Ah ! Je vais profiter un peu du week-end pour avancer ma fic, d'autant plus que j'ai déjà l'idée de la prochaine. Amusez-vous et reviewez !
Dans le tain, Roy observa Maya qui dormait paisiblement. Il contempla ses traits fins, ses cils quui ombraient légèrement ses joues, et sa bouche rose. Que d'agréables souvenirs cela lui rappelait. Il était jeune, 15 ans tout juste, tout comme les jumeaux. Maya avait été son premier amour, intense, passionné.
" Qu'est-ce qui cloche ?" demanda Maes qui lisait le journal.

" Hein ? Oh rien. J'étais perdu dans mes pensées." répondit Roy.

Maes sourit, tandis que Roy, après un énième coup d'oeil à la jeune femme, regarda le paysage.

" Tu ne l'a jamais vraiment oubliée pas vrai ?" reprit Maes, le nez dans son journal.

" C'est difficile, vu que c'est ta soeur et que vous étiez toujours fourrés ensemble."

" Je ne parlais pas de ça."

" De quoi dans ce cas ?"

" Toi et ma soeur. Je sais très bien que c'était ton premier amour, et que tu as très mal vécu votre séparation. C'est à partir de là que tu t'es mis à courir après tout ce qui ressemblait à un jupon. Mais je parie qu'au fond de toi, tu ressens encore quelque chose pour Maya." expliqua Maes en refermant le journal.

Roy ne répondit pas et croisa les bras. Non sans regarder encore fois celle qui obsédait ses pensées. Il appuya son front contre la vitre, en se demandant si Maes n'avait pas complètement tort. Maya s'étira et se réveilla :

" Yaaawn ! On est pas encore arrivé ?"

" Non, nous ne restons pas le train par plaisir en général." répondit son frère.

" Ahaha. "

Elle attrapa le journal qu'elle roula, et en flanqua un coup sur la tête de Maes.

" Au lieu de dire des âneries, attrape plutôt de quoi grignoter."

" Waïe. Je suis pas ton esclave." rétorqua Maes.

" Ca c'est sûr, autrement ce serai des coups de fouet que tu recevrais.."

" Vous battez pas, j'y vais." trancha Roy en se levant.

" Ah ! Ca c'est un homme un vrai." reprit Maya à l'adresse de son frère.

" C'est un pigeon oui ! AÏE !"

Roy sortit le sac contenant les friandises pendant que le frère et la soeur chahutaient. Maya bourrait son frère de coups de journal.

" Tu m'énerve avec ce papelard ! " lança Maes avant d'en prendre un coup sur le nez.

Il essayait de le lui prendre, mais Maya était plus rapide et le tapait avec.

" Bon, vous voulez manger oui ou non ?" demanda Roy.

Maya flanqua un énième coup à Maes avant de changer de banquette pour venir piocher dans le sac. Puis Roy fit passer le sac à Maes. Quelques instants plus tard, le train s'arrêta.

" Allez ! En avant !" fit Maya en leur assenant un coup de journal à tous les deux.

" Qu'est-ce qui m'a pris d'acheter ce foutu journal !" grommela Maes en attrapant sa valise.

Le trio prit un taxi pour se rendre chez la mère de Gracia. La maison portait encore les scellés posés par la police. En cherchant une autre entrée, Roy découvrit la porte d'une cave, dont il fit fondre la chaîne qui la fermait. Les jumeaux le suivirent ensuite à l'intérieur.

Un désordre invraisemblable les attendait en haut. Tout était cassé, les meubles étaient lacérés, les cadres étaient par terre. Maes se sentait mal à la vue de ce spectacle. Il avait l'impression d'entendre sa femme et sa fille crier de peur et implorer leurs ravisseurs.

" Oh mon dieu !" fit Roy depuis la cuisine.

" Quoi ?" demanda Maya.

Maes et elle le rejoignirent, pour découvrir une grande tache bordeau sur le papier peint, qui descendait jusqu'au sol.

" Qui ... ont-ils tué ?" interrogea Maes, soudain pris d'angoisse.

" Sûrement pas ta femme et ma nièce, ils avaient besoin d'elles en vie. Sa mère en revanche ..." répondit Maya.

Ils délaissèrent la cuisine pour revenir au salon. Maes observa le mobilier zébré. Certainement l'oeuvre de Lust, avec ses ongles. Il porta machinalement une main à son épaule écharpée par l'homonculus. Pourvu qu'elles n'aient rien.

" Comment savoir où elles ont été enmenées ?" questionna Maya.

" Peut-être en essayant de trouver des témoins." suggéra Roy.

" Espérons qu'ils sont encore vivants s'il y en a." dit Maes.

Ne pouvant rien faire de plus dans cette maison, le trio décida de faire du porte à porte pour interroger les voisins. Hélas, aucun ne put les renseigner concrètement, et nos amis commencèrent à désespérer. Tout à coup, Roy remarqua quelqu'un qui les observait, et qui se cachait aussitôt qu'il tournait la tête vers lui.

" Je crois que le type là-bas derrière chercher à nous dire quelque chose." dit-il aux autres.

Les jumeaux remarquèrent l'individu en question. Afin de pouvoir l'approcher sans qu'il se sauve, ils se séparèrent pour l'encercler. Ce fut Maes qui l'intercepta.

" Ne me tuez pas, ne me tuez pas !" supplia l'homme.

" Mais non, on veut juste vous posez des questions." répondit doucement Maes.

Le major vit qu'il avait affaire à un SDF plutôt âgé. Ce dernier, voyant le visage bienveilllant du soldat, respira un peu plus normalement.

" Savez-vous ce qui s'est passé au n°20 ?" interrogea Maes.

" Non, je ne sais rien." répondit le clochard.

" Dans ce cas, pourquoi vous cachiez-vous ?" intervint Roy.

" Je ne me cachais pas, j'attendais que vous partiez. C'est mon coin là-bas."

Les hommes se jetèrent un regard.

" Ecoutez, ma femme et ma fille se trouvaient dans cette maison, si vous savez quelque chose vous devez nous le dire." reprit Maes.

" Je sais rien je vous jure !"

Mais les militaires n'étaient pas convaincus.

" Je peux l'interroger ?" demanda Maya.

" Si tu pense arriver à un meilleur résultat, je t'en prie fais." répondit son frère.

" Oh sûr !" sourit Maya.

Elle empoigna alors le vieil homme par le col et se mit à le gifler de façon magistrale.

" M-Maya !" s'exclama Maes.

" Tu sais quelque chose je le sens ! Alors tu va cracher le morceau et en vitesse ! Avant que je m'énerve pour de bon !" dit-elle.

" Aïe ! D'ac ... Ouille ! Je vais ... ouch ! Tout vous dire ! Mais ... aïe ... arrêtez... aïe ... de taper !"

Maya s'arrêta mais ne le lâcha pas.

" J'étais dans la cave quand ça s'est passé. Mme Jones me laissait une assiette. J'ai entendu la porte s'ouvrir brusquement, et puis des cris. Ils provenaient d'une femme que je ne connaissait pas et une petite fille. Puis il y a eu un hurlement aussi, c'était Mme Jones. Je sais pas ce qu'ils lui ont fait, mais c'était horrible. Ensuite, j'ai entendu les agresseurs parler, ils disaient qu'ils allaient se rendre à Eloria ou quelque chose comme ça. C'est tout ce que je sais." raconta-t-il.

Satisfaite, Maya le relâcha et lui donna un billet.

" En route ! Nous allons à la bibliothèque de Thyrus faire des recherches sur Eloria." décida-t-elle.

Elle commença à s'éloigner sous l'air encore ahuri des garçons.

" Ce que femme veut, si par la douceur ne l'obtient, par fermeté l'aura bien." fit Roy.

" Ouais.Au moins on a découvert quelque chose." soupira Maes.

Ils rejoignirent Maya qui demandait le chemin de la bibliothèque à une passante.Une fois là-bas, ils demandèrent les livres de géographies. Puis chacun entreprit de rechercher la fameuse ville.

" Je vais finir par croire qu'il nous a menti ce type." fit Roy au bout de deux heures.

" Vu la tannée que ma soeur lui a mise, j'en doute. Nous ne devons pas chercher au bon endroit." répondit Maes.

" La plupart de ces livres ne sont pas bien vieux, dix ans tout au plus. Si Eloria n'est pas dedans, c'est peut-être que cette ville n'existe plus." avança Maya.

" Possible. Dans ce cas, regardons dans les livres d'histoires. J'ai l' impression que ce nom m'est familier." dit Roy.

Maes alla chercher quelques bouquins d' histoire, et les étala à côté de ceux de géographie.

" Ah ! Je savais bien que j'avais déjà entendu parler de cette ville." annonça Roy quelques minutes plus tard.

Les jumeaux se rapprochèrent pour voir ce qu'il avait découvert.

" Eloria, la cité engloutie. D'après les légendes, Eloria aurait brutalement disparue de la carte du monde en une journée, sans que l'on sache pourquoi. Située dans le Sud profond du pays de Beëlgum, cette ville était une plaque tournante du commerce sur le continent." lut Maya.

" Etrange qu'une telle cité ait pu disparaître sans raison." fit Maes.

" Et aussi rapidement. Bon, d'après cette carte elle serait près d'un fleuve. Si nous y allons, nous devrons le longer durant huit kilomètres. Eloria se trouvait à cinq kilomètres du fleuve." exposa Roy.

" Parfait, dans ce cas on part le plus tôt possible." décida Maes.

Un coup de tonnerre l'informa que ce ne serait pas pour maintenant. De plus, la nuit tombait. Il leur faudrait donc passer la nuit à Thyrus. Le trio se hâta de gagner un hôtel sous une pluie battante. Chacun se changea, et ils se retrouvèrent pour dîner. Maya s'occupa de réserver des billets pour un départ rapide. Après quoi, retour aux chambres.

L'orage faisait un bruit d'enfer. Allongé les yeux grands ouverts, Roy crut entendre des gémissements dans la pièce voisine. Il écouta, et les perçut à nouveau. Le colonel sut qu'ils provenaient de la chambre de Maya. Il se leva et sortit.

" Maya ? C'est Roy, tout va bien ?" demanda-t-il à sa porte.

Un gémissement lui répondit. Roy tourna la poignée et entra. Maya était roulée en boule sous sa couverture. Elle tremblait comme une feuille. Roy s'approcha et la découvrit.

" Hé ! Ca va ?" demanda-t-il en écartant les mèches qui cachaient son visage.

Un autre coup de tonerre la fit se détendre comme un ressort et s'acrocher au cou de Roy.

" Tu as toujours aussi peur de l'orage à ce que je vois." devina-t-il.

Maya ne répondit pas. Roy passa un bras autour de sa taille et posa sa joue sur sa tête.

" Je déteste l'orage." dit-elle.

" Oui je sais. Rassure-toi je suis là." répondit Roy en passant la main dans son dos.

Maya se serra davantage contre lui. Roy respira l'odeur de ses cheveux avec plaisir, et y déposa un baiser. Ils restèrent enlacés un long moment. Roy sentit que la jeune fille se détendait. Il posa son front contre le sien, et finit par l'embrasser sur le visage. Jusqu'à ce que leurs lèvres se rencontrent. Maya finit par oublier l'orage.

" Je n'ai jamais vraiment renoncé à toi tu sais ... j'espérais toujours, je ne sais pas pourquoi. Tu m'as tellement manqué quand tu as eu cet accident." murmura-t-il.

" C'est réciproque tu sais." avoua-t-elle.

Il l'embrassa encore, et la poussa doucement en arrière. Maya s'écarta pour qu'il puisse s'allonger, et se blottit contre lui. Roy la serra, tout en sachant qu'il ne pourrait pas rester. Si Maes découvrait qu'ils avaient dormi dans le même lit ...

C'était sa soeur, il y avait comme une espèce d'interdit au-dessus de sa tête. Roy respectait trop son ami pour courtiser sa soeur sans son aval. Aussi quitta-t-il la chambre dès que la jeune femme s'endormit.