Salut ! C'est de nouveau moi... Je sais, je devais poster beaucoup plus rapidement, mais je me rends compte que c'est plus dur qu'au début, d'écrire. En plus, j'ai eu beaucoup de choses à faire ces derniers temps... Les Championnats de France, le BAC de Français et d' SVT... Pour ceux que ça intéresse; ça s'est pas mal passé. Là, je suis chez mes grands-parents, où mes poneys sont au pré, et il n'y a pas Internet ! Donc je suis revenue juste aujourd'hui chez moi pour poster ce chapitre ( le troisième chapitre des Maraudeurs, 1ere année est presque fini, et j'ai commencé une autre fiction. ). Je suis encore très très désolée du retard ! Sinon, à part cela, c'est la suite des aventures de nos chers amis, qui sont actuellement aux Bahamas... Et tout n'est pas aussi paradisiaque qu'ils auraient pu le penser !
J'aime bien imaginer Remus comme " l'homme de Dumbledore jusqu'au bout ", dites moi ce que vous en pensez... ? A part ça, je peux vous dire que Regulus arrivera un jour à faire quelquechose, ce n'est d'ailleurs déjà pas rien d'avoir quitté Voldemort !
Allez, lisez s'il vous plait,
Loknouille :p
Chapitre 2 : Patacitrouilles.
Remus proposa immédiatement de répartir les chambres. Il y avait, d'après la sorcière d'accueil, une chambre de trois personnes, deux chambres de deux personnes, et une chambre pour personne seule. Lily, ayant le sens du sacrifice, choisit une chambre pour deux personnes afin de laisser la grande chambre aux trois Maraudeurs. Elle avait déjà pensé qu'Harry y serait mieux, à l'écart des fêtards bruyants, seul avec sa mère. Regulus et Severus prirent chacun une chambre, l'un parce qu'il n'avait pas le choix, et l'autre parce qu'il n'aurait pas supporté de se retrouver avec un colocataire. Ils se séparèrent, tentant de trouver le chemin de leurs bungalows.
Les vingt-et-une heures étaient passées lorsque les trois amis trouvèrent Aestri Kop, où ils s'installèrent; Remus rentrant les valises et rengeant tout méticuleusement dans les placards à leur disposition, James et Sirius se vautrant dans les canapés moelleux. Au bout de dix longues minutes, cependant, le jeune Black eut un poil de remords, et alla proposer son aide à un lycanthrope qui tomba des nues, et s'esclaffa, en lui répondant :
- Oulah ! J'aimerais mieux pas, mon Paddy, si je tiens à ce que ce soit fait correctement !
Ledit Paddy se sentit un peu vexé, mais retourna s'allonger sur James, qui mangeait des biscuits salés.
- Hé le bouledogue ! Pousse-toi de moi, tu m'étouffes ! Ca va être régime pour toi ! cria le jeune homme.
Sirius se poussa un peu, puis bloqua James sous son poids en lui arrachant des mains le paquet de gâteaux. Lorsque ce fut fait, il se leva et alla s'asseoir sur l'autre canapé avec son butin. Il plongea allègrement la main dans le paquet et fourra les biscuits salés dans sa bouche en rigolant.
- Paaaaaaaaaaad... le supplia James, pitié Padounet donnes-moi en un peu !
- Je sais pas, Cornedrue... T'as été sage ces derniers jours ? demanda-t'il avec un brin de malice.
- Très, affirma le dénommé Cornedrue en hochant la tête, avec certitude.
- Je n'en suis pas si sûr... Qu'est-ce que t'as fait à mon pauvre Lunard ?
- Arf... fut la réponse. Ben... rien, ajouta James avec un sourire mi-coupable, mi-amusé.
- De quoi ? Qu'entends-je ? s'enquit Remus, qui revenait de la chambre, un air inquiet collé sur le visage.
- Cornedrue t'as fait une petite surprise... ton cher ami t'avait inscrit sur la liste des candidats au poste de prof' de Défense.
Sirius, ayant récité ces mots, s'écroula de rire sur le canapé, sous le regard ahuri de Remus et celui noir de James.
- Naaan ? T'as pas fait ça, Corny ? T'aurais pas osé, quand même ?
- Tu veux que je te dise la vérité, ou autre chose ? demanda James, lui aussi mort de rire.
- A vrai dire, je préférerais que tu ne dises rien du tout. C'est déjà assez dur d'imaginer. Heureusement qu'on est partis, en fait, fit-il en réfléchissant.
- J'aurais bien aimé voir si tu serais pris, Lunard... Je suis certain que tu aurais fait un super prof' ! le rassura Sirius en le prenant dans ses bras.
- Dis-donc, tu es d'humeur câline, aujourd'hui mon cher Pad', ricana James. D'abord Snivellus, maintenant Lunard... et ce soir, dans le plumard de ton frère !
Il éclata de nouveau de rire, et se planta la tête dans l'oreiller pour se calmer. Remus hocha la tête de droite à gauche en levant les yeux au ciel. Pour lui, les cas de ces deux-là étaient désespérés. Pendant ce temps là, avait commencé une bataille de coussins entre les deux frères de coeur, bientôt rejoints par le lycanthrope qui, malgré son relatif sérieux, ne voulait pas être en reste.
- Cornedrue, t'es vraiment méchant avec nous... se plaint Remus. Si j'avais su, je n'aurais pas fait ce que j'ai fait ! Je sais bien qu'à ma place tu l'aurais fait, et que Sirius aussi l'aurait fait, mais maintenant je regrette de l'avoir fait, mais comme je l'ai fait pour Sirius ET pour toi, on va dire que je l'ai fait pour Sirius uniquement, comme ça je ne regretterai pas de l'avoir fait.
Il avait récité cela très rapidement, et les yeux vides des deux compères signifiaient bien qu'ils n'avaient rien compris à la tirade du loup-garou. C'était une habitude, un jeu entre eux. Remus arrivait toujours à les laisser perplexes, et cette fois-là ne faisait pas exception.
- C'est vrai que ç'aurait été dommage si tu n'avait pas été plus clair, mon cher Lunard.
- J'ai gagné ? demanda-t'il, bien qu'il connaissait déjà la réponse.
- Tu as gagné, répondirent les deux animagus, en choeur mais à contre-coeur.
- Bon, j'ai donné à Snivellus la clé du bungalow deux personnes, expliqua-t'il avec un grand sourire.
- Et... ? fit Sirius, qui n'avait pas capté l'intérêt de cette farce.
- Et, cela veut dire qu'il devra le partager avec Queudver !
- Aaah ! Oh mais c'est cool comme idée ! Vraiment digne de toi, ça, mon cher Lunard ! Et dire qu'il y en a qui pensent que tu es le plus sérieux de nous trois ! ... Mais au fait, il est où Queudver ? s'enquit James, suspicieux.
- Je n'en sais vraiment rien... J'espère qu'il ne lui est rien arrivé.
Tous pensaient évidemment aux Mangemorts, mais seul Remus était réellement inquiet. James était trop insouciant pour cela, même après tout ce qu'il avait enduré, il ne parvenait toujours pas à chasser ses longues années de jeunesse innocente. Sirius, lui, s'en moquait. Il n'avait jamais réellement apprécié Peter, et ne l'acceptait dans leur groupe qu'à cause de James, qui semblait pendant leurs études l'avoir pris sous son aile. Lorsqu'ils avaient quitté le château de Poudlard, Remus, Sirius et james étaient restés très soudés et se voyaient tous les jours, mais avaient relativement coupé les ponts avec Peter, qui était devenu vendeur dans une boutique crasseuse dans une petite ville du Nord de l'Angleterre. Cela avait rendu Sirius immensèment heureux, et par liaison, les deux autres Maraudeurs qui le sentaient plus à l'aise.
- Moi aussi, j'espère, fit tout de même James. Enfin, bon, on l'aurait su. Ca vous dit d'aller faire un tour sur la plage ? On passe chercher Lily et on y va !
Ce fut avec un peu de pincement au coeur que Remus vint réfréner l'enthousiasme de son ami, mais il savait que ce n'était pas raisonnable.
- Euh... Ecoute James, Il est plus de neuf heures et demie, on ne sait pas où est Lily donc on risque encore de prendre une bonne heure pour la retrouver, ensuite il faudra aller au magasin pour acheter des maillots de bain car je suis sûr que vous avez oublié les vôtres, et ensuite seulement aller se baigner. C'est pas très raisonnable. On a tout notre temps maintenant. Je vous propose une soirée échecs, avec repas préparé par moi... Ca vous ira pour aujourd'hui ?
- ... Si tu nous prends par les sentiments, mon cher Lunard... acquiesca Sirius, pour moi c'est O.K.
- Je suis d'accord pour le repas, mais les échecs, bof... J'aimerais bien regarder la télé, ça à l'air sympa pour une invention moldue, ajouta-t'il en jetant un coup d'oeil vers un appareil carré d'aspect neuf, avec des boutons sur la face, et un écran de verre.
- Sans vouloir te faire de peine, cher Corny, ça, ça s'appelle un four micro-ondes, pouffa Remus, qui s'y connaissait bien mieux en techologie moldue que les deux autres. La télé est là-haut, fit-il en montrant l'objet fixé sur le mur qui faisait face aux canapés. Et puis, je ne me fais pas de soucis pour toi, de toutes façons tu auras déjà perdu en cinq minutes !
- Tiens toi prêt ! le défia James. La dernière fois, j'ai tenu sept minutes vingt !
Les trois Maraudeurs éclatèrent de rire devant la mine sérieuse de James, qui, étant donné qu'il était d'une nullité consternante à ce jeu, chronométrait toutes ses parties pour essayer de battre son record personnel, qui était de quatorze minutes avant de perdre. Et ce, face à Sirius, car face à Remus son record était de sept minutes et vingt-et-une secondes. Et, à sa charge, on peut ajouter qu'il avait tout fait pour faire durer le jeu, prenant à chaque fois tout le temps qui lui était imparti alors qu'il avait déjà décidé de son coup, uniquement dans le but d'améliorer son record. Les performances de James aux échecs étaient un sujet de délire chez les Maraudeurs, et même chez leurs proches. C'est pourquoi Remus ne fut pas plus impressionné que cela par le défi de son ami.
- Pari tenu !
Les deux amis de toujours préparèrent le jeu d'échecs, c'était celui de Sirius qu'ils avaient emporté et il avait donc un avantage puisque les pièces le connaissaient et donc lui obéissaient plus facilement, avantage qui serait compensé par la dexterité de Remus à ce jeu de réflexion. Pendant ce temps-là, le jeune lycanthrope préparait le repas en fredonnant, non pas qu'il ait été un excellent cuisinier, mais ses talents dans cette matière ( comme dans bien d'autres ) surpassaient de très loin ceux des deux autres Maraudeurs. Ainsi il était capable d'accomoder les pâtes, de préparer des salades élaborées, des plats en sauce simples, où Sirius et James échouaient. Ce qui n'étonnait personne, James ayant toujours eut Lily pour lui faire la cuisine, et Sirius ayant Remus puisqu'ils cohabitaient sur le Chemin de Traverse, ou, la moitié du temps, chez les Potter, à Godryc's Hollow.
Remus écrivit juste avant le repas une missive à Dumbledore :
Cher Professeur,
Nous sommes bien arrivés où vous savez. Le lieu est superbe mais quelque peu compliqué. Nous irons demain nous renseigner et prendre l'argent. Sirius et James vont très bien, le canapé peut vous le confirmer, Lily doit se porter très bien aussi puisque nous n'avons pas reçu de lettre. En ce qui concerne Regulus et Rogue, nous n'en savons rien, puisque nous les avons quittés à l'accueil. Envoyez-nous des nouvelles de Harry,
Sincères salutations,
Remus.
- Cornyyyyyyyyyyyyyyyyyyy ?
- Oui, mon cher Lunard ?
- Je peux avoir ta chouette s'il te plait, pour envoier cette lettre à Dumbledore ? demanda Remus.
- Moi j'veux bien mais elle risque de ne pas arriver avant trois-quatre jours, vu le temps qu'on a mis à venir ici avec le portoloin. Alors si c'est urgent faut trouver un autre moyen.
A ce moment il y eut un craquement sonore, et un éclair rouge et or remplit la pièce, signifiant l'arrivée imminente du phényx. Il apparut quelques secondes après, grand, beau, majestueux, et vint se poser juste à côté de Remus.
- Fumseck, murmura-t'il, émerveillé par cette apparition qu'il avait produite.
L'oiseau se rapprocha de lui et ouvrit son bec pour prendre la lettre. Il y eut un nouvel éclair et l'oiseau disparut.
Au même moment, un peu plus loin, dans un bungalow nommé Tolkipmaü, Rogue prenait une douche et faisait le point, comme tous les soirs, sur ce qui se passait dans sa vie. Ce soir là, son esprit était un peu embrouillé. Premièrement il hésitait entre deux sentiments : être heureux d'être en sécurité, et d'avoir mis les Potter en sécurité ( il s'en serait énormèment voulu s'ils étaient morts par sa faute ); ou être horrifié par le fait de devoir passer un séjour prolongé en compagnie des personnes qu'il détestait le plus au monde, surtout dans une île de vacances, où le soleil brillait, les oiseaux chantaient, et tout lui était servi quand il le voulait. Bref, un lieu paradisiaque pour toute personne de ce monde, mais pas pour lui. Lui préférait la fraicheur et la pénombre des cachots où il préparait ses potions. De plus, le bonheur des autres ne faisait pas forcèment le sien, et même s'il avait quitté Voldemort, il n'en restait pas moins qu'il aimait beaucoup la magie noire et tout ce qui était nébuleux. Et donc, certainement pas une île touristique. Deuxièmement, il ne comprenait pas pourquoi il y avait deux lits dans sa chambre. Comme il savait que ce ne pouvait pas être un acte de gentillesse de la part de Remus ( à moins que... on dit bien que l'esprit du loup-garou est insondable ), donc il restait deux solutions : soit il n'avait pas fait exprès, et dans ce cas il avait intérêt à se taire sur ce sujet; soit il l'avait fait exprès, et comme c'était l'hypothèse la plus probable, il devait se méfier. Et enfin, et même s'il s'en défendait, il avait un peu peur, désormais qu'il s'était réellement séparé de Voldemort. Il jeta un coup d'oeil vers la Marque qu'il portait à l'avant-bras gauche,et qui était d'un noir de jais, puis ferma les yeux en soupirant. Quel idiot j'ai été de faire ça, se dit-il en pensant aux Mangemorts. Il sortit de la douche, passa rapidement une serviette sur son corps puis la noua autour de sa taille, et alla s'asseoir sur son lit. Il prit une bouteille d'eau dans le mini-bar attenant à sa table de nuit, la porta à ses lèvres et la vida. Il en reprit une deuxième et recommença. Se serait son repas du soir. Il se releva ensuite, alla ranger méticuleusement ses ingrédients à potions dans le coffre-fort, sortit un livre des dernières inventions en matière de potions, retourna à son lit, retira sa serviette qu'il étendit sur un dossier de chaise, et se glissa dans ses draps avec son livre, qu'il commença à étudier :
La potion de bonheur
Il tourna la page en levant les yeux au ciel. Pas besoin de ces conneries de bonheur ! Sur la seconde page, bien plus intéressante à ses yeux, il lut :
La potion d'éclaircissement mental :
La potion d'éclaircissement mental permet à celui qui la consomme de séparer facilement ses pensées dans son esprit. Elle est très utile en association avec une pensine ou un vidoir à pensée, puisqu'elle permet un tri et un classement rapides et efficaces des souvenirs à conserver et des inutiles.
Elle a été inventée le 23 janvier 1981 par Edmund Barbforel.
Les effets secondaires sont :
- Maux de têtes atroces dix minutes après absorption.
- Vertiges entre deux et trois heures après absorption.
- Troubles neurologiques pouvant aller jusqu'à l'évanouissement pendant les trois jours suivant l'absorption.
Les vapeurs se dégageant du chaudron lors de la préparation sont très nocives et peuvent entraîner la mort chez les personnes fragiles. Cette potion a été classée au deuxième niveau des Potions à risques par le Ministère.
La recette de préparation, qui prenait trois pages et demi sur le livre, commençait par :
- Faites chauffer un chaudron de cuivre bleu d'une contenance de six litres à une température exacte de 78° C. Après cinq minutes et vingt secondes, versez deux litres d'eau et trois milligrammes d'aconit, ainsi qu'une pincée de poudre de corne de bicorne dorée. Tournez votre chaudron d'un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre, puis remuez la potion trois tours dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, en prenant garde à prendre exactement autant de temps pour chacun des tours. Baissez le feu à 10° C. pendant dix secondes puis remontez le à 78°C. Le choc thermique devrait avoir fait passer votre potion à une couleur vert mordoré.
Et se terminait une quarantaine d'étapes plus loin par :
- Ajoutez les éclats de lune et deux pincées de scarabées rouges pilés au manche de couteau d'argent, tournez la préparation de trois tours dans le sens des aiguilles d'une montre le plus rapidement possible. Coupez le feu. Ajoutez rapidement trois cuillères à soupe de poudre de corne de dragon vert du sud et un pic de noueux brûlé préalablement dans un feu de salamandre jaune. Prononcez la formule " Esboklipotimona " puis attendez quelques instants. Votre potion, si elle est correctement réalisée, devrait prendre une couleur vert tendre avec des spirales irisées. Elle est prête deux semaines après la préparation, lorsqu'elle est devenue blanche.
- Pas étonnant qu'il y ait des effets secondaires avec ça ! fit à voix haute le jeune homme.
Il prit un crayon de papier et commença à remplir les marges d'annotations, ajoutant, raturant, des ingrédients et des étapes. Deux heures après, la marge était noire d'écriture et enfin, l'ancien Serpentard parut satisfait. Il se leva, alla reposer le livre à l'endroit précis où il l'avait pris, et retourna se coucher. Il ne trouva le sommeil que quelques heures après.
Regulus Black, lui, était affalé sur le canapé qui faisait face à la télévision. Il mangeait un paquet de chips au bacon accompagnées d'un Coca light tout en regardant un film d'une débilité incontestable. En réalité, le jeune Black n'aurait jamais pu expliquer ce que racontait l'histoire, tellement l'attention qui lui prêtait était faible. En effet, perdu dans ses pensées, il revivait tous les moments passés depuis le début de cette journée pas comme les autres. A la réflexion, elle n'avait pas été si horrible qu'elle s'était annoncée... Bien sûr, le chemin à parcourir était encore long pour parvenir à obtenir la confiance des trois Maraudeurs, qu'il admirait, et encore plus long pour avoir la fierté, ou même la reconnaissance de son frère... Enfin, quelquechose d'autre que du mépris. Sirius avait toujours été pour lui un exemple, un exemple inaccessible, comme celui-ci lui avait toujours répété. Il était un faible, il le savait. Mais il aurait tellement aimé ressembler à son frère aîné. La seule ressemblance qu'il se trouvait avec lui, c'était leur physique. Regulus était aussi beau que Sirius pouvait l'être. Lui aussi avait fait fantasmer nombre de filles à Poudlard, mais, il ne pouvait s'empêcher de le penser, uniquement après que son Gryffondor de frère ait eut fini ses études. A vrai dire, tout le reste les différenciait. Sirius avait bien plus la carure d'un héros. C'est un héros, pensa son jeune frère, mi-admiratif, mi-jaloux. Cinq fois élu " Mec le plus sexy de l'école " ( au grand désespoir de son meilleur ami James ), un des meilleurs élèves que Poudlard ait jamais vu, neuf BUSEs et neuf ASPICs obtenus avec la mention Optimal, batteur dans l'équipe de Quidditch qui gagna les six Coupes successives, embauché dans une équipe internationale de Quidditch, en formation pour devenir Auror, et titulaire de l'Ordre de Merlin, Première classe, pour service rendus au Ministère - pour avoir combattu celui que lui, Regulus, avait appelé Maitre. Pouvaient s'y ajouter son amitié avec James, fils d'un des plus grands Aurors de tous les temps, descendant de Godryc Gryffondor, qui avait partagé presque tous les exploits de Sirius, et avec Remus Lupin, un jeune homme lui aussi brillant mais mystérieux, et Regulus savait pourquoi. Rogue le lui avait dit quand il avait rejoint le rang des Mangemorts. Il était un loup-garou.
Pour tout cela, Regulus considérait son frère comme un héros, et lui comme un moins que rien. Evidemment, l'attitude de Sirius ne le rendait que plus sûr de cette idée. Jamais il ne l'avait traité comme un frère. Plus comme un intrus dans sa vie, un vermiceau, une mouche qu'on écrase. Ou à qui on accorde la vie sauvetant qu'il ne nous importunne pas. Regulus savait bien que si son frère ne l'avait pas tué lorsqu'il avait appris qu'il était devenu Mangemort, c'était parce qu'il ne le trouvait même pas digne d'un tel interêt. Maintenant que l'ex-Serpentard avait quitté Voldemort, il espérait pouvoir obtenir cette fierté de son frère, mais il savait que ce serait difficile. Après tout, il n'était qu'un moins-que-rien dominé par les autres...
A Aestri Kop, la conversation avait dévié sur le frère de Sirius. Remus pensait qu'il fallait lui accorder une chance et l'accepter dans leurs rangs, puisqu'il s'était repenti, et qu'après tout, Dumbledore lui faisait confiance. Sirius avait une solution simple au problème que lui posait son frère : le noyer. James, lui, trouvait que tout allait un peu vite. Il était d'accord pour lui accorder une chance, mais trouvait qu'il n'était pas prêt pour venir avec eux. En effet, qu'est-ce qui leur disait qu'il avait réellement changé de camp ? C'était un peu comme pour Rogue, en fait...
- Dumbledore les croit. Cela devrait te suffire, lui répondit Remus, toujours loyal envers celui qui avait rendu sa vie possible en l'acceptant dans son école.
- Pfff... Tu parles ! Tu connais Rogue ! Il en connait un rayon en Magie noire ! Qui te dit qu'il ne se sert pas de l'Occlumancie contre Dumbledore ? Dumbledore est peut-être bien gentil, mais un brin naïf tout de même !
- C'est ce que tu crois, Patmol ? Après tout ce qu'on l'a vu faire ? Tout ce qu'il a fait pour nous ? Pour moi... ?
- D'autant plus, le coupa fermement son ami Animagus. Tu imagines si tu avais été dangereux ? Il n'a quand même pas pris beaucoup de précautions... La preuve, on était toujours dehors ! Il aurait pu arriver quelquechose, si nous n'avions pas été si forts ! Je trouve que Dumbledore accorde sa confiance un peu trop facilement, c'est tout, affirma Sirius posèment, ayant terminé sa démonstration.
Lorsqu'il répondit, Remus n'avait plus son air si calme, si sérieux qui le caractérisait. Il paraissait vraiment énervé, et même s'il ne criait pas, la colère froide qui transparaissait derrière ses mots était bien plus inquiétante.
- Ah oui ? Tu trouves que je ne la méritait pas, c'est cela. Et peut-être bien que je suis un traître aussi... C'est ce que tu penses, n'est-ce pas, Sirius Black ? Tu trouves que je ne suis pas digne de te fréquenter, aussi, non ? Et bien cela tombe bien, je ne supporterais pas moi-même de rester quelqu'un comme toi, aussi imbu de ta personne, aussi orgueilleux, et aussi méprisant.
Sur ces mots, il se leva, ouvrit la porte du bungalow et marcha à grandes foulées dans l'obscurité. James fit à Sirius un regard de " Je te l'avais bien dit ", en effet, depuis quelques temps, la tension montait entre les deux colocataires. Remus avait beaucoup souffert quand il s'était rendu compte deux mois auparavant que les deux animagus ne lui faisait plus autant confiance. Lui qui avait toujours été franc et irréprochable avec eux avait vu cela comme une trahison. Depuis, Sirius et James lui avaient assuré qu'il avait encore toute leur confiance et qu'ils comptaient énormèment sur lui mais les relations entre eux s'était un peu tendues. Notamment avec Sirius, peut-être parce qu'ils étaient ensembles tout le temps, peut-être parce que Sirius manquait de tact par rapport à James, ou peut-être pour autre chose; toujours est-il que James avait remarqué de la déception chez Remus face à Sirius. James était bien content que les regards de Remus ne lui soient pas adressés car il ne l'aurait pas supporté, ils lui faisient penser à ceux que lui servait son père lorsqu'il avait fait une vraiment énorme bêtise. D'ailleurs, Sirius ne semblait pas très bien à ce moment-là et il se rua dehors et chercha son ami lycanthrope. Il le retrouva, assis sur une pierre, la tête dans ses mains, pleurant. Ils'approcha doucement, mais les sens surdéveloppés du loup-garou le trahirent.
- Casse-toi, Sirius. Je ne veux plus te voir. Jamais.
La mort dans l'âme, Sirius se retourna, tête baissée, et s'en fut sur le chemin. Il expliqua tout à James, qui lui promit de faire son possible et s'en alla retrouver Remus.
- Rem' ? Je peux te parler ?
- Quoi ! répondit-il, perdant alors son calme relatif. Si c'est à propos de tout à l'heure, ce n'est même pas la peine !
- C'est pas ça, Rem'... C'est Sirius. Tu sais combien il tient à toi, même si tu ne veux pas te l'avouer. J'ai peur qu'il fasse une bêtise, Rem'. Tu l'aurais vu, tout à l'heure... Il est désespéré. Il ne voulait pas dire ça. Il ne le pensait pas.
- Si, il le pensait. Je ne suis qu'un sale loup-garou, un monstre... Une sous-créature !
- Arrête ! Tu sais très bien que ce n'est pas vrai. Comment peux-tu penser cela - il hocha la tête tristement -. C'est Sirius qui a eu l'idée des Animagus. Il ne l'aurait jamais fait s'il ne tenait pas à toi. On s'est juste sentis trahis lorsque tu nous as dit que tu allais emménager seul. Que tu allais partir. Et Sirius particulièrement. Et je peux te jurer que ce n'est pas juste à cause de tes bons petits plats - ils sourirent -...
- Ah bon , demanda Remus, incrédule, mais heureux que leurs différents n'aient pas eu pour base sa condition. Je pensais lui faire plaisir en disant cela. Je n'avais pas pensé...
James fit un mince sourire à son ami, puis reprit :
- Ce n'est pas grave. Je crois que la dispute aurait eu lieu un jour de toutes façons... Il n'y a pas que cela, n'est-ce pas ?
C'était plus une affirmation qu'une question, et Remus ne prit pas la peine de répondre autrement qu'en baissant les yeux. James se rapprocha de lui et le prit par les épaules.
- Hé ? Lunard ? Regarde-moi. Tu as le droit de penser ce que tu veux. Tu es un mec bien, et je ne te laisserai pas foutre ta vie en l'air à cause d'un abruti comme Sirius, OK ?
Remus sourit franchement, c'était bien le première fois que James traitait Sirius d'abruti.
- OK. Désolé pour tout à l'heure, je ne sais pas ce qui m'a pris.
- Moi je sais très bien ce qui t'a pris. Sirius n'a pas été très intelligent...
Remus se leva doucement, sécha ses larmes, et suivit son ami jusqu'au Bungalow. Lorsqu'il les aperçut, Sirius accourut et sembla vouloir leur poser des questions mais fut arrêté par le regard que lui lança James, qui tenait toujours Remus par les épaules. Ils se mirent tous au lit en se souhaitant bonne nuit fébrilement, l'atmosphère trahissant toujours le conflit qui venait d'avoir lieu.
Lily Potter, après avoir rangé soigneusement ses affaires et celles de son fils dans les armoires, et avoir préparé et mangé un plat de légumesz, se mit au lit avec son livre de poche, Mémoires d'un Hippogriffe. Elle eut du mal à lire, car toutes ses pensées étaient tournées vers son petit Harry, duquel elle était séparée pour la première fois, contrairement à son mari James qui était souvent parti à ses entraînements ou aux matchs en cette saison.
Voilà, ça vous a plu ? Je parie que non, mais bon, que voulez-vous, quand on ne sait pas écrire... Moi ça me plait d'écrire, je pense que c'est le principal...
Dans le chapitre 3 ( qui sera bien plus long ) : Une bonne nouvelle pour Remus, le début des ennuis pour Rogue, et les retrouvailles entre chien et loup !
Lokness...
