8) Conversation à distance
La première personne qui arriva à la porte fut bien évidemment Teyla, qui était la plus rapide mais, au lieu de l'ouvrir elle attendait devant. Lorsque ses deux compagnons, la rejoignirent, ne comprenant pas sa réaction, ils l'interrogèrent.
- Qu'est ce qu'il se passe Teyla ?
- Et bien, il y a deux personnes qui sont de l'autre côté, les informa-t-elle.
- Elles sont où précisément, lui demanda le colonel.
- Pour le moment elles, discutent à quelques mètres de la porte, le seul problème c'est quelles sont tournées vers nous. Et nous ne pourrons pas sortir sans se faire repérer, lui apprit-elle.
- Très bien et bien attendons, qu'elles se déplacent, leur répondit le docteur Weir.
Au bout de deux minutes d'attente la voie fut libre, et les trois amis purent sortir sans risquer de se faire repérer. Heureusement pour eux, les infirmières étaient passées les voir alors qu'ils ne pouvaient pas sortir. Ces dernières venaient vérifier, si ils avaient besoin de quelque chose et après avoir obtenu une réponse négative, elles étaient ressorties. Cette visite leur permettait d'aller faire un tour sans que leur absence soit remarquée aussitôt, et ils comptaient bien en profiter.
Les couloirs de ce côté-ci de la cité étaient quasiment déserts. Cette partie de la cité comprenait moins de labos, que le reste de la cité, et malgré le nombre important de pièces, le docteur Weir avait décidé de focaliser les recherches des scientifiques dans des endroits plus intéressant. Bien entendu, cette zone serait inspectée, mais pour le moment le nombre restreint de personne qualifiée pour cette tâche, ne permettait pas d'affecter du personnel à faire des recherches ici.
Seulement l'absence quasi-totale de personnes se promenant dans les couloirs arrangeait fortement nos trois amis, qui n'avaient pas particulièrement envie de retourner à l'infirmerie. Une légère euphorie les avait envahi, et avait peu à peu ôter les craintes qu'ils pouvaient encore ressentir. Les trois amis se promenaient ainsi dans les couloirs en utilisant les nouvelles capacités, qui leur avaient été données. Chacun essayant de comprendre ce qu'ils pouvaient faire.
Rapidement, Teyla qui avait la possibilité de voir au-delà du mur ou du couloir le plus proche, remarqua qu'en se concentrant plus fortement elle pouvait distinguer les personnes qui se trouvaient à une centaine de mètres d'elle. La jeune femme s'amusa ainsi à regarder les activités de gens qu'elle ne connaissait pas particulièrement. Voulant tester autre chose, elle pensa à Rodney et c'est alors qu'elle le vit, il était dans son labo et semblait rechercher quelque chose d'utile puisqu'il n'arrêtait pas de soulever les divers objets, ou papiers dans la pièce.
Elle l'observa quelques secondes, et alors qu'elle se demandait ce qu'il tentait de retrouver, il releva la tête et devient blanc.
- Je commence à avoir des hallucinations, j'entends la voix de Teyla, se dit-il, alors qu'il faisait une nouvelle fois le tour de la pièce. Et puis cet objet de malheur, qui disparaît comme ça, alors qu'il était sur mon bureau en partant.
La jeune femme avait écouté le monologue de son ami, mais elle se demanda si il avait vraiment imaginé l'entendre, ou si le simple fait de ce questionner à son sujet n'avait pas permis au scientifique d'entendre sa question. Les nouveaux pouvoirs dont elle était pourvue, étaient étonnants mais elle ne s'en inquiétait pas outre mesure, car elle sentait que jamais ces derniers ne pourraient être néfaste pour elle. Ne sachant pas à quoi pouvait ressembler l'objet des recherches de son ami, elle se le demanda. A ce moment une imagé très nette fleurie dans son cerveau et elle pu enfin en voir l'aspect. Il était assez petit, un dizaine de centimètres de largeur, sur une quinzaine de hauteur, c'était plat et avait une couleur variant entre le bleu turquoise et le bleu foncé qui faisait ressortir les quelques touches. L'athosienne, observa alors plus attentivement le labo, et elle aperçut l'objet de sa recherche sous le bureau, dissimulé en partie par des papiers tombés. Et essaya d'en faire part à ce dernier.
Seulement, cela ne se passa pas comme la première fois puisqu'il ne sembla pas « l'entendre ». Elle réessaya une seconde fois, sans plus de succès. Alors Teyla, se concentra uniquement sur lui, et fit abstraction de tout ce qui l'entourait. Et elle parvint enfin à lui parler :
( parole de Teyla lorsqu'elle s'adresse à une personne à travers ses pensées)
Rodney, l'objet que vous recherchez se trouve sous votre bureau, caché par quelques papiers.
- Ah, merci Teyla je le recherchais depuis cinq minutes, se rendant compte qu'il venait de parler à son amie qui se trouvait de l'autre côté de la cité, il s'assit brusquement sur sa chaise. Mais qu'est ce que se passe, comment est-ce que je peux entendre sa voix. Je crois qu'il va vraiment falloir que je me repose.
Mais non, Rodney vous n'avez pas des hallucinations, je vous parle vraiment dans votre tête mais je ne sais absolument pas comment j'y arrive, lui expliqua-t-elle.
- Vous êtes sure que je ne rêve pas, lui demanda-t-il pour se rassurer.
Oui, je le suis ; et avant que vous ne me posiez la question ces nouvelles capacités sont apparues il y a, à peine une heure alors je ne sais pas ce que je peux faire.
- Très bien, je vais venir vous voir et en essayant un nouvel appareil ancien que je viens de trouver, cela permettra peut-être de détecter les changements et Carson pourra nous expliquer ce qui se passe.
Euh… Rodney, le docteur Weir, le colonel Sheppard et moi-même ne nous trouvons plus exactement à l'infirmerie, lui avoua-t-elle.
- Comment, ça vous n'y êtes plus, le docteur Beckett vous a demandé d'y rester pour pouvoir surveiller votre état, et vous vous ne trouvez rien de mieux, que d'aller se balader dans la cité sans que personne soit au courant, s'écria McKay quelque peu énervé. Où êtes vous en ce moment ?
Ecoutez Rodney, nous savons tout les trois que nous ne risquons rien, et en plus le docteur Beckett nous a clairement dit que nous étions en bonne santé, alors ne vous inquiétez pas comme ça.
- Comment voulez-vous que je ne m'inquiète pas, vous êtes mes amis et vous vous découvrez d'étranges capacités, dont nous ne savons strictement rien, lui répliqua-t-il. Il serait plus sage de revenir à l'infirmerie.
Docteur McKay, pour le moment nous n'y retournerons pas tout de suite, nous avons choisi de faire un tour puis après nous reviendrons, je vais vous laisser.
Cette dernière se retira de l'esprit du scientifique et elle annonça aux deux autres :
- Le docteur McKay sait que nous ne nous trouvons plus à l'infirmerie et je pense qu'il va se dépêcher de prévenir les autres.
- Et bien que diriez-vous de voir ce dont nous sommes capables, en évitant les gardes, leur proposa John.
- Moi, je suis partante, colonel.
- Et bien que la chasse commence, répliqua Elisabeth.
C'est ainsi que nos trois amis, se firent plus discret et tentait de pousser leurs capacités pour voir jusqu'où ils pourraient aller.
Pendant ce temps de l'autre côté d'Atlantis.
- Colonel Caldwell, je crois que nous avons un problème, le docteur Weir, le colonel Sheppard ainsi que Teyla sont sortis de l'infirmerie et ne souhaitent pas y retourner tout de suite, lui annonça Rodney.
- Et bien c'est à nous de les ramener, répliqua Caldwell.
