Je m'excuse auprès de vous car vous n'aurez qu'un seul chapitre aujourd'hui. Je pense pouvoir mettre le second en ligne d'ici jeudi, mais rien n'est sur. J'ai eu un peu de mal à écrire ce chapitre et l'effet de surprise que je voulais donner n'est pas celui que j'attendais. Mais certains faits devraient quand même vous surprendre, et je vous avoue que c'est un peu comme ça que j'imagine la suite du 6ème volet… J'espère en tout cas…

Bonne lecture !

Chapitre 7 : Retours inattendus.

Bonjour à tous, dit Rémus Lupin à l'attention des septième années.

Quelques salutations fusèrent en retour parmi les élèves.

Cela faisait maintenant un mois que Narcissa Malfoy était morte. Draco était au plus mal. Au moment où il aurait pu enfin se retrouver avec sa mère, connaître de vrais moments mère-fils pour la première fois de sa vie, connaître enfin la sensation d'être aimé, la sensation de compter réellement pour quelqu'un, le destin avait une fois de plus joué en sa défaveur.

Cependant, il essayait du mieux qu'il le pouvait, de se montrer philosophe. Peut-être était-ce une punition pour le mal qu'il avait commis.

Mais pourquoi sa mère ? Pourquoi faire souffrir et ôter la vie à la seule femme de cette ignoble famille, qui voulait faire le bien autour d'elle. Cela, il l'ignorait.

Heureusement que son pire ennemi, ce Saint Potter, était là pour le soutenir et lui rappeler que ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. Peut-être Hermione avait-elle raison finalement. Peut-être fallait-il être mauvais pour rester en vie dans ce bas monde.

Il avait encore du mal à y croire. Potter était le seul à le soutenir. Celui qu'il avait exécré pendant six longues années, était là pour lui, quand il en avait besoin.

Hermione et Ron ne leur adressaient toujours pas la parole. Ni à lui, ni à Harry, ni aux autres membres de l'A.D.

Ginny avait bien essayé de jouer les médiatrices pendants quelques jours, mais elle s'était finalement résignée, après que son propre frère lui ai fait boire du véritaserum pour obtenir des informations sur les stratégies de l'A.D.

Ron était devenu plutôt compétent en matière de magie noire, et répondait aux directives d'Hermione, sans se soucier des conséquences.

La jeune fille quant à elle, était devenue hautaine, méprisante, voire méchante. Ce n'était plus Hermione, et Draco savait pertinemment qu'elle commençait à perdre le contrôle d'elle-même.

Bref, le monde fonctionnait à l'envers.

Aujourd'hui, comme les jours précédents, les deux jeunes « mages noirs » étaient assis à l'écart des autres.

Suite aux récents évènements, reprit le professeur Lupin en dirigeant son regard sur le jeune Serpentard, je vous avoue ne pas avoir eût beaucoup de temps pour préparer le cours d'aujourd'hui. Nous allons donc dans un premier temps, improviser une petite séance de duel, qui vous permettra de ne pas perdre la main.

D'un coup de baguette, il fit apparaître une scène rectangulaire au milieu de la salle, ce qui rappela de mauvais souvenirs à Harry. En effet, elle était en tout point semblable à celle sur laquelle lui même et Malfoy s'étaient affrontés lors d'un duel acharné en seconde année. C'est ce même duel qui fut le point de départ de rumeurs concernant son implication dans l'ouverture de la chambre des secrets.

Le souvenir de Ginny, qui avait faillit y perdre la vie le fit grimacer.

Leurs regards se croisèrent avec éloquence, mais il restèrent impassibles l'un comme l'autre.

Commençons dit le loup-garou. Voyons quels sont les meilleurs éléments de cette classe, à titre d'exemple…dit il en réfléchissant, Mr Potter….Mr Malfoy sans contexte….il hésita un moment et se tourna définitivement vers Draco.

Vous commencerez. Dit-il enfin.

Vais-je me battre contre Potter alors ? dit-il avec un sourire de défi

Non, dit Lupin. Ignorant la nature de leur nouvelle relation il ajouta avec un petit sourire amusé : J'ai eu vent de votre dernier affrontement…si déjà en seconde année vous avez faillit vous tuer, je ne préfère pas tester un combat à votre niveau ! Miss Granger se battra contre vous. Je veux de jolis sortilèges informulés. Et que ça ne dégénère pas ! Nous apprenons seulement à nous défendre, ne l'oublions pas !

Une boule se forma dans l'estomac de Draco. Évidemment, il fallait que ce soit elle ! il l'aimait toujours, de plus en plus même. Mais son penchant pour les sciences noires le contraignait à s'éloigner d'elle. Non, il refusait de replonger dans cette atmosphère sordide. Il ignorait complètement de quelle façon ses sentiments à elle avaient évolué à son égard. En cet instant en tout cas, elle semblait le haïr plus que tout.

Ils grimpèrent tous deux sur la scène, se placèrent face à face, et se saluèrent, comme le protocole le voulait.

Quand Lupin donna l'alerte, ils n'agirent pas tout de suite, à la grande surprise du reste de l'assemblée. Ils se toisèrent pendant plusieurs minutes et au moment où draco levait sa baguette, Hermione lacha la sienne.

Le Serpentard perdit contenance et lança un regard interrogateur à la jeune fille.

Elle semblait en cet instant, totalement possédé par une force invisible. Elle écarta alors les bras à quelques centimètres de ses jambes, les paumes des mains tournées vers le ciel. Ses yeux s'assombrirent tout à coup, ses pupilles se dilatant au même rythme que son souffle devenait de plus en plus rauque.

C'est alors qu'un cercle de feu serpenta tout à coup autour du jeune homme, léchant l'air à quelques centimètres seulement de sa peau. Au même moment, sa robe de sorcier s'envola et sa chemise se déchira de part en part sur son torse musclé.

Lupin, se rendant compte de la situation, esseya de toutes ses forces d'intervenir, mais il prit conscience, horrifié, qu'Hermione avait aussi bloqué toute manœuvre de sa part.

Surpris, Draco lâcha sa baguette, pris de panique. Un éclair déchira alors l'atmosphère, et fit apparaître une petite entaille sur sa peau mise à nue.

Un filet de sang s'en écoula lentement, le rouge sombre du liquide jurant extraordinairement avec la blancheur de sa peau.

Soudain, il poussa un hurlement déchirant, et se courba en avant presque contre sa volonté, en croisant les bras sur son torse.

Lorsqu'il se redressa, le reste de la classe hurla d'une même voix. En effet, la petite entaille s'était étendue de façon impressionnante, zébrant maintenant son torse de part en part. Il saignait maintenant abondamment, et fini par s'évanouir de douleur.

Ce fut Harry qui réussi enfin à intervenir, en jetant un « rictus sempra » à la jeune fille. Epuisée par l'énergie mentale qu'elle avait dépensé, elle ne pu contrer le sort et fut projetée dans les airs avec violence.

Tous accoururent vers le corps inerte de Draco, et, prenant conscience de la gravité de son état, Harry décida de le porter jusqu'à l'infirmerie.

Lupin, terrifié, tourna le regard vers son élève. On pouvait lire dans ses yeux un mélange de peur et de tristesse. Comment cette jeune fille, si studieuse, si intelligente, avait pu agir de la sorte ? Et comment s'y était-elle pris ?

Elle n'avait pas utilisé sa baguette, elle avait agi par la pensée. Seulement par la pensée. Au cours de sa vie, le loup garou n'avait vu qu'un seul homme réussir cet exploit. Dumbeldore…

Et il ne fallait pas être reconnu par l'ordre de Merlin, pour savoir que ce que venait de faire Hermione Granger n'était rien d'autre qu'un pur acte de Magie Noire.

Quand il ouvrit la bouche, elle lança d'un ton léger :

Vous vouliez un duel, en voilà un.

Il fallait qu'il prévienne Mc Gonagall.

…………………………

Quand Harry avait débarqué dans l'infirmerie, Draco sur le dos, Mme Pomfresh avait accouru dans leur direction et transporté le corps meurtrit du jeune homme sur un lit.

Affollée, elle avait tout de suite fait venir le professeur Slughorn. Ce dernier poussa un cri d'exclamation en découvrant le corps mutilé étendu devant lui.

Après s'être assuré que Draco était entre de bonnes mains, Harry pris la décision de sortir rejoindre Ginny. En marchant dans les couloirs, les rayons de la lumière du jour le frappèrent de plein fouet. Il découvrit alors avec horreur, que le noir de sa robe luisait du sang de son ennemi. Il en était couvert.

Même les années précédentes, jamais il n'aurait souhaité cela.

Il songea avec une profonde tristesse, que sa meilleure amie devenait peu à peu, un monstre de la pire espèce.

Une réunion de l'A.D s'imposait. Des dispositions allaient être prises.

……………………..

Cette nuit là, Draco se réveilla en sursaut. Il était seul dans l'infirmerie et seul le faible rayon de la lune venait troubler le calme inquiétant du lieu.

La journée passée lui revînt immédiatement en mémoire. Hermione…

Il refoula ses larmes, et se leva avec difficulté du lit. La douleur persistait, mais les remèdes de Mme Pomfresh et du professeur Slughorn avaient considérablement atténué le mal.

Il traversa les couloirs silencieusement, et grimpa les marches qui menaient à la salle commune.

La réunion de l'A.D prenait fin. Il était environ 3 heures du matin et tout le monde paraissait épuisé.

Il saluèrent Draco avec compassion et Ginny déposa même un baiser sur sa joue avant de filer, sous le regard agacé de son ex petit ami.

Potter, il faut la sortir de là ! dit précipitamment le blessé.

Nous avons peut-être une stratégie qui tient la route, dit le survivant.

Il semblait las. Ils avaient passé le reste de la journée à débattre du meilleur stratège à adopter.

Ah oui ? demanda Draco

Oui. Ginny à remarqué qu'Hermione avait utilisé tant d'énergie à te jeter ce sort, qu'elle semblait épuisée par la suite. C'est pour cette raison que j'ai réussi mon offensive.

Oui, je sais, fit le blond, en général, c'est comme ça que ça se passe. La magie noire demande beaucoup de concentration. Et tu es pris à ton propre piège…dit-il d'un ton qui laisser supposer son vécu.

Bref…c'est là que nous devons frapper, si nous voulons une chance de nous défendre.

Mais t'as rien compris Potter ! s'énerva Draco, je ne veux pas avoir à me DEFENDRE contre Hermione ! Je ne pourrais jamais lui faire subir ce qu'elle m'a fait endurer aujourd'hui !

Ecoute Malfoy, reprit Harry calmement. Si tu ne veux pas te faire tuer, il faut contre-attaquer ! tu crois que ça a été évident pour moi de lui lancer ce sort aujourd'hui ?

Oui…je sais…d'ailleurs, je ne t'ai pas encore remercié pour…il paraît que c'est toi qui…

Oublions ça. Fit un Harry rougissant. C'était ma meilleure amie ! Pendant plus de 6 ans ! Mais aujourd'hui elle n'est plus elle-même, et il faudra s'y résoudre. Allons dans le dortoir, dit-il enfin.

Arrivé devant son lit, Harry sortit de sa malle un parchemin vierge, qui semblait avoir fait son temps.

Qu'est ce que c'est que ce truc ? demanda Draco

Ce truc m'a permis de t'espionner l'an dernier. Dit Harry sur le ton de la conversation. Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. Reprit-il en tapotant le papier du bout de sa baguette.

Le papier fut tout à coup parcouru de taches d'encre noire, qui prirent forme peu à peu, pour se matérialiser en une carte du château de Poudlard, signalant par un point mouvant ou non, chaque individu qui s'y trouvait.

On va vérifier s'ils sont endormis ou non. Dit-il.

Draco commençait à comprendre pas mal de choses relatives à l'an dernier. Voilà comment Potter avait pu le suivre à la trace l'an passé, et voilà pourquoi il se trouvait sans cesse sur son chemin, même dans les endroits les plus improbables.

Ils ne bougent pas, ils doivent dormir…

Montre moi ce truc, lança Draco par curiosité.

Il parcouru du regard la carte vivante. Il était stupéfait devant tant d'ingéniosité.

Qui t'as donné cette carte ? ne me dis pas que c'est toi qui à fait ça Potter ! ou peut-être… Granger ?

Non. Fit le brun, les auteurs sont Rémus, Sirius, mon père… et Peter Pettigrew…dit il en grimaçant à la simple évocation du nom de ce meurtrier par procuration.

C'est ahurissant d'ingéniosité ! lança t-il. Tu te rends compte du niveau de magie qu'il faut atteindre pour…Harry…dit-il, une profonde terreur emplissant l'acier de ses yeux…

Quoi ? demanda vivement le Gryffondor qui s'était déjà affalé sur son lit

Viens…viens voir ça…je ne suis pas sûr de…

Qu'est-ce qu'il y a, à la fin !

POTTER ! hurla t-il, FERME LA ET VIENS VOIR CA !

Harry soupira bruyamment et fini par obéir. Malfoy avait vraiment l'air effrayé.

Il suivit le doigt que Draco pointait sur la carte. Là, un point noir semblait tourner en rond dans le couloir des cachots. Ce petit point noir, pourtant insignifiant, inspira haine et effroi au survivant.

En effet, il portait le nom de Severus Rogue.

C'est impossible…balbutia t-il, comment aurait-il pu entrer…Hermione ! s'écria t-il, je te parie que c'est elle qui l'a fait enter !

Non, je ne crois pas, dit Draco, la voix tremblante, regarde…dit-il en pointant son doigt juste à côté.

Un autre point noir, immobile, stagnait à côté de celui de Rogue.

Ce dernier portait le nom de Albus Dumbeldore.

Ils se regardèrent l'un et l'autre pendant une fraction de seconde, et foncèrent en direction des cachots, Draco suivant péniblement à cause de sa blessure.

……………………….

Quand ils arrivèrent dans le couloir, ils se firent plus discrets. Ils pensèrent à juste titre que surprendre le professeur Rogue n'était pas une mince affaire. De plus, il leur avait prouvé à maintes reprises qu'il était un sorcier hors pair, et qu'il pouvait s'avérer vraiment dangereux.

Au détour d'un couloir, ils s'arrêtèrent net. La rumeur des voix se faisait croissante, signe de leur rapprochement imminent.

Harry sentit un douloureux sentiment de déception. L'une des voix était bien celle de Rogue mais l'autre n'avait malheuresement aucune similitude avec celle du vieillard qu'il avait espéré revoir l'espace d'un instant. Il s'en voulut aussitôt d'avoir pu espérer revoir son directeur en vie, alors qu'il l'avait vu mourir de ses propres yeux quelques mois auparavant. La vie lui avait appris qu'aucun individu ne peut revenir d'entre les morts, même le plus puissant des sorciers…

Ils se penchèrent discrètement pour apercevoir enfin les deux hommes, en proie à une conversation agitée.

Rogue semblait nerveux, apparemment, il manifestait un grand respect pour le jeune homme d'une vingtaine d'années qui se tenait devant lui. Harry ne comprit pas pourquoi.

Quand il s'attarda sur le visage cireux du meurtrier qu'il avait tant espéré pouvoir tuer de ses propres mains, son sang ne fit qu'un tour.

Impulsivement, il bondit de sa planque, baguette à la main. Draco le suivit malgré lui dans sa manœuvre.

Les deux hommes eurent un mouvement de surprise, et avant qu' Harry n'ait pu faire quoi que ce soit, le plus jeune homme transplana avec un imperceptible clin d'œil, qui était sans conteste adressé au survivant.

Je vais vous tuer, dit Harry avec un air de dément

Un condamné à toujours droit à une dernière faveur, dit Rogue, impassible, en jetant sa propre baguette à terre. Les deux jeunes hommes restèrent stupéfaits.

Vous n'aurez droit à rien du tout ! hurla Harry en agitant sa baguette, prêt à commettre l'irréparable.

Bien. Fit semblant de se résigner le professeur. Laissez-moi quand même vous racontez une histoire. Ensuite, si vos esprits sont assez…pertinents pour comprendre ce que je dis, vous déciderez si vous devez me tuer ou non Potter. Conclue t-il dans un sourire sarcastique.

Ma décision est prise. Dit le jeune homme en question

Je commence ? insista Rogue

Vous avez cinq minutes.

Ce sera plus qu'il n'en faut. Ce récit vous concerne en partie Monsieur Malfoy, alors écoutez bien.

Il était une fois, commença-t'il avec sarcasme, le visage toujours impassible, une mère désemparée. Narcissa Malfoy de son nom. Ne connaissant pas ma fonction d'espion au service du professeur Dumbeldore, celle-ci me demanda une faveur, en toute confiance. Lorsqu'un soir, elle débarqua chez moi, accompagnée de son ignoble sœur, elle m'informa contre son gré, d'un plan démoniaque mis au point par Lord Voldemort, destiné à tuer son ennemi juré. Je fis semblant de connaître déjà ce plan, pour gagner sa confiance et celle de sa sœur, ce qui l'ammena à m'en dévoiler plus : Voldemort avait décidé de confier « l'honorable » tâche de tuer Albus Dumbeldore à son fils chéri, Draco Malfoy. C'est alors qu'elle me supplia, de le faire à sa place, refusant de le voir se mettre ainsi en danger. J'hésitais un instant, puis j'acceptais…

Draco parut stupéfait. Il ignorait tout cela. Pourquoi sa mère ne lui avait-elle rien dit de tout cela ? Harry quant à lui ne baissa pas sa garde.

C'est alors qu'elle me demanda de faire un pacte avec elle, pour prouver ma bonne fois. Le serment inviolable. J'ai accepté. Le non-respect de ce pacte entraîne une mort immédiate.

Harry fut surpris d'une telle prise de risque de la part du professeur. Il en éprouva même une once de respect pour lui. Mais il se ravisa aussitôt qu'il lui vint à l'esprit qu'il s'agissait sans doute d'une manœuvre calculée pour attirer les faveurs du Lord.

Je vous ai alors proposé mon aide, Mr Malfoy. Continua-t'il en cessant tout à coup son style narratif. Vous l'avez malheureusement refusée. Doutant encore de vos aptitudes à réaliser la tache qui vous était confiée, je suis allé immédiatement prévenir Albus. Ensemble, nous avons mis au point une stratégie. C'est moi qui devrais le tuer. Ainsi, je gagnerais la confiance suprême de Voldemort. Draco ne devrait rien faire. Sinon, il deviendrait un assassin, et sa carrière de mangemort serait scellée. De plus, si j'échouais, je mourrais.

Parce que vous vous considérez comme innocent ? hurla le blond

Laissez moi finir Malfoy. Le soir où vous avez réussi à faire pénétrer les autres au sein du château, j'ai été prévenu tardivement par le professeur Flitwick. J'ai donc accouru sur la tour, espérant que vous n'auriez pas commit de bêtise irréparable, pour vous, comme pour moi même. J'ai finalement réussi à tuer moi- même Dumbeldore.

Ca suffit, finissons-en ! hurla Harry au bord des larmes.

Monsieur Potter, demanda Rogue, visiblement sans crainte, que savez-vous du phœnix ?

Vous…vous parlez de l'ordre ?

Décidément, vous êtes bien plus stupide que je ne le pensais. Je parle de l'oiseau.

Heu…il peut porter de très lourdes charges, et…et ses larmes guérissent les moindres maux…hésita le brun.

Et ?

Et c'est tout ! vous m'embrouillez avec vos questions inutiles ! il pointa sa baguette sous la gorge du professeur.

Le Phœnix renaît de ces cendres Potter ! hurla Rogue.

Et alors ! que voulez-vous que ça me fasse !

Dumbeldore est un animagus, Potter. Non déclaré. Il s'en est aperçu à l'âge de 22 ans. Donc à chaque fois qu'il est tué, c'est à cet âge qu'il renaît.

A…à chaque fois qu'il est…tué ?

Albus peut se transformer en phœnix à souhait. Il hérite donc également de ses aptitudes. Il à 722 ans Potter. Il a mené des vies très différentes les unes des autres. Seuls Minerva et moi étions au courant. C'est donc pour cela que je l'ai assassiné de sang-froid. Je savais qu'il était immortel. Tout cela n'était qu'une mise en scène pour faire croire à Voldemort qu'il était débarrassé de son ennemi.

Mais alors…Dumbeldore est en vie ? s'exclama Harry en refoulant de nouvelles larmes

L'homme que vous avez vu tout à l'heure…

C'était lui ! s'exclama Draco en souriant franchement

Harry abaissa sa baguette. Ils restèrent une bonne heure à discuter tous les trois. Draco ressentit une vague de soulagement le saisir. Il était définitivement innocenté. Officiellement. Dumbeldore n'était pas mort, et quand le moment serait venu, tout rentrerait dans l'ordre.

Harry n'en revenait pas, il avait commencé par douter de la bonne fois de Rogue, puis s'était résigné à accepter l'extraordinaire vérité lorsqu'il s'était souvenu du clin d'œil que son directeur lui avait adressé. En y réfléchissant bien, c'est vrai qu'il y avait ressemblance. Il allait devoir se faire à l'idée que son protecteur de toujours, était à présent à peine plus âgé que lui. Il comprenait aussi pourquoi, le tableau où était censé reposer feu Dumbeldore, était vide lorsqu'ils étaient dans le nouveau bureau de Mc Gonagall.

Ils avaient ensuite abordé le sujet tout aussi sérieux, concernant le nouveau penchant d'Hermione Granger et de Ron Weasley, pour les sciences obscures.

Il leur raconta comment il avait feint de collaborer pour les faire entrer au sein du cercle des mangemorts. Il avait essayé par tous les moyens de les détourner de leurs plans. Il avait même tenté la légilimencie pour tenter de comprendre la clef de leur motivation. Mais Granger avait mis au point une potion l'en empêchant.

Après plusieurs jours de recherches, il avait enfin réussi à contrer cette potion par une nouvelle de son invention.

Il fallait maintenant la leur faire boire pour connaître leur plan d'attaque. En attendant, ils se mirent d'accord pour faire semblant d'ignorer la présence de Rogue au château.

Le professeur ferait croire à Ron et Hermione, que Voldemort refusait pour l'instant de croire en leur bonne foi.

…………………………

Harry et Draco n'avaient donc pas dormi de la nuit.

Ils étaient heureux. L'un comme l'autre n'avaient pas ressentit une telle lueur d'espoir depuis cette fameuse nuit où tout avait basculé.

Mais aujourd'hui, c'était différent. Le fait que Dumbeldore soit toujours en vie, le fait qu'ils aient à nouveau un espoir de vaincre Voldemort, le fait que Rogue soit là pour empêcher ses amis de prendre le mauvais chemin, tout cela contribuait à les rendre plus motivés encore, d'aller jusqu'au bout.

Malgré les éloges de Draco au sujet de leur professeur, Harry ne voulait toujours pas lui faire confiance. Il l'avait toujours détesté et il le lui rendait bien. Mais il y avait du mieux.

Harry se repassa en mémoire l'année précédente. Il se souvint de la persévérance dont il voulait faire preuve en fin d'année, lors de l'enterrement de leur directeur.

Il se souvint avoir rompu avec Ginny pour cela. Il se souvint avoir décidé de ne pas retourner à Poudlard, tant que sa mission ne serait pas accomplie. Tant qu'il n'aurait pas détruit chaque Horcruxe que le seigneur des ténèbres avait caché.

Mais Hermione avait aussitôt réussi à l'en dissuader, tant qu'il n'aurait pas terminé ses études, ses espoirs de devenir Auror seraient anéantis, et il n'en serait qu'affaibli pour poursuivre sa mission par la suite.

Les horcruxes… Il fallait absolument qu'il parle à Dumbeldore. Il fallait qu'il sache si oui ou non, il en avait détruit d'autres.

Le dernier qu'ils avaient trouvé l'an dernier, n'était en fait qu'une supercherie. Quelqu'un l'avait déjà trouvé, et n'avait laissé pour indice que ses initiales. De qui pouvait-il s'agir ?

………………………………

Deux semaines plus tard, les deux nouveaux amis se dirigèrent dans la grande salle pour le dîner. Ils avaient prévu de rejoindre Ginny et les autres membres de l'A.D. Draco allait mieux, ses blessures étaient totalement guéries. Excepté celle qui cuisait son cœur d'une douleur lancinante…

Ils aperçurent Hermione et Ron à un bout de la table, et prirent soin d'éviter tout croisement de regard.

La jeune fille avait hérité d'une retenue chaque samedi matin, et elle était privée des cours de défense contre les forces du mal, en raison de son attitude « irresponsable ». Une punition bien légère selon Harry et Ginny. Les professeurs ne semblaient pas se rendre compte de l'importance de ce changement de comportement, et devaient sans doute se dire qu'elle ne l'avait pas fait exprès.

Mais Draco ne semblait pas lui en tenir rigueur.

Quand tout le monde fut installé, Mc Gonagall se leva de son siège, ce qui fit taire les rumeurs.

Chers élèves…dit-elle. Je dois vous dire que sur ordre du ministère, toutes les baguettes vont vous être confisquées pour le week-end.

Comme prévu, des murmures réprobateurs s'élevèrent. Elle reprit d'un ton plus ferme.

Ne vous inquiétez pas, il s'agit simplement de vérifier leur état ! en effet, toute baguette défectueuse devra être remplacée… Vous déposerez vos baguettes dans les boîtes qui se trouvent à l'entrée de la salle. Tout élève qui dérogera à la règle sera invité en retenue demain matin. Merci et bon appétit !

On pouvait lire une certaine appréhension dans les yeux d'Hermione. Elle était inquiète de ce que découvrirait Mc Gonnagal si elle décidait de vérifier les derniers sort qu'elle avait jeté avec sa baguette.

Pour une mauvaise journée, c'était une mauvaise journée…

Par ailleurs, Severus Rogue leur avait annoncé à elle et à Ron, que pour l'instant, le seigneur des ténèbres refusait de les prendre sous son aile.

La jeune fille commençait à douter de la sincérité de son ex-professeur. Elle était persuadée qu'en fait, il refusait de les aider, et qu'il n'avait rien dit du tout à Voldemort. Peut- être avait-il peur qu'elle ne devienne plus puissante que lui…Peut-être craignait-il que Voldemort finisse par lui faire confiance plus qu'à lui…

Tant pis, se dit-elle, ils allaient se débrouiller tous seuls.