Non, pas cette fois, ce n'était pas pareil. C'est la deuxième pression sur son bras qui le fit réagir. Il regarda son visage, ses paupières tremblaient. Il appuya sur le bouton d'appel.
- Katie, est ce que tu m'entends ? Katie, je t'en prie, fais moi un signe, je t'en prie dis-moi quelque chose Katie.
Sa main trembla légèrement elle aussi.
Une infirmière entra dans la chambre :
- Monsieur, vous m'avez biper ?
- Oui, euh elle, elle a bougé. Elle a bougé sa main et ses paupières bougent.
L'infirmière s'approcha rapidement du lit. Elle fit les même constatations que lui. Elle fit venir un médecin.
Gibbs dû sortir de la pièce dès que le scientifique y entra.
En sortant de la chambre il demanda à Gibbs de le suivre une fois de plus dans son bureau.
- Votre femme est sortie du coma. Il faut espérer qu'elle ne s'enfoncera pas.
- Ca veut dire qu'elle est réveillée ?
- Oui, mais elle s'est endormie.
- Est-ce qu'elle a des séquelles ? s'empressa t-il de demander.
- Nous ne savons pas encore, nous avons préférer la laisser s'endormir, elle a besoin de sommeil. Quand elle sera entièrement réveillée, nous lui ferons un scanner.
- Je peux aller la voir ?
- Je sais que vous essayez de protéger votre femme, et qu'elle est en danger, vous pouvez aller la voir, mais je vous en prie, ne la réveillez pas et faites vous le plus discret possible.
Celui acquiesça et le remercia.
Il se rassit dans la chaise où il s'asseyait tous les jours depuis l'accident.
Il passa toute la journée à son chevet. Elle ne s'était pas réveillée de la journée. Il voulait tant qu'elle ouvre les yeux.
Cette nuit là, il n'arrivait pas à dormir, en fait ce n'était pas que cette nuit, mais le fait qu'elle pouvait se réveiller à n'importe quel moment amplifiait ses insomnies.
Il fallait qu'elle se réveille, une fois réveillée, elle serait sortie d'affaire. De plus, il devrait bientôt retourner travailler et il devrait la laisser.
C'est vers trois heures du matin, qu'il se précipita sur elle. Elle venait de bouger. Tout à coup, elle ouvrit les yeux. Puis des larmes se mirent à couler.
- Katie chérie, calme toi je suis là.
Ce mot lui avait échappé, il voulait la réconforter. Pourquoi pleurait elle, le soulagement sûrement. Mais cette hypothèse fut vite écartée, quand il vu la crainte que son visage dégagé.
- Katie qu'est ce qu'il y a, je suis là, regarde moi.
Ses yeux le cherchaient, mais ne s'arrêtaient pas, elle essaya de parler mais le tube dans sa gorge empêcha tout son de s'échapper.
Il attrapa sa main et lui caressa la joue. Mais, au lieu d'un soulagement ce geste lui valu un sursaut, elle était effrayée.
Il appela un médecin. Celui-ci arriva très vite après son appel.
- Madame, vous vous êtes réveillée. Dit il en entrant dans la chambre et voyant ses yeux ouverts, mais ses larmes le firent reprendre.
- Quelque chose ne va pas, vous avez mal quelque part ?
Il n'arrivaient pas à comprendre ce qu'elle voulait dire.
- Madame, vous pouvez respirer toute seule, je vais vous enlever ce tube et vous pourrez vous exprimer. Quand je vous le direz, vous soufflerez le plus fort possible, mais ne contractez surtout pas. … allez y soufflez.
Elle toussa fortement. Après avoir retrouvé son souffle, elle tenta de parler, mais sa voix était presque inaudible :
- Où je suis ?
- Tu es à l'hôpital Katie.
Elle voulu continuer de parler mais rien à part une toux très sèche, rien ne sortit.
Le médecin lui tendit un verre d'eau, mais ne voyant aucune réponse, il demanda à sa patiente :
- Madame, qu'est ce qu'il y a ?
- Je ne vois rien. Dit elle en se mettant à pleurer de plus en plus.
