- Gibbs ?

N'ayant aucune réponse, le jeune femme tenta de s'éloigner en repoussant l'individu, mais ne réussit qu'a se retourner et de se retrouver face à cet homme. Elle toucha son visage, ce qui confirma ses craintes.

- Non Caitlin, non ce n'est pas ce cher Gibbs. Je m'excuse de vous décevoir.

Cette voix, elle la connaissait bien. Trop bien à son goût. Elle sentit son regard la dévisager, dégouliner sur son visage puis sur son corps. Cette sensation la mettait mal à l'aise, de plus, son souffle chaud qu'elle sentait dans son cou n'arrangeait rien. Mais son souffle n'était pas pur, elle sentit l'alcool se dégager de son haleine. Elle sentit sa main, caresser sa joue, puis descendre sur son épaule puis le bout de ses doigts frôler sa peau sensuellement. Un geste plein de sous entendu qui lui donna la chair de poule. Elle n'aimait pas cette sensation, son corps contre le sien, sa peau contre la sienne, ces gestes malsains.

- Ari, lâchez moi ! cria-t-elle en le repoussant.

Mais celui-ci, remit son deuxième bras autour d'elle, enlaçant sa proie.

- Du calme Caitlin, voyons, pourquoi tant de peur ? Votre cœur s'emballe je le sens contre moi. Ah oui, j'oubliais, vous avez perdu la vue.

Puis il se mit à rire d'un ton satanique qui fit froid dans le dos.

- Vous ne voyez donc plus rien, quel dommage. Cependant, il vous reste vos autres sens, tel que le touché.

C'est a ce moment là, qu'il pressa sa main dans son dos, puis l'autre lui caressa le cou. La jeune femme sentit les larmes couler sur ses joues.

- Je vous en prie, Ari…

- Croyez vous en Dieu, Caitlin ?

- S'il vous plait, la supplia-t-elle.

- Je vous ai posé une question, lui dit il sèchement avant de lui saisir violemment le menton.

- Oui, je suis Catholique.

- Je vois, moi aussi je crois en Dieu, et je sais une chose. Savez vous pourquoi vous êtes encore en vie ?

- Parce que vous avez échoué, fut la réponse qui lui vint instinctivement mais qu'elle regretta très vite.

Il lâcha son étreinte, ce dont elle se réjouit, mais déglutit aussi vite lorsque qu'elle sentit sa main se briser violemment sur son visage. Cette main, si large se répandit sur toute la moitié gauche de son visage ce qui lui fit perdre l'équilibre et dû reculer pour ne pas tomber. Malheureusement, derrière elle se trouvait la table basse sur laquelle elle trébucha et tomba lourdement par terre. Il se jeta alors sur elle qui tenta de se débattre.

- Non, si vous n'êtes pas morte, c'est que ce n'était pas votre heure, que je n'avait pas fini avec vous !

Son corps qui pesait si lourd la plaqua contre le sol, elle avait tellement de difficultés à respirer, elle n'arrivait pas à gonfler ses poumons d'air, il y avait trop de pression. Cet homme lui faisait peur, elle avait l'impression qu'il était passé à l'état d'animal, à l'état bestial. Elle tentait de se débattre, de s'écarter. Mais ses gestes étaient désordonnés par la peur, ses mains s'agitaient dans le vent, essayant d'éloigner cet intrus de son corps.

Ses larmes s'amplifiaient, elle ne savait plus ce qu'elle devait faire, qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Sa voix tremblante l'implorait d'arrêter, de la laisser partir, de ne pas lui faire ça. Elle parvint à se dégager, de dessous son prédateur, puis rampa sur le ventre pour s'éloigner, mais très vite il lui attrapa la cheville et la traîna jusqu'à lui. Elle perdit alors tout espoir de pouvoir lui échapper. Mais que faisait Gibbs ? Pourquoi n'était il jamais là quand il fallait.

Elle fut tirée de ses pensées, lorsqu'il la retourna en la soulevant et la lançant sur le sol. Son dos et sa tête heurtèrent violement le plancher. Il plaça alors ses mains autour de son cou et serra le plus fort possible.