Pas d'avertissement aujourd'hui, sauf que ce chapitre est peut-être un peu plus lourd et un peu moins drôle que la moyenne. En revanche, Dobby souhaite à tous un très Noyeux Joël !

Chapitre cinquième

Kila Kitu Kuhusu

(A propos de)

Argus Rusard s'effondra littéralement. Mais pourquoi donc Ursula n'avait-elle pas laissé parler son coeur et le sien, pluôt que de l'interrompre dans sa -certes lente- mais brûlante déclaration ? Invoquant d'ailleurs un motif fort peu à propos : «flûte, ce n'était pas à moi de lui prier d'entrer, j'étais chez elle quand même, non ! C'était donc bien à elle de m'inviter à boire le thé... Fichu thé ! J'emmerde le thé ! Caca, prout le thé, tiens ! On se retrouvera en enfer, sale tisane ! » Sur ce, il lâcha une grosse caisse, envoya un coup de pied dans la porte devant laquelle il se tenait -et derrière laquelle Mme Pince pleurait à chaudes larmes-, et partit en toute hâte. Il ne devait plus jamais la revoir, se dit-il. Du moins hors de Poudlard.

(J'espère que le lecteur me pardonnera cet abandon au registre scatologique)

Chez Mrs Figg, cependant, la discussion était animée :

- Savais-tu qu'un pauvre type a inventé un chandail qui effiloche tous les autres habits que tu portes, si bien que lorsque tu le mets, tu te retrouves très vite entièrement nu... sauf que tu portes un chandail beige et kaki. Il existe aussi une version mauve et une version vert foncé à pois rouges, spécialement pour Noël. Il compte... comptait d'ailleurs en vendre une bonne centaine d'exemplaires d'ici l'année prochaine, au moment des fêtes principalement. Il espérait que les gens n'y verraient que du feu... L'imbécile, il a passé contrat avec Mme Guipure. Comme ça, elle aurait eu plein de clients supplémentaires. Mais elle au moins est honnête. Elle m'en a aussitôt fait part.

- Et s'il te plaît, comment s'appelle l'abruti qui a inventé une machine à te faire perdre ton temps en anéantissant tes beaux habits du jour de Noël ?

- Fletcher. Mondigus Fletcher, répondit Maugrey dans un sourire.

- J'espère que tu l'as bouclé.

- Certes, Arabella, certes... je peux reprendre un cookie ?

La discussion se poursuivi ainsi jusqu'aux alentours de huit heures, heure à laquelle Mrs Figg se leva d'un bond.

- Bon sang, il faut que je nourrisse Pompon, moi ! Et puis, ils ne vont pas tarder... Allons, dépêchons... Comme dit le proverbe : «Rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner !»

- Oâââh, bailla Maugrey. Je vais t'aider.

Et d'un coup de baguette, il rangea le nécéssaire à thé; puis il se dirigea vers la cuisine et fit entamer aux victuailles un ballet où se mêlèrent vite casseroles, fourchettes et couteaux entourés de flammes cuisantes.

- Dis, t'aurais pas un Revigorateur, par le plus grand des hasards ? re-bailla Maugrey.

- Si, si ! lui répondit Mrs Figgs du fond de la cave, d'où elle remontait bientôt les bras chargés de bouteilles colorées. Regarde à côté des Flammèches luisantes.

- Ah, ouais... Bon, je m'sers. Il se saisit alors d'un flacon biscornu, couleur chair, posé dans un des nombreux placards de l'endroit. Il en inspecta l'étiquette, le renifla puis en versa dans sa flasque. Enfin, il en but une petite gorgée. Rien ne se produisit, si ce n'est que ses veines avaient pris une pour le moins étrange teinte vert fluo. Maugrey observa ses bras luisants, une expression d'intense satisfaction sur le visage, puis reposa la bouteille. C'est à ce moment précis que Mrs Figgs entra dans la pièce, les bras chargés de cocktails. Elle eut juste le temps de les déposer à terre avant de hurler :

- Bon sang de tas de mou, Maugrey FolOeil !

- Ben quoi !interrogea Maugrey en se retournant vers la pièce. La vision qu'il eut rendit son oeil magique encore plus globuleux.

J'adore ce chapitre il est trop nul c'est trop bien !