Chapitre 4 : Enfer ne rime qu'avec Enfer.
Lorsqu'Hermionne ouvrit les yeux ce matin-là, elle fut enchantée de constater que le temps s'était considérablement amélioré. Elle se leva, ouvrit la grande fenêtre aux montants de bois et plongea son visage dans la douce et chaude lumière du soleil matinal.
Ginny ! réveilles-toi ! lança-t'elle gaiement. Tu ne veux pas être en retard pour notre première journée ? gronda-t'elle gentillement.
Hummm…eût- elle pour seule réponse
Allez, debout ! Je vais me doucher !
Hum.
Du côté des garçons, c'est Draco, qui se réveilla le premier. Il observa un moment le lit voisin, dans lequel Harry dormait encore profondément.
Il se leva rapidement, à tatons, et s'enferma dans la salle de bain. Il n'arrivait pas à croire qu'il se trouvait là. Dans la chambre de Saint Potter en personne. L'année allait être difficile pensa-t'il.
C'était un cauchemard, simplement un cauchemard dont il allait se réveiller.
Il commençait à regretter maintenant, d'avoir convaincu sa mère de le renvoyer à Poudlard pour sa dernière année. Mais il avait insisté. Il voulait une dernière chance de prouver à tout le monde, qu'il avait été manipulé par Voldemort et par l'influence de son père, et qu'il pouvait devenir quelqu'un de bien. Si seulement Rogue ne l'avait pas devancé ce soir-là. Si seulement Dumbeldore était encore vivant. Il lui aurait laissé sa chance, lui. Il avait bien fait confiance à Rogue pendant toutes ces années. Il n'arrivait pas à croire que cette ordure ait réussi à berner un si grand sorcier. Peut-être avait-il sous-estimé Rogue, et peut-être avait-il sur-estimé Dumbeldore…
Il se souvenait parfaitement de cette soirée. Toute l'année, il avait cru que Dumbeldore le piegerait, et qu'il le forcerait à avouer le complot du seigneur obscur. Ainsi, il aurait pu sans crainte confier la manipulation dont il avait été l'objet…Dumbeldore l'aurait protégé. Il aurait pu lui dire que Rogue était un imposteur et qu'il avait proposé de l'aider à réparer l'armoire magique qui avait permi aux mangemorts d'entrer dans l'école. Il aurait pu lui dire que son immondice de père avait promi de tuer sa mère s'il refusait de servir le Lord. Il aurait pu lui dire qu'il avait pour mission de le tuer. Mais le destin en avait voulu autrement.
Quand les mangemorts et l'ignoble Greyback avaient débarqué dans la salle sur demande ce soir là, il avait commencé à paniqué. Il avait su que c'était la fin. Son destin était scéllé. Il suivrait les traces de son paternel en servant Lord Voldemort toute sa chienne de vie. Une lueur d'espoir, cependant, avait trouvé refuge au fond de son cœur, quand il avait retrouvé son directeur sur la tour d'astronomie. Il était seul avec lui, du moins le croyait-il, et tout en pointant sa baguette sur le vieillard, il était sur le point de le supplier de faire croire à sa mort quelques temps pour pouvoir les épargner, lui et sa mère. Mais les autres étaient arrivés. Il avait éssayé de gagner du temps, mais Rogue avait débarqué à son tour. Il avait essayé de réfléchir à toute vitesse, pour sauver l'homme qui pourrait les sauver tous…mais rien ne lui était venu à l'esprit. Alors, en lâche qu'il était, il avait abaissé sa baguette, sachant que Rogue se chargerait de la suite… Là il s'était enfuit, lançant des sorts ici et là pour protéger ses arrières des assauts de l'ordre, suivant la cape noire voltigeante du professeur de défense contre les forces du mal que Rogue avait été cette année là. Quelle ironie…Défense CONTRE les forces du mal… Quel bel exemple de manipulation… Quand il avait passé les grilles du parc, il s'était caché quelques heures, puis avait fui dans la fôret interdite.
Trois jours plus tard, rongé par la culpabilité, le souvenir de son directeur, tombant inerte de la tour, présent dans sa mémoire comme gravé dans la pierre, il s'était rendu aux aurors. Enfermé deux jours à
Azkaban, il avait ensuite été jugé, puis libéré. Le ministère avait promi de les protéger de Voldemort, lui et sa mère, mais il aurait voulu rester en prison et y mourir. Mais là encore, le destin persistait contre lui…
Malfoy ! Dégage de NOTRE salle bain ! on va être en retard salle fouine ! cria Ron à travers la porte.
C'est bon, je sors…lâcha le blondinet. Il ouvrit la porte et Ron le poussa d'un coup d'épaule en disant :
Ici, tu es chez nous. Garde ça en tête.
Résigné, il se dirigea vers son lit. Il enfila son jean et fouilla dans les couvertures, cherchant en vain le reste des affaires qu'il avait préparé.
Merde, où est ma cape…grommela t'il entre ses dents.
Va voir dans la salle commune, suggéra le brun à la cicatrice, un sourire en coin, encore allongé nochalemment sur son lit, un bras sous la tête.
Puéril tout ça… Lâcha Draco en se dirigeant vers les escaliers.
Il ne croyait pas si bien dire. Il descendit, torse nu, dans la salle commune. Hermione était là, semblant attendre quelque chose. Elle leva les yeux vers lui. Il la toisa du regard.
Salut, osa-t'il
Hermione leva les yeux, étonnée par ce simple mot, faisant pourtant partie du language courant. Mais de la bouche d'un Malfoy…
C'est à moi que tu parles ? demanda-t'elle suspicieuse. Pas de « sale sang de bourbe» à l'horizon ?
Laisse tomber…répondit Malfoy résigné. Tes petits copains m'en ont déjà assez fait baver ce matin.
Ils te doivent 6 années de coup bas, Malfoy. Moi aussi d'ailleurs, mais ça va te surprendre, je ne suis pas rancunnière. Tu cherches quelque chose peut-être ?
Oui, mon pull et ma cape. Ça ne se voit pas ? répliqua t'il en designant son coprs à moitié nu. Désolé de t'infliger ça. Conclue t'il, ciniquement.
Oui, habille-toi vite. Répondit-elle amusée.
Elle l'observa pendant ses recherches désespérées, la lumière du soleil naissant jouant avec les muscles bien déssinées de son torse, ses cheveux d'un blonc presque blanc, encore dégoulinants d'eau, retombants en mèches effilées sur son front. Il était plutôt séduisant le blondinet. Elle devait l'admettre.
Tu veux un coup de main peut-être ? proposa la jeune fille
Bah, non. J'ai trouvé, dit l'ancien Serpentard, accroupi devant la cheminée, le visage dans ses mains. Tes amis ont dû trouver amusant de nourrir le feu avec mes vêtements cette nuit.
Oh…
Il remonta dans le dortoir des garçons, et trouva les deux inséparables, secoués de spasmes, luttant contre le fou-rire qui menaçait d'exploser devant la mine exaspérée du grand blond.
Très spirituel, tout ça. Vraiment. Lança-t'il à leur attention.
Il enfila un autre pull et une cape de rechange, puis, il partit en direction de la grande salle pour le petit déjeuner.
Il vit Hermione et Ginny, déjà installées, riants aux éclats. « Granger à surement du lui raconter le coup bas de ses deux chiens-chiens » pensa Draco, amer. « Quelle peste ! » il prit place à l'autre bout de la table.
………………………
Ah tient, le courrier arrive ! dit Ginny en levant les yeux au ciel.
Hermione leva les yeux à son tour. Les chouettes et hiboux ammenaient en effet le courrier. Une chouette hulotte déposa l'exemplaire de la Gazette du jour, et une lettre qu'elle ouvrit à la hâte.
Oh ! fit-elle, nos parents ont prévu de dîner ensemble ce soir ! Je trouve ça bien qu'ils se décident enfin à se réunir sans nous !
Elles se levèrent pour assister à leurs premiers cours. Elles avaient bien ri au petit-déjeuner. Quel clown cette Ginny. Elle imitait son frère à merveille. Hermione jeta un œil à Draco. Le visage impassible, il mangeait lentement, les yeux fixés sur la personne invisible assise en face de lui.
Il avait l'air si torturé, si angoissé… elle essaierai de lui parler, le soir venu. Après tout, il méritait peut-être une seconde chance…
Les deux filles se séparèrent au détour d'un couloir, pour assister à leurs cours respectifs.
Hermione grimpa les deux étages qui menaient à la classe de métamorphose. Elle était ravie de débuter cette nouvelle année avec Tonks. Elle arriva la première. Tonks était déjà là, au fond de la salle, sans doute en train de relire le cours qu'elle avait préparé.
Bonjour ! s'exclama t'elle
Bonjour ! répéta Hermione en souriant. Comment vous sentez- vous pour ce premier cours ?
Oh, un peu angoissée, je dois l'avouer…Minerva m'a fait confiance pour ce poste et…heu…je veux dire, le professeur Mc Gonagal, rectifia t'elle solennelement,je ne voudrais pas la décevoir…Ron et Harry ne sont pas là ? demanda-t'elle.
Non…Ils n'ont pas obtenu d'ASPIC suffisants pour reprendre cette matière cette année…Ne vous inquiétez pas, professeur, la rassura la jeune fille, tout se passera bien,j'en suis sûre…
Par Merlin, ils arrivent, s'inquiéta Tonks, je…Va t'asseoir Hermione, ajouta-t'elle rapidement. Je ne voudrais pas être acusée de favoritisme !
Bonne chance, professeur, murmura-t'elle avant d'aller prendre place.
Elle regarda les élèves s'asseoir dans un vacarme assourdissant, et vit Malfoy hésiter quelques secondes, pour finalement se placer à une table, dans le fond de la classe. Tonks démarra, l'air nerveux, en triturant sa baguette du bout des doigts.
Très bien, s'il vous plaît ! s'écria-t'elle pour obtenir le silence, je suis le professeur Tonks, et comme vous le savez, c'est moi qui vais vous enseigner les cours de second cycle de métamorphose ! vous passez vos BUSES en fin d'année, et le programme est chargé. Alors ne perdons pas de temps, attaquons ! s'exclama-t'elle.
Les cours pratiques intéressaient davantage les élèves que les cours théoriques. Du coup, les élèves fûrent immédiatement concentrés, grisés de pouvoir mettre en pratique de nouvelles formules.
Nous allons d'abord voir ce que vous êtes capable de faire, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un test, je veux juste vérifier votre niveau… Levez vous s'il vous plaît ! La classe s'exécuta et elle donna un coup de baguette pour envoyer tables et chaises s'entasser le long du mur. Et maintenant reprit'elle, formez une ligne bien droite en face de moi.
« Accio Arachnae » murmura-t'elle en pointant sa baguette en direction de la fenêtre ouverte.
Une minuscule araignée apparut alors de l'exterieur, marchant à reculon contre sa volonté, et vint se poser à toute vitesse dans la main du professeur.
Chacun à votre tour, dit'elle enfin, vous allez jetter un sort de métamorphose sur cette petite bête, et en faire ce que vous voudrez. C'est compris ? vous utiliserez la formule « Ferra » . Allons-y ! conclue t'elle.
Hermione en tête, alle s'approcha du frêle professeur, et observa un moment l'arachnidée en pensant à Ron. Elle eût un sourire en imaginant la tête de son ami, s'il avait dû assister au cours. En six ans, il n'avait jamais réussi à vaincre sa phobie.
« Ferrabookio », lança la jeune fille au bout d'un moment. Un énorme livre apparut alors entre les mains de Tonks, ce qui l'entraîna en avant, menaçant de la faire tomber.
Très…Très bien Hermione consentit le professeur. Lavande, à votre tour dit'elle.
Tous les élèves passèrent les uns après les autres, faisant apparaître à tour de rôle, une pierre, un sac à main ou encore un bonnet à pompons à la place de l'araignée.
Quand vint le tout de Draco, Hermione remarqua le regard inquiet de son professeur. Sans doute appréhendait-elle l'objet que le Serpentard reconvertit allait faire apparaître.
« Ferradianmanto » dit-il d'un ton léger.
Hermione n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau. En effet, un énorme diamant aux mille facettes apparut à la place de l'araignée. Le caillou reflétait la lumière de telle façon que toute la classe resta quelques secondes émerveillée par le spectacle.
Magnifique, Draco, avoua le professeur, un sourire d'approbation aux lèvres.
Je pense, dit elle en s'adressant maintenant au reste de la classe, vu votre niveau – dont je n'ai jamais douté puisque vous aviez le professeur Mc Gonagal ces six dernières années - que nous allons pouvoir passer à la métamorphose humaine !
Un « Ahhh » d'exitation se fit entendre.
Oui, oui, ajouta Tonks, je sais que vous êtes tous grisés par cette nouvelle approche de la métamorphose, mais attention ! s'exclama-t'elle laissant planer le mystère quelques instants. La métamorphose humaine n'est pas accessible à tout le monde ! Cette pratique demande de nombreuses facultés telles que la concentration, une capacité au mimétisme ou encore, et surtout, une adaptabilité environementale à toute épreuve !
Laissez-moi vous montrer le type d'exercices que nous travaillerons…
Sur ces mots, elle s'approcha du mur, au fond de la salle et les élèves la virent se plonger dans une extrême concentration. Là, elle chuchota une formule inaudible, son corps entier trembla une fraction de seconde, et, semblant se liquéfier, elle se fondit intégralement dans le mur.
Autre chose ! dit-elle en se séparant instantanément du mur, devant l'air ahuri de ses élèves.
Le même air concentré sur le visage, elle prononça une nouvelle formule, et son visage triangulaire au nez en trompette fut immédiatement remplacé par un faciès allongé, affublé d'un nez acquilain. Ses cheveux, autrefois d'un rose vif, prirent une teinte chatin clair et dix centimètres de plus, quant à ses yeux, dont le violet jurait extraordinairement avec sa nouvelle couleur de cheveux, changèrent pour un vert émeraude.
Toute la classe en resta bouche bée, comme figée par le temps, devant l'exploit que leur professeur venait d'accomplir.
Malheureusement, repris Tonks, nous avons peu d'heures de cours ensemble, et je vous conseille de vous entrainer pendant votre temps libre, si vous voulez mener à bien cet exercice avant la fin de l'année…
Ah ? le cours est terminé ajouta-t'elle en consultant l'hologramme magique que projetait sa montre sur le plafond. Nous reparlerons de tout ça au prochain cours !
Les applaudissements des élèves résonnèrent dans la salle, et elle adressa un sourire timide à Hermione, toujours admirative.
………………………………..
Harry de son côté, attendait patiemment son rouquin d'ami, qui enfilait sa tenue de Quidditch pour leur premier entraînement de la saison, quand une tornade brune fît irruption dans la salle commune, suivit de près par un Draco à la mine sombre.
Harry ! s'écria Hermione, le cours de Tonks était fantastique !
Draco se dirigea vers la bibliothèque, et en sortit un livre intitulé « la métamorphose humaine. Système de défense ? », et s'installa dans un fauteuil, à l'abri des remarques du brun impitoyable.
Ah oui ? répliqua-t'il aussitôt, eh bien Ron et moi avons passé les deux dernières heures à discuter, et maintenant nous allons à notre entraînement de Quiddich ! C'est très bien aussi, je t'assure ! dit-il la mine réjouie.
Je suis capitaine cette année, ajouta-t'il plus sérieusement, les selections prendront environ une heure, puis nous joueront environ trois quart d'heure…Nous pourrons te retrouver à temps pour le déjeuner.
Draco leur jeta un œil furtif. Il aurait aimé jouer cette année, mais Saint Potter lui aurait sûrement rigolé au visage s'il s'était présenté aux sélections. Un Serpentard dans l'équipe de Griffondor. Ça aurait fait mauvais genre…
Ron apparut alors, affublé d'une tenue de Quidditch trop grande pour lui.
C'était celle de Fred… Avoua-t'il devant l'air amusé de ses amis. On y va Harry ?
C'est parti ! répondit le brun, la mine décidée.
Ils se dirigèrent vivement vers le portrait en saluant Hermione, restée assise sur le sofa, déjà plongée dans un énorme volume au titre compliqué. Elle jeta un œil insistant sur le blond assit non loin d'elle qui l'ignora superbement.
Au fait, dit Harry en passant devant la grosse dame, il paraît que les Grangers dînent chez toi ce soir ? C'est Ginny qui me l'a dit…
Oui, j'ai appris ça tout à l'heure, c'est super ! Oh, en parlant de Ginny, ajouta-t'il, elle doit déjà nous attendre au stade, on à interrêt à se bouger !
……………………………..
Quand vint l'heure du déjeuner, les quatres amis se retrouvèrent devant la porte de la grande salle. Ginny, Ron et Harry affichaient un air furibond, si bien qu'Hermione ne sût trop quoi dire quand ils entrèrent pour déjeuner.
Oh et puis moi, j'ai pas faim ! s'énerva Harry en tournant les talons. Et il les planta là.
Sous le regard interrogateur d'Hermione, voyant que Ron ne prononçerait pas un mot, Ginny se lança dans une brève explication.
C'est Mc Gonagall, dit-elle.
Voyant l'air d'incompréhension de son amie, elle poursuivit l'air exaspéré.
Elle à remit la selection de Harry en cause. Il n'a engagé que des Gryffondors dans l'équipe.
Et alors ? insista Hermione
Alors, Mc Gonagall impose à chaque équipe de prendre au moins deux nouveaux arrivants pour valider la qualification de l'équipe…
Des Serpentards… Lacha Hermione dans un soupir
Exactement. Dit Ginny. L'ennui c'est que la maison Gryffondor n'a accueilli que deux Srpentard masculins…
Corrigan et… Malfoy… Compléta Hermione.
Oui. Les selections sont remises à demain.
………………………………
Le soir venu, le quatuor grimpa vers la salle commune après avoir dîné. Harry boudait toujours et Ron semblait perdu dans ses pensées. Lorsqu'ils s'instalèrent dans le sofa, Harry adressa un regard noir à Draco qui montait déjà dans le dortoir et lui lança d'une voix amère :
Hé, Malfoy ! tu viendras passer les essais de Quidditch à 10h30 demain matin.
Mais…Je croyais que tu…Hésita le blond
J'ai pas le choix. Ajouta Harry.
Très bien…Dit Draco, visiblement gêné.
Hermione regarda l'ancien Serpentard disparaître dans l'escalier.
Non mais j'arrive pas à y croire ! hurla Harry, l'année où JE suis nommé capitaine de l'équipe, JE suis obligé de faire passer les essais à ce… à cet…
Calme toi Harry, dit doucement Hermione…
Harry s'apprêtait à répliquer quand MC Gonagall fit irruption dans la pièce. Harry lui lança un regard mi-figue, mi-raisin quand elle annonça d'une voix sombre :
Mr et Miss Weasley…Miss Granger…Je voudrais vous voir dans mon bureau s'il vous plaît. Venez aussi Mr Potter…
Les quatres se regardèrent, étonnés, et suivirent leur directrice dans les couloirs. Harry avait d'abord pensé à la qualification de la matinée. Mais pourquoi Hermione était-elle convoquée aussi ?
Au fur et à mesure qu'ils approchaient de la gargouille qui gardait ce qui était autrefois le bureau de Dumbeldore, il eût un pincement au cœur, suivit d'un mauvais préssentiment, qui grandissait de plus en plus.
Pomme Reinette, lança MC Gonagall d'une voix morne à l'adresse de la statue.
Dans un bruit sourd, la sculpture de pierre se mit à trembler, puis à s'élever dans les airs, déroulant dans son chemin, un imposant escalier de marbre.
Quand ils entrèrent dans la pièce, MC Gonagall fit le tour du bureau pour prendre place, et fît signe de la tête pour les inviter à s'asseoir en face d'elle.
Harry jeta un œil autour de lui. Rien n'avait changé depuis la dernière fois qu'il était venu ici, quand Mc Gonagall l'y avait invité, le jour de la mort de Dumbeldore.
Un détail retint pourtant son attention. Le tableau où ce dernier était censé reposer était vide.
Un silence gênant s'installa quelques secondes, puis fût interrompu par Mc Gonagall :
Mr et Miss Weasley…Miss Granger…j'ai…j'ai de bien tristes nouvelles à vous annoncer. Lâcha la vieille femme à leur attention, les yeux rougis.
Ginny regardait fixement sa directrice, comme deconnectée du monde qui l'entourait. Ron jetait des regards inquites en direction de Harry et Hermione gardait la tête baissée, semblant attendre que le monde s'écroule autour d'elle.
Je veux tout d'abord que vous sachiez, reprit-elle, que vos professeurs et moi serons toujours présents pour vous… nous serons toujours là en cas de besoin… si vous…
Que se passe-t'il, professeur ?
Hermione avait relevé la tête, implorant la directrice maintenant sanglottante de ses yeux noisette.
Je…Je dois vous dire…Je dois vous dire qu'il s'est passé quelque chose ce soir…
Quoi ! Que s'est-il passé professeur ! Hurla Ginny, rongée par l'inquiétude
Je dois vous dire qu'il y a eu une attaque…Lacha la directrice entre deux sanglots qu'elle essayait en vain de contrôler.
Des…des mangemorts sont arrivés au Terrier…NONNNNNNN ! hurla Ron avant de s'écrouler de sa chaise.
Ginny éclata en sanglot et, secouée de spasmes, s'éffondra au sol. Harry regarda la scène, impuissant, retenant ses larmes de toutes ses forces. Hermione regardait sa directrice sans la voir, ses yeux habituellement pétillants et pleins de joie semblèrent s'éteindre, ternis par la nouvelle qui allait frapper d'un moment à l'autre.
L'ordre est arrivé trop tard… Ils…Ils sont morts sur le coup. L'Avada Kedavra. Lâcha t'elle enfin.
Ron s'effondra de plus belle, Ginny se jetant à son coup en suffoquant. Harry pris immédiatement Hermione dans ses bras et la serra aussi fort que possible en murmurant :
Ca va aller ma belle, tu verras, je suis là…Ca va aller, je serais là…toujours…
Hermione se laissa faire, inerte, le regard vide.
Je dois vous dire autre chose, insista Mc Gonagall en essayant de contrôler ses émontions face à cet affligeant spectacle.
Je vous écoute, dit Harry, en état de choc, voyant que les autres n'écouteraient plus.
Le…Corps d'Arthur Weasley n'a pas été retrouvé.
Alors…Il est peut-être vivant ? dit Ginny en relevant la tête, une lueur flagrante d'espoir dans les yeux.
Miss Weasley…Ne…N'espérez pas trop cela…j'en doute…se força-elle à avouer.
Ils restèrent là, à pleurer dans le bureau de leur directrice, qui, impuissante, était allée s'installer dans la pièce voisine, pour les laisser partager ce moment douloureux.
Harry avait maintenant succombé à la tristesse, serrant Ron dans ses bras, sans qu'ils n'échangeassent un mot. Ginny pleurait doucement sur l'épaule d'Hermione, qui n'avait toujours pas versé une larme.
Occasionnelement, les quatre malheureux seraient logés dans la salle sur demande, transformée pour l'occasion en un endroit accueillant et douillet, leur permettant de passer le reste de la nuit ensemble.
Hermione avait souhaité s'isoler quelques heures, leur promettant de les rejoindre plus tard.
Elle parcouru les couloirs seule, ayant décliné l'invitation de sa directrice à la raccompagner. Elle monta doucement les escaliers et traversa le portrait, le cœur lourd. Pourquoi ne pleurait-elle pas ? Elle qui s'était pourtant montrée si souvent sensible, pour des raisons futiles, telles qu'une dispute avec Ron, ou une mauvaise note en défense contre les forces du mal…
Elle pénétra dans la salle commune, vide, regrettant que Pattenrond ne soit pas présent. Les animaux avaient été interdits cette année, en raison de la découverte de plusieurs animagi non déclarés, devant subir un contrôle au ministère. Hedwidge, Coquecigrue, Pattenrond et le boursouflet de Ginny ne reviendraient au châteu qu'après les fêtes de Noêl. Noêl… Comment allait se passer cette fête, cette année, sans les habituels pulls tricotés de Mme Weasley, sans les délicieux gâteaux que préparait sa maman, sans les…
Hermione tourna la tête, interrompue par un bruit venant des escaliers. Draco se tenait là, l'air suspicieux, toisant la jeune fille de haut en bas.
Qu'est ce que tu fous là toute seule Granger ? il regretta malgré lui sa phrase, voyant l'air désespéré de la brunette. Tout…Tout va bien ? corrigea t'il aussitôt.
Non…Répondit-elle. Ça ne va pas. Mes parents sont morts…Ceux de Ron et Ginny aussi… Lacha t'elle dans un souffle, le regard vague.
Je…Merde…Attends…Bredouilla t'il en se dirigeant vers elle pour la conduire vers le sofa le plus proche.
Il ne savait pas du tout quoi dire en cet instant. Elle qu'il avait si souvent insultée, à qui, il le savait, il avait fait beaucoup de mal durant ces six dernières années… il se contenta de l'observer. Elle ne semblait pas avoir pleuré. Il s'arrêta un instant sur ses yeux. Il y avait tant de courage dans ces yeux, une force qu'il n'avait jamais vue auparavant dans les yeux d'une fille. Ni d'un garçon d'ailleurs. Il se demanda de quelle manière il réagirait s'il perdait sa mère. Avant qu'il n'ait pu trouver la réponse, la jeune fille tourna son regard vers lui.
Je…Ca va pas… Murmura-t'elle, la machoire tremblante
Granger…Hermione, rectifia-t'il, je…Je sais pas quoi dire…Si tu as besoin…
Il s'interrompit aussitôt. La jeune fille venait de poser sa douce main sur son avant-bras. Il la laissa faire, le corps raidi par ce rapprochement incongru. Elle serra son bras plus fort, de ses deux mains maintenant, et le força à se tourner légèrement, pour enfin poser sa tête sur son épaule protectrice. Draco sentit ses nerfs se contracter de plus belle, il avait mal dans la nuque et les abdominaux, mais n'osant pas bouger, il finit par se détendre au bout de quelques minutes. Alors, il se tourna vers elle, et enveloppa la jeune fille d'un bras protecteur en murmurant à son oreille :
Je suis désolé…
Hermione se mit alors à pleurer doucement, plaçant ses bras autour de la taille du jeune homme, et se laissa aller complètement, ayant lutté jusque là contre la tristesse qui la submergeait.
Finalement, elle s'endormit dans les bras du blond. Draco resta éveillé tout le reste de la nuit.
……………………………………
Hermione ouvrit les yeux, réveillée par la lumière du jour qui commençait à poindre. Elle remua légèrement, inconsciente de l'endroit où elle se trouvait. Quand elle leva les yeux, elle bondit du canapé. Draco sursauta, et l'observa pendant quelques secondes avant qu'elle n'ouvre la bouche.
Je…Qu'est ce que je fais là ! s'exclama-t'elle
Et tout à coup, elle se souvint. Les évènements de la veille lui revinrent peu à peu en mémoire et elle baissa ses yeux tristes vers le visage de celui qui l'avait accueilli dans ses bras toute la nuit.
Je suis désolée, dit-elle.
Ne le sois pas, répondit Draco d'un ton compréhensif. Tu étais malheureuse et j'étais là. Tu n'as aucune honte à avoir, dit-il fermement en se levant du canapé. Il lui jeta un bref coup d'œil, gêné, et tourna les talons en direction du dortoir sans ajouter un mot.
Mal…Draco ! appella t'elle doucement
Mmmm ? fit-il en se retournant.
Merci. Dit elle avec gratitude. Tu…as changé…jamais je n'aurais cru que…
De rien, la coupa t'il. Et il continua son chemin sans se retourner.
En arrivant devant son lit, Draco jeta un œil par la fenêtre. Le soleil était radieux. Il ne comprenait pas comment un temps si magnifique pouvait abriter un si grand malheur au château. Hermione l'avait tellement touché cette nuit. Il ne se serait jamais douté du courage dont cette frêle jeune fille pouvait faire preuve.
Un sentiment nouveau était en train de naître en lui. Il ne comprenait pas. Pourquoi l'avait-il tant fait souffrir pendant toute leur scolarité ? Comment n'avait il jamais pu se rendre compte de la beauté de Miss Granger, Miss je-sais-toujours-tout-sur-tout ? Oh, elle était belle, bien sûr, mais c'était à une autre forme de beauté à laquelle il pensait en cet instant. Celle qui, tapie au fond d'un être, surgit lorsqu'il est affaibli par un malheur qui le touche.
Ses parents avaient été tués par des mangemorts. Des serviteurs de Voldemort. Le même qu'il avait servi contre sa volonté. Elle ne lui en voulait pas. Elle n'avait sans doute pas fait le rapprochement entre la vie passée de Draco, et la mort de ses parents. Il n'avait rien à voir avec cette histoire bien sûr, mais s'il avait été à sa place, il s'en serait voulu pour la simple raison qu'il eût un jour servit l'assasin de sa famille.
Draco s'allongea sur son lit en repensant à la nuit qu'il avait passé. Il n'avait pas dormit. Il avait admiré la magnifique jeune femme que devenait peu à peu son ennemie de toujours. Il avait contemplé la grandeur de son âme au travers de ses yeux clos. Il avait carréssé ses cheveux pour la rassurer lorsqu'elle bougeait dans son sommeil en prononçant des mots inaudibles, mais il le savait, remplis de terreurs.
Il s'endromit, la tête pleine de pensées sombres, une larme roulant sur sa joue pâle.
……………………………………..
Deux heures plus tard, Hermione se rendait à son premier cours de la journée. En parcourant les couloirs, quelques têtes s'étaient retournées sur son passage, et des yeux pleins de pitié lui avaient montré leur compassion.
Elle n'était pas repassée dans la salle sur demande, de crainte de devoir affronter les mines effondrées de ses amis.
Elle repensa à cette nuit. Draco s'était montré à la hauteur de ce dont avait besoin la jeune fille. Il lui avait dit ce qu'elle voulait entendre. Il ne lui avait pas fait de promesses inutiles telles que : « Ca va s'arranger » ou « tout se passera bien », puisque rien n'allait s'arranger, et rien ne se passerait bien. Elle le savait. Elle venait de perdre ses parents. Elle venait de perdre Arthur et Molly. Les personnes qui comptaient le plus pour elle, avec Harry, Ron et Ginny. Oh non, rien n'allait s'arranger. Elle allait devoir affronter la vie sans eux.
Draco s'était contenté de lui offrir le confort de ses bras. Elle avait eû besoin d'affection, il le lui avait donnée. Il n'avait pas perdu de temps à épiloguer sur la vie et la mort. Quand elle l'avait remercié, il avait dit : « De rien. ». Rien de plus. Il l'avait laissée seule au moment où elle le voulait.
Elle avait encore du mal à croire ce qui s'était passé.
Quand elle arriva dans la classe de DCFM, Lupin se précipita vers elle.
Que fais-tu là Hermione ? tu devrais remonter… lui dit-il les yeux encore rouges de la veille.
Il était fatigué. Elle le voyait bien. Sans doute avait-il rejoint l'ordre hier soir, et sans doute avait-il passé la nuit entière à chercher le corps d'Arthur. Elle garda la tête haute.
Mais…Professeur ? Et le cours ? dit elle fermement
Toi, Ginny, Ron et Harry êtes exemptés de cours aujourd'hui. Répondit le loup-garou doucement. Les essais de Quidditch ont aussi été annulés. Pour tout le monde…
Professeur…je souhaiterais assister au cours s'il vous plaît…
Mais, Hermione…les autres sont partis à Pré au Lard tout à l'heure…Ils te cherchaient, mais ne t'ont pas trouvé…tu devais les rejoindre il paraît…
Oui…hésita la Gryffondor, j'ai passé la nuit dans la salle commune…je me suis levée tôt et je suis allée me changer les idées dans le parc…
Ils sont inquiets…et moi aussi. Avoua Lupin. Je suis désolée pour toi Hermione…Pourquoi ne vas-tu pas les rejoindre au village ?
Draco entra dans la salle et s'installa à une table non loin d'eux.
Je vous en pris professeur, ne me forcez pas à y aller, supplia-t'elle. Laissez-moi assister au cours…
Bien sûr Hermione…c'est comme tu voudras…
Merci professeur.
Elle regarda autour d'elle et prit place à la table juste à côté de Draco.
Il sentit son regard se poser sur lui un instant mais décida de l'ignorer. Il était encore très fatigué et se demandait ce qu'elle avait pu faire pendant les deux dernières heures. Potter et Weasley n'étaient pas là, mais il avait cru comprendre qu'ils étaient sortis du château. Pourquoi n'était-elle pas avec eux ?
Ok, fit Lupin, nous allons nous entraîner au sortilège de désarmement. Oui, oui, je sais…Reprit-il devant les soupirs exaspéré des élèves, vous l'avez déjà souvent exercé. Mais trois mois sont passés depuis la fin de votre sixième année, et je doute que vous vous soyez entraînés pendant les vacances. Je veux donc verrifier votre niveau. Mettez vous par deux. Insista-t'il d'un ton sans réplique.
Les élèves se levèrent, et allèrent se placer dans la partie de la pièce réservée aux exercices pratiques.
Hermione se leva et se dirigea avec hésitation vers Draco qui regardait autour de lui, semblant chercher un partenaire.
Tu fais équipe avec moi ? fit-elle doucement.
Si tu veux…répondit-il d'un ton léger.
Merci…dit elle.
Draco eut un léger sourire attendrit, qu'elle ne vît pas. Ils se placèrent face à face en attendant les instructions de leur professeur.
Hermione et Draco ? murmura Lupin à leur attention en leur passant devant. Quelle drôle d'équipe ! dit-il en souriant.
Lupin regarda autour de lui, et voyant toutes les équipes formées, il lança :
C'est partit ! le sort « Expélliarmus » ! s'écria t'il. Informulé bien sûr… conclue t-il. Il prit un air faussement choqué devant les murmures réprobateurs de ses élèves, suite à la dernière instruction qu'il avait donné.
Tu es prêt Malfoy ? lança Hermione d'un air de défi
Attention à tes arrières Granger, répondit-il, son éternel sourire mesquin revenu sur ses lèvres.
Avant même qu'Hermione n'ait levé sa baguette, elle fût projettée en arrière d'une force redoutable. Elle alla s'écraser sur les coussins préparés par Lupin pour l'occasion. Sonnée, elle se redressa doucement sur ses avants-bras.
Draco accouru vers elle, devant les mines effarées des autres élèves.
Je…Je suis désolé ! paniqua t-il. Je ne voulais pas te blesser…
Me blesser ? Moi ? répondit la Gryffondor, le même air de défi sur le visage, il faudra t'y prendre à deux fois avant de me blesser, Malfoy !
Dans un sourire de soulagement, Draco lui tendit une main amicale. Il la releva, tous les regards encore pointés sur eux, et ils se replacèrent face à face.
Hermione leva sa baguette si rapidement que Draco ne put éviter le sort qui le frappa de plein fouet. Il alla à son tour, s'écraser sur les coussins. Hermione ne bougea pas. Quand il revint à sa hauteur, il lui sourit franchement.
Quelle force, Granger ! tu m'avais caché ça ! pas mal pour une petite fille ! dit-il, un sourire sarcastique aux lèvres.
Tu as la mémoire courte, Malfoy ! répondit-elle, en lui jetant un regard en coin.
Quoi ? dit-il, ne sachant visiblement pas de quoi elle voulait parler.
Le coup de poing, en troisième année…dit-elle en laissant le sous entendu s'installer.
Il rougit tout à coup, et évita son regard quelques secondes.
Oui…dit-il, gêné. J'étais bête à cette époque.
Je ne te le fais pas dire ! répliqua-t'elle avec un léger clin d'œil.
…………………………….
Hermione et Draco s'étaient séparés tout de suite après le cours. Ils ne s'étaient plus parlé après l'exercice. Lupin avait terminé le cours en leur faisant prendre quelques notes, et Hermione était remontée dans le dortoir des filles pour prendre les livres dont elle avait besoin pour les cours de l'après-midi. Elle descendit presque aussitôt dans la grande salle pour prendre son déjeuner. Elle trouva Draco, assit au bout de la table, seul, comme à son habitude. Elle s'installa en face de lui sans le regarder. Il leva rapidement les yeux vers elle, et continua de manger, comme si de rien n'était. Pendant tout le repas, ils ne s'adressèrent pas un mot, aucun d'eux ne voulant rompre la conversation muette qu'ils avaient engagée.
……………………………
De leur côté, Harry et les Weasley avaient transplané à Près au Lard de bonne heure, sous la surveillance de deux Aurors qui les suivaient comme leurs ombres. Une dérrogation spéciale avait été mise en place pour lever le sort d'anti-transplanage, uniquement dans le bureau de Mc Gonagall, qui avait été leur point de départ. La nuit dernière, Ginny s'était calmée aux alentours de une heure du matin, mais Ron n'avait cessé de pleurer qu'au petit matin. Harry, quant à lui, était resté aux côtés de ses deux amis, essayant par tous les moyens de raisonner Ron, qui voulait absolument se rendre au Terrier pour tenter de retrouver le corps de son père. Vers 4 heures du matin, Harry avait eu l'idée d'aller trouver Mc Gonagal, pour la supplier de les laisser partir au village le lendemain. Elle avait rapidement accepté, imposant cependant, la présence des deux gorilles qui les encadraient.
Ils avaient patiemment attendu le retour d'Hermione qui n'était jamais revenue. Le matin, ils l'avaient cherché partout dans le château, mais Ron avait rapidement abandonné, ne supportant plus les regards appitoyés qu'ils reçevaient de tous les élèves mis au courant de la situation.
Après avoir bu des tonnes de Bierre au beurre, ils quittèrent les trois balais pour rentrer à Poudlard, toujours suivis par les deux agents du ministère. Quand ils eurent transplané dans le bureau de la directrice, Harry fonça tout droit vers la salle commune, suivit de près par Ginny et Ron, espérant y trouver Hermione, pour qui ils s'étaient inquiétés toute la journée.
Quand ils débarquèrent dans la pièce, Hermione lisait un énorme livre dans un gros fauteuil moelleux.
Draco était assis dans le fauteuil d'à côté, et semblait lui aussi plongé dans une lecture acharnée.
Ron se jeta sur lui, sous le regard effrayé de ses amis.
Espèce de… je vais te tuer, tu entends ? hurlait-il en pleurant. C'est à cause d'assasins dans ton genre qu'ils sont morts ! je vais te tuer !
Draco essaya de se dégager de son emprise, mais le rouquin était dans un tel état de rage qu'il semblait avoir la force d'un géant. Hermione se jeta sur Draco, et Harry sur son meilleur ami, essayant de maîtriser ses gestes. Ginny criait et pleurait, réfugiée dans un coin de la pièce.
Quoi ! dit brusqument Ron en se tournant vers Harry. Tu veux laisser vivre une enflure pareille ? poursuivit-il en designant Draco avec mépris. Tu veux le laisser tranquille, alors que c'est à cause d'ordures de son espèce que mes parents sont morts ? Que TES parents sont morts ? Que Sirius est mort ? Que…que Dumbeldore est…mort… acheva t'il en s'écroulant à nouveau à terre.
Harry sentit une profonde haine s'insinuer dans ses veines, en repassant dans sa tête le film de sa vie. Au fond, Ron avait raison. Mais il ne pouvait pas laisser Ron se laisser submerger par la colère, et risquer de faire quelque chose qu'il pourrait regretter.
Tire-toi, malfoy, aboya t'il au blond.
Draco s'executa. Une profonde tristesse se lisait dans ses yeux. En passant devant Ginny, il eût un mouvement d'hésitation, puis lui murmura :
Je suis désolé pour tes parents Ginny.
Cette dernière le toisa un moment, effarée, mais ne répondit rien. Elle se contenta de hocher la tête.
Draco continua son chemin vers la sortie, d'un pas lent.
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Bon, ce chapitre là, il est un peu triste, je vous l'accorde. Mais je vous promet que ça va aller en s'améliorant. Bientôt, le rapprochement tant attendu d'Hermione et Draco !
En attendant, balancez les reviews !
