DISCLAIMER: Bon puisqu'on l'a oublié au dernier chapitre, vous avez le droit, bandes de chanceux à DEUX disclaimers en UN! Wooooow! XD

Hurm hurm... L'L'UniversUnivers dede HarryHarry PotterPotter appartientappartient àà J.J.K.K.RowlingRowling etet nonnon paspas àà nousnous doncdonc vousvous n'n'avezavez paspas àà nousnous poursuivrepoursuivre enen justicejustice! L'L'écoleécole dede SorcellerieSorcellerie NordStarNordStar etet lesles gensgens àà l'l'intérieurintérieur sontsont notrenotre propriétépropriété intellectuelleintelectuelle saufsauf lesles gensgens réelsréels quiqui yy fontfont figurefigure;; ceuxceux-cici sontsont lesles proprespropres propriétairespropriétaires dede leurleur euxeux—mêmesmêmes..

Et sur ce, on embraye sur le chapitre 6 mesdames et messieurs!

Chapitre 6: Le tour en haut de la tour et diverses autres aventures rocambolesques.

-Ça marche pas! Pleurnicha Marie-Chantale.

Estrella soupira et se laissa tomber sur une chaise. Ça n'allait pas être facile... pensa-t-elle sombrement en regardant Geneviève qui agitait le bras d'une façon ridiculement exagérée...

-Wingardium Le...

CRASH

... et faisant éclater pour l'énième fois la vitre.

-Mais-euh!

-soupir Reparo!

La directrice leva les mains en signe de défaite. Elle se leva avec lassitude et annonça aux filles qu'elles allaient prendre une pause...

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-Lumos! S'exclama Marie-Chantale joyeusement.

Et le chapeau d'Estrella pris joyeusement en feu... Pour la septième fois. Elle l'éteignit à l'aide d'un jet d'eau d'un air impassible. Décidément, la journée allait être longue...

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-Aujourd'hui, pas de magie! leur annonça la directrice.

-Awwww! firent les deux filles, déçues.

-Mais je vais vous apprendre l'histoire de NordStar!

-Ouais! Firent les deux filles, enthousiastes.

-Tenez, dit Estrella en leur tendant un parchemin. C'est la ligne du temps.

Histoire de NordStar et ses fondateurs: chronologie des évènements.

1491: Intempéries en Europe causant la famine parmi les moldus.

1492: Découverte du Canada par Christophe Colomb.

Les dirigeants sorciers décident de venir en aide aux moldus afin de contrer la famine, décision contestée par plusieurs grande familles de sorciers.

1493-1499: Les conflits entre les pro-moldus et les anti-moldus prennent de l'ampleur.

1500: Exode de nombreuses familles anti-moldus pour le nouveau monde.

1534: Prise de possession du Canada au nom de la France par Jacques Cartier.

Arrivée de nombreux moldus poussant les sorciers à remonter vers le nord.

1535: Pour la première fois depuis plus de mille ans, les sorciers entrent en contact avec la race des hauts elfes. Ces derniers, ayant quitté leur terre ancestrale d'Europe avec la chute des Druides ne retrouvent aucune ressemblance entre leurs anciens alliés et ces sorciers "modernes". Les sorciers, quant à eux, ne connaissaient des elfes que de vieilles légendes et refusèrent de les traiter en êtres égaux. Ils tentent de les chasser de leurs terres pour les revendiquer comme leurs.

1537: Les conflits éclatent entre les sorciers et les elfes, vraisemblablement pour cause d'esclavagisme et de pillage.

1538: Début de la Guerre Raciale entre les sorciers et les elfes qui dura 49 ans.

1540: Naissance de Nathalian Nordstar, héros de la Guerre Raciale et fondateur de NordStar.

1577: Arrêt temporaire des hostilités.

Pour la majorité des sorciers et des elfes, c'est la fin des combats. Les deux peuples ayant subit de lourdes pertes commencent à s'unir pour survivre.

Les elfes, qui sont le plus durement touchés, sont toutefois considérés comme les vaincus.

1583: Reprise des hostilités, menées par un groupe d'elfes refusant la victoire des sorciers.

Naissance du premier fils de Nathalian Nordstar.

1585: Les rebelles attaquent de nombreux villages nouvellement créés d'elfes et d'humains durement touchés par la guerre, brûlant les maisons et tuant une centaine de personnes, sans distinction de race.

Nathalian NordStar perd sa femme et son fils lors d'une attaque.

1587: Nathalian tue le chef des rebelles lors d'une tentative de pourparlers ratée, ce qui met fin aux activités du groupe de rebelles.

Fin la Guerre Raciale.

1589: Fondation de l'école de sorcellerie de NordStar le 27 septembre par Nathalian Nordstar dans le but de prodiguer le même enseignement et la même culture aux deux peuples afin de les unir.

Les elfes abandonnent leurs rituels chamaniques et se convertissent à la magie moderne.

1643: Naissance de Achernar Nordstar, fils de Nathalian Nordstar.

1754: Naissance de Hadar Nordstar, fils de Achernar Nordstar.

1789: Nathalian cède la direction de l'école à son fils Achernar, âgé de 146 ans, après occupé ce poste pendant 200 ans.

1790: Mort du grand Nathalian Nordstar, à l'âge vénérable de 250 ans.

1884: Mort d'Achernar Nordstar à l'âge de 241 ans. La direction de l'école va à son fils Hadar, alors âgé de 134 ans.

-Mais avant de commencer ce passionnant sujet, la base! fit joyeusement Estrella. Je vais vous expliquer la différence entre les elfes et les elfes de maison, car bien des sorciers l'ignorent! En fait, ce sont deux races totalement différentes car... blablablabla

Après un moment, les deux filles se regardèrent.

-Erf, faudrait vraiment pas qu'elle enseigne l'histoire de la magie, chuchota Geneviève d'un ton ensommeillé. C'est la combientième fois qu'elle change de sujet là? J'ai arrêté de compter après 17...

-...Et c'est pour ça que Tarquin enferma son voisin dans une bouilloire! Mais bon, retournons à nos moutons, ou plutôt, à nos elfes! Blablablabla..

Marie-Chantale bailla et s'écrasa plus profondément dans sa chaise.

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Ce jour-là, Estrella avait littéralement quitté la salle d'entraînement en gambadant.

Geneviève venait de changer un champignon en jonquille sans faire éclater une partie du mobilier.

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Marie-Chantale exécuta un superbe lumos. Le chapeau d'Estrella fuma un peu, mais celle-ci, trop occupée effectuer une danse de la victoire, ne s'en rendit pas compte. Les deux filles la regardèrent danser en souriant.

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Marie-Chantale et Geneviève revinrent de leur cours de rattrapage concentré en Histoire de la Magie avec l'impression qu'on avait essayé de leur insérer un hippopotame dans le cerveau. Comme d'habitude, elles finissaient un peu plus tard que les autres élèves, mais à leur entrée dans la salle commune, Marius et Maxian les attendaient toujours aussi fidèlement. Ils sourirent aux deux filles et attendirent galamment qu'elles aillent porter leurs livres dans leur dortoir. Cette opération prenait beaucoup de temps puisque à leur arrivée en haut le petit dragon de Gen – qu'elle avait baptisé Silvertis- leur bondissait dessus et leur faisait la fête jusqu'à ce qu'on lui serve un bol de Dragmioum pour s'en débarrasser. (Gentil le dragon, mais un peu hyperactif...)

Le phénix de Marie, appelé Astaldo, était cependant plus réservé, il accueillait sa maîtresse en chantant doucement. Après l'avoir nourri, et avoir cajolé un peu les deux créatures, elles s'éclipsaient subtilement (pour ne pas que Silvertis les suive) et rejoignaient les garçons. Ceux-ci les accompagnaient pour aller souper en les écoutant raconter leur journée.

Le quatuor mangeait et discutait allègrement dans la salle qui s'était presque vidée, comme à chaque soir. Et lorsqu'ils repartaient, la salle était vide.

Ils traînaient un peu dans les corridors, parlant de tout et de rien, avant de retourner dans le dortoir pour que les gars fassent leurs devoirs. Pendant ce temps là, les filles faisaient plus connaissance avec leurs autres camarades. Et la nuit venue, Marie-Chantale n'arrivait que très rarement à trouver le sommeil, son cerveau travaillant sans cesse pour essayer d'assimiler tout ce qui lui arrivait. Elle descendait donc à la salle commune pour passer le temps et y retrouvait Marius qui, lui aussi, ne s'endormait pas. Ils passaient ainsi presque une heure chaque soir à discuter de tout et de rien en apprenant à mieux se connaître.

À mesure que les jours passaient ceux-ci parlaient de plus en plus souvent du Bal d'Halloween qui approchait, et nos deux siamoises se rendaient bien compte qu'elles allaient devoir aller magasiner...

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-On aurait peut-être été mieux de partir plus tôt. Constata Maxian en pointant du menton l'enclos de griffons.

Il n'en restait qu'un qui roupillait paisiblement un peu plus loin.

-Ça nous apprendra à manger lentement, soupira-t-il.

-Non, rectifia Marie-C, ça apprendra à Geneviève de manger pas vite!

-Mais-euh! C'est le reste de l'univers qui mange trop vite!

-Ouais ouais! Répondit Marie ironiquement.

-Mais ça change pas qu'on est mal pris là! S'exclama Marius avant que la querelle ne prenne.

-Ouais ouais!

-Mariiiie! C'est pas drôle là! On va être pogné pour faire deux voyages! Pis ça c'est si on peut embarquer deux dessus! Même là, ça va prendre enc...

À ce moment là, un gros griffon brun atterrit dans le clôt, coupant court la tirade de Geneviève.

-Voilà! Tout s'arrange!

-Vous êtes certains qu'on peut aller deux dessus? Demanda Gen éternelle septique ((ou protectrice des animaux)). Tsé les pauvres ptites bêtes! ((qu'est-ce que je vous disais?))

Marius sauta par dessus la clôture de l'enclos et s'en alla près du griffon qui venait d'arriver.

-Petites, tu dis? Fit-il en tapant amicalement l'encolure de la bête dont le dos lui arrivait à l'épaule.

-Hmph!

-On y vas-tu là? Demanda M-C impatiemment.

-Les dames d'abord! Dit Maxian en ouvrant la porte.

Marie-Chantale se glissa dans l'ouverture en riant alors que Gen passa devant Maxian en le remerciant.

-On fait une course! S'exclama Marie ((comme d'habitude)).

-Pas encore! Fit Geneviève en se tapant le front.

-Le dernier arrivé devra manger cinq Nids de Cafard!

Marie fit mine de savoir c'était quoi et acquiesça avant de se diriger directement vers Marius. Celui-ci la regarda foncer vers lui sans réagir. Et en un instant, elle le poussa sans ménagement et bondit sur le griffon.

-Pis moi je prends le transport réveillé! Viens copilote Gen!

-Pilote Gen! Fit-elle en prenant place devant Marie. T'es même pas capable de garder les yeux ouverts en altitude! Tiens bien ton chapeau melon! Revia! Allez hue! Revia!

Et la bête décolla pendant que Maxian fit trotter son griffon jusqu'à Marius.

-T'as l'intention de prendre racine? On a une course à gagner!

-Uh? Ah! Ouais! Fit Marius en sautant derrière Maxian.

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Les garçons ne réussirent malheureusement jamais à rattraper leur retard sur les filles, leur monture semblait plutôt endormie. Humiliés (enfin, surtout Marius) ils mirent pied à terre sous les moqueries de leurs adversaires. Les gars décidèrent subtilement de changer de sujet en leur demandant où elles voulaient aller (car les filles chantaient à présent "5 nids de cafards, ça use, ça use, 5 nids de cafards, ça use l'estomac!" ).

Les siamoises arrêtèrent leur magnifique chanson pour y réfléchir.

-...je sais pas vraiment moi... marmonna Gen.

-J'veux aller dans la boutique de cossins! Chantonna M-C.

-Oublie pas qu'on a des costumes à acheter! Et vous les gars, où vous avez pris les vôtres?

-J'emporterai le secret dans ma tombe! Sourit malicieusement Maxian.

-Mais c'est pas juste! Comment on va faire nous autres? s'insurgea Marie-Chantale.

-N'ayez crainte gentes damoiselles! Sire Marius vous montrera le chemin volontiers... si vous oubliez les cinq Nids de Cafard... Ajouta Marius.

-Jamais! S'exclama M-C.

-Moi j'annule! Fit Gen.

-Mauvaise siamoise!

-Eh, ben tant pis, moi j'irai avec Sire Marius pis toi tu sècheras là...

-Meeeehhh...Ok, mais Maxian y mange 10 Nids de Cafards! Ordonna-t-elle en pointant l'infortuné elfe du doigt.

-... fit Maxian en fronçant le nez.

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Toutes fières de leurs trouvailles, les filles rejoignirent Marius et Maxian qu'elles avaient abandonnés sur la place principale une heure plus tôt.

-Enfin! Ça a donc ben été long! S'exclama Marius en se levant de son banc.

-...j'espère que vous avez vos costumes au moins... gromella Maxian en se levant à son tour.

-Oui, en effet, et... ailleuh! Lâche mon sac Marius!

-'Veux voir! Implora-t-il en tentant de le lui enlever.

-J'ai dit non espèce de fouineur! Tu verras au bal! Le gronda Geneviève en lui sacrant une claque sur les doigts.

-Aieuh! Gémit le trop curieux en se tenant la main.

Alors que la redoutable Gen alla relacer son lacet sur le banc, il se glissa vers Marie-Chantale et se colla contre son épaule, puis demanda de sa voix la plus minaudante:

-Et toi, gentille Marie-Chantale, tu vas me le montrer ton costume, hein? Toi tu me taperais pas, hein?

Aucune réaction de la part de Marie. Son chapeau prit une violente teinte jaune par contre.

-S'il-te-plaaaaiiitttt... fit-il en lui servant son regard le plus adorable.

-Euh... ...j'va rester fidèle à ma siamoise!

-Ah! Traîtresse! Clama-t-il d'un ton dramatique. J'avais confiance en toi! Soit, puisque personne ne m'aime, je m'en vais! Finit-il en tournant les talons.

-Euuuiiiiinnnnh! Mais non... reste! S'excusa-t-elle.

-Merci Marie-Chantale, toi au moins tu es gentille! fit Marius, en allant la rejoindre et en passant son bras autour de ses épaules. Le chapeau de Marie vira au bleu. (Elle ne remarqua pas qu'il tentait sournoisement de jeter un coup d'œil dans son sac.)

-Vous avez fini ou bien on revient vous chercher dans dix minutes? S'impatienta Maxian.

-Non, on arrive. L'assura Marius en lâchant une M-C un peu figée.

Le groupe se remit en marche en direction de terminus de griffons. Ils avancèrent silencieusement puis Maxian finit par remarquer quelque chose.

-Marie, ton chapeau, il était pas vert avant?

-...Ben, il change de couleur selon mes émotions... fit-elle d'une voix un peu bizarre.

-Ah. Et bleu, ça veut dire quoi? Demanda Marius, intrigué.

Bleu? Aaaaaah mon chapeau est bleu! ...Amoureux/passionné/romantique? Merde! Pensa-t-elle.

-Ahah! Bleu c'est pour... content/heureux! s'exclama soudain Geneviève en remarquant le désarroi de sa siamoise.

-Ah bon... Et vert?

-C'est normal.

-Et jaune?

-Aaah, je sais plus!...Arrête de poser des questions!

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-... enflé comme un ballon alors on a découvert que notre oncle était allergique aux crottes de doxys qu'on avait fourrées dans ses poches, pas vrai Marius?

Pas de réponse.

-Marius? Hey, où il est passé? s'étonna Maxian en regardant autour de lui.

Gen et M-C qui n'avaient pas remarqué son absence non plus se mirent à chercher les alentours en appelant son nom. Finalement Maxian l'aperçut au loin.

-Ah non... Pas encore!

Le trio alla rejoindre leur ami qui était littéralement collé à la vitrine de ce qui s'avérait être le magasin de balais.

-Wouhou! Des balais! S'exclama Marie-Chantale en s'y collant à son tour.

-Cool! Fit Geneviève en s'approchant.

-Cool c'est pas le mot, vous avez devant vous la crème des balais pour gardiens, le top du top, le summum de tout ce qui se fait en la matière, reconnu internationalement, le tout nouveau et magnifique Blizzard 4 ™ ! fit Marius d'un ton extasique.

-...et c'est aussi le top du top du summum... du prix! Fit ironiquement Maxian.

On put presque entendre la balloune de Marius éclater.

-...oui, je sais... mais ça ne coûte rien de regarder!

-On a pas que ça à faire, il faut retourner au château là sinon on va rater le souper. Et on a des devoirs qui nous attendent! Rah, allez, tu nous refais la scène à toutes les fois qu'on passe ici depuis qu'ils ont reçu ce foutu balais... Meldir... je te parle... hé-oh...

-Ahah! Je sais quoi faire pour le déluner! Fanfaronna Geneviève.

Elle recula de quelques pas et hurla: "LE DERNIER ARRIVÉ AU CHÂTEAU MANGE LES DIX NIDS DE CAFARDS!" avant de foncer vers les griffons.

-Attends siamoise pilote! dit M-C en s'élançant à sa suite.

-Marius! T'as entendu? Lâche-donc ce foutu balais, on va être encore pris pour manger des nids de cafards! Plaida Maxian en tirant sur le bras de son cousin, mais rien n'y faisait. Yrch! Tant pis, moi j'y vais!

-...hein? Fit distraitement Marius après que son cousin soit parti.

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Les deux filles atteignirent le clôt des griffons, il n'y avait que les deux qui les avaient emmenés au village.

-Vite! On reprend le même! Fit M-C.

-Mais non, il est fatigué de notre course d'avant alors que l'autre il a dormi! On prend l'autre!

-Mais non, il est pas vite!

-Il venait de se réveiller, le tien va s'épuiser!

-D'la marde, moi je prends lui! Firent les deux filles à l'unisson et montant sur leur griffon respectif.

Elles se lancèrent un regard désespéré en se rendant compte qu'elles étaient maintenant en compétition l'une contre l'autre.

Maxian arriva, et stoppa net, déconcerté de voir les deux inséparables... séparées?

Il sembla considérer les deux options s'offrant à lui. Les deux filles s'aperçurent de sa présence (et voyant ainsi leur chance de partir en premier) elles essayèrent de l'attirer.

-Maxian! Enfin, t'es arrivé! Vite, il faut qu'on parte! Monte avec moi! Apella Geneviève.

-Non écoute-la pas! C'est moi qui ai le meilleur griffon, faut que tu montes avec moi!

-C'est même pas vrai! Et pis elle a trop le vertige pour conduire!

-Ça veut pas dire que c'est moi qui va conduire!

Et les deux filles arrêtèrent de se chamailler en voyant que Maxian se dirigeait vers... Geneviève!

-Mais... Hey! Fit M-C, scandalisée. C'est pas juste!

Maxian s'arrêta et regarda la jeune fille, un sourire moqueur sur le visage.

-"Maxian y mange 10 Nids de Cafards", ça te rappelle pas quelque chose? Répliqua-t-il.

-Maieuuhhh!

-Ça t'apprendra à être méchante! Lança triomphalement Geneviève alors que l'elfe s'asseyait prestement derrière elle. Revia! On se revoit au château!

-Gardez-vous de la place pour les cafards! Ajouta Maxian, juste avant que le griffon les entraînent trop loin pour être entendus.

Voyant que Marius n'arrivait pas, Marie-Chantale descendit de sa monture en soupirant, remonta ses manches et s'en alla résolument prendre les choses en main...

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À la grande surprise de tous, Marie et Marius avaient fait une remontée spectaculaire! ...pour arriver seulement 10 minutes après les deux autres. Heureusement ils purent compter sur l'indulgence de Gen pour leur épargner les nids de cafards (pauvres petits!) Malgré les protestations de Maxian (Mais-euh! C'est pas juste!) et c'est ainsi que se termina cette journée remplie de folles mésaventures (et de cafards...)

Les deux semaines qui restaient avant le bal passèrent rapidement entre les cours de rattrapage et les moments de détente avec nos deux élèves elfes favoris. Les filles s'amélioraient de façon exponentielle mais la charge de travail augmentait au même rythme.

Trois jours avant l'Halloween, Estrella leur donna congé, trop surchargée par les préparatifs pour mener à bien leur cours. C'était justement un samedi; Maxian et Marius, eux aussi en congé, décidèrent d'initier les deux filles...

-...Au Quidditch! S'exclama fièrement Marius en brandissant son propre balai.

-Marius, du calme, elles ne savent même pas voler! Soupira Maxian. Une chose à la fois!

Il secoua son balai pour enlever la terre qui s'était collée dessus lors de son transport sur le terrain et le déposa par terre devant lui.

-Bon! Tout d'abord, il faut à la base savoir faire lever le balai. Marie-Chantale, tiens, viens ici!

-Héhé! Fit-elle en s'approchant en dansant.

-Bon, tu te mets à côté comme ceci, rajouta-t-il en s'approchant pour lui montrer.

-Ouais, ça va! Dit-elle en passant devant lui. J'ai vu Harry Potter 156 fois feque je sais comment faire!

-Mariiiiieeeuuhhh! S'exclama Geneviève. Laisse-le donc expliquer! T'es ben pas polie! En plus c'est un film, c'est peut-être pas la vraie méthode!

-Non ça va, ça peut être intéressant à voir. Allez Marie, je te laisse faire. Fit-il en reculant, l'air intéressé.

Celle-ci hésita un peu, mais, voyant que Marius semblait tout aussi intéressé que Maxian, prit son courage à trois mains et essaya... Échec total.

-Bon bon bon! On va avoir du travail à faire! Conclut Maxian avec un sourire amusé.

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À la fin de la journée, les cousins jugèrent qu'elles savaient voler assez convenablement pour tenter leur chance au Quidditch le lendemain.

Les quatre amis, qui s'étaient levés aux premières aurores, s'en allèrent donc à nouveau sur le terrain de Quidditch, cette fois-ci avec quatre balais et un coffre contenant les balles nécessaires à ce jeu.

-Moi j'veux faire comme Harry Potter! S'exclama Marie lorsqu'ils furent arrivés. J'veux être attrapeuse!

-Le problème, commença Marius, c'est que Maxian et moi on ne joue pas cette position. Moi je suis Gardien et lui est Poursuiveur donc on peut juste vous montrer ces deux là. De toute façon, ajouta-t-il en grimaçant, les attrapeurs font juste voler comme des perdus en cherchant une petite boule stupide.. Et après ça ils arrêtent des jeux superbes et c'est eux les héros de la partie!

-Pssst, chuchota Gen en se penchant vers Maxian pendant que l'autre continuait à grommeler, c'est quoi que Marius a contre les attrapeurs?

-Bah.. Je crois que c'est parce qu'en troisième année Émilie a attrapé le vif pendant qu'il faisait l'arrêt de plus spectaculaire de sa vie et que c'est passé inaperçu... ou parce qu'elle a refusé de sortir avec lui, ajouta-t-il d'un ton léger.

-...tout ce qu'il faut, c'est de bons yeux! Et encore là, c'est de la chance!Continuait Marius. Et en plus...

-Ouais ça va! S'excusa M-C. Je serai pas attrapeuse! Je vais essayer... euh... Poursuiveuse! Et toi Gen?

-Ben moi ce que je trouve qui a l'air cool c'est gardien. De toute façon j'ai toujours été plus défensive qu'offensive!

-Ah bon... Eh bien euh.. ok.. Fit Marius, un léger dépit dans la voix.

-Excellent choix Marie! Viens, je vais te montrer, tu ne regretteras pas! Fit joyeusement Maxian en ouvrant le coffre contenant les balles.

Ils se séparèrent en deux équipes. Pendant que Maxian montrait à Marie-Chantale comment tenir le souaffle et comment faire des passes, Marius indiqua à Geneviève l'endroit où elle devait se placer pour couvrir le plus de buts possibles et comment faire des arrêts. Après une vingtaine de minutes, ils se rejoignirent dans le centre du terrain pour échanger d'équipier. Maxian tenterait de compter des points contre Geneviève qui irait devant le but, alors que ce serait le contraire pour les deux autres.

Ils se séparèrent donc et allèrent se placer de chaque côté du terrain.

Maxian jouait simplement au début, laissant beaucoup de chances à son adversaire. Mais au bout d'une dizaine de lancers il se mit à lancer plus fort, à tenter quelques feintes, puis à voler en cercles devant les buts.

Surprenamment, Geneviève ne s'en tirait pas trop mal. Une fois qu'on en avait l'habitude, le balai se laissait presque conduire tout seul. En fait, la jeune fille avait l'impression que le vieux balai lisait dans ses pensées où elle souhaitait aller. Et c'était beaucoup plus stable que ce qu'elle aurait cru; elle pouvait lâcher ses mains sans trop de problèmes, chose qu'elle n'avait jamais réussi à faire avec son vélo.

Elle était bien loin de participer à un match international, mais pour une première fois, elle s'en tirait vraiment bien, bloquant la majorité des lancers; elle réussit même quelques arrêts qui surprirent agréablement Maxian.

Celui-ci décida que Geneviève était trop statique et lança brusquement le souaffle vers le coin du but le plus éloigné. La gardienne réagit un peu tard et il passa dans l'anneau. Le lancer était assez fort, la balle alla frapper le sol et rebondit plusieurs mètres plus loin.

Gen soupira et partit à sa suite.

Profitant de ce bref répit, l'elfe se retourna sur son balai et porta son regard acéré sur l'autre extrémité du terrain.

Marius et Marie-Chantale ne semblaient pas pratiquer leur lancer comme lui et sa co-équipière. Les deux adolescents se tenaient l'un à côté de l'autre et faisaient du sur-place devant les buts. Maxian pouvait clairement voir que Marius parlait en mimant un lancer avec des gestes exagérés. Marie-Chantale répondait quelque chose; nouvelle passe de mimes.

Marius secoua énergiquement la tête en signe de dénégation et fit avancer son balai jusqu'à être côte à côte avec la jeune fille. Il l'attrapa par les épaules et la replaça correctement sur son balai. Maxian, même à cette distance, pu voir les joues de Marie-Chantale rosir (pour ne pas dire rougir). Marius avait passé ses bras autour d'elle et lui avait pris les mains; il se mit à lui faire bouger les bras de la façon dont elle devait lancer le ballon.

Une drôle d'expression se peignit sur le visage de Maxian en voyant son cousin et leur amie ainsi, mais elle disparut aussitôt qu'il entendit arriver Geneviève derrière lui.

-Qu'est-ce qu'il y a?Qu'est-ce que tu regardes? Demanda-t-elle.

Maxian pointa leurs amis à l'autre bout du terrain.

-Il se passe quelque chose... d'intéressant là-bas.

-Quelque chose d'...? fit Geneviève en s'avançant à côté de l'elfe. Arf, je suis tellement myope, j'y vois rien... Aille! On dirait qu'ils sont collés! S'exclama-t-elle.

-On dirait, oui. Souffla doucement Maxian. Allez, viens, on a assez pratiqué pour aujourd'hui... ajouta-t-il.

-Et eux? On part sans eux?

-Ils... sont mieux sans nous. Fit Maxian, un étrange sourire glissant sur ses lèvres.

Les deux amis ramassèrent donc leurs affaires et partirent discrètement, laissant les deux autres à leurs propres affaires.

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Lorsque Marius et Marie-Chantale revinrent de la pratique et entrèrent dans la salle commune, Maxian et Geneviève les attendaient, assis dans des fauteuils. Ces derniers avaient vraisemblablement une discussion assez animée. Ils se turent en voyant leurs deux amis arriver et les saluèrent en souriant de toutes leurs dents, malgré les regards de reproches que ceux-ci leur lançaient. Il était évident qu'ils s'étaient retrouvés forts gênés en remarquant qu'on les avait laissés seul à seul...

-Alors? Bien pratiqué? Demanda Maxian avec un étrange sourire.

-... fit(ou plutôt ne fit pas) Marius en lui jetant un regard assassin.

Loin de se laisser démonter, Maxian se leva de son siège et alla taper sur l'épaule de son cousin.

-Splendide! Je savais bien que tu aimerais donner des cours privés! ...Allez, il reste une demi-heure avant d'aller souper, on va vous laisser vous changer.

-Nous allons prendre une marche alors cherchez-nous pas. Expliqua Geneviève en se levant elle aussi. On se revoit au souper!

Avant que les deux autres ne puissent s'interposer, les deux adolescents s'éclipsèrent de nouveau après que Geneviève ait envoyé un clin d'œil complice à sa siamoise.

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Un malaise s'installa entre eux et il ne fit que s'accroître à mesure qu'ils regardaient les deux autres s'éloigner. Lorsqu'ils furent suffisamment éloignés pour que même Maxian avec ses oreilles d'elfe ne puisse les entendre, il se décida à parler.

-Il va falloir que je fasse payer Maxian pour ça… dit-il avant de partir en secouant la tête. Bon… Tant qu'à rester là, tu viens, je vais te montrer un autre passage secret.

-Wahou ! C'est où qu'il mène celui là ? demanda-t-elle en courant derrière lui pour aller se mettre à sa hauteur.

-Ah.. Tu verras ! lui répondit-il en souriant.

Marie-Chantale grommela un peu mais il la rassura en lui disant qu'il n'était pas trop loin. Quelques minutes plus tard les deux adolescents se tenaient devant un grand tableau qui représentait une dame entrain de tricoter sur un fauteuil. Le jeune elfe approcha son visage et souffla sur ce qui semblait être un début de foulard rose. Il y eut un grondement sourd et le tableau pivota laissant place à une espèce de fissure dans le mur. Ils durent y passer en marchant sur le côté, l'espace n'étant pas assez grand pour marcher de front.

-Waaah ! C'est plein de divans !

Effectivement, la pièce, d'environ la grandeur d'une salle de classe, était remplie de canapés de toute sorte. La plupart étaient bleus, noirs ou rouges.

-On suppose que c'est l'entrepôt de fauteuil, expliqua Marius. Il y a une trappe dans le plancher un peu plus loin. Ce doit être par-là qu'ils les entrent.

-Héhé ! fit Marie en allant se tirer sur celui qui semblait être le plus moelleux. On est vraiment confortable ! C'est quoi l'idée de pas mettre celui là dans notre salle commune !

-Tu vas bientôt comprendre pourquoi…

-Ah parce qu'il y a une explication en.. AAAaaah !

Marius bouffa de rire en voyant les bras et les jambes de Marie ressortir d'entre les coussins et s'agiter énergiquement. En fait, le fauteuil était tellement moelleux, qu'il finissait par avaler ceux qui s'asseyaient dessus.

-Attend, je vais te sortir de là, dit-il en s'approchant.

-Mfe phrait henhi !

Il l'attrapa par les bras (à ce contact Marie-Chantale se dit qu'elle aurait peut-être eut plus de chances de survie en restant là) et tira de toutes ses forces. Le canapé céda et la recracha. En l'espace d'une demi-seconde, ils furent projetés par terre, la fille par-dessus l'elfe.

-T'aurais pu m'avertir que c'était un divan fou ! Dit-elle en roulant se le côté avant que Marius ne remarque la couleur qu'avaient pris ses oreilles.

-Désolé, c'était trop tentant ! répondit-il en riant avant de s'asseoir, le dos contre un fauteuil.

-Je te pardonne pas !

-Non ? demanda-t-il su un ton sceptique.

-Non !

-Même si je te propose.. d'être ton cavalier pour le bal ?

-Q'est-ce qui te dit que je vais accepter ?

Marius resta silencieux. Il n'avait pas prévu cette réponse là. Marie, elle, éclata de rire.

-Ahaha ! Ça y est, j'ai eu ma vengeance ! Juste à voir la face que t'as fait ! …Bah oui j'veux que tu sois mon cavalier ! rajouta-t-elle en voyant qu'il n'avait pas trop l'air de comprendre ce qu'il venait de se passer.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

-Ah, en parlant du loup. Ou plutôt des loups! Les voilà enfin! S'exclama Geneviève en voyant Marius et M-C apparaître au bout du corridor. Je commençais à avoir vraiment faim!

Maxian quitta le mur sur lequel il s'était accoté et croisa les bras lorsqu'ils arrivèrent devant eux.

-Bon, décidément, vous prenez votre temps dans tout ce que vous faites aujourd'hui! Les railla-t-il avec un sourire amusé.

-Bah, ouais... fit M-C, semblant un peu mal à l'aise.

-Ça te dérange? Demanda Marius d'un ton étrangement léger en affrontant son cousin de regard.

-...c'est possible... rétorqua Maxian sur le même ton en se redressant un peu pour montrer qu'il était plus grand que lui.

-Allons allons messieurs! Ça suffit! Pour une fois que c'est pas après moi qu'on attend! Fit Geneviève en riant. Allez, moins de blabla et plus d'avançage-vers-la-grande-salle. Vous continuerez votre petit jeu, une fois à table! Viens Marie.

La jeune fille attrapa sa siamoise par le bras et l'entraîna à sa suite.

-Et puis? Demanda-t-elle tout bas à sa cousine après s'être assurée que les garçons ne faisaient pas attention à elles.

-Et puis quoi? Répondit Marie-Chantale d'un ton qui se voulait innocent.

-Heheh, ça marche pas avec moi, tu sais que tu mens très mal! Vous êtes 15 minutes en retard pis vous avez tellement l'air simple tous les deux, essaie-pas de me faire accroire que vous n'avez pas...

-AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH!

Tous les gens dans le corridor figèrent sur place. Avant que quiconque n'ait le temps de réaliser ce qui se passait, un deuxième hurlement retendit dans l'étrange silence qui avait suivi le premier et soudain ce fut la débandade! Un concert de cris de panique s'éleva et une trombe d'élèves terrorisés déferla par les portes de la grande salle en bousculant tout le monde sur leur passage.

À travers tout ce chaos aussi violant qu'inexpliqué, les quatre amis réussirent quand même à se regrouper dans un coin. Le flot humain menaçait de les emporter et sans vraiment sans rendre compte Marius agrippa fermement la main de Marie-Chantale.

-Qu'est-ce qui se passe au nom du ciel! réussit à crier Geneviève par-dessus le vacarme ambiant.

-Ils fuient la grande salle! S'écria Marius en donnant des coups d'épaules aux gens qui fonçaient dans lui et Marie-Chantale.

-C'est pas bon signe ça! souffla M-C.

Elle se sentait étrange, comme si tout autour d'elle se passait dans un rêve. Il lui semblait que quelque chose montait en elle, une sensation qu'elle avait déjà ressentie mais elle n'aurait pu décrire ce que c'était; et son esprit semblait se détacher de ce qui se passait aux alentours. Elle ne se rendait même pas compte que Marius lui tenait sa main gantée.

-Je vais voir! Crièrent soudain Marie-Chantale et Geneviève à l'unisson.

Les deux filles se jetèrent un regard, remarquant à peine l'étrange détermination brillant dans les yeux de l'autre, et se lancèrent à contre-courant dans la foule.

C'est lorsque la main de sa future cavalière lui échappa que Marius remarqua qu'il l'avait prise.

Maxian, que la foule avait poussé un peu en retrait rejoint son cousin qui semblait étrangement tétanisé.

-Qu'est-ce que tu attends? On doit les suivre!

-O..oui! ...Attendez! Les filles...!

Les deux elfes se lancèrent dans la cohue et furent aussitôt rejetés contre les murs. Jurant, ils tentèrent de se frayer un chemin à grands coups d'épaules et de coudes, mais la masse des fuyards semblait s'être compactée.

OooOoOoOoOoOoOoOooooo

Les deux filles se glissèrent à travers la foule mouvante d'élèves paniqués avec une facilité anormale, mais aucune des deux ne remarqua ce détail.

Leur cœur cognait dans leur poitrine comme si un flot d'adrénaline coulait dans leurs veines. Elles parcoururent les derniers mètres dégagés du couloir au pas de course et c'est ainsi qu'elles bondirent dans la grande salle.

Nouveau hurlement.

Les tables gisaient sur le côté par terre et les chaises avaient été jetées un peu partout, la nourriture était étendue sur le sol, et dans les coins de la salle se massaient quelques élèves paralysés par la peur. Au milieu de la salle; une jeune fille était prostrée par terre et poussait des hurlements de terreur.

Car venaient vers elle deux horribles créatures, au corps maigre recouvert d'un exosquelette chitineux. Perchées sur deux pattes dignes d'une autruche géante, elles auraient bien pu mesurer 9 pieds si elles ne se tenaient pas courbées comme si leur colonne vertébrale ne soutenait pas le poids de l'énorme carapace de scarabée d'un noir luisant sur leur dos. Elles avaient deux longs bras au bout duquels pendaient littéralement deux crochets recourbés vers le bas, mesurant au moins 12 pouces. Lorsqu'elles avançaient, ils raclaient sur le dallage en laissant une longue rainure derrière eux, prouvant qu'ils étaient solides comme du métal, et tranchants comme des rasoirs. Ils avaient la tête décharnée d'un vautour aux yeux à facettes, comme ceux d'un insecte. La plus petite des deux bêtes étira son long cou et ouvrit son bec crochu; un cri suraïgu retentit, rapellant désagréablement une gigantesque et hideuse chauve-souris et faisant hurler de nouveau les élèves apeurés,

Tout de ces créatures montraient qu'elles n'étaient pas à leur place sur la terre. Elles se déplaçaient de manière désorientée et semblaient éviter la lumière vive.

Quelque mage instruit dans les mystères de la faune magique de la planète aurait peut-être pu nous expliquer que ces aberrations de la nature étaient en fait de normalement paisibles monstres vivant sous terre, qu'ils s'orientaient à la manière des chauves-souris, qu'ils étaient omnivores et que si on ne les dérangeait pas on pouvait très bien vivre heureux et en paix en leur voisinage (plus ou moins rapproché).

Mais aucun expert n'était là pour expliquer cela, et de toute façon, les deux Hook Horror (ou en français, les Horreurs à Crochets (elles portent d'ailleurs très bien leur nom)) n'étaient plus dans le fin fond d'une grotte mais au beau milieu de la grande salle remplie d'élèves hurlant; et à cause de cela, ou de la lumière, ou de la faim, ou des trois, ils se ruèrent en claquant du bec, la plus grosse vers la fille et l'autre vers un groupe de deuxième année.

Les deux siamoises se lancèrent un regard puis, sans s'être concertées, coururent chacune vers une des créatures.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Marie-Chantale ne perdit pas un moment, elle rejoint la fille que la terreur avait paralysée devant la bête et la releva brutalement.

-Reste pas là! Tu vas te faire tuer! Cours! ordonna-t-elle en la poussant vers la sortie.

La jeune fille semblait toujours aussi traumatisée et était blanche comme un drap, mais le ton autoritaire de Marie-Chantale sembla lui faire reprendre un peu prise sur la réalité. Elle tourna les talons et détala vers la porte tandis que derrière elle, Marie faisait face à l'immense créature...

De son côté, Geneviève s'était ruée sur l'autre Horreur à crochets, qui, se préparant à attaquer plusieurs individus, se déplaçait beaucoup plus vite que son/sa congénère. Le groupe de deuxièmes années se resserrait dans le coin de la salle, comme si les élèves espéraient disparaître en se tassant assez.

Réaction naturelle, mais stupide, un seul coup de la griffe en forme de faux de la bête fera beaucoup plus de ravages remarqua Geneviève, l'esprit curieusement détaché.

Quelques élèves tentèrent bravement d'envoyer des sorts sur l'Horreur qui s'avançait en claquant du bec, mais rien de l'éventail de sortilèges de deuxième année ne pouvait vraiment lui faire du mal.

Pourtant, dans une adresse ou une chance remarquable; un petit garçon envoya une gerbe d'étincelles rouges entre les deux yeux du monstre qui recula en poussant un affreux cri strident.

Profitant de cette diversion, Geneviève s'arrêta pour ramasser une solide patte de table (qui s'était écroulée lorsque l'énorme créature avait voulu marcher dessus au lieu de la contourner) et chargea en hurlant.

-SAUVEZ-VOUS IMBÉCILES!

Le craquement fut impressionnant lorsque le coup porta. Geneviève avait frappé de toutes ses forces, visant le petit espace mou (pour lui permettre de plier) au creux du genou de la patte caparaçonnée de la bête. La jeune fille, emportée par son élan sauvage et avec l'impression de s'être cassé net les deux bras s'écrasa contre la jambe de l'Horreur à crochets qui avait plié sous le choc, ce qui fit la tomber lourdement sur le sol.

Heureusement, les 2ème années s'étaient vite dispersés en tout sens et la chute de la bête devant bien peser une tonne ne fit aucune victime.

Geneviève, le souffle court et les yeux remplis de larmes de douleur, tenta de se remettre debout. Certes, son attaque avait bien mieux fonctionné qu'elle ne s'y attendait (elle n'espérait que faire diversion) mais maintenant elle se retrouvait à terre sur une bestiole énorme et extrêmement furieuse. Mais ses bras lui faisaient trop mal, elle tomba sur le côté, alors que l'Horreur à crochets, dont le genou n'avait pas été jusqu'à se briser sous le coup, plantait dans le sol ses crochets comme appui pour se relever...

Marie-Chantale, de son côté, avait abouti dans une situation peu reluisante elle aussi. Elle avait tenté quelques sorts sans grand effet sur la créature autre que de la mettre en colère. Et il y avait encore trop de gens dans la salle pour fuir, aussi continua-t-elle d'accaparer son attention en lui lançant tout ce qu'elle avait le temps de ramasser; des débris du mobilier de la grande salle, de la bouffe renversée, des ustensiles, un cartable abandonné qui explosa sur la carapace du monstre en une gerbe de feuilles. Les papiers volant partout dans le champ de vision de l'Horreur à crochets la firent s'arrêter, et elle se mit à essayer de les chasser à grands coups de ses longues pattes filiformes et barbelées; sans grand succès.

M-C voulu profiter de cette pose pour reprendre son souffle car elle courait en tout sens depuis un bout de temps déjà, ne s'arrêtant que pour lancer des objets avec son bras qui commençait aussi à fatiguer. Malheureusement, l'Horreur à crochets s'était rendue compte que de donner des coups dans les feuilles ne faisait que les renvoyer en l'air et chargea dans une direction aléatoire pour s'en sortir.

Marie-Chantale n'eût que le temps de se jeter à terre; la bête énorme lui passa dessus et alla frapper le mur avec assez de force pour faire vibrer le lustre géant (qui, rappelons-nous, est accroché au plafond quelques 6 étages plus haut). La bonne fortune avait souri à M-C, elle avait évité de peu d'être piétinée, mais par contre la patte du monstre lui avait frôlé l'épaule et une de ses griffes lui avait fait une longue entaille sanguinolente.

Marie-Chantale se releva, le souffle coupé de s'être jetée sur le ventre, le bras ensanglanté et douloureux. L'Horreur à crochets secoua la tête, à demi assommé mais folle de rage...

Geneviève parvint au prix d'un grand effort à se remettre debout, pour aussitôt se faire brutalement jeter par terre d'un grand coup de patte. L'Horreur à crochets avait évité de la frapper avec sa griffe en forme de faux, ce qui l'aurait éventrée aisément. Cette petite bestiole chevelue lui avait fait mal à la patte, l'avait fait tomber; elle allait devoir souffrir avant de mourr-

Le train de pensées de la bête (en plus primitif) fut soudain coupé par une grande douleur qui lui vrilla le cerveau et lui fit poussa un hurlement particulièrement terrifiant. Elle détourna vivement la tête, tentant de protéger ses yeux fragiles de la cruelle lumière avec ses pattes crochues.

L'Horreur à crochets qui s'apparaître visiblement à réduire Marie-Chantale en bouillie se retourna en entendant le cri de son/sa congénère, et la fille se retourna pour voir ce qui se passait.

Ils étaient là, fripés, échevelés, essoufflés... mais ils étaient là.

Marius et Maxian, côte à côte comme deux frères d'armes, baguettes pointés sur l'autre monstre dans un gigantesque rayon de lumière. Lorsqu'il battit enfin en retraite sous l'assaut et s'éloigna de la forme inerte de Geneviève en hurlant de douleur, les deux cousins, d'un mouvement qu'ils semblaient avoir répété toute leur vie, retournèrent leur baguette contre la gigantesque créature derrière Marie-Chantale...

Émerveillée et soulagée, Marie-Chantale sut qu'elle était sauvée. Ne se souciant même pas du cri de douleur strident du monstre, elle chercha le regard de Marius au même moment où il cherchait le sien; ils se regardèrent, Marie-Chantale ne put retenir son sourire... qui se figea sur ses lèvres alors qu'elle recevait un grand coup de patte dans le dos qui l'envoya bouler plus loin.

-MARIE-CHANTALE!

-MARIUS, NON!

En une seconde, l'avantage s'était retourné; la bête en gesticulant de douleur avait frappé Marie-Chantale, Marius avait rompu l'attaque pour bondir à son secours, Maxian avait perdu sa concentration et son rayon maintenant seul avait dévié assez longtemps pour que l'Horreur à crochets reprenne ses esprits. Marius se mit à l'assaillir de sortilèges dans une rage incontrôlable, sa fureur les rendant assez puissants pour faire hésiter la bête, mais tout de même insuffisants. Maxian accourut pour lui prêter main-forte mais Geneviève, revenue à elle, lui cria un avertissement. La deuxième bête, plus petite mais plus teigneuse s'en était venue sournoisement les attaquer pendant qu'ils ne faisaient plus attention à elle. L'elfe se retrouva à essayer de la faire reculer, mais la bestiole était rusée et évitait soigneusement de baisser sa garde devant ses yeux.

Geneviève courut auprès de sa siamoise pour l'écarter du chemin des elfes et des monstres qui menaçaient de la piétiner en combattant.

Tenant à peine elle-même sur ses jambes, elle traîna sa petite cousine à l'abri près d'un amas de tables et de chaises brisées.

Les éclairs fusaient sauvagement, les monstres rugissaient, ont pouvait entendre les cris angoissés des professeurs qui n'arrivaient pas à traverser la foule d'élèves criant eux-même. Marius et Maxian, trop concentrés à vider le plus d'énergie possible sur les monstres furent pris en tenaille et se retrouvèrent dos à dos.

Marie-Chantale revint à elle-même et se releva brusquement.

Les deux filles virent clairement que les elfes étaient morts de fatigue, ils pouvaient à peine lever leur baguette, la force de leurs attaques flétrissaient à vue d'œil, ils ne tenaient guère plus debout que parce qu'ils s'appuyaient contre le dos de l'autre...

Ressentant la faiblesse de leurs proies, les deux monstres levèrent lentement une patte en l'air pour les faucher.

Aux yeux horrifiés de Geneviève et Marie-Chantale, la scène, la dernière de leurs deux amis semblait se dérouler avec une lenteur et une clarté sadique...

Quand s'étaient-elles levées? Comment avaient-t-elles trouvé le temps de courir jusqu'à eux? Est-ce que ce cri de rage désespéré sortait de leur gorge, ou de celles des elfes, ou même des deux monstres? À ce moment, elles n'étaient plus vraiment conscientes, et c'est avec une étrange sensation de déjà-vu que tout fut emporté dans un grand flash blanc...

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

La rumeur avait vite fait le tour de l'école. Les deux nouvelles, qu'on avait encore jamais vu en cours, avaient accompli un nouvel exploit. Après avoir sauvé le ministre de la magie en se débarrassant de deux Displacer Beast, elles avaient secouru plusieurs élèves qui se faisaient attaquer par deux Horreur à Crochets. Les élèves qui avaient été témoins étaient incapables d'expliquer ce qu'elles avaient fait tellement tout était arrivé rapidement. La seule chose dont ils étaient certains, était qu'il y avait eu un étrange flash blanc et que lorsque la lueur se dissipa, les bêtes avaient tout simplement disparu et les deux filles étaient écroulées par terre.

-Est-ce que quelqu'un a réussi à aller les voir à l'infirmerie? demanda un élève de 4ème année à ses amis.

-Si tu veux mon avis, elles sont mortes!

-Tais-toi, on le saurait sinon! répondit un autre. L'infirmière ne garderait pas des cadavres aussi longtemps que ça dans l'infirmerie!

-On sait pas, elle nous en interdit l'entrée! Raison de plus pour que ce soit louche!

-Bin voyon! Et puis les deux garçons qui étaient avec elles le sauraient.. Comment ils s'appellent déjà?

-Je sais plus.. Il paraît qu'ils sont sortis de l'infirmerie hier soir. Quelqu'un les a vu?

-On s'en fiche de ces deux oreilles pointues! lança une rousse d'une voix traînante. On a des choses beaucoup plus importantes à discuter!

-Comme quoi?

-Le bal de demain, imbécile!

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

-J'suis trop contente qu'Estrella ait pu convaincre l'infirmière de nous laisser y aller!

-Une chance qu'on l'a, Estrella! Mais y parait que la potion de guérison temporaire a plein d'effets secondaires et qu'elle nuit à une bonne guérison...

Les deux filles entrèrent dans la grande salle qui était bondée d'élèves en costumes plus étranges et réalistes les uns que les autres.

-Waah ! S'exclama Marie. Les sorciers ont des plus mieux costumes que les moldus !

Geneviève acquiesça et elles restèrent immobiles quelques instants à observer les gens autour d'elles. À gauche il y avait une momie entrain de converser avec une femme des cavernes. Il y avait des mouches qui tournaient autour de la tête de la momie et sous les bandages on pouvait voir une peau desséchée. La femme des cavernes, elle, avait la tête allongé comme les Australopithèques et parlait d'une voix aiguë qui semblait déranger le chanteur rock qui était derrière eux.

-Bon, fit Marie, faudrait essayer de les trouver.

-Toi t'as l'air d'une fille qui a hâte de voir son cavalier. Mais avant faut essayer de passer au travers de la foule avec ces robes là, rajouta Gen.

-C'est quoi qui te fait dire ça ? demanda-t-elle en avançant dans la foule. Attention je passe !

Les trois sirènes n'eurent pas le choix de se tasser et regardèrent les deux filles en grimaçant.

-Peut-être parce que tu m'as demandé quinze fois de quoi tu avais l'air ? Désolée, rajouta-t-elle à l'intention de la banane qu'elle venait d'accrocher.

-Ouais, ouais ! Ah ! il est là ! Waaah ! et il est en lutin ! Et moi, de quoi j'ai l'air ? Demanda-t-elle une ultime fois en se retournant vers sa siamoise.

-Attapeu! tu as cet énorme truc juste là...! dit-elle en pointant le nez de Marie.

-Hein ? Hey ! T'es pas drôle !

Elle se retourna et repris son chemin, bientôt suivit de Gen qui riait encore, vers Marius le lutin qui était entrain de parler avec un loup-garou. Elles se piquèrent devant lui et attendirent qu'il se décide à les regarder. Il était habillé tout de vert sauf le chapeau melon de Marie qui était noir. Ses cheveux étaient teints en roux et il avait des taches de rousseur.

-Oui ? demanda-t-il sèchement en les regardant curieusement.

Apparemment, il ne les avait pas reconnues.

-Ouais c'est ça, s'indigna Gen, nous on réussit à se sortir de l'infirmerie et on fait tout le chemin au travers de la foule et il est même pas fichu de nous reconnaître, t'as toute qu'un cavalier Marie !

L'expression sur son visage changea radicalement, tout comme la couleur du chapeau qui devint orange, jurant avec la couleur de ses cheveux, avant de devenir vert, puis bleu, jaune, et encore vert. Finalement, les sentiments de l'elfe étaient assez mélangés.

-Vous êtes là ! S'exclama-t-il en regardant sa cavalière intensément. Et.. Wow ! Vos costumes sont… Wow ! Je ne vous aurais jamais reconnues !

-Ouais, on avait remarqué ! dit Marie en riant. Et toi tu es en lutin ! C'est trop drôle !

Les deux se mirent à papoter joyeusement sur leurs costumes, les costumes des autres, la décoration...

Geneviève, jusqu'alors trop occupée à essayer de ne pas rire du chapeau multicolore pour placer un mot, parla:

-Hmm? Tu es tout seul Marius?

-Hein, quoi? Oui, ton costume aussi est super! fit négligemment l'elfe sans se retourner.

-Merci, mais tu es tout seul Marius? re-demanda Gen un peu plus fort, en fronçant les sourcils.

-Et donc Marie, tu vois là-bas?

-Hem, Marius, Gen te parle là... réussit à placer sa siamoise. Elle te demande si tu es tout seul!

-Hein? Mais non vous êtes... Ah! Non, Maxian n'est pas avec moi. Donc je disais que la banane là-bas c'est le batteur des...

Et il se remit à raconter ses trucs à M-C, littéralement noyée sous son flot ininterrompu de faits et commérages divers. Geneviève grommela un peu dans sa barbe (enfin, dans ses cheveux), désespérée d'être ignorée à ce point. Elle partit marcher dans les environs, tentant d'apercevoir quelque part une tête blonde surplombant les gens. Si elle était prise pour passer la soirée seule avec ces deux là, elle allait bien en être réduite à faire la conversation avec sa chaise...

Revenant bredouille auprès de Marius et Marie-Chantale, il lui vint à l'idée que Maxian portait probablement une perruque ou un truc du genre et qu'elle avait très bien pu passer à côté... Se frappant le front avec la main, elle repartit en reconnaissance...

...et revint. Décidément, il n'était nulle part.

Geneviève soupira intérieurement de ne pas avoir même une seule connaissance amicale dans tout ce paquet de monde. Elle finit donc par prendre son courage à deux mains et réaffronter le petit moulin à parole inattentif qu'était devenu Marius.

"Il est tellement stressé qu'il parle sans arrêt..." pensa Geneviève. "Ça saute aux yeux! ...faut avouer que le chapeau qui passe de bleu à jaune comme un gyrophare aide..."

Gen se planta derrière l'elfe, réfléchissant à une tactique pour attirer son attention.

-...et donc, il m'a dit: "Ouais?" et tu sais quoi? Je lui ai répondu "Ouais, ouais!"...

-MaaAAaariuuuus? minauda Geneviève en imitant (exagérément) Marie-Chantale.

-Ooouui? demanda immédiatement l'interpellé en se retournant vers.. Gen! Mon dieu, je t'ai pris pour Marie-Chantale! Ne me refait plus ça!

-Mais je suis en avant de toi et tu me parles depuis tantôt, tsé... fit Marie-Chantale d'une petite voix.

-Heh, désolée! s'excusa-pas-vraiment Gen. Mais si tu pouvais me dire où est Maxian, je pourrais vous laisser tranquille dans votre pââââsionnante conversation...

-..passionnante ouais... marmonna M-C.

-Ah, euh, c'est bien, ça! Il est, hem... Ah oui, il est monté dans la tour... Tu sais, la tour... Ouais, il voulait regarder les étoiles ou un truc dans ce genre là...

-Boooon! Merci! Je vous laisse les tourter... les... toute... les... vous deux!

Marie lança un regard désespéré à sa siamoise.

-Ah, et puis vous savez, c'est bien de s'exercer les cordes vocales, mais vous savez, ya les chanteurs pour ça. Et d'ailleurs, je crois qu'ils viennent de commencer cette excellente chanson pour danser... Tk, salut!

-Ah ben oui... danser... heh heh... fit Marius dont le chapeau cessa de clignoter (pour prendre une teinte jaune fluorescente par contre) en se retournant vers sa cavalière.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Geneviève fixait les marches, se sentant vaguement stupide d'hésiter ainsi. Bien-sûr, la perspective d'escalader cet étroit escalier en colimaçon dans son costume était assez peu alléchante. En effet, elle et sa siamoise avaient jeté leur dévolu sur deux flamboyantes robes de dames de la Cour de la Renaissance. C'était de ces énormes robes dont la crinoline faisait gonfler le jupage au point de bien mesurer deux mètres de diamètre (s'asseoir devenait donc une entreprise assez problématique), qui les faisaient ressembler à deux gros gâteaux. Avec la haute perruque de boudins gris de presque 50 cm de haut, les longs gants, les escarpins, elles avaient l'air de deux Marie-Antoinette sorties du passé, Marie-Chantale en rose et Geneviève en mauve.

Cette dernière, donc, escaladait maintenant les marches avec beaucoup de peine. Sa robe frottait et s'accrochait contre les aspérités des murs de pierre, et bien-sûr, il lui était impossible de voir où elle mettait les pieds.

Mais elle n'y pensait pas vraiment. Pourquoi Maxian n'était pas avec son cousin? Pourquoi ne fêtait-il pas avec tous les autres? S'il souhaitait rester seul, ne le dérangerait-elle pas en arrivant ainsi à l'improviste?

Non, se dit-elle, de telles inquiétudes étaient stupides. Elle se doutait bien que Maxian avait seulement dû ressentir le besoin de sortir de cette foule, et non qu'il était de mauvaise humeur ou quoi que ce soit. Elle ne connaissait pas l'elfe depuis des lunes, mais elle savait un peu de quoi retournait son caractère; il était un peu comme elle. Il a dû finir par un peu s'ennuyer dans cette foule de plus ou moins inconnus, et avec son cousin un peu trop sociable qui devait l'ignorer...

La présence des étoiles était donc beaucoup plus agréable, conclut Geneviève en mettant pied sur le palier.

Une grande silhouette sombre, parée d'étoffe flottant au vent était affalée contre la balustrade, silhouette que la jeune fille reconnut en souriant.

-Ah, tu es là Maxi-oUpS! lança Geneviève en manquant tomber car elle croyait encore avoir une marche à monter mais son pied n'avait rencontré que de l'air. (ça vous est déjà arrivé? C'est vraiment traumatisant.. ))

-Olà, attention! s'exclama Maxian en la rattrapant par les épaules.

-Erf, merci! le remercia la jeune fille sans remarquer qu'il était arrivé devant elle pour l'attraper étrangement vite. Si il y aurait fallu que je tombe par terre, il aurait bien fallu une grue pour me relever avec cette foutue robe là! Tu sais que je hais les robes?

-Pourtant, tu porte une robe tous les jours à l'école...

-Ouais mais c'est l'uniforme, j'ai pas vraiment le choix! Toi, tu te baladerais en robe si t'avais le choix?

-Hem... pourquoi pas?

Geneviève resta coite un moment.

-...Euh... laisse tomber finalement. Petit problème de différence de cultures ici... Tient, j'y pense, j'ai même pas fait attention à ton déguisement moi! fit-elle soudainement. ...Wooaah, mais tu es splendide! s'exclama-t-elle après avoir reculé pour le détailler du regard. Un vampire, ça a vraiment de la classe!

Maxian sourit, dévoilant ses crocs de vampire factices (mais ayant tellement l'air vrai... On aurait dit que c'était sa dentition naturelle!). Il portait un costume rouge vin, des gants et de longues bottes de cavalier en cuir noir avec une chemise blanche bouffante et une cravate de dentelle autour du cou. Il avait attaché ses cheveux (ce qui était assez rare pour être noté) avec un ruban, et pour clore le tout, il portait une magnifique cape de vampire rouge sang.

-Toi aussi, tu es superbe! Wow, toi et Marie-Chantale avez bien fait de nous laisser la surprise!

-Ah! C'est rien, tu n'as pas encore l'a pas encore vue elle! Il faut que tu viennes voir! Ce qui est cool c'est vraiment quand on nous voit côte à côte!

Maxian hocha la tête.

-Je te crois. Mais là, elle et Marius doivent être trop occupés à danser pour ça...

-Ouais. Mais-euh...

-Non, ça va, je peux m'en passer! fit sèchement Maxian en se retournant pour marcher vers la balustrade.

-... Qu'est-ce qu... commença Geneviève, un peu choquée de sa soudaine rebuffade.

-Désolé, reprit Maxian en retournant la tête vers elle. Je ne voulais pas dire que je ne veux pas voir vos costumes... expliqua-t-il, la voix plus douce. C'est que... je ne veux pas les déranger. C'est tout. Cette... soirée est à Marius, et je veux le laisser... tranquille. Il n'a pas besoin d'avoir son cousin dans les pattes en ce moment, c'est certain! ajouta-t-il d'un ton léger.

Geneviève fronça les sourcils, mais son visage redevint détendu et elle alla rejoindre l'elfe appuyé sur la rampe.

-Je comprends.

Un moment de silence passa, puis les deux amis se remirent à discuter de tout et de rien (Geneviève faisant d'ailleurs longuement part à Maxian de son émerveillement vis-à-vis les costumes des sorciers). Puis, lorsqu'ils considérèrent qu'il faisait suffisamment tard pour que la soirée soit finie, il redescendirent.

-Erf, décidément, j'aurais dû prendre l'ascenseur... marmonna Geneviève après d'interminables minutes de combat avec sa robe pour progresser dans l'escalier.

-L'encens-quoi? demanda Maxian qui la suivait (et s'occupait de décrocher les divers rubans, pompons et autres bidules de sa robe qui restaient pris dans la roche inégale des murs).

-Pas l'ençens, l'ASCENSEUR!

-La sans-soeur? répéta Maxian.

-Mais tu fais exprès ou quoi! L apostrophe A-S-C-Eeeuaaahhhhrggh!

Geneviève rata carrément une marche et bascula en avant. Maxian réussit à rattraper sa robe mais le tissu glissant lui échappa des doigts, et voilà la pauvre occupante de la dite robe qui déboula les escaliers jusqu'en bas...

Heureusement, il n'en restait que quelques mètres, mais cela n'empêcha pas Gen de finir les quatre fers en l'air et la robe retournée par dessus sa tête perruquée. Lorsqu'elle réussit à se dépêtrer (avec l'aide d'un Maxian qui hésitait entre l'inquiétude et le fou rire) elle remercia le ciel de porter sous la robe ces ridicules pantalons bouffants qui lui allaient au genou et qui servaient de sous-vêtements aux dames de l'époque.

Elle replaça sa perruque et observa aux alentours; personne ne l'avait remarquée semblait-il.

-Oille... Heureusement que personne ne m'a vu débouler les marches comme une folle! soupira-t-elle.

-Et je compte pour quoi, moi? Demanda Maxian avec un demi-sourire.

-Chut! Tu sauras que toi, tu...

-Et c'est déjàà le temps de la dernière danse! fit la voix amplifiée magiquement d'Estrella. Avant que tous nos jolis ( et pas si jolis... Super costume de Musaraigne Dégobillante des marais Phillips..), je disais donc, avant que tous nos jolis couples ne se séparent, une ultime danse! Allons-y avec un bon vieux slow!

La voix de la Directrice faisait écho dans le couloir à partir de la Grande Salle. Et bientôt, une douce et lente musique s'éleva.

-Ah, on est descendu un peu trop de bonne heure, ils en sont à la dernière danse!

-Déjà? Je pensais pas qu'on allait avoir tout manqué! s'étonna Maxian.

-Non? T'aurais dû le dire si tu voulais redescendre avant! Mais bon, de toute façon, ça m'arrange au final. Je sais pas danser, ça vient donc de m'éviter de me ridiculiser en public!

-...Tu danses si mal que ça? fit l'elfe sans vraiment y croire.

-Eh beh... ouaip! fit catégoriquement Gen en opinant du chef.

Maxian la regarda étrangement pendant un moment, puis soudain l'attrapa par le poignet.

-Faut que je vois ça!

-KE-OI? Pas question! Jamais de la vie! s'offusqua l'humaine et tentant de s'échapper de la poigne de l'elfe. Non, pitié! finit-elle par gémir en voyant qu'elle n'arrivait pas à l'empêcher de la traîner derrière lui. Veux pas! Neoooonnn! Buuuuu!

-Ahah! Pas question de pleurnicher; ça marchera pas! Tu viens avec moi!

Maxian planta son regard d'un vert intense dans celui de Geneviève, ses yeux contrastant avec force par rapport à tous ses habits rouges.

-Il est inutile de résister. fit-il, son ton pratiquement hypnotique.

-...bon... okééééé... finit par admettre Gen sans vraiment en avoir conscience.

-Superbe! s'exclama l'elfe joyeusement pendant que la pauvrette un peu confuse réalisait ce qu'elle venait de dire... en se frappant mentalement.

Il l'entraîna rapidement dans la Grande Salle; la chanson était déjà sérieusement entâmée.

Il s'arrêta néanmoins, se retourna vers sa compagne et lui servit son plus éclatant sourire de vampire.

-M'accordez-vous cette danse, gracieuse demoiselle?

Geneviève émit un petit bruit sarcastique au mot "gracieuse", mais elle lui rendit toutefois son sourire et répondit:

-Vous allez le regretter, mon cher ami!

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La directrice annonça la dernière danse de la soirée et une musique lente commença. Marius se leva de la table où ils s'étaient assis pour discuter.

-Me feriez vous l'honneur de cette danse, gente demoiselle ?

Ok, pensa Marie, c'est la dernière danse, c'est un slow. Je dois rester calme !

-Avec plaisir ! répondit-elle en prenant la main qu'il lui tendait.

Ils s'en allèrent sur la piste de danse et Marius posa ses mains sur la taille de Marie alors qu'elle passait ses bras autour de son cou. Ils restèrent un moment silencieux, troublés par leur proximité. Cette danse là n'était pas comme les autres. Ils étaient entourés de couples s'embrassant et se cajolant, mais ils n'y faisaient pas attention, rien d'autre n'existait autour d'eux (ou ils préféraient tout simplement les ignorer pour éviter d'augmenter le malaise qui s'était installé).

-Je suis vraiment content que tu sois là finalement, lui dit-il finalement.

-J'ai vu, mon chapeau était noir, ça veut dire tristesse ! répondit-elle en souriant. Et après ça il est venu orange parce que tu étais mal à l'aise de ne pas nous avoir reconnues. Mais après ça tu étais content, il était vert.

-Rappelle-moi de ne plus jamais emprunter ton chapeau. Tu sais toujours tout ce que je pense ! Et là je suis comment, juste pour savoir.

-Tu… Tu veux vraiment le savoir ? demanda-t-elle en plissant les yeux.

Sa vue était brouillée. Elle préféra l'ignorer et se dit que ses yeux devaient seulement être fatigués. Marius ne sembla rien remarquer et lui répondit que oui.

-Il est bleu….

-Bleu ? Ça voulait pas dire heureux ?

-Pas vraiment… En fait, ça veut dire…

Elle marqua une pause, sa vue était encore plus brouillée. Elle prit une inspiration et repris la parole, espérant que tout redevienne normal (et aussi que Marius réagirait bien à ce qu'elle s'apprêtait à lui dire).

-Ça veut dire… commença-t-elle d'une voix faible en s'appuyant plus sur Marius pour ne pas tomber.

Qu'est-ce qui se passe ! pensa-t-elle. Pas maintenant ! Allez, un dernier petit effort !

-A… a… mour.

Ses yeux se fermèrent et ses jambes fléchirent. Marius dut la retenir et la prendre dans ses bras, ce qui fut assez difficile, vu la robe qu'elle portait.

-Marie ? demanda-t-il. Marie ! Ça va ?

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Les filles commençaient sérieusement à trop connaître le plafond de l'infirmerie à leur goût. Les deux garçons, qui avaient réussi à convaincre Mme Tylenol qu'ils se tiendraient tranquilles, avaient passé une bonne partie de leurs temps libres près d'elles.

Marius se tenait près de Marie-Chantale, fixant silencieusement son visage endormi. Depuis le bal, il partait souvent dans la lune et ne parlait que très peu mais il avait, bien sûr, tout avoué à Maxian, son confident de toujours. Celui-ci parlaient à voix basse avec Geneviève qui s'était réveillée une vingtaine de minutes plus tôt. Elle lui avait demandé ce qui s'était passé pour que Marius soit dans cet état et, avec l'accord du principal concerné, Maxian lui avait raconté toute l'histoire.

L'infirmière entra et alla vérifier que Geneviève allait toujours bien.

-Oui.. c'est très bien.. Les trois jours de récupération que la potion a causée vous a été très bénéfique.. Dans huit ou neuf jour au maximum, vous pourrez sortir !

Elle se retourna vers l'autre fille, se pencha au-dessus d'elle, tout près de son visage pour vérifier si elle dormait encore. Ce fut à ce moment que Marie-Chantale décida d'ouvrir les yeux. En fait, elle était réveillée depuis un moment mais, sentant la présence de Marius près d'elle, elle avait préféré attendre.

-Ah ! cria-t-elle en voyant la chose non-indentifiée tout près d'elle.

Sa main partit toute seule et Tylenol se retrouva avec une jolie marque rouge sur la joue gauche.

-Oups ! fit-elle en reconnaissant l'infirmière. Désolée !

Mais elle était déjà retournée dans son bureau, en furie. Aussitôt qu'elle eut claqué la porte, les deux garçons éclatèrent de rire pendant que Geneviève, qui n'avait pas trop suivit l'affaire, demandait ce qui venait de se passer.

-Elle.. Elle a giflé Tylenol ! finit par dire Maxian entre deux fous rires.

-C'était pas voulu ! Là elle voudra plus me soigner !

Mais les trois autres ne l'écoutèrent pas, trop occupé à reprendre leur souffle. Aucun d'eux ne vit l'infirmière qui passa sa tête par la petite fenêtre qui lui permettait de voir les patients lorsqu'elle était dans son bureau.

-Vous deux ! Hurla-t-elle. Plus de visiteurs pour aujourd'hui ! Dehors !

Les deux garçons se levèrent rapidement, sachant qu'ils étaient mieux de ne pas trop traîner, et quittèrent en disant au filles qu'ils essaieraient de revenir le lendemain.

-Alors, fit Geneviève après s'être assurée que Tylenol avait refermé sa fenêtre, y paraît qu'il y a eut de l'action au bal ?

-Pfff, parles mois en pas. J'ai réussi à tomber juste au moment où il fallait pas… Une minute avant, ou une après, tout aurait été correct. Soit y se serait rien passé, soit on aurait eu le temps de… en tout cas !

Marie-Chantale était visiblement pas très contente et c'est pour ça que sa siamoise préféra changer de sujet.

-Ok… Je vooiss... Heum... Et bien si ça t'intéresse, tu sauras que moi aussi je suis tombée dans les pommes. Et c'est la cas de le dire! J'étais en train de danser avec Maxian et là...

-Quoi? J'ai-tu ben entendu; tu dansais avec Maxian?

-Bah, ouais... Il m'a forcé à danser le ptit mosusse, mais en tout cas! C'est pas ça l'important! fit Geneviève d'un ton un peu irrité en voyant le sourire de sa siamoise. Moi, je me suis pas éffouairée tragiquement dans les bras de mon cavalier au moins! fit-elle sèchement, ce qui fit aussitôt disparaître le sourire suffisant et moqueur qui montait sur les lêvres de sa petite cousine.

...Mais bon, c'est pas vraiment mieux non plus... Tsé, je me sentais déjà un peu dans les vappes, pis quand tu t'es évanouie la monde c'est mis à crier... Fa que Maxian m'a lâchée- lâchée dans le sens qu'on dansait espèce de penseuse croche- et enfin, BREF, j'ai pas réussi à tenir sur mes jambes et je suis tombée. Pis juste pour bien faire, ya fallu qu'il y aille des bacs à eau avec des pommensucres dedans- tsé pour le jeu du monde qui essaient de prendre un pomme avec leurs dents- ben, juste derrière moi. Fa que je suis littéralement tombée DANS les pommes. Pis de l'eau aussi. J'me suis réveillée, j'étais toute trempe pis j'avais des foutues pommensucres de collées partout, pis on nous emmenait à l'infirmerie... Fa que, si tu pense que t'es plus à plaindre que MOI...

-Pff, tu peux pas comprendre! marmonna M-C en se recouchant sur son lit.

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((La suite est narrée par moi ((moiMC)) parce que je trouvais pas l'inspiration pour l'écrire autrement, et puis je pense que c'est mieux comme ça de toute façon))

J'peux pas croire qu'on sorte enfin de l'infirmerie! J'étais sur le bord de virer folle à force de voir du blanc partout moi! Mais dans le fond de mon dedans, j'ai pas vraiment envie de sortir... Bah oui, j'ai envie! Mais j'ai pas envie en même temps... Aaah c'est trop compliqué!

Pourquoi ya fallu que j'aille perde connaissance hein? J'aurais au moins pu perdre connaissance juste 2 minutes plus tard! Le temps que.. que.. que! Ça aurait tellement été moins compliqué! On aurait pas eu besoin de tout recommencer! Là c'est bien plus stressant! Y va peut-être avoir changé d'idée!

Bah non! Faut pas que je pense ça! De toute façon je l'ai vu agir quand y venait nous rendre visite! Y le sais autant que moi ce qui va se passer! Pis yé aussi stressé que moi! Sauf que lui y le cache mieux!

-Marie? Tu viens?

Ah! J'ai fait le saut. C'est juste Gen. Elle est prête aussi. Merde. On sort. On s'en va à la salle commune... On s'en va le voir... Non! Bon du calme... Faut que je respire. Ah! C'est quoi l'idée qu'on soit déjà arrivé!

-Gen? Dis-je. On pourrait aller prendre une marche tsé...

-Marie, arrête de faire ta peureuse! Je sais que t'as envie d'le voir!

Je prends même pas la peine de répondre. De un parce que je suis trop orgueilleuse pour lui dire qu'elle a raison et de deux parce q'elle a déjà dit le mot de passe et on a atteint le point de non retour.

J'inspire, j'expire, j'inspire, j'exp.. Ah! Il est là! Bâtard qu'il est beau! Non Marie, oublie pas de respirer!

-Salut, nous dit Maxian en nous voyant entrer dans la salle commune.

-Vous êtes déjà sorties? Demande Marius.

Ah! Ah! Lui aussi il voulait pas qu'on sorte! Non.. pas vraiment Il a plutôt l'air content.. Avec son beau sourire... Respire Marie! En tout cas, c'est un bon signe!

On s'assit avec eux et on jase... Bah c'est plus Gen et Maxian qui jasent ensemble et de temps en temps Marius ou moi on lance un commentaire. Geneviève finit par prendre son courage à deux mains ((bah plus ses deux pieds)) et décide de monter chercher ses trucs à dessins. Pendant qu'elle est partie, Maxian décide de s'en aller aussi, sous prétexte qu'il a soif. À voir Marius faire des gros yeux à je sais pas quoi en arrière de moi, je suis certaine qu'il est dans mon dos entrain de lui faire des signes.

Marius se racle la gorge... Aaaah! Je pense qu'il va parler! Aaaaaah! Il parle! J'serais peut-être mieux de l'écouter!

-...Tour en haut de la tour?

C'était une question... Merde! C'était quoi le début! Voyons, chu bin stupide, j'lai compris quand même sa question!

-Ouais! Je vais aller chercher ma potion pis un chandail de laine et je reviens!

J'ai réussi à parler! Aaaaaaah! Vite! Faut que j'aille chercher mes trucs! Je croise Gen dans les escaliers.

-Je vais mourir! Lui dis-je.

-Mais non, mais non... Mais tu vas mourir de HONTE si tu me forces à te ramener en bas en te traînant par le bras alors fait une femme de toi pis VAS-Y! fit-elle sur un ton à la fois blagueur et... menaçant.

-Bah non, j'vais y aller!

Je continue mon ascension. J'atteignit trop rapidement le dortoir, je mets mon chandail à col roulé porte-bonheur, je prends ma dernière fiole de potion et je redescends.

J'ai vraiment une siamoise pas compatissante! Elle a pas l'air à comprendre à quel point c'est stressant! J'ai bien hâte de la voir elle quand ça va être le temps de.. de... de!

Chu déjà rendu en bas... Ok, faut que je respire. Pis faut pas que je tremble... Sinon je vais avoir l'air folle! Tout va très bien aller. Il est là et il m'attend. Je vais le rejoindre et on part sans rien dire. Pendant le trajet, j'ai eu plusieurs fois l'impression qu'il allait parler... Mais il n'a jamais rien dit. Et moi non plus d'ailleurs.

On arrive à l'entrée du passage et il me laisse passer devant lui. J'aurais préféré être en arrière moi! Mais bon, il doit bien s'amuser lui à contempler mon derrière.. Aaaah! Il me regarde le derrière! Respire M-C, respire!

On sort enfin sur le balcon et il me demande si je veux qu'on aille sur le toit pendant que je prends ma potion. L'image de moi tombant de la tour me vient à l'esprit avant que mon sirop ne fasse effet et je lui dis que je préfère rester là. Je vais m'asseoir sur le banc et il vient me rejoindre. C'est là que j'ai eu ma première vraie conversation sérieuse toute seule avec lui. Penser à ça me rajoute encore plus de souirlliris dans le ventre.

Faut que je dise de quoi! Je peux pas rester là à rien dire! Let's go! Je suis capable!

-Tu gèles pas? Me demande-t-il un millième de seconde avant que j'ouvre la bouche (bah oui, j'allais parler... vous me croyez pas?) Parce qu'on pourrait retourner en dedans..

Ooooooh! Il s'inquiète si je gèle!

-Non non, ça va! Il fait pas trop froid! Et en plus le ciel est dégagé, je rajoute en regardant le ciel. Les étoiles sont vraiment belles...

Ya quelque chose de chaud qui se pose sur ma main.. C'est une autre main... SA main! Aaaah! Respire M-C pis regarde le au lieu de regarder le ciel!

-C'est vrai qu'elles sont belles, dit-il en me regardant dans les yeux. Puis, en prenant une voix grave il rajoute : Mais toutes les étoiles du monde sont dans tes yeux.

Pfffft! Je peux pas m'empêcher de pouffer de rire! Réplique à la Soap Opera américaine! Ahahah! Au moins, lui aussi il rit!

-Où t'es allé chercher ça? je lui demande.

-J'ai lu ça un jour dans un des livres de la sœur de Maxian... Me répond-t-il mal à l'aise. J'avais trouvé ça drôle... T'as vraiment les mains froides...

Joli détournement de sujet... Je vais le laisser tranquille avec ça... pour l'instant!

-Ouais je sais, j'ai toujours les mains froides! Surtout quand je suis stressée...

Merde! J'ai pas dit ça moi! Je voulais juste le penser! De toute façon, ça pas dû lui apprendre grand-chose... Il se rapproche encore plus de moi et me demande de lui donner mon autre main pour qu'il la réchauffe aussi. J'ai l'estomac qui veut exploser! Mon cœur aussi d'ailleurs...

Il fait comme si il avait rien compris, tant mieux! Hey! Il lâche ma main et se relève! Reste là! Je veux pas que tu t'éloignes moi!

-On avait pas une danse à finir? Me demande-t-il.

Aaah! Il veut qu'on danse! Mais..

-Sans musique?

-C't'un détail!

-Hey! Dis-je en riant. C'est mon expression ça! Voleur!

Je me lève à mon tour et je m'approche de lui. Il pose ses mains sur mes hanches et j'ai encore un frisson comme l'autre soir au bal. Je me colle contre lui. Il sent tellement bon!

On est là, à danser sur une musique silencieuse en haut d'une tour du château... Ça fait tellement étrange comme situation. J'aurais jamais pensé qu'autant de changement dans une vie en si peu de temps était possible. C'est vrai! J'suis une sorcière avec un gant magique, j'reste dans un château dans l'extrême nord du Québec pis je suis entrain de danser avec un elfe dont je suis complètement amoureuse... Merde, j'aurais pas dû penser ça! J'ai encore plus mal au ventre là! J'aurais pas dû penser tout court! Faut que profite du moment!

-Marie...

Bon, faut pas que je panique, que j'écoute ce qu'il a à me dire, pis que je sorte une réponse qui a de l'allure... Ça risque d'être pas facile!

-..Oui? dis-je en relevant la tête pour le regarder dans les yeux.

-Ça fait pas longtemps qu'on se connaît... Mais.. J'ai l'impression de jamais avoir été aussi.. proche de quelqu'un, que ça... Il y a Maxian, mais avec lui c'est pas pareil... Quand je suis avec lui, mes pulsations cardiaques n'augmentent pas.. Quand je lui parle, j'n'ai pas la bouche qui devient sèche.. Quand je lui touche, j'n'ai pas de frissons.. Quand il est loin, j'n'ai pas l'impression qu'il y a un vide...

Je souris, c'est tellement beau tout ce qu'il dit.

-Quand il me sourit, je n'ai pas envie de l'embrasser...

J'ai pas le temps de lui répondre (faut dire que j'avais pas grand-chose à répliquer à ça non plus...), qu'il se penche vers moi. J'ai tout juste le temps de fermer mes yeux...

OoOoOoOoOoOOooOOooOOoo0o0o0o0oO0oO0oO0oO0o

Et c'est la fiiiiinnn du chaaapiiitre 6!

Aie Aie Aie! Il est long en saint bazouèle! 35 pages Word! TRENTE-CINQ!

En tout cas. Au cas où vous vous souvienderiez encore du titre du chapitre, la dernière partie c'était ça, le Tour en haut de la Tour. (héhéhé)

((le reste étant diverses aventures rocambolesques))

Marie l'avait déjà écrit ( le Tour en haut de la Tour) mais suite au plantage de son ordi, elle a dû le ré-écrire, peut-être qu'elle publiera la version originale un jour sur le forum! Lol (je compterais pas là-dessus par contre...)

Sinon, désolée encore pour le temps que prennent les chapitres (et remerciement spécial à ma co-auteure qui s'est vraiment donnée pour ce chapitre alors que c'était surtout à mon tour d'écrire. Malheureusement, je suis trop occupée dans la vie, et je déteste ça!), et la suite au chapitre 7! (le chapitre chanceux!)

xoxoxox, CelebrenIthil