4) Soucis de supériorité

- Est-ce que vous voyez quelque chose, les interrogea Elisabeth. Personnellement il fait totalement noir, rajouta-t-elle.

- Je n'y vois rien non plus docteur Weir, lui répondit la jeune femme.

- C'est pareil de mon côté, leur annonça John. Nous avons apparemment tous trois perdu la vue, espérons que cet effet ne soit que temporaire.

- Je l'espère aussi John, mais pour le moment essayons de trouver la sortie, Rodnay et Ronon vont certainement commencer à se demander pourquoi nous ne sommes toujours pas sortis. Il faudrait peut-être mieux, quitter cette salle afin d'éviter qu'il leur arrive la même chose, proposa la linguiste.

- Très bonne idée docteur Weir. N'étiez-vous pas en face de la porte avant que la membrane ne nous touche, lui demanda l'athosienne. Cela serait peut-être plus facile pour vous de retrouver la porte.

- En effet, Teyla, John essayez d'attraper mon sac à dos, et après je commencerai à avancer pour retrouver la sortie, cela évitera sans doute qu'on ne cherche inutilement.

Le colonel et la jeune femme se tournèrent alors vers la diplomate. Seulement n'y voyant absolument rien, les deux amis qui tentaient de la toucher, eurent plus de mal qu'ils ne pensèrent. En effet, ils n'avaient pas particulièrement l'habitude de se retrouver dans le noir total.

John fut le premier à essayer de se rapprocher du docteur Weir. Il tendit une main devant lui, au niveau de sa taille, mais ne rencontra que du vide, puis il s'avança un petit peu, et parvint à sentir quelque chose du bout des doigts. Seulement ne sachant absolument pas ce qu'il avait attrapé, il appuya davantage. La voix d'Elisabeth se fit à nouveaux entendre.

- John arrêtez d'appuyer s'il vous plaît, vous êtes en train de pousser sur mes côtes.

L'homme stoppa immédiatement.

- Pardonnez moi Elisabeth, mais je n'arrivais pas à savoir ce que je touchais.

- Ne vous inquiétez pas, c'est normal à cause de la situation et je ne vais pas en mourir, lui répondit la jeune femme, essayant de détendre l'atmosphère.

La diplomate attrapa sa main et la redirigea vers son sac. Le colonel en se guidant tenta de se placer derrière la femme, mais un peu décalé afin de laisser de la place à l'athosienne. Cette dernière, ne parvenant pas à toucher son amie s'avança de quelques pas. Elle releva sa main et réussit à attraper le sac à dos. Le docteur Weir la sentant tenir son sac, leur dit :

- Bien j'y vais, les prévient Elisabeth

La jeune femme marcha doucement, en plaçant ses mains devant elle pour éviter de se prendre les obstacles qu'il pouvait y avoir sur son chemin. Elle se déplaça sur un mètre environ avant de sentir, un mur. Pour retrouver l'entrée, elle fit glisser ses mains de chaque côté et rencontra du vide à sa droite. La linguiste se décala doucement laissant le temps à ses amis, de la suivre et s'aventura dans le couloir qui s'ouvrait devant elle.

Pendant ce temps, à l'entrée du temple. Rodnay commençait à trouver l'attente de plus en plus longue, et craignait qu'il ne soit arrivé quelque chose à ses amis.

- Ronon je crois que se serait peut-être plus prudent d'aller voir ce qui se passe à l'intérieur, vous ne croyez pas, l'interrogea le scientifique

- En effet, ils ont du rencontrer un problème, cela fait cinq minutes que le colonel est entré, et ils ne sont toujours pas sortis, lui répondit le runner qui était pour une fois d'accord avec ce dernier.

- Vous pourriez peut-être aller les retrouver, lui proposa le physicien.

- C'est justement ce que j'allais vous proposer pendant que j'irais les rejoindre, vous montrerez la garde tout seul, mais faites attention tout de même il se peut qu'il y ait des choses qui rodent aux alentours.

- Euh…McKay prenant conscience des risques qu'il y avait à rester dehors et comparant ceux qu'il courrait en entrant…Je crois qu'il serait préférable que j'y aille et pendant ce temps vous resterez ici.

Ronon sachant qu'il avait réussi à faire changer d'avis Rodnay, en jouant sur ses peurs, esquissa un faible sourire enfin ce qui s'y rapprochait le plus pour ceux qui le connaissaient, alors que le scientifique pénétrait dans l'édifice.

Ce dernier pointa son arme devant lui, et avança doucement, il lui sembla voir des gens bouger au fond du couloir, mais ne les reconnaissait pas, et préféra continuer à se rapprocher. Plus il s'approchait et plus les silhouettes devinrent nettes, alors qu'elles étaient à trois mètres, il identifia la personne devant, les deux autres.

- Docteur Weir, est-ce que ça va, lui demanda le scientifique intrigué par le fait qu'elle touche les murs prudemment en avançant.

- Rodnay, c'est bien vous, le questionna-t-elle.

- Bien sur que c'est moi, mais que vous est-il arrivé, ses deux amis semblaient tenir le sac de la diplomate. Une crainte lui vint à l'esprit et il se rapprocha très rapidement,

- En fait, professeur McKay, nous avons tous les trois perdus la vue, les craintes de ce dernier se révélèrent vraie, lui répondit l'athosienne.

- Ce serait vraiment gentil de votre part de venir nous aider, lui suggéra le colonel.

- Euh oui, bien entendu, docteur Weir donnez moi votre main, je vais vous conduire à l'extérieur.

La jeune femme fit ce que lui avait suggéré son ami, et c'est ainsi que les quatre personnes se retrouvèrent à l'air libre, quelques temps plus tard. Le physicien allait demander à son équipier de venir l'aider, mais quand il releva la tête, il remarqua que celui-ci semblait fixer les sous bois devant lui.

- Que se passe-t-il Ronon ?

- J'ai remarqué des créatures se promener à la lisière de la forêt. En voyant la façon qu'ils ont de m'observer, ils souhaitent m'avoir à leur repas. Pour le moment, il semblerait qu'ils ne sortent pas de la protection offerte par les arbres mais je crains que cela ne dure pas. Colonel je cois qu'il va falloir se dépêcher de rejoindre la porte des étoiles, rapidement.

- Je pense que nous ne vous serons d'aucun secours, Ronon, lui avoua Elisabeth.

Ce dernier surpris par les dires de sa supérieur se retourna légèrement sur le côté afin de pouvoir observer ses amis, tout en continuant à surveiller l'orée du bois. Ce qu'il vit alors le surprit. En effet, Teyla, le colonel, ainsi que la diplomate avait tout les trois le contour des yeux blancs. Il lui sembla apercevoir des reflets bleu passer dans leurs yeux, mais le plus surprenant étaient leurs pupilles d'un noir éclatant.