7 ) Infirmerie 2ème partie

Le colonel Calwell qui avait assisté tranquillement à la discussion, intervint alors, ne voulant pas quitter l'infirmerie sans avoir essayé quelque chose :

- Docteur Weir, il serait peut-être préférable que vous nommiez quelqu'un pour vous remplacer, le temps de résoudre le problème, proposa Steven espérant ainsi pouvoir récupérer le commandement sur Atlantis.

- En effet, mais je verrais cela demain, je préfère être reposé pour prendre ce genre de décision qui ne se prend pas à la légère, lui répondit-elle.Les dossiers peuvent attendre un peu.

- Très bien, je vais vous laisser et on se reverra demain.

Il partit suivit par Rodney et Ronon qui avait écouté la discussion. Carson quant à lui retourna à son travail laissant les trois amis seuls.

- Et bien il semblerait que le vautour se soit réveillé, dit Sheppard amèrement.

- Qu'est ce que cela signifie, colonel, lui demanda Teyla.

- Sur Terre, on parle de vautours car ils s'empressent de venir récupérer tout ce qui pourrait leur profiter avant que d'autres ne le fassent, comme le colonel Caldwell, lui expliqua-t-il.

Le silence se posa sur le petit groupe et les deux jeunes femmes essayèrent de trouver les lits qui ne devaient pas se trouver très loin de celui sur lequel elles étaient précédemment.

Elisabeth se dirigeait vers celui qui étai du côté droit alors que Teyla allait vers la gauche. Lorsqu'elle ne pu toucher quoique ce soit pour se guider, elle commença alors à avancer prudemment en tenant ses bras devant elle afin d'éviter un obstacle et essayant de se souvenir de l'emplacement où se trouvait les objets avant son départ de mission. Seulement la diplomate marchait à petit pas et lui semblait que la distance séparant deux lits avait augmentée, à ce moment une image fleurit dans son esprit. La jeune femme pu clairement voir l'infirmerie, mai au lieu de la voir normalement, la pièce était noire et blanche. A ce moment elle se dépêcha de rejoindre son lit où elle s'allongea quant elle fut correctement installée, le flash disparut. Elle se dit que cela devait être un souvenir qui avait resurgit de sa mémoire et décida de n'en parler à personne tant que cela ne se reproduirait pas.

Pendant ce temps, l'athosienne était assise sur son lit qu'elle n'avait pas eu trop de mal à trouver et réfléchissait à sa situation. Ce que le colonel Caldwell avait précédemment dit lui avait rappelé qu'elle aussi avait la responsabilité de personnes. Teyla aurait tellement aimé être avec les siens, même si elle avait des amis sur Atlantis, la jeune femme se sentait plus confiante avec son peuple. Une image commença à prendre forme dans son esprit et elle pu clairement distinguer le continent, puis elle aperçue le village et enfin ses habitants. Elle observa ainsi pendant une minute les activités des personnes qu'elle pouvait voir. Enfin l'image se dissipa et le noir redevint entier.

Alors que ses deux amies faisaient face à des expériences étranges, John quant à lui tentait vainement de se reposer, seulement trop d'idées tournaient dans sa tête. Il essayait de s'imaginer ce qu'il deviendrait s'il ne pouvait recouvrer la vue. En effet, le colonel avait beau être optimiste, il se rendait compte qu'ils n'avaient que très peu de chance de pouvoir revoir un jour, surtout que Carson n'avait pu identifier la raison pour laquelle, ils ne parvenaient plus à voir. Après s'être retourné une fois de plus, il décida de sortir faire un tour et espérait ne pas se faire remarquer. Malheureusement pour lui, son lit rinça quand il se leva, ce qui alerta les deux femmes.

- John, où comptez-vous aller comme ça, le questionna Elisabeth.

- Et bien je vais me promener, et parlez un peu moins fort s'il vous plaît, on à beau être dans un pièce isolée, les infirmières à côté risquent de nous entendre, lui demanda-t-il.

- Colonel, le docteur Beckett nous a dit de rester ici, pour plus de sécurité, répondit Teyla.

- Vous n'allez pas me faire croire toutes les deux que vous appréciez d'être ici, sans rien pouvoir faire.

Les deux jeunes femmes ressentaient elles aussi le besoin de sortir et ce sentiment ne faisait que grandir. Ils n'étaient pas ici depuis longtemps mais l'inactivité commençait déjà à leur peser. Ce sentiment était étrangement renforcé par rapport à d'habitude. La raison et la prudence les incitaient à ne pas sortir mais le besoin d'aller se promener était bien plus fort et c'est ce dernier qui l'emporta.

- Très bien, John je vous accompagne, lui annonça la diplomate. Vous venez aussi Teyla ?

- Bien sur, mais comment faire pour sortir sans se faire repérer ? Oh…..

- Qu'est ce qu'il se passe Teyla, l'interrogea le colonel.

- Et bien, je ne sais pas comment, mais je vois le chemin qu'il faut emprunter pour sortir sans que personne ne nous voit.

- Quoi, vous voyez de nouveau, s'exclamèrent les deux autres à l'unisson.

- Non, je le vois dans ma tête.

- Et bien maintenant on sait comment faire pour sortir d'ici, dit l'homme. On vous suit Teyla.

Ne voulant pas prendre conscience des nouvelles capacités de leur amie. Les deux autres commencèrent alors à avancer prudemment afin de la rejoindre. Au bout de quelques pas, Elisabeth remarqua qu'elle voyait la pièce, mais l'image était en noir et blanc, comme quelques minutes auparavant. John quant à lui distinguait les choses autour de lui. Il ne pouvait observer clairement ce qu'il y avait mais sa vision était assez précise pour ne pas percuter d'obstacles. Cela ressemblait fort au sonar que les animaux marins avaient développés pour se déplacer sans encombres. Au lieu de percevoir les objets ou les êtres humains, par rapport aux sons, il les percevait grâce à la chaleur que produisait chaque chose. Le colonel comprit rapidement que les deux plus fortes concentrations de chaleur provenaient de ses deux amies, et les plus petites venaient des objets et des murs qui les entouraient.

- Et bien, Teyla vous n'êtes plus la seule à pouvoir vous guider, lui dit ce dernier.

- C'est pareil de mon côté, répondit Elisabeth.

- On va pouvoir aller voir ce que donne nos nouvelles capacités, et si elles sont vraiment utiles. Carson nous a prévenu de l'informer des changements mais il vaut mieux savoir exactement à quoi elles servent, se justifia John.

Les trois amis se dirigèrent vers la porte qui leur permettaient de sortir sans que les infirmières soient au courant.