puce.
Note pour Sady : Merci, ma chérie. J'essaie de faire de mon mieux. Pour la suite, je m'y attelle. Mais la chaleur caniculaire que je suis en train de subir ne m'aide pas ! J'ai le cerveau ramolli… lol
Note pour Misaralullaby : Whouhaaaa… ! La pression ! Pitié ! Je débute ! Arg ! J'ai l'impression qu'une montagne vient de me tomber dessus… Marge droit à l'erreur réduite à peau de chagrin là ! lol Halala… Ça va être dur de ne pas se planter !
Du talent ! Moi ! Bah… J'ai pas l'impression… Si j'ai réussi à pondre quelque chose de potable alors tout le monde peut le faire ! Mes profs de français me trouvaient nulle… Comme quoi…
Pas de vacances pour moi… Y'en a qui ont de la chance… lol
Note de l'auteur : Merci de me lire. Voir ces petits spots est encourageant en soit. ;) Je vous promets de faire toujours de mon mieux !
Bonne lecture.
Indications : Les phrases en « italique » indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.
- Chapitre 28 -
-ooO-Ooo-
Lorsque Sara sentit la vibration de son ordinateur portable, elle remercia le ciel de cette échappatoire !
« Merci mon Dieu ! Merci ! Merci ! »
Elle ouvrit l'écran de l'ordi-bracelet et vit avec soulagement que c'était McKay.
« McKay ! Vous êtes vraiment un amour ! Sûr que je vais essayer d'être moins difficile avec vous à l'avenir. Ou… du moins… j'essayerais de ne pas trop me prendre le chou avec vous… » se dit-elle en revenant à la réalité des choses et des personnalités en haussant mentalement des épaules.
C'était déjà pas mal qu'elle réussisse à travailler avec McKay sans l'étriper… Il faut dire aussi qu'elle prenait pas mal sur elle… Du coup, elle se demandait toujours comment Zelenka pouvait travailler des heures avec McKay.
« Il est un saint ou quoi ? Bah… Non. Il pète un plomb quand même à force. C'est vrai que McKay a une personnalité… spéciale. D'ailleurs… Pour être honnête… je suis pas facile à vivre non plus… » Elle grimaça intérieurement. « Je suis sure que si je demandais à Gervis de décrire mon caractère, j'aurais une surprise… »
Rien que l'idée en elle-même l'énerva assez, car elle savait qu'il ne mâcherait pas ses mots.
« Rayan… J'attends. » fit son chef d'équipe avec un ton limite excédé.
« J'ai autre chose à faire. » laissa-t-elle tomber froidement, les yeux rivés sur l'écran.
« Je vois surtout que tu évites de me répondre… » maugréa Gervis.
« Plains-toi que je nous fais sortir avec le Docteur McKay ! » répliqua-t-elle en tapant furieusement sur son clavier.
« C'est le Docteur McKay ! Vraiment ! » se méfia-t-il.
« Oui ! C'est lui ! Maintenant… laisse-moi bosser ! » pesta Rayan en lui jetant un regard assassin.
« Oh ! Ça va ! Vas-y ! Vas-y ! Du moment qu'on sort d'ici… » protesta Gervis en levant les bras en l'air entre eux.
« Encore heureux que tu me laisses nous sortir d'ici ! »
« Ça veut dire quoi ça ? »
« Ce que cela veut dire. Ni plus. Ni moins. »
« Alors pourquoi j'ai plutôt l'impression que c'est un sarcasme ? »
« Tu réfléchis trop pour un militaire, tu sais ? Les risques de surchauffe, c'est vite arrivé… »
« C'est ça… C'est ça… Moques-toi ! » râla Gervis, mais il avait cet agaçant sourire en coin qui horripilait Sara.
C'était ce foutu sourire qui disait clairement : "Je sais bien que tu n'es pas vraiment en colère. C'est une façade."
Et là… Rayan vit rouge. Bref, elle explosa.
« Mais arrête de sourire comme ça ! J'ai horreur de ce sourire ! Arrête ça ! » pesta-t-elle en tapant du pied, les bras levés en imprécation retombant brutalement le long de son corps, les poings serrés.
Gevis écarquilla des yeux à cette réaction subite de gamine. Il avait vraiment l'impression d'être le grand frère dont la petite sœur se sentait embêtée.
« Alors là… Je suis scotché. » sortit avec étonnement le chef d'équipe. « Tu ne m'avais pas encore fait le coup de la gamine… »
« Gamine ! Gamine ! Gamine ! » cria de plus en plus Rayan, la colère au fond des yeux. « Je ne suis plus une gamine ! »
« Ben, on le dirait pas. » commenta calmement Gervis.
Il savait confusément qu'il ne devait pas rentrer dans le jeu cette fois. Il ne fallait pas qu'il s'énerve. La jeune femme était dans un état émotionnel inhabituel. Il sentait l'hystérie latente dans sa voix. Et ses yeux agates miroitaient par instants : des larmes retenues.
Brusquement, elle rejeta la tête en arrière et hurla sa frustration en un cri de rage. Les larmes coulèrent encore. Elle cria à nouveau. Encore et encore. Son corps trembla et elle s'effondra par terre, secouée par les sanglots qui étouffaient ses cris de rage et de détresse.
« Rayan… » fit Gervis en tendant une main vers elle.
Elle regarda un instant. Son regard gris devenu un gouffre de douleur et de peine.
« J'ai jamais pu être une gamine… Juste une gamine. Jamais… Jamais… » sanglota-t-elle. « Même ça, on me l'a enlevé… »
Gervis sentit sa gorge se serrer douloureusement. Avant de s'en rendre vraiment compte, il s'était agenouillé auprès d'elle et l'avait pris dans ses bras, la berçant tendrement.
« Shhh… Je suis là. Je suis là. » murmura-t-il.
Il sentit les bras de la jeune femme lui enserrer douloureusement le cou. Elle pleurait encore sur son T-shirt. Et ses cris d'hystérie douloureuse, ses cris d'animal blessé, étaient étouffés par le corps du militaire. Elle tremblait littéralement. Ses frissons étaient violents et sporadiques.
Il lui caressa doucement les cheveux d'une main, la peine le poignardant le ventre. Et la colère commençait à sourdre en lui… Une colère larvée et vengeresse. Une colère implacable.
« Mais qui peut se permettre de meurtrir une personne ainsi ? Qui ! Je vais les retrouver ces salops ! Et ils vont voir ce qu'ils vont voir… » ragea-t-il. « Comment peut-on ainsi détruire une personne comme Rayan ? Comment peut-on priver quelqu'un de son enfance ? »
La rage se lovait en lui tel un serpent furieux, n'attendant que le moment pour sortir et attaquer. La voir ainsi lui était insupportable. Elle avait l'air d'un pantin brisé, les fils coupés. Il voulait pas qu'elle souffre comme ça. Où était passé cette vitalité épuisante ? Cette énergie nerveuse qui la faisait sauter d'une idée à l'autre… d'une occupation à une autre ? Il voulait la consoler.
Il sentit les premières larmes brouiller sa vue.
« Et merde ! Merde ! Merde ! » pesta-t-il alors qu'elles échappaient à son contrôle.
Il finit par s'asseoir par terre, posant sa tête sur celle de son amie, tous les deux en larmes.
Rayan se pressa encore plus contre lui. Elle blottit même entre ses genoux.
Elle avait encore plus l'air d'une petite fille terrifiée, quémandant un réconfort. Quémandant son réconfort à lui. Il se sentait vraiment le grand frère là… Mais un grand frère qui n'avait pu protéger sa sœur…
« ET MERDE ! SALOPERIE DE MERDE ! » ragea-t-il en la serrant encore plus contre lui.
Il se mit à se balancer d'avant en arrière en chuintant ce son doux et universel : « Shhh… ». Ce son de réconfort. Ce son typiquement humain. Douloureusement humain.
Les mains de Rayan se crispèrent sur lui. Elle avait fini par lui enserrer l'épaule gauche d'une et l'autre se perdit dans les cheveux pleins de poussière du jeune lieutenant. Ses sanglots se faisaient moins douloureux. Ses cris étranglés s'étaient calmés. Elle reposait contre lui, un peu rassérénée.
« Me quitte pas. Me quitte pas… S'il te plaît… » supplia-t-elle d'une petite voix.
« Jamais, Rayan. Jamais. » la réconforta-t-il.
« Mais il est parti… Il avait dit pareil… Et il est parti… parti… » gémit-elle. Les larmes roulèrent de plus belle. « Ils sont tous partis… Tous… Tous… Ils m'ont laissé toute seule… Seule… »
Son gémissement de douleur tenait plus du cri qu'autre chose. Gervis aurait juré avoir entendu le déchirement du cœur de Rayan dans ce cri. La rage impuissante le submergea. Il ne pouvait rien faire. Rien. Rien que d'essayer de la réconforter. La réconforter pour des événements sur lesquels il n'avait aucune prise, aucune connaissance.
« On ne partira pas en te laissant toute seule, Rayan. » jura Gervis. « Lorsqu'on rentrera sur Terre… Et on va rentrer ! Je jure que je vais les réduire en charpie ! Je sais pas qui ils sont… Et je m'en fous ! Mais je vais leur faire comprendre leur douleur ! »
Il lui caressa doucement le dos pour la détendre. Ce qui sembla faire effet. Elle se détendit dans ses bras et ses pleurs se tarirent peu à peu. Elle finit par se calmer d'épuisement. Mais il continua à la bercer doucement encore un peu.
« Oh oui ! Je vais aller les massacrer ! » jura-t-il.
-ooO-Ooo-
Quant à Kruck, c'était le retour du creusage de tranchée. Il attendait que les membres de son équipe pour l'occasion reviennent avec leur matériel.
Il avait une certitude vague, mais insistante, qui le tarabustait depuis quelques minutes déjà… Outre l'inquiétude pour Bart, il se faisait du mouron aussi pour Rayan. Elle aurait déjà dû les contacter pour les avertir de leur sortie. Il consulta son chrono.
« Yep. Ils devraient déjà être dehors. Elle ne nous a pas habitué à traîner comme ça… » pensa-t-il tout haut. « En général, elle nous fait sortir bien avant ça ! »
Il décrocha un coup de pied dans une pierre qu'il envoya valdinguer contre un mur. Elle s'y fracassa en morceaux.
« Hé béh ! » fit la voix reconnaissable derrière son dos.
« Et merde ! Le Major ! » pesta Kruck.
Il se retourna lentement, même s'il s'était retenu de bondir en arrière par réflexe. Les habitudes ont la vie dure… Sa formation première en fait.
« Major. Désolé… » s'excusa le sergent.
« Bah… C'est rien. Du moment que vous n'assommez pas quelqu'un avec… » fit Sheppard en agitant négligemment une paume de gauche à droite. « Mais je comprends votre frustration et votre colère. Cependant, gardez-les en retrait jusqu'au bon moment. Vous aurez besoin de cette énergie. Mais vous laissez distraire par elles n'est pas bon. Vous le comprenez ? »
« Oui, Major… » soupira Kruck en baissant la tête.
« Pitié ! Ne me faites pas passer pour le maître d'école réprimandant son élève ! » protesta John avec un sourire grimaçant en coin.
Stan releva la tête et lui rendit le même sourire.
« Je vais essayer… »
John plissa des paupières.
« Vous vous moquez là… » l'accusa-t-il gentiment.
« Bah… Un peu. » convint le sergent avec un petit sourire d'excuse.
Sheppard balaya l'air de la main, faisant ainsi clore le chapitre de manière tacite.
« En tout cas, notre bon Docteur McKay m'a renvoyé ici ! » gémit John.
Kruck ne put s'empêcher de sourire en imaginant la scène.
« Bon ! Ça va… Ne souriez pas autant, Sergent. » Lequel redevint sérieux. « Eh ! Pas trop ! Vous savez que vous faites presque peur comme ça ? »
« Bah… non. En fait, si. »
« C'est sensé être une réponse ça ? » s'étonna John.
« Ben… »
« Expliquez. J'ai l'impression de faire le prêtre aujourd'hui… » soupira le chef militaire.
« Désolé… »
« Ha ! Non ! Cessez ces excuses et aboulez. » le coupa Sheppard.
« Comme vous voulez, Major. … Quand je faisais parti des commandos, c'était plutôt recommandé. »
« Haaa… Je vois. Et comment un jeune homme comme vous a bien pu atterrir chez les ISM ? » (1)
« Euh… » fit Stan, gêné.
« Vous savez bien vos motivations de l'époque, non ? »
« Ben, en fait, Monsieur, non. » lâcha finalement Kruck.
« Et comment ça ? » s'étonna Sheppard, intrigué par cette réponse.
« Je ne m'en souviens pas, Monsieur. » fit sérieusement et posément Kruck.
Sheppard plissa des yeux, essayant d'assimiler la réponse.
« Comment cela se fait, Sergent ? »
« Ben… c'est le trou noir. »
« Une perte de mémoire ? »
« Oui. »
« Et vous n'avez personne pour vous aider à recoller les morceaux ? »
« Toute ma famille est morte. Et les amis que j'avais aussi. » laissa tomber Kruck en détournant le regard sur l'orée de la forêt.
« Désolé. »
« Vous n'avez pas l'être. Vous ne pouviez pas savoir… »
« Ben justement si, Sergent. Je suis sensé connaître mes hommes. »
« Je vois mal comment vous pouvez mémoriser les dossiers de plus de cents soldats, Monsieur… »
Sheppard grimaça.
« Je suis sensé le faire… »
« Je ne crois pas que connaître par cœur un dossier donne vraiment la mesure de l'homme, Monsieur. »
« Oui… Pf ! Je le sais bien. Mais c'est énervant quand même… Mais… ce ne sont pas des propos d'un sergent ça ! Mais ceux d'un lieutenant au moins ! »
Là, c'est Kruck qui grimaça franchement.
« Dieu m'en préserve ! » protesta-t-il.
« Et pourquoi ? » s'enquit Sheppard, curieux.
« J'ai pas envie d'avoir plus de sang que je n'en ai déjà sur les mains. »
Sheppard le considéra un moment, le visage fermé.
« On n'a pas le choix, Sergent. Vous croyez que j'ai accepté de gaieté de cœur le poste de chef militaire ? »
« Non, Monsieur. Loin de moi de vous juger. »
« Et bien, il faut vous attendre à des promotions, Sergent. Le commandement militaire ne va pas vous laisser tranquille indéfiniment sur ce sujet. »
« Je le sais bien… » soupira Kruck avec défaitisme.
« Aller ! Dites-moi où vous en êtes avec votre équipe. On ne va pas tarder à y aller si McKay fait son boulot. »
« Ils finissent de s'équiper. »
Sheppard haussa un sourcil interrogateur.
« J'ai dû leur faire prendre quelques trucs supplémentaires. Sinon j'aurais pas pu faire vos petites surprises aux Geniis, Monsieur. » expliqua Kruck.
« Bon ! Parfait ! Tenez-vous prêts à partir avec votre équipe. » lui recommanda Sheppard en lui tapotant l'épaule avant de le laisser.
« On va essayer, Monsieur… On va essayer. » murmura Kruck, les yeux dans le vague.
-ooO-Ooo-
- A suivre… -
Notes explicatives :
(1) I.C.M. : Interventions Spéciales de la Marine. Désolée mais je ne connais pas par cœur les sections spéciales, moi… Alors j'invente pour le nom. Mais ce sont les termes à peu près. En anglais, ça devrait donné ceci : Seal Special Unit…
