Réponses aux reviews :

Aude 2710 : oui, on dit bien un animagus, mais DES animagi, lorsque c'est un pluriel ! en revanche, je m'incline en ce qui concerne les ASPICS, il s'agit bien d'une rerreur de ma part. Autant pour moi ! Merci pour tes encouragements, j'éspère que la suite te plaira ! A très bientôt

Cindy 2008 : je peux encore rien te dire, mais déjà, dans ces deux chapitres, les choses vont commencer à changer pour les uns comme pour les autres !

A!

Moogliesmad : Merci pour tes compliments ! Normalement, la suite devrait rester dans ce ton un peu sombre et l'histoire ira de surprises en surprises ! Biz

Chapitre 5 : Changement de camp.

Cette nuit-là, Harry et Ron fûrent les premiers à descendre du dortoir. Cela faisait trois jours que le drame s'était produit. Depuis, Hermione s'était montrée distante avec eux, elle ne prenait plus part aux conversations, et elle restait dans la salle commune quand ils décidaient d'aller se coucher.

Même Ginny ne reconnaissait plus son amie. Cela la faisait souffrir car elle aurait vraiment eu besoin d'elle pour traverser cette épreuve. Mais Hermione vivait la même chose et elle lui pardonnait. Sans doute n'avait elle pas la même réaction face à la mort, et sans doute avait elle besoin de solitude.

Dans une heure, le Poudlard Express les conduiraient à la gare de King Cross. L'enterrement de ses parents avait lieu à 10 h. Hermione avait insisté auprès d'eux pour effectuer le trajet dans un wagon isolé. Elle ne voulait parler à personne avant l'enterrement. «Pour réfléchir » leur avait-elle dit…

Ah vous voilà ! s'exclama Ron en voyant son amie et sa sœur descendre les marches.

Comment te sens-tu ? demanda Harry à l'adresse de son amie

Ca va plutôt bien… répondit-elle, un sourire hésitant aux lèvres.

J'ai la trouille ! ajouta t'elle d'une voix tremblante et à la sonorité étrange.

Ca va aller Mione… nous sommes là…tu es sûre que tu veux faire le trajet toute seule ? murmura t'il en la prenant dans ses bras.

Oui… j'ai besoin de réfléchir, répondit –elle, soudain gênée.

Demain, c'est notre tour…chuchota Ginny à l'adresse de son frère, les larmes aux yeux…

Oui… répondit le rouquin en consultant sa montre. 3h30. Allons-y, nous allons faire attendre le train.

Allez-y ! je…je vous rejoins ! s'exclama Hermione. Je… j'ai oublié quelque chose dans la chambre !

Tu veux que je t'attende ? proposa gentillement Ginny

Non,non…vas-y. Je vous rejoindrai.

Comme tu voudras, répondit la rouquine, visiblement déçue d'échapper encore à un moment d'intimité avec sa meilleure amie.

Quand le trio eû disparu par le portrait, Hermione s'assit quelques secondes sur le fauteuil le plus proche. Elle était soulagée d'avoir réussi à les éloigner.

Elle se leva et grimpa quatre à quatre les marches du dortoir des garçons. Arrivée dans la pièce, elle tatôna du regard en direction des lits, l'obscurité de la nuit l'empêchant de voir correctement.

Tu es prêt ? lança t'elle à tout hasard

Oui presque… répondit Draco, les reflets de la lune jouants avec ses mèches argentées. Tu m'as fait peur, je croyais que c'était les autres qui avaient oublié quelque chose… je n'ai pas trouvé la cape…

Attends…fit la jeune fille en se dirigeant vers la malle d'Harry. Elle l'ouvrit, et après quelques secondes de fouilles, elle en sortit la cape d'invisibilité.

Merci. Dit Draco en prenant la cape.

Merci à toi. Fît Hermione, reconnaissante.

Depuis trois jours, Hermione et Draco étaient devenus inséparables. Ils se voyaient en cachette entre les cours, lors d'une rapide balade dans le parc et même le soir dans la salle commune, où ils conversaient jusqu'à l'aurore. Hier soir, elle lui avait demandé d'être là pour l'enterrement de ses parents, en se cachant sous la cape d'invisibilité, et il avait accepté. Ils feraient donc le trajet tous les deux, dans un wagon loin de celui des autres.

L'enterrement avait été douloureusement éprouvant. Hermione avait enfin réalisé qu'elle venait de perdre ses parents. Qu'elle ne les verrait plus jamais. Qu'ils ne seraient pas présents pour les évènements importants de sa vie. Sa remise de diplôme, son mariage, son premier enfant… la douleur avait été telle qu'elle avait cru qu'elle ne s'arreterai jamais. Même la présence de Draco, caché sous la cape, n'avait pas apaisé sa peine, ne serait-ce qu'un tout petit peu…

Mais ce qui lui avait fait le plus de mal, c'est qu'aucun ami, aucun membre de la famille, aucun voisin n'était venu assister à la cérémonie. Personne. Seul le prêtre était présent, et même lui dénotait avec le contexte. Il avait quelque chose d'étrange…il semblait ne pas croire en ses propos, il semblait réciter un texte comme on récite une leçon apprise par cœur.

Tous ces faits avaient également frappé les trois autres orphelins. Les Grangers avaient pourtant beaucoup d'amis selon les dires d'Hermione. Et ils faisaient partie d'une famille unie. Elle leur racontait leurs voyages en France, avec les oncles, les tantes, les cousins, et même les grands parents…. Mais il n'y avait personne.

Mais Harry avait remarqué quelque chose de plus étrange encore. Hermione avait mis une telle distance entre eux qu'ils s'étaient retrouvés à un mètre derrière elle pendant toute la cérémonie. Pourtant elle avait enfin pleuré, elle aurait dû avoir besoin d'eux plus que jamais. Mais pas une fois, elle ne leur avait fait signe d'approcher. De plus, il l'avait vue s'affaisser de manière étrange plusieurs fois, comme si elle s'était reposée sur une épaule invisible.

Invisible…

L'après-midi, ils avaient pris le train du retour, sans qu'Hermione n'ait voulu contacter les autres membres de sa famille. Elle ne comprenait pas, et elle ne voulait pas entendre les excuses ridicules qu'ils avaient à fournir pour justifier leur absence.

Elle avait passé le trajet seule, comme à l'aller. Tout cela commençait à inquiéter sérieusement les trois amis.

Le lendemain, ce fût au tour de Ron et Ginny d'assister à l'enterrement de leurs parents. Il y avait eu un peu plus de monde cette fois. Mc Gonagall et Hagrid étaient venus ensemble. Mais dans la famille Weasley, seuls Fred et Georges étaient venus. Ils avaient eu l'air plus préoccupés de l'état de Ron et Ginny, que du sort qu'avaient subi leurs parents. Ils n'avaient pas pleuré, et leur avait interdit de revenir au Terrier jusqu'à la fin de l'année. Sous les protestations des deux cadets, ils leur avaient expliqué qu'ils voulaient remettre l'endroit en l'état avant de les y accueillir à nouveau. Ce dernier impératif n'avait fait qu'empirer les larmes de Ron, qui s'était à nouveau écroulé dans les bras de son meileur ami. Il ne pouvait s'empêcher d'immaginer la terreur qu'avait pu ressentir sa mère au moment où les mangemorts avaient fait irruption. Il s'immaginait aussi le courage dont avait du faire preuve son père, pour défendre sa femme et ses nouveaux amis. Ses parents avaient déjà enduré tant de choses sous le règne du mage noir…ils ne méritaient pas ça…

Ginny avait été formidablement courageuse. Elle s'était occupée de tout. Elle avait beaucoup pleuré, mais avait fait en sorte de tenir le coup pour ne pas en rajouter à la peine de son frère. Hermione avait été très présente, contrairement à la veille. Elle avait soutenu Ginny comme elle l'avait espéré. Harry avait retenu ses larmes. Il n'avait pas le droit de pleurer. Pas devant Ron et Ginny. Il devait se montrer fort pour eux. Il ressentait surtout une grande colère l'envahir, ce qui ne faisait qu'accroître son besoin de vengeance.

Là encore, le prêtre s'était comporté de manière étrange. De la même manière que celui qui avait enterré les parents d'Hermione.

Il avait aussi été très étonné, là encore, de voir si peu de monde pour dire adieu aux Weasley. Ils étaient pourtant très appréciés dans leur monde…

Hagrid n'avait d'ailleurs pas semblé montrer le moindre sentiment de tristesse non plus.

Que se passait-il ? tout le monde était aux petits soins pour les quatre orphelins, mais personne ne semblait affecté de cette situation à part eux, et Mc Gonagall qui avait versé quelques larmes…

Leur cachait-on quelque chose ? Même la presse n'avait pas parlé de cette attaque…

Le soir même, les quatre orphelins avaient décidé de rester discuter de la situation dans la salle commune. Ginny avait pris les choses en main. Il fallait réagir, et ne pas se laisser abattre. Ils devaient apprendre à vivre en adultes responsables et ils devaient surtout trouver des solutions raisonnables pour leur vie future.

Pas question de se la couler douce ! affirma la rouquine, l'air décidé. Tu chercheras un emploi dès la sortie de Poudlard. Et moi aussi d'ailleurs. Inutile de faire ma dernière année. Ne perdons pas de temps.

Je ne sais même pas ce que je veux faire de ma vie…lacha Ron dans uns un soupir.

Dans un premier temps, tu prendras ce qu'on te donnera ! répliqua Ginny. Il faut gagner de l'argent si nous voulons garder le Terrier ! Fred et Georges ont un appartement, Bill et fleur aussi, et Charlie est en Roumanie Ron ! Ne crois pas que nous allons vendre la maison familliale ! C'est clair ?

Un long moment de silence s'installa. Tout le monde semblait réfléchir à ce que venait de dire Ginny. Excepté Hermione, qui était perdue dans ses pensées.

Moi, j'en ai de l'argent ! Ce n'est pas un problème ! ca vous laissera le temps de réfléchir… dit doucement Harry

Il en est hors de question Harry ! C'est l'argent que tes parents t'ont légué. Tu en auras besoin ! s'exclama la rouquine avant que Ron n'ait pu ouvrir la bouche

Et…et si je vivais avec vous ? au Terrier… proposa Harry, hésitant.

Tu…tu es prêt à vivre avec nous ? demanda Ginny qui n'en croyait pas ses oreilles.

Si vous êtes d'accord bien sûr ! répliqua t'il, j'adore cette maison ! Et puis où veux tu que j'aille ? Tu me vois retourner chez les Dursley ? Et puis, il va falloir que je travaille dur si je veux devenir Auror…

Mais…tenta Ron, et la maison de Sirius ?

L'ordre y a établit le Q.G. Je leur laisse. Et puis de toute façon, j'ai bien l'intention de rentrer dans l'odre moi aussi…J'ai juré sur la tombe de Dumbeldore que je tuerai ce pourri de Voldemort !

Dans ce cas…marché conclu ! s'exclama Ginny, visiblement ravie. Et je rentre avec toi !

Où ça ? demanda Harry, perplexe.

Dans l'ordre du Phoenix. Dit-elle la mine décidée.

Non Ginny, c'est trop dan…

Moi aussi…dit tout à coup Ron, en se levant du canapé

Quoi ? s'exclamèrent Harry et Ginny d'une même voix.

Oui…je deviendrai Auror et je vengerais mes parents. Et ceux de Mione. Et sirius, Dumbeldore, tes parents, et tous les innoncents que cette ordure à tué. Répliqua t'il en regardant Harry dans les yeux.

Jamais Harry ne l'avais comme ça. Une lueur de rage avait traversé son regard, tel un éclair, et Harry savait que cela n'annonçait rien de bon pour quiconque se mettrait en travers de son chemin.

Mione… tu nous suit ?

Quoi ? dit elle en sursautant.

Viens vivre avec nous au Terrier ! Devenons Aurors, et rentrons dans l'ordre ! Tous ensemble ! s'exclama Ginny, la mine réjouie ! Nous allons faire la peau à ces raclures ! Nous allons venger nos parents !

Oui…oui d'accord…je vous suis… dit elle peu convaincante.

La trio ne prêta pas attention au manque d'enthousiasme de leur amie, trop exités par cette nouvelle perspective d'avenir. C'en était trop. Voldemort avait fait trop de mal autour de lui. Ils étaient bien décidés à venger leur entourage. Harry proposa même de rallier des troupes pour les suivre au combat. Luna et Neville seraient sûrement d'accord. Il irait les trouver le lendemain. Ils discutèrent de leur projet une bonne partie de la nuit puis décidèrent de monter se coucher. Ginny monta la première, suivie par Harry.

Ron se leva à son tour.

Tu ne monte pas te coucher Mione ? demanda t'il

Si… je peux te parler une minute, Ron ? demanda t'elle, le regard dans le vide

Etonné, il s'installa à ses côtés en prêtant une oreille attentive. Il se reprocha de n'avoir pas été assez présent auprès d'elle, pour traverser cette épreuve. Il décida d'y remédier tout de suite.

Je t'écoute Mione. Dit-il gentillement.

J'ai une solution pour venger nos parents.

Quoi ? mais…nous venons d'en parler et…

Ron. Lança t'elle sérieusement. Dis moi…depuis combien de temps l'odre existe ?

Je…j'en ai aucune idée…mais…

Et dis moi combien de mangemorts ils ont tué ? continua t'elle

Je…je sais pas…répondit Ron, de plus en plus méfiant.

Ron, sérieusement. Ils sont incapables de vaincre le Lord. Et sais-tu pourquoi ?

Non…mais…

Parcequ'ils n'ont pas la bonne stratégie.

Ah ? mais tu crois que…

Ron, j'ai une idée. Une brillante idée. Ce sera rapide. Quitte à y laisser ma peau. Dit-elle avec un regard de dément.

Quoi ? mais…tu peux pas dire ça, je…

Ron, écoute moi. Coupa t'elle, une lueur étrange dans les yeux.

Oui…je t 'écoute. Se résigna le rouquin.

Nous allons apprendre la magie noire. J'ai déjà quelques notions théoriques. Lâcha t'elle d'un trait.

QUOI ?

Et puis, nous allons nous rallier à Voldemort.

QUOI ? HERMIONE ! TU ES COMPLETEMENT FOLLE !

Je sais…vous me le répétez sans arrêt. Mais là, je sais ce que je dis. Et tu vas me suivre.

Pas question ! Tu es timbrée ma parole ! tu n'y penses pas, c'est…

RON ! s'énerva t'elle, tu veux venger tes parents, oui ou non ?

Oui, mais…

Tu as confiance en moi, oui ou non ?

Bien sûr, tu es ma meilleure amie ! mais…

Pas de mais, Ron. Dit elle. Fais moi confiance. Nous allons nous rallier aux mangemorts. Je réussirais à obtenir la confiance totale de l'autre enflure, et il fera de moi son bras droit. Tu verras. Voldemort sera mort avant la fin de l'été.

Tu…tu crois ? nous sommes jeunes et…

Justement.Tu as la nuit pour y réfléchir. N'en parle pas aux autres. Ils ne comprendraient pas.

Et voyant que son ami commençait à faiblir et à prendre de plus en plus ses propos au sérieux, elle monta dans son dortoir.

Draco avait passé cette journée tout seul. Ayant rompu avec tous ses amis qui avaient de près ou de loin un rapport avec sa vie passée, il faut dire qu'il était bien seul à présent. Pansy Parkinson avait bien tenté un rapprochement quand elle l'avait trouvé au parc, cette après-midi, mais elle avait vite compris le message quand il l'avait toisée avec mépris, et avait vite fait demi-tour.

Pendant les cours, il avait écouté, pris des notes et c'était tout. Il n'avait parlé à personne, et personne ne lui avait parlé. En revanche, depuis le début de l'année, il avait senti les regards posés sur lui à chacun de ses mouvements. Les garçons le regardaient avec jalousie et mépris, les filles, avec admiration et terreur. Il avait toujours suscité l'envie auprès des hommes et il avait toujours eu du succès auprès de ces demoiselles. Mais cette fois, c'était différent. Il savait que tout le monde était au courant de ce qu'il avait fait, et fallit faire.

Mais ce qui l'exaspérait par dessus tout,c'était de penser nuit et jour à la même personne depuis plusieurs jours maintenant.

Hermione Granger. Cette petite peste doublée d'une mademoiselle je-sais-tout avait toujours eu raison de ses nerfs.

Il l'avait toujours méprisée, toujours détestée… Et ne parlons pas de ses deux clébards qui la suivaient partout. Entre le balafré St Potter et ce misérable rouquin, supporter des sangs de Bourbes ! la simple vue de ce trio pathétique le mettait dans tous ses états, et attisait sa haine comme jamais ! D'habitude…

Mais depuis, tout cela avait bien changé…depuis cette nuit où tout avait basculé…

Chaque matin, il espérait que la jeune fille l'inviterait à une petite promenade dans le parc. Sans ses accolites bien sûr.

Quels merveilleux moments il avait passé en sa compagnie…chaque chose avait pour lui son importance. De sa petite main, furtivement posée sur son bras lorsqu'elle lui parlait, aux regards lourds de sens qu'ils échangeaient pendants de longues minutes…

Ils n'avaient pourtant passé quelques heures ensemble, réparties sur trois jours.

Mais il ne l'avait pas vu depuis la veille, pour l'enterrment de ses parents. Ils n'avaient même pas passé la soirée ensemble ce jour-là.

Il avait pensé qu'elle l'aurait retrouvé après l'enterrement des Weasley, mais non. Quand Potter était monté dormir tout à l'heure, le rouquin n'était pas avec lui.

Quand enfin, il avait débarqué dans la chambre, Potter dormait depuis longtemps, et il avait dû attendre deux bonnes heures avant qu'il n'arrête de tourner dans son lit en soupirant, l'esprit visiblement tourmenté.

Alors, quand l'autre s'était enfin endormi, il était descendu à tâtons dans la salle commune, mais Hermione n'était plus là.

Il aurait juste voulu la voir, et entendre le son de sa voix. Même pour un simple « Bonne nuit »…

Alors il se retrouvait à nouveau dans son lit, essayant de se vider la tête, de ne plus penser à ELLE, pour enfin trouver le sommeil.

Le lendemain matin, Hermione descendit la première dans la salle commune. Elle n'avait pas dormi de la nuit. Après sa conversation avec Ron, elle avait feint de monter se coucher, et avait attendu, cachée dans l'escalier, qu'il monte à son tour.

Puis, elle avait attendu plus d'une heure sur le sofa, espérant que Draco viendrait la rejoindre, comme les nuits d'avant.

Depuis quelques jours, ils passaient des heures à discuter le soir, quand tout le monde dormait.

Ce qui avait beaucoup surpris Hermione, c'était que malgré sa profonde aversion pour le beau blond durant toutes ses années, aujourd'hui elle se disait que finalement, c'était avec lui et personne d'autre qu'elle avait le plus de points communs. C'était quelqu'un de brillant, ça, elle l'avait toujours su. Et il était d'une beauté parfaite, ça, elle commençait à peine à se l'avouer, car si l'amour rend aveugle, la haine aussi. Mais outre cela, elle ignorait qu'il pouvait être aussi gentil, attentionné, plein d'humour et d'une pertinence rare. Elle adorait discuter avec lui. Elle l'adorait, LUI.

Mais ce qu'elle aimait le plus, mais cela, elle en avait honte, c'était ce cynisme dont il faisait preuve à chaque fois, pour détourner un sujet de conversation qui l'embarrassait.

Salut Mione !

Harry venait de faire irruption dans la pièce, un léger sourire aux lèvres.

Comment te sens tu aujourd'hui ? continua t'il

Plutôt bien, répondit elle avec sincérité.

Bien dormi ?

Oui ! mentit-elle, Ron est bientôt prêt ? s'empréssa t'elle de demander

Oui, oui, il descend tout de suite

Et Draco ?

Les mots étaient sortis de sa bouche avant qu'elle n'ai pu les retenir. Harry resta le visage impassible, à tel point qu'elle se demanda si elle avait bien prononcé ces mots à voix haute.

Draco ? répéta t'il soudainement, depuis quand tu l'appelle Draco ? demanda t'il, suspicieux

Ce n'est pas son prénom ? dit elle avec ironie

Hermione, que se passe t'il ? depuis quand tu t'intérresse à ce que fait Malfoy ?

Oh, je pense que tout le monde mérite une deuxième chance, dit elle sur le ton de la conversation, Draco y compris.

Je…je dois rêver, fit Harry pour lui même

Un bruit léger se fit entendre dans l'escalier et les deux amis se turent, par réflexe. Le jeune homme en question fit son apparition, un peu gêné par l'arrêt soudain des conversations. Il avanca d'un pas plus rapide vers le couloir en adressant un imperceptible sourire à la Gryffondor.

Bonjour Draco ! s'écria t'elle avec un grand sourire

Le Serpentard se retourna vivement, stupéfait de tant de démonstration. Il sourit furtivement, et s'éclipsa par le portrait.

Non, je ne rêve pas, dit Harry en se prenant la tête dans les mains. Hermione, on peut savoir ce qu'il t'arrrive ? tu dis bonjour à Draco maintenant ?

Oui, et j'ai même beaucoup discuté avec lui si tu veux tout savoir…

QUOI ? et on peux savoir ce qu'il t'as fait l'autre fouine ? si jamais il a osé te faire boire je ne sais quoi…je vais le tuer ce conn…

STOP ! coupa t'elle, Draco ne m'a rien fait boire du tout, il se montre très gentil, et c'est exactement ce dont j'ai besoin en ce moment. D'ailleurs, je vais peut-être retourner faire une balade dans le parc avec lui aujourd'hui.

Heu…tu nous fait quoi là, Hermione…. AH ! s'exclama-t'il en riant, je sais ! C'est une blague ! Très bonne farce Mione ! Tu es la meilleure ! continua t'il de rire

Mais non ! coupa t'elle sèchement, je ne ris pas du tout. Je suis très sérieuse.

Dis à Ron que je voudrais le voir s'il te plaît. A plus tard, Harry. Conclue t'elle en tournant les talons.

Harry resta interdit devant tant d'ignorance. Maintenant c'était sûr, son amie avait changé pour de bon. Elle ne leur parlait presque plus, quand elle était avec eux, elle restait perdue dans ses pensées, bref, elle était train de rompre peu à peu les liens si solides qui s'étaient tissés entre eux, depuis leur entrée à Poudlard. Quand Ron arriva à son tour dans la salle commune, il l ui raconta toute la scène.

« Je pense…que désormais, plus rien de m'étonnera de la part d'Hermione. » avait t'il seulement répondu, à la grande stupéfaction de son ami.

Ginny en revanche, avait prit la nouvelle beaucoup plus au sérieux, mais ne voyant pas ce qu'elle pourrait faire pour le moment, avait décidé de laisser les choses suivre leur cour.

Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit ? glissa Hermione à l'oreille de Ron tandis qu'ils se rendaient dans la grande salle pour le déjeuner.

Oui, répondit le rouquin d'un ton léger

Et alors ? insista t'elle

Et alors, c'est oui. Dit il d'un trait.

Parfait.

Elle lui proposa de déjeuner ensemble, à l'écart de leurs amis, ce qu'il accepta. Ginny et Harry se retrouvèrent seuls à un bout de la table, à plusieurs mètres de Ron et Hermione.

Harry croisa le regard de Draco, qui semblait tout aussi décontenancé de voir cette scène pour le moins mystérieuse.

Hermione avait été très brève. Son plan était calculé. Elle deviendrait le bras droit de Voldemort, et le tuerait. Elle l'avait également renseigné sur les risques à prendre, quant à l'utilisation de la magie noire. Ils risquaient probablement d'en devenir dépendant. Mais elle se pensait assez forte pour vaincre ce genre de pulsions. Ron avait confiance en elle. Jamais elle n'avait défailli face à un problème, et ses solutions avaient toujours été les bonnes. Il n'y aurait pas de problème. Il le savait. Par ailleurs, elle avait déjà un allié chez les Mangemorts, qui croyait ses intentions honorables, c'est à dire mauvaises.

« Rejoins moi à 22h00 à la lisière de la forêt interdite et tu connaitra le maillon manquant de mon plan » lui avait elle dit avant qu'ils ne se quittent.

Le soir venu, les deux amis se retrouvèrent donc à la lisière de la fôret. Harry avait insisté pour savoir ce que Ron pouvait bien vouloir faire à 10 heures du soir, avec sa cape d'invisibilité.

« Bon, ok, j'ai un rencard avec une fille de Serdaigle» lui avait-il menti. Harry avait cédé, totalement en confiance vis à vis de son meilleur ami.

Quand il arriva à la lisière de la fôret, Hermione était déjà là, accompagnée d'un homme de grande taille, plutôt élancé.

Bonsoir, Weasley, dit l'homme en se retournant vivement.

Pro…professeur Rogue ? balbutia Ron, le cœur au bord des lèvres

Miss Granger m'expliquait à l'instant que vous vouliez aussi nous rejoindre ? dit il, le visage impassible.

Oui. Coupa sèchement la jeune fille, et comme je vous le disais, nous voudrions intégrer au plus vite votre… votre..heu…clan ? dit 'elle soudain déstabilisée

Je savais que votre intelligence vous permettrait de vous rendre compte des vraies valeurs, Miss Granger. Cependant, vous allez commencer par apprendre la légilimencie. Avec moi-même. Ne vous imaginez pas, que le Lord Voldemort vous acceptera au sein des Mangemorts en prenant des risques de la sorte. Mc Gonagall et les autres sont de très bons légilimens, et l'ordre risquerait de découvrir nos plans avant même que nous les ayons conçus.

Il s'arrêta soudainement de parler. Une lueur étrange traversa soudain son regard, puis il repris le même visage impassible.

Miss…Granger. Fit il lentement. Vous pratiquez la légilimencie ? Et…vous aussi Mr Weasley ?

Professeur…dit elle avec malice, je me doutais bien que vous essayeriez de lire dans nos pensées. Je voulais vous montrer que nous n'avions plus grand chose à apprendre dans ce domaine… en effet, poursuivit elle, j'ai mis au point une potion qui permet de bloquer les pensées. C'est une sorte de pensine intégrée ! dit elle en éclatant de rire cristallin que Ron ne lui connaissait pas. Et j'en ai mis dans la boisson de Ron, au déjeuner, évidemment. Acheva t'elle de dire.

L'élève dépasse le maître, dit avec lenteur l'ex professeur de potions. Je suis bluffé Miss Granger, félicitations.

Malgré cela, vous devrez faire preuve de patience, Miss, laissez moi d'abord parler au maître.

Très bien. J'attends de vos nouvelles

Faîtes donc cela… dit le sorcier en tournant les talons. Et il disparu dans la fôret.

Hermione et Ron rentrèrent au château en discutant calmement.

Nous nous entraînerons pendant les vacances des fêtes. Le prévint-elle en entrant dans la salle commune, bonne nuit Ron.

Au fait, reprit-elle, peux tu demander à Draco de descendre s'il te plaît ?

Quelques minutes plus tard, le jeune homme descendit, visiblement gêné d'avoir été averti de ce rendez-vous par son ennemi juré.

Tu..tu as demandé à me voir ? dit-il d'une voix rauque.

Oui… Nous ne nous sommes pas beaucoup vus ces derniers jours. Tu…tu me manquais. Balbutia t'elle.

Ah oui ? fit il en affichant son éternel sourire en coin, pourtant tu avais tes deux chiens-chiens qui te suivaient partout !

Ca y est ? la méchanceté reprend le dessus ?

Oh, lache moi avec ça, tes amis me detestent et je leur rends bien, c'est tout…et puis on peut savoir ce que tu fichais avec le rouquin hier soir, dans le parc ?

Serait-ce de la jalousie, Malfoy ? répliqua t'elle agacée, et comment sais-tu ça ? Tu m'espionnes maintenant ?

Non…heu…je le sais c'est tout…et puis merde à la fin, j'en ai marre de ton petit jeu ! Et puis, tu essayes de faire quoi en m'adressant la parole devant eux ? Tu veux qu'ils me detestent encore plus, c'est ça ?

Non ! s'écria t'elle d'un ton furibond, je voulais simplement arranger les choses c'est tout !

Ah oui ? hurla t'il de plus belle en s'approchant d'elle, et bien on peut dire que c'est réussi ! tu ne pourras rien arranger Granger ! Rien du tout ! Six années d'insultes et de coups bas réciproques ! Rien ne s'arrangera jamais ! Et ça m'est bien égal figures-toi ! tu entends ? J'en ai rien à foutre ! Rien à fou…

Il s'interrompit brusquement. La jeune fille venait de se jeter violemment sur lui et avait posé un baiser rude sur ses lèvres. Stupéfait, il se laissa faire quelques secondes, puis, sentant monter le désir en lui, il entrouvit la bouche et lui rendit ardemment son baiser. Leur étreinte féroce les poussa vers la bibliothèque, dont les livres tombèrent avec fracas les uns après les autres.

Pressentant ce qu'il allait arriver, Hermione se dégagea un moment de l'étreinte du jeune homme, et l'invita à le suivre dans les couloirs du château.

Draco la dévora de baisers furtifs tout au long du trajet jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la salle sur demande. Elle prononça alors à haute voix :

Nous voulons une jolie salle, intime, où nous ne serons pas dérangés. Elle lança au jeune homme un regard intimidé lorsque le passage s'ouvrit devant eux.

La salle était très suggestive. Des murs en bois sombre, un grand lit à baldaquin, un sofa devant lequel s'érigeait un plateau sur pied. Il contenait des fruits et du champagne. Avant qu'ils n'aient pu découvrir le reste de la pièce, ils s'étaient jetés l'un sur l'autre avec acharnement, faisant voler mutuellement, leurs robes de sorciers.

Les yeux assombris par le désir, les mains rudes de Draco se firent tout à coup plus douces. Il saisit sa nuque et l'embrassa langoureusement. Elle gémit doucement, ce qui rendit le jeune homme fou de désir.

Il la prit vivement dans ses bras, et l'allongea sur le lit pour venir se placer au-dessus d'elle. Il la regarda dans les yeux, et glissa lentement l'une de ses mains experte sous son tee-shirt. Il baissa alors la tête pour venir embrasser son ventre. Les muscles de la jeune fille se contractèrent et il continua son chemin lentement jusqu'à sa poitrine frisonnante.

Il se redressa et commença à se déshabiller sans la lacher du regard. Elle l'observa un moment. Son corps tout entier frémit de désir, puis, la jeune fille en fit autant, et lorsqu'elle sentit le contact de sa peau nue contre la sienne, elle ne pu retenir un autre gémissement.

Le jeune homme la saisit alors par les poignets et l'embrassa dans le cou, mimant une danse suggestive, pressant son corps musclé sur son petit corps frêle.

Draco….lacha t'elle dans un soupir, comme une supplication, en enfouissant sa main dans les cheveux d'argent de son amant.

C'en était trop pour lui. Il perdit tout contrôle et ne fit qu'un avec elle. Ce fût comme une délivrance pour l'un comme pour l'autre. Toute la frustration des derniers jours sembla s'évanouir et ils continuèrent leur danse effrénée jusqu'à l'aube…