Merci pour vos reviews mesdemoiselles ! Dernier update avant un bon moment toute fic confondue, j'en ai peur, sciatique oblige (je passe mes journées allongée sur le dos à fixer le plafond? trop cooool). En attendant d'aller mieux, je fais la bêta, si le coeur vous en dit ...

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10 – John tournait comme un lion en cage dans … et bien, dans sa cage. Il fallait qu'il sorte de là, ou bien il allait devenir fou … fou de ne pas savoir ce que mijotait ces gens avec ses amis, avec Atlantis.

Evidemment, ils auraient du le savoir : il ne pouvait pas tomber sur un peuple qui n'avait pas un agenda caché, non. Et les Géniis ne leur avaient pas franchement servi de leçon. D'un autre côté, ils ne pouvaient pas non plus se méfier de tous le monde, non ? Ouais, et bien en tous les cas lui, c'était ce qu'il allait faire dès qu'il serait sorti de cet …

Des bruits de pas devant la porte le firent se retourner.

La porte s'ouvrit et John reconnu immédiatement le flot de paroles, pas toutes très sensées d'ailleurs, qui filtra depuis le couloir.

« … c'est ridicule. Et … non, mais ça ne vas pas non, lâchez ça vous entendez ! »

Un McKay pas très content fut poussé, sans grand ménagement, dans la cellule. Un McKay en tenue légère. Enfin, presque … il avait encore son tee-shirt, son pantalon, ses chaussures et certainement ses chaussettes mais pas pour très longtemps.

Le scientifique finit par se rendre compte de l'endroit où il était, et qu'il n'y était pas seul. John vit sa bouche s'ouvrir, ses yeux s'écarquiller, et il releva instinctivement la couverture sur ses épaules.

« Mais … mais vous … vous êtes … »

John leva les yeux au ciel.

« Oui, je suis. Et je crains que ce ne soit très bientôt aussi votre cas. »

Rodney haussa les sourcils, il allait lui répondre lorsque la folle – il ne voyait pas très bien comment l'appeler autrement – entra. Elle dévisagea un moment McKay qui finit par trouver son regard un peu dérangeant et se rapprocha de John. Elle sourit et se tourna vers les deux hommes qui l'accompagnaient.

« Déshabillez le. »

« QUOI ! Minute, minute, minute … je ne crois pas que … »

Rodney n'eut pas le temps d'ajouter quoique ce soit. Un des gardes brandit juste un couteau et lui tint devant le visage, l'air plus que menaçant, pendant que l'autre s'occupait de le déshabiller.

La jeune femme se planta devant John qui n'avait rien dit et n'avait pas bougé.

« Et bien, quelle bonne surprise. Auriez vous enfin compris que vous ne pouviez pas vous enfuir ? »

« Huhu. Disons plutôt que je réfléchis, à un proverbe en fait. »

Elle haussa un sourcil, mi amusée, mi curieuse.

« Un proverbe, vraiment. »

« Oui : « tout vient à point à qui sait attendre. » Vraiment un bon proverbe, très approprié. »

Le sourire disparu du visage de la jeune femme.

« C'est bon, Madame. »

Elle se retourna vers ses deux subordonnés. Ils avaient les vêtements de McKay dans les bras et ce dernier essayait vainement de cacher sa nudité, enfin, certaines parties de son anatomie en tout les cas.

« Tenez Rodney. »

John tendit la seconde couverture au scientifique qui s'en couvrit immédiatement, jetant un regard désolé à sa parka rouge. Avant qu'il n'ait le temps de cacher ses mains sous le tissu, John s'en empara. La peau était à vif, et certaines lacérations étaient visiblement infectées. John poussa un juron. Il sentit soudain le souffle de la jeune femme dans son cou.

« Tout vient à point à qui sait attendre … d'après vous, combien de temps avant que l'infection se généralise ? »

John réprima l'envie de poser ses mains autour du cou blanc et gracile de la jeune femme et de serrer, serrer, serrer … Il savait qu'elle pouvait le soigner, elle en avait les moyens mais voilà, il avait voulu faire le malin et maintenant c'était Rodney qui allait payer.

La jeune femme sortit sans rien ajouter, suivi de près par les deux gardes et John se retrouva seul avec Rodney.

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Elisabeth avait convoqué une réunion extraordinaire. Le Daedalus venait juste d'atterrir et le Colonel Caldwell allait les rejoindre. Les visages autour de la table étaient tendus, consternés. Elle se força a gardé un visage impassible. Elle était le leader de cette expédition, elle devait donner l'exemple, elle pleurerait tout son saoul dans ses quartiers.

Elle fit le tour des visages qui étaient là. Zelenka, le visage pâle, les yeux un peu hagards. Il était le meilleur choix pour remplacer Rodney à la tête du département scientifique. Teyla avait les yeux un peu rouges mais se tenait bien droite sur son siège, quant à Ronon … et bien, il était Ronon, visage fermé, dénué d'émotions. Sauf qu'elle l'avait aperçu en raccompagnant Carson à l'infirmerie après leur petite séance de contemplation sur le balcon. Le jeune satédien était entré lui aussi sur l'un des balcons. Peut-être pour réfléchir, ou bien à sa manière pour dire adieu à un ami.

Un ami. Un seul …

Parce qu'il y avait toujours de l'espoir pour Rodney n'est-ce pas ? Son corps n'avait pas encore été retrouvé ce qui était bon signe. Il n'était peut-être pas aux côtés de John lorsque le tunnel s'était effondré. Peut-être …

La porte coulissa et le colonel Caldwell entra. Elisabeth le salua et il prit place à ses côtés.

Bien, il était temps de mettre le masque en place et de jouer à faire semblant.

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« Ouch … Ouille, stop … nonnononnonon, stoooop ! »

John poussa un soupir et se retint de donner une bonne claque à McKay. Un McKay qui jouait aux bébés, poussant des ouilles et des ailles alors qu'il le touchait à peine ! Mais comment faisait Carson ?

« McKay ça suffit ! Tenez vous tranquille une minute que je puisse terminer de … »

« Tranquille, tranquille, j'aimerais bien vous y voir ! Vous êtes en train de m'arracher la peau. »

Nouveau soupir de John.

« Je suis juste en train de désinfecter ce qui peut encore l'être, vous êtes une vraie … cissounette ! »

« Une quoi ? Excusez moi mais quelle est la racine de ce mot, pas anglaise en tous les cas … ouiyouyouille ! »

« Non, c'est de l'Ancien (8). Allez, on va dire que c'est bon. Je vais essayer de vous bander ça. »

« Humpf. »

« Oh et ça peut-être, c'est du bon anglais ? Une version canadienne alors … »

« Aha, très drôle. »

Ils se turent tous les deux un moment. John finit de bander les mains de McKay avec la serviette que leur avaient laissé leurs hôtes, puis ils s'assirent tous les deux sur le matelas.

« Pourquoi ont-ils pris nos vêtements ?"

John avait bien une petite idée mais elle n'aurait fait que paniquer davantage le scientifique, il la garda donc pour lui.

"Aucune idée ... C'est peut-être une fétichiste, allez savoir ..."

Rodney leva les yeux au ciel et poussa un petit soupir.

"Comment on va faire pour dormir ? »

« Pardon ? »

« Dormir, vous savez, fermer vos petits yeux et faire de beaux rêves. »

« Rodneyyyyy … »

Ce dernier répondit sur un ton pleurnichard.

« Mais il n'y a qu'un seul lit, enfin, si on peut appeler ça, un lit. »

« Ce matelas est assez grand pour nous deux. »

« Euh, oui mais … enfin, vous … je … »

John leva les yeux au ciel.

« Ne craignez rien votre vertu est sauve avec moi. De toute manière, je vais prendre le premier quart. »

« Le quart ? Vous plaisantez j'espère ! Et pour surveiller quoi, une porte fermée ? »

« Oh, mais peut-être que vous préférez que ce petit vieux vous saute dessus dans votre sommeil ? McKay, il faut toujours être en alerte. »

Rodney ne dit rien. Il faut dire que l'idée de se retrouver nez à nez avec Yoda, en pleine nuit, tout nu, n'était pas des plus alléchantes. Rodney avait expliqué son périple au Colonel et ce dernier lui avait avoué ne pas en avoir appris davantage sur ses gens, juste qu'ils étaient avec le Mayor Délix, ce qui n'était pas, loin de là, une bonne nouvelle.

« Allez, couchez vous et dormez un peu. »

Rodney hocha la tête et s'allongea sur le matelas. Il s'emmitoufla du mieux qu'il put dans la couverture et se tourna vers le mur, en quelques minutes il dormait.

John le regarda un moment puis s'assis juste devant le matelas. C'était ridicule en effet, il ne pourrait pas faire grand-chose si ces gens venaient chercher McKay pour réparer, quoi ? Un instrument de musique ! Décidément, la galaxie de Pégase était pleine de peuples totalement siphonnés.

Que pouvait on bien faire avec un instrument de musique ?

TBC … (mettez un cierge pour que cette screugneugneu de sciatique se guérisse vite ! Bizzzzzzzzzzz)

(8) Pas vraiment … bon en fait, c'est une expression de me neveux : ils appellent un de leur frère comme ça parce qu'il couine toujours et qu'il pleurniche souvent, LOL.