Merci pour vos gentilles reviews ... Je suis en déplacement cette semaine, donc, pas d'update, mais j'essaierais de vous mettre la suite de De l'autre côté du miroir.

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5 – Carson se tenait debout devant le champ où ses amis avaient disparu … où ses amis avaient trouvé la mo-… Non, il refusait de croire qu'ils étaient morts mais l'endroit était si dévasté ...Le champs s'était affaissé sur une surface d'au moins deux à trois mètres, rendant le terrain extrêmement instable.

Carson prit une large inspiration et se tourna vers Teyla qui fixait elle aussi le champs, le visage ravagé par le doute.

« Teyla, vous allez immédiatement retourner sur Atlantis. Voilà ce dont j'ai besoin ici … »

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« Bon, voyons ce que nous pouvons trouver par ici … aha ! »

Rodney se précipita sur une des consoles qui se trouvaient le long du mur, faiblement illuminées par ce qui ressemblait à un clavier d'ordinateur. Façon Apple, bleu vert translucide.

John ôta sa veste et la noua autour de sa taille, content de pouvoir cacher une certaine partie de son anatomie. De leur petite chute, il ne lui restait plus que son 9mn et son couteau. Le P-90 avait disparu en chemin, arraché de ses mains par une racine. Bien sa chance …

Il releva la tête lorsque la pièce dans laquelle ils étaient se trouva soudainement baignée dans une lumière bleutée. John se tourna vers Rodney qui arborait un grand sourire et se courba soudain en deux pris d'une forte quinte de toux.

John se précipita vers lui.

« Hey, hey, McKay, ça va aller ? »

Rodney hocha la tête incapable de parler, tant il semblait avoir du mal à reprendre son souffle. Merde … John avait été prévenu par Carson. Les poumons de McKay étaient loin d'être remis : pas trop d'efforts physiques. Et pour le moment, c'était plutôt raté de ce côté-là !

« Asseyez vous quelques instants. »

Signe que Rodney n'allait pas très bien, il ne fit aucune difficulté lorsque Sheppard l'aida à s'asseoir près d'une des consoles.

John lui laissa quelques minutes pour récupérer.

« Alors, une idée de l'endroit où nous sommes et de ce à quoi sert … » John désigna du doigt les consoles. « Tout ça ? »

« Non … pas encore … l'alimentation provient … d'une autre salle … par là. »

Le souffle de McKay était encore haché mais ils ne pouvaient pas rester là à rien faire.

« Prêt pour une petite excursion ? »

Rodney lui fit signe que oui de la tête et John l'aida à se relever. Le scientifique se plongea immédiatement dans la lecture de son détecteur d'énergie.

« Par là. »

John le suivit.

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Ils traversèrent plusieurs couloirs, McKay s'arrêtant de temps à autre pour trifouiller dans un panneau. Et bien entendu à chaque fois, soit les lumières se mettaient soudain à briller là où il faisait nuit noire auparavant, soit les portes scellées depuis des siècles s'ouvraient comme par enchantement. Ce type était vraiment un génie.

Mais bien sûr, John ne le reconnaîtrait jamais à voix haute. Et surtout pas devant le principal intéressé. Il n'allait certainement pas nourrir l'ego déjà surdimensionné de McKay !

Les salles révélèrent toutes la même chose : des consoles, des dizaines de consoles, mais rien d'autres. Et surtout, pas de sortie.

John se trouvait devant McKay lorsque celui-ci lui posa soudain une question.

« Colonel, c'est un effet de ma récente visite sous quelques milliards de litres d'eau glacée où votre pantalon est déchiré, disons, au mauvais endroit. »

Aïe. John aurait pourtant juré que sa veste cachait la plus grosse partie des dégâts. Rodney souriait. Un petit sourire moqueur.

« Oh, mais ne vous en faites pas Colonel, c'est parfait comme ça. Si une autre superbe alien devait surgir de l'un de ses couloirs nous saurions comment faire pour l'appâter n'est-ce pas ? Vous n'auriez qu'à lui montrer la lune … où bien la lui promettre, les femmes sont très friandes de ce genre de … »

Rodney ne finit pas sa tirade et John n'eut pas l'opportunité de le couper.

C'est un autre éboulement qui le fit.

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Lorsque John rouvrit les yeux, il était seul.

Il se leva sur un coude et examina les alentours. La pièce avait purement et simplement été coupée en deux par l'éboulement.

« McKay ! McKay ! »

Silence.

John toujours à genoux essaya de déblayer les débris mais il y en avait beaucoup trop et la plupart était de toute manière beaucoup trop gros. Il finit par abandonner.

Sa seule chance de sortir McKay de là, c'était de trouver la sortie.

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« Colonel ! COLONEL ! »

Rien.

Rodney se releva et examina le mur de pierres et autres débris qui se trouvait devant lui. Impossible de passer, et donc impossible de savoir si Sheppard était toujours en vie.

Rodney ferma les yeux et soupira. Il reprit le détecteur d'énergie – par miracle toujours en un seul morceau et en parfait état de marche, merci la technologie Ancienne ! – et poussa un soupir de soulagement : le détecteur indiquait un signe vital derrière le mur qui ne pouvait appartenir qu'à Sheppard.

Rodney s'engouffra dans le couloir le plus proche.

Il devait ramener des secours et pour ça, il devait trouver la sortie.

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John marchait depuis maintenant deux heures et trente sept minutes. Si son fond de culotte était en ruine, sa montre, elle, avait résisté à la chute et à l'éboulement.

L'alimentation en énergie avait elle aussi résisté à l'éboulement puisqu'un halo bleu continuait d'éclairer les pièces qu'il traversait. Des pièces vides. Bien sûr, il y avait les consoles mais tout génie qu'il était en mathématiques pures, il n'y connaissait pas grand-chose en informatique (5).

Il était penché sur une des consoles en question, tentant en vain d'en comprendre le fonctionnement, lorsqu'il entendit un clic métallique et sentit quelque chose de froid contre sa tempe.

Et merde.

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Rodney était fatigué. D'ailleurs, cela faisait la troisième ou quatrième fois qu'il devait prendre une petite pause. Oui, c'était juste ça, une pause, il allait repartir bientôt … ses yeux se fermèrent presque contre son gré. Ils se rouvrirent presque immédiatement.

Non. Il fallait qu'il se lève et qu'il trouve la sortie de ce foutu labyrinthe.

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« Alors ? »

La jeune femme qui venait d'entrer dans la pièce avait l'air furieux et chacune des personnes présentes se plongea dans l'examen de ce qui se trouvait en face d'elle, ou de ses pieds. Elles avaient déjà expérimenté sa colère et les résultats n'étaient pas très jolis à voir.

« L'équipe sud vient d'en capturer un, le second est toujours dans les … »

« Montrez le moi. »

L'homme qui se trouvait devant la console obéit sans poser de question. Il manipula quelques boutons et l'image d'un homme habillé de rouge apparu sur l'écran.

« Et l'autre ? »

L'homme manipula d'autres boutons et cette fois, ce fut l'image de quatre hommes en encadrant un cinquième qui apparue.

« Bien, après tout, cela pourrait servir nos intérêts. Ce n'est pas de cette manière que je pensais procéder mais tant pis. Celui-ci, » elle désignait l'homme escorté par des gardes armés, « ne nous sera pas d'une grande utilité mais l'autre … ». La jeune femme revint à l'homme en rouge et sourit. « L'autre est un scientifique et … »

« Et c'est un excellent scientifique. »

La jeune femme se tourna vers l'homme qui avait parlé. Un vieil homme d'une soixantaine d'années, marchant avec une cane.

« Pourquoi dites vous cela, Maître ? »

Le vieil homme leva sa cane vers l'écran du moniteur.

« Je les suis depuis qu'ils ont … disons fait irruption dans le complexe. Il est parvenu à remettre en marche l'alimentation en énergie ainsi qu'à contrôler les systèmes d'ouverture des portes. Impressionnant. »

Ses yeux brillaient en effet d'une lueur d'admiration. La jeune femme serra les dents, soudainement prise d'une violente vague de jalousie. Le Maître l'avait toujours regardé comme ça … elle, et personne d'autre. Jusqu'à aujourd'hui. Elle se tourna vers le vieil homme.

« Nous devrions le tester, qu'en pensez vous ? »

Le vieil homme, mains et menton sur sa cane, examinait l'écran en souriant.

« Pourquoi ? Nous savons déjà qu'il pourra nous être utile … même s'il n'est pas celui que nous cherchons.»

La jeune femme desserra la mâchoire. Non, ce n'était pas lui elle le savait. La science n'est pas un art, et seul un artiste pouvait les aider.

TBC (Huhu, la torture arrive promis …)

(5) C'est d'ailleurs ce qu'il dit lui-même dans l'épisode Intruder/AI, saison 2.