Bon, voyons comment notre Royounet se débrouille au volant.
Vint le jour où Riza décida de donner sa première leçon de conduite à Roy. Et elle n'était pas trop rassurée. Elle décida d'en premier temps de s'exercer dans un parking désert.

" Vous allez voir : Havoc m'a expliqué comment faire pour démarrer, ça ira tout seul." annonça Roy au volant.

Il démarra la voiture, passa une vitesse ... et la voiture heurta un poteau derrière. Roy eut un sourire embarrassé.

" Bien, vous savez comment reculer, c'est déjà ça. Mais pour avancer, la première c'est en haut à gauche." commenta Riza.

" Excusez-moi."

Roy enclencha la première, et avança par à-coups.

" Lâchez l'embrayage tout doucement, vous verrez que ça ira mieux." conseilla-t-elle.

Effectivement, il put avancer normalement, bien que très lentement. Ils firent tranquillement le tour du parking. Riza lui fit passer la seconde, puis la troisième.

" Hé ! Attention aux poubelles ! " s'exclama-t-elle en bougeant le volant.

Mais Roy le tourna aussi, ce qui fit que la voiture fit un tête-à-queue. Riza se cogna assez durement la tête contre la vitre.

" Ouch !"

" Est-ce que ça va ?" demanda Roy penaud.

" Ca irait mieux si vous vous concentriez, colonel." répondit-elle en se frottant la tempe.

" Je suis désolé."

" Heureusement que ce sont des poubelles et pas une personne. Allez on continue."

Roy remit la première. Ils tournèrent encore un moment. Après quoi, elle lui fit faire une marche arrière.

" Les poubelles bon sang ! Trop tard."

En effet, Roy percuta les bacs qui tombèrent. Riza inspira. Rester calme surtout.

" Je croyais que vous regardiez dans les rétroviseurs." dit-elle.

" Oui ... pour voir ce qui me gênait, j'avais un bidule dans l'oeil." répondit Roy.

" Tu risque d'avoir autre chose qui te gêne si jamais l'envie me prend de te maquiller les yeux, avec mon mascara à cinq phalanges ! " se dit-elle.

" Bon, on recommence. Et servez-vous des rétros."

Roy reprit son tour du trottoir en marche arrière. Cette fois, il le réussit. Riza le lui fit encore faire, pour être sûre que ce n'était pas dû à la chance. Puis elle décida d'arrêter pour aujourd'hui. Ce fut elle qui le ramena chez lui. Riza fit un créneau d'une façon qui impressionna Roy.

" Eh ben ! Vous avez une bonne maîtrise vous." dit-il.

" Je conduis depuis des années, c'est normal." répondit-elle.

" J'espère pouvoir en faire autant un jour."

" Y'a pas de raison. Allez, bonsoir colonel."

Roy se pencha et lui fit une bise, en disant qu'il s'excusait encore de lui avoir fait mal à la tête. Une fois chez elle, Riza prit un cachet d'aspirine.

" Mon petit Hayate, je sens que je vais devoir me constituer un stock de cachets d'aspirine et de calmants. Apprendre à conduire au colonel n'est pas de tout repos." dit-elle à son chien.

" Wouaf !" approuva Hayate.

La leçon du lendemain fut consacrée aux manoeuvres. Qui engendrèrent des prises de tête entre les deux militaires.

" Mais allez-vous vous décider à vous servir de ces foutus rétros ?" lança Riza.

" Je l'ai fait, mais la barrière n'était pas dedans !" protesta Roy.

" Bien sûr que si, il suffisait de jeter un oeil à l'autre rétroviseur ! On recommence."

Roy repassa rageusement la première, et s'éloigna pour recommencer son créneau.

" Attention au trottoir !" dit Riza entre ses dents.

Roy manoeuvra, et finit par se garer assez convenablement.

" On remet ça." lâcha Riza.

" Encore ? Mais ça fait déjà cinq fois."

" J'ai dit on recommence."

Le colonel soupira, et obéit. Il réussit son créneau sans problème. Puis il attendit l'approbation de son professeur.

" Très bien. Je crois que ce sera tout." dit-elle.

" Quand est-ce qu'on ira sur la route ?" interrogea Roy.

" Pas encore."

" Pourquoi ?"

" Parce que vous n'êtes pas prêt."

" Quoi avec tout ce qu'on a fait ? Ca m'étonnerait."

" Colonel, un parkin ce n'est pas la même chose. Ici vous êtes seul. Sur la route il faudra avoir les yeux partout. Or là vous avez encore du mal à ce niveau." expliqua Riza.

" Hmph !"

Pourtant, il fallut bien y aller. Riza cachait sa nervosité comme elle pouvait. Roy lui, exultait. Son lieutenant se détendit au bout d'un quart d'heure. Jusque là pas d'anicroches, excepté que son colonel n'était guère courtois au volant.

" Tu va l'avancer ta charrette espèce de brochet à lunettes ?" s'exclama-t-il alors qu'un automobiliste tardait à démarrer.

" De la courtoisie monsieur." fit Riza.

" Je le suis, autrement je lui aurais déjà foncé dedans." répliqua Roy.

Puis à un détour de rue, Roy pila pour éviter de foncer dans une voiture.

" Où il est le klaxon que je lui sonne les cloches à cet abruti ?" demanda-t-il.

" Il est là !" répondit Riza en lui cognant la tête contre le volant.

Son front heurta le fameux klaxon par la même occasion.

" Mais ça va pas ou quoi ? Qu'est-ce qui vous prends nom de Zeus ! " s'exclama Roy.

" Moi ce qui prends ? Et vous alors ? C'était une priorité à droite ! Maintenant dépêchez-vous de partir que vous gênez la circulation." riposta Riza.

Roy lui lança un regard incendiaire avant de partir. Finalement, à part ce petit incident, tout se passa bien. Elle le ramena chez lui quelque peu éreintée.

" Riza ? Ca va aller ?" demanda Roy.

" A part qu'on a faillit avoir un plomb oui, ça va." répondit-elle en s'arrêtant.

" Riza je ... si vous voulez qu'on arrête ..."

" Non non. Ca fait partie de l'apprentissage. Je n'ai pas peur pour moi, mais plutôt pour vous. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive un accident." avoua-t-elle.

Roy sourit, touché.

" Il ne m'arrivera rien puisque vous serez là."

Ce fut au tour de Riza de sourire. Roy lui fit encore une bise avant de partir.Le lendemain, elle proposa au colonel de prendre le volant pour aller jusqu'au Q.G. Roy accepta avec plaisir. Le trajet se passa bien, hormis un chapelet d'injures juste avant d'y arriver made in Roy :

" Non mais dis donc espèce de pignouf doublé d'un abruti croisé avec un plouc ! C'est quoi ce panneau ? Un cédez-le-passage, ça veut drire que c'est mon tour de passer ! Compris, bourricot de crétin d'âne idiot et stupide !" cria-t-il à un conducteur.

Riza aborait un air blasé. L'autre conducteur répondit par le même genre d'amabilités. Roy repartit, et fit un beau créneau devant la caserne. Riza lui fit un sourire montrant qu'elle était satisfaite. Ce fut encore lui qui prit le volant le soir.

Riza se sentit rassurée au fil des jours. Roy faisait plus attention depuis qu'il avait pris conscience de la peur de Riza qu'il lui arrive quelque chose.

Et un jour, il lui fait la surprise de venir la chercher. Riza fut inquiète au début, puis apprécia son initiative. Roy se sentit tout fier. Enfin, il finit par conduire tout seul comme un grand. Et pour remercier Riza de lui avoir appris à conduire, il l'invita dans un restaurant chic. Certainement la meilleure soirée qu'ils aient passés depuis de mois.