Une semaine s'était écoulée depuis leur retour du continent. Teyla sortait très peu de sa chambre et ne quittait jamais sa fille plus d'une seconde. Elle donnait l'image d'une jeune femme heureuse qui pourtant ne l'était pas. John avait essayé de lui parler mais sans succès. A chaque fois, elle l'envoyait promener le plus poliment du monde. Jusqu'à présent il n'avait pas insisté. Aujourd'hui il aurait une réponse. Il frappa à la porte de sa chambre.
-Entrez.
John poussa la porte. Teyla se trouvait assise sur le lit, tenant sa fille dans ses bras. Elle le regarda froidement. Chose qui n'encouragea pas John à lui parler mais il le devait alors il s'approcha sans la quitter des yeux et s'assis auprès d'elle.
-Teyla, ça fait une semaine que vous restez enfermée ici et …je m'inquiète pour vous.
-Il n'y a vraiment pas de quoi major. Je vais très bien.
-Ne me racontez pas d'histoire ! Comment iriez vous bien après ce qui c'est passé sur le continent.
-Je vous assure que ça va mieux maintenant. Et puis je peux m'occuper de Kaylhia tout le temps maintenant que je n'ai plus d'autre responsabilité.
-Alors ça finit comme ça ! Vous n'allez même pas vous battre, essayer de regagner la confiance de votre peuple. ….Pensez à votre fille ! Elle a besoin de vivre parmi son peuple et auprès de son père !
-Ne vous inquiétez pas pour ça major. Bientôt elle vivra avec son père et parmi son peuple. Mais pour le moment laissez moi. J'ai besoin d'être seule.
John était perplexe devant l'attitude de Teyla. Ce n'était plus la Teyla dont il était tombé amoureux, celle qui aurait préféré se battre plutôt que de renoncer à son peuple. Sa nouvelle vie de femme au foyer et de mère l'aurait elle changée à ce point ?
-Bien, je m'en vais.
John ouvrit la porte et s'apprêtait à sortir mais il se retourna vers Teyla.
-Je ne vous reconnais plus. Vous n'êtes plus cette guerrière que j'ai rencontré en arrivant sur Athos.
Il sortit. Teyla garda les yeux fixé sur cette porte qui venait de se refermer. Elle avait le sentiment qu'ils venaient de se faire leurs adieux. Peut être était-il l'heure ? Elle avait repoussé ce moment jusqu'au bout. Elle ne pouvait plus attendre. Après il serait trop tard. Teyla se leva et se dirigea vers une petite table. Elle s'assit, prit une feuille et commença à écrire.
Le lendemain de sa discussion avec Teyla, John avait décidé de faire un peu de sport. Rien de mieux pour se défouler et oublier quelques instants cette fameuse discussion. Il fut soulager de voir que Teyla n'avait pas eu, elle aussi, cette idée. Il commença se relaxer. Teyla lui avait enseigné une méthode de relaxation particulièrement efficace. Il plongeait lentement dans les Abymes du silence lorsqu'un bruit strident le fit sursauter. C'était l'alarme de la base. Il entendit ensuite une voix s'échapper des haut parleurs.
« Ouverture non programmé de la porte. »
John se précipita jusqu'en salle d'embarquement. En arrivant, il s'arrêta net. Teyla se tenait debout devant la flaque bleuté prête à la franchire.
-Teyla ne faites pas ça ! cria John.
Celle-ci se retourna. Elle lui adressa un regard lourd de sens. Elle devait partir, il ignorait pourquoi mais il avait comprit …elle devait partir. Il savait aussi qu'elle ne reviendrait pas
-Je vous en prit Teyla…pensez à votre fille…elle a besoin de vous, …j'ai besoin de vous.
Ca voix était devenue plus faible mais aucun mots n'avaient échappé à Teyla. Une larme coulait le long de sa joue. Elle se tourna complètement vers John et avança vers lui. Il fit alors de même. Arrivé l'un en face de l'autre, Teyla déposa un doux baiser sur ses lèvres puis plongea son regard dans le sien. John essuya tendrement les larmes qui coulait sur sa joue murmurant ces quelques mots.
-Je t'aime Teyla, ne t'en va pas.
-Moi aussi je t'aime John. Surtout prends soin de notre fille.
Puis, elle couru jusqu'à la porte et la traversa quelques secondes avant que le vortex ne se referme.
John était resté figé au centre de la pièce. Rien n'aurait pu le sortir de ses pensés. Cette phrase, la dernier que Teyla avait prononcé se répété en boucle dans sa tête. « surtout prend soin de notre fille ».. « surtout prend soin de notre fille »…. Peu à peu il prit conscience de ce que cette simple phrase impliquait. Sa vie allait changer. Son regard sur Kaylhia aussi. A présent c'était sa fille. Depuis tout se temps elle l'était mais lui l'ignorait. Une multitude de questions envahirent son esprit. Pourquoi Teyla lui avait-il caché qu'il était père ? Pourquoi lui avoir dit maintenant ? Pourquoi était-elle partie ? Trop de questions malheureusement sans réponse. Il aurait voulu hurler sa douleur d'avoir perdue Teyla mais aussi sa joie d'être père. Sans qu'il s'en rend compte les larmes avaient commencé à couler les long de ses joues. Larmes de joie ? larmes de tristesse ? Lui-même n'aurait su le dire. Elisabeth qui avait suivi toute la scène de la salle de contrôle rejoignit John. Arrivée prés de lui, elle l'observa quelques instants. Jamais encore elle ne l'avait vu pleurer. Il avait les yeux dans le vague ne semblait pas s'être aperçu de sa présence. Elle posa une main sur son épaule ce qui le fit sursauter. D'un geste de la main, il essuya rapidement ses larmes et se tourna vers Elisabeth.
-Avez-vous noté les coordonnées de la planète ?
-Oui, nous les avons.
-Alors je veux partir immédiatement.
-Je me doutais que vous diriez ça malheureusement je ne peux pas vous laissez partir par…
-Que vous le vouliez ou non je partirais !
-John écoutez moi, répliqua Elisabeth d'une voix ferme mais douce, Je sais bien que je ne pourrais pas vous empêcher de partir mais je vous en pris, allez vous reposer avant de tenter quoique se soit pour la retrouver. Ce n'est pas dans cet état que vous lui serez d'un grand secours. De plus, j'ai cette lettre pour vous. Elle était posée prés du tableau de contrôle, je suppose qu'elle est de Teyla….Lisez là et après je verrais ce que je peux faire pour une mission de secours même si rien ne nous indique qu'elle est en danger.
-Pourtant elle y est…Je ne pourrais vous expliquer pourquoi mais je le sens. Je sais aussi qu'elle ne reviendra pas…
-Je veux bien vous croire John mais lisez la lettre.
John acquiesça et partit. Une fois arrivé dans sa chambre, il jeta la lettre sur son lit et commença à faire les cent pas. Son regard ne quittait pas la lettre. Il mourait d'envie de l'ouvrir espérant une réponse et d'un autre côté il craignait ce qu'il pourrait y découvrir. C'est alors qu'il pensa à Kaylhia. Ou était-elle ? Teyla ne l'avait pas emmenée elle devait donc être quelques part dans la cité, mais ou ? John sortit précipitamment de sa chambre et partit à la recherche de sa fille. En une minute tous ses sentiments envers ce petit être avaient changé. Il était passé de l'indifférence et la jalousie que se soit la fille de Teyla et d'un autre homme, à la joie et l'inquiétude la plus touchante. Jamais il n'avait été aussi inquiet pour quelqu'un. Il entra dans la chambre de Teyla. Personne. Il se trouvait de plus en plus inquiet. Il savait que Teyla n'aurais jamais mis en danger sa fille. Cependant il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Soudain, il eu une illumination. L'infirmerie. C'était l'endroit le plus sur pour y laisser Kaylhia. Lorsqu'il y arriva, il découvrit Carson faisant des chatouilles et des grimaces à la petite fille. John s'approcha doucement. Il sourit en voyant Carson s'amuser autant. Ce dernier s'apercevant de la présence de John cessa aussitôt ses pitreries.
-John !…euh je suppose que vous venez chercher Kaylhia.
John fut pris au dépourvu.
-Euh…oui c'est exact.
-Alors je la remet entre vos mains. Prenez soin de se petit bout de choux sinon sa maman ne sera pas contente quand elle reviendra.
-Comment ça ? Elle vous avait dit qu'elle partait ?
-Oui elle m'a dit qu'elle devait retourner sur Athos pour je ne sais quel rituel…
-Elle ne vous a rien dit autre ?
-Non juste de garder Kaylhia le temps que vous veniez la chercher. Je suis content qu'elle vous ai enfin la dit la vérité. Depuis le temps que je lui disait de la faire.
-Quoi vous étiez au courant…., il continua à voix basse préférant que pour le moment personne ne soit au courant, que Kaylhia était ma fille.
-Bien évidemment ! En faisant ses tests ADN j'ai tout de suite remarqué qu'elle possédait le gène des anciens. En plus il était particulièrement développé or, a part vous, personne ne l'a aussi développé.
John poussa un profond soupir. Au moins maintenant aucun doute ne pouvait persister dans son esprit. Il remercia le Dr Beckett, prit Kaylhia et retourna dans sa chambre bien décidait à lire la lettre.
La lettre était posé sur sa table de chevet. John s'assit sur son lit, le dos appuyé contre la tête du lit. Kaylhia dormait aux creux de ses bras. Il ne pouvait cesser d'admirer cette petite fille, sa petite fille. Non, ce n'était pas la sienne, c'était la leur, à Teyla et à lui. Il avait cru l'avoir perdu. Il avait cru qu'elle ne l'aimait plus et tout ce temps elle avait porté puis élevé leur enfant. Pourquoi le lui avait-elle caché ? Pourquoi était-elle partie ? Peut être que cette lettre lui donnerait les réponses qu'il attendait. Il l'attrapa. Il fixait la lettre. Il devait l'ouvrir, il le savait. C'est ce qu'il fit. Lentement il déplia la lettre. A peine avait-il posé les yeux dessus, qu'une larme vint roulé le long de sa joue. Le premier mot qu'il lu fut « Mon amour ». Pourquoi devait-elle le quitter pour qu'il sache enfin qu'elle l'aimait ? Il continua.
Si tu lis cette lettre c'est que je suis partie. Je ne sais pas si j'ai eu le courage de tout t'avouer avant de te quitter mais si ce n'est pas le cas, je le fais maintenant. Tout d'abord je veux que tu saches que je t'ai toujours aimé et que je t'aimerais toujours. Mon cœur t'a toujours appartenu même lorsque je vivais sur le continent. Je me baladais souvent sur la plage, mon regard porté vers la cité. J'essayais d'imaginer ce que tu devenais et surtout je priais pour qu'il ne t'arrive rien. Après la naissance de Kaylhia, je l'emmenais avec moi et je lui parlais de son père. Je lui avait promis qu'un jour elle le rencontrerait. A présent ma promesse est remplie. Kaylhia est ta fille John. Je regrette de ne pas te l'avoir dit plus tôt. Malheureusement, les choses étaient bien plus compliqué pour moi sur le continent que tu ne l'imagines. Tout le monde savait que je t'aimais, alors pour contrer les mauvaises langues je devais me tenir loin de la cité, et surtout loin de toi. Après tu connais la suite. La maladie de Kaylhia m'a obligé à revenir et Matal a tout découvert. Jusqu'à votre bagarre dans la forêt, il n'avais jamais soupçonné que Kaylhia ne soit pas sa fille. Sans le vouloir tu lui as ouvert les yeux.
J'aurais aimé te dire que maintenant que tu sais la vérité nous allions pouvoir vivre heureux tout les trois, malheureusement cela m'est impossible. Savoir que vous êtes enfin réunis me réjouie plus que je ne l'aurais espéré. Malheureusement je ne serais en paix que lorsque j'aurais écarter tous les dangers qui vous menacent. Kaylhia a un don, John. Un don magnifique qui plus tard, je l'espère, vous sauvera mais qui pour le moment vous met en danger. Je ne sais pas encore ce qui m'attend, quel est mon destin, cependant il est fort probable que je ne revienne jamais, la mort sera peut être ma seule solution pour vous protéger alors sachez tout les deux que je vous aime de tout mon cœur et surtout veillez bien l'un sur l'autre.
Avant de te laisser, j'ai une dernière requête John. Lorsque Kaylhia sera assez grande, emmène la à Halling, afin qu'elle connaisse les coutumes des athosiens, de son peuple.
Je vous aime,
Teyla, maman.
Un torrent de larmes avaient inondé le visage de John. Ses yeux parcouraient inlassablement la lettre avec l'espoir que Teyla n'était pas partie vers une mort certaine. Dés qu'il avait croisé son regard il avait compris qu'elle ne reviendrait pas. Pourquoi ne l'avait-il pas empêché de partir ? Elle était si proche de lui à ce moment là. Il lui aurait suffit d'attraper son bras, de l'emprisonner contre lui, …de ne plus la lâcher. Son cœur se serrait. Il ne pouvait plus respirer. Le chagrin, la peur, l'angoisse l'envahissaient, le tourmentaient. Toutes ces émotions qui se bousculaient en lui, qui lui faisaient tellement mal…s'en était trop. Un cri de douleur déchira le silence qui jusqu'à maintenant pesait autour de lui. Il se libérait….Tout à coup il sentit un petit main frêle se poser maladroitement sur sa joue. Kaylhia le fixait de ses petits yeux tendres. Elle semblait se rendre compte de ce qui arrivait. Un faible sourire se dessina sur le visage de John. Il devait être fort pour elle, pour eux. Il s'allongea plus confortablement sur le lit puis se mit sur le côté. Kaylhia reposait dans le creux de son bras. Ils s'endormirent ainsi rêvant d'une vie meilleure. Une vie avec Teyla.
Un peu plus loin, sur une autre planète.
-Vous m'attendiez et maintenant je suis là. Alors dépêchez-vous qu'on finisse.
Un wraith sortie de l'ombre. Il s'approcha de la jeune femme.
-Je vois que vous avez suivit mes instructions.
-En effet, alors que voulez vous maintenant ? J'ai déjà fait tout ce que je pouvais.
-Je sais la femme est arrivé, il y a une heure environ. Voulez vous lui dire adieu ?
-Non ! je ne veux plus jamais la voir.
-Alors peut être voudriez-vous voir l'homme ?
La jeune femme fixa le wraith d'un air ébahi.
-Qui…non…il est encore en vie ?
-Oui.
-Mais… comment ?
-Eh bien disons simplement qu'avant de la tuer, je la remercierais pour vous. Si vous ne m'aviez pas informer de la naissance de l'enfant, je ne vous aurai jamais fait ce petit cadeau. Il pourra repartir avec vous.
Azaïa resta muette. Elle allait enfin le revoir. Tylios, elle l'aimait tellement. Mais bien vite ses pensées se tournèrent vers Teyla. Elle s'en voulait de l'avoir trahit, d'avoir trahit son peuple. Malheureusement, c'était la seule solution. Elle voulait donner à son époux ce qui lui revenait de droit et que cette petit pimbêche lui avait volé. Elle n'aurait jamais du devenir chef des athosiens a sa place.
-Je vous remercie. Ou est-il ?
-Dans un cocon, il vous attend.
Le wraith s'engagea dans un long couloir bordé de cocons. Certains étaient vide mais un grand nombre renfermé des humains. Azaïa le suivit. Ils finirent pas s'arrêter. Le wraith ouvrit un cocon et aussitôt la tête de Tylios en sortit. Il suffoqua, cherchant à tout prit de l'air. Il se calma et aperçu enfin Azaïa.
-Oh mon dieu mais que fais-tu là ?
-Je suis venu te sauver mon amour.
-Comment…
Ses yeux allaient de sa femme au wraith, cherchant désespérément une explication.
-Ne t'inquiète pas mon chérie je vais te sortir de là et nous rentrerons sur le continent.
-Je t'en pris Azaïa dis moi que tu n'as pas…
-Pas quoi Tylios ?
-Tu n'as pas pactisé avec les wraiths ?
-Non, enfin je ne dirais pas ça comme ça… j'ai juste échangé ta vie contre un autre service.
-QUOI ? hurla –t-il !
-Eh oui, répondit le wraith en souriant, votre femme a vendu Teyla et son enfant afin de vous sauver. N'est ce pas une grande preuve d'amour ?
Tylios resta sans voix. Il ne pouvait pas le croire. Elle n'aurais pas fait ça, pas elle. Sa vie ne valait pas un tel sacrifice !
-Comment as tu osé ! Tu nous as trahit ! Hurla-t-il.
La colère le rongé. Il donna un violent coup de poing dans le tissu visqueux qui le retenait encore dans le cocon. Sous le choc, celui-ci se fendit. Tylios pu sortir. Il avança d'un pas sec et se planta devant sa femme, le regard noir de fureur.
-Jamais je ne pourrais te pardonner une telle trahison !
-Du calme humain, nous ne t'avons pas demander ton avis alors maintenant partez avant que je change ma décision.
-Viens Tylios ne restons pas là je t'en pris.
Azaïa voulut prendre sa main, mais Tylios la repoussa violemment. Il savait que refuser de partir rendrait le sacrifice de Teyla inutile et qu'il n'aurait plus aucune chance de la sauver. Aussi décida-t-il de suivre Azaïa. Celle-ci était venu grâce à un vaisseau wraith, qu'ils empruntèrent donc pour retourner sur le continent. Tout le trajet s'était passé dans le plus grand silence. Un silence pesant. Tylios évitait obstinément le regard de sa femme. A cet instant, il portait une profonde haine envers elle. Et pourtant, il l'aimait. Son cœur était déchiré. L'amour, la haine et la douleur. La douleur d'aimer autant une personne qui l'avait trahit lui et son peuple. Elle l'avait fait pour lui mais cela n'excuser en rien son geste. Dés qu'il arrivèrent sur le continent, Tylios contacta Atlantis. Il leur expliqua qu'il détenait d'importante information et qu'il devait de suite les communiquer au Dr Weir et au Major Sheppard. Un Jumper arriva pour l'emmener sur Atlantis quelques minutes plus tard.
Pendant ce temps, Teyla se trouvait prisonnière d'un cocon. Un épais tissu visqueux collait à sa peau. Elle se sentait étouffer. Sa respiration était difficile. Par moment, elle avait la sensation de survivre en apnée. Elle avait froid. Elle entendait des bruits, des pas. Ils passaient devant elle, elle le sentait. Dés qu'un wraith s'approchait trop prés d'elle, elle sentait une vague de froid l'envahir. Elle suffoquait. Elle avait la sensation de tomber dans un puit sans fond. Tout tournait autour d'elle dans une danse incessante. Puis le wraith s'éloignait, et tout redevenait normal. Elle n'avait aucune notion du temps. Depuis combien de temps était-elle là ? Une heure ? Un jour ? plus ? Elle l'ignorait. Passé ces angoisses, elle repensait à sa fille, à John. Elle les avait abandonnés. Abandonner pourquoi ? Elle connaissait assez bien les wraiths pour savoir qu'ils ne tiendraient pas parole, alors pourquoi les avoir cru ? A quoi servirait son sacrifice ? Bientôt ils viendraient la chercher. Bientôt se serait la fin.
Flash Back
Un mois après son mariage, Teyla se baladait dans la forêt. Elle cherchait une plante qui d'après Charin pouvait calmer ses nausées. Ses nausées de femme enceinte. Depuis qu'elle avait pris conscience de sa grossesse elle passait toutes ses journées dans la forêt. Prétextant auprès de son époux diverse raison mais la seule et véritable raison était tout autre. Elle se sentait mal de lui mentir. Rien n'aurait pu le lui prouver mais au fond d'elle, elle savait. Elle avait la certitude que cet enfant n'était pas celui de Matal. Alors, pour éviter de croiser son regard tendre, de sentir ses mains posées sur son ventre, sur l'enfant qu'il croyait le sien, elle préférait fuir. Elle se sentait lâche d'agir ainsi. Si elle avait eu assez de force, et de courage elle lui aurait tout dit, tout avoué.
Ce jour-là le soleil brillait. La chaleur était étouffante. Sans les arbres pour lui donnaient un peu d'ombre et de fraîcheur, Teyla n'aurait jamais pu tenir debout. Ses jambes se faisait lourdes, sa peau était recouverte de sueur. Elle fit quelques pas puis glissa le long d'un arbre afin de se reposer. Elle ferma les yeux. Un bourdonnement rauque se fit entendre. Aussitôt, Teyla se redressa, les yeux grand ouvert, scrutant chaque recoins de la végétation qui l'entourait. Rien. Pourtant ce bruit rauque à glacer le sang continuait de se faire entendre.
-Qui est là ? cria Teyla.
Ses mains tremblaient. La peur s'insinuait en elle. Elle ramassa une branche qui se trouvait prêt d'elle puis se leva. Malgré sa fatigue, elle fit quelque pas vers ce qui lui semblait être l'origine du bruit, prête à combattre si nécessaire.
-Ce n'est pas la peine de me chercher Teyla, tu ne me verra pas.
-Qui êtes vous ? Comment connaissez-vous mon nom ?
-Je suis un wraith Teyla. Tu as peur je le sens.
Teyla scrutait les alentours mais rien. Il n'y avait absolument rien. La voix résonnait dans sa tête. Elle avait l'impression d'être encerclée, prise au piège. A présent plusieurs voix se mêlaient.
-Je suis là Teyla…dans ta tête !
Teyla se figea. C'était évident. Il communiquait avec elle par télépathie.
-Que me voulez-vous ?
-A toi rien…ce que nous voulons c'est l'enfant que tu portes.
-Jamais ! Jamais vous n'aurez mon enfant.
-Nous ne te laisserons pas le choix. Dés que ton enfant sera venu au monde nous serons contraint de te l'enlever mais rassure toi il ne nous servira pas de simple nourriture. Nous avons d'autre projets pour lui.
Teyla était paralysée. La venue de cet enfant était pour elle la plus chose au monde. Jamais elle ne pourrait supporter de le perdre.
-Que voulez-vous faire de lui ?
-Je pensais que les humains étaient plus réfléchit que ça. Ton enfant possédera les gènes ATA de son père et ton ADN de wraith. Grâce à lui les portes de votre cité nous serons ouverte !
-Co…comment savez-vous qui est son père ?
-N'oublie que nous pouvons lire dans tes pensées et en ce moment tes pensées se tourne beaucoup plus vers le terrien que vers l'athosien.
L'angoisse avait envahie la jeune femme. Les wraiths s'étaient infiltré en elle sans qu'elle le sache. Sans même qu'elle n'en ai le moindre soupçons. Ils allaient lui enlever l'être qu'elle aimait le plus au monde. C'étaient une partie d'elle qu'ils allaient lui arracher. Elle devait les faire renoncer. Elle était prête à tout pour que son enfant vive.
-Non …ne me prenez pas mon bébé, murmura-t-elle.
Elle savait que ses sanglots ne changerais rien mais elle ne pouvait les retenir.
-Prenez moi à sa place, s'écria –t-elle. Je pourrais vous livrez des informations. Vous parlez des terriens, j'ai appris énormément de choses auprès d'eux. Je me livrerais moi-même si vous me promettez de laisser vivre mon enfant.
-C'est entendu. Tu auras 6 mois après la naissance de ton enfant pour nous rejoindre. Sinon nous tuerons ton peuple et enlèverons ton enfant.
Les voix disparurent. Un silence morbide c'était installé autour de Teyla. Elle avait peur. Peur pour son enfant, son peuple, les terriens. Peur pour John. Elle ne savait pas ce qui lui avait prit de se livrer au wraiths. Jamais elle ne pourrait trahir les terriens. Quand les wraiths s'en rendront compte, le pacte sera rompu.
Fin flash back
Tylios sortit précipitamment du Jumper. Le Dr Weir et le major Sheppard l'attendaient dans le hangar. Dés qu'ils le virent sortir, ils allèrent à sa rencontre.
-Que se passe-t-il ? Je vous croyais prisonnier des wraiths, demanda John sans même saluer l'athosien.
-J'ai été libéré.
-Mais comment ? demanda Elisabeth
-Azaïa, ma femme à échangé ma vie contre celle de Teyla.
-Quoi ! hurla John
-Je suis désolé, si j'avais su jamais je n'aurais accepter que Teyla soit sacrifiée pour moi.
-Pourquoi a-t-elle fait ça ? demanda Weir, alors que John fusillait Tylios du regard.
-Elle … elle en a toujours voulu à Teyla d'être devenu le chef des Athosiens à ma place.
John lui ne disait mots. Il semblait figé. Une profonde colère mais aussi de l'inquiétude se lisait sur son visage. Ce qu'il redoutait été arrivé. Il ne comprenait plus rien. Il se sentait perdu. Il avait peur. Une peur profonde et sans fin. Ses yeux se fixèrent sur Tylios
-Teyla est la fille de votre ancien chef ! Cette place lui revenait !
-Oui je suis d'accord avec vous Major Sheppard, cependant il faut que vous sachiez que je suis également le fils de Tagan. Teyla et moi sommes jumeaux.
Elisabeth et John se regardèrent. Aucun d'eux n'avaient une seul fois imaginé que Teyla avait un frère. Et encore moins que ce frère soit Tylios.
-Alors pourquoi n'êtes vous pas le chef des Athosiens ? demanda Elisabeth.
-A la mort de notre père, Teyla et moi nous étions mis d'accord pour assurer conjointement la place de chef mais très vite les Athosiens ont commencé à se tourner plus vers Teyla que vers moi. Elle avait un don dont malheureusement je n'ai pas hérité. Celui de sentir l'arrivée des wraiths. Si bien que tous se fiaient à ces intuitions et suivait sans difficulté les conseilles qu'elle leur donné. Alors quand j'ai épousé Azaïa, j'ai décidé de me retirer et de me consacrer à ma vie de famille. Bien évidemment Azaïa était contre. Elle aurait voulu que je garde ma place mais je ne lui ai pas laissé le choix.
John gardait la tête baissée. Le départ de Teyla repassait en boucle dans sa tête. Aucun détail ne manquait. Les derniers mots qu'elle avait prononcé résonnaient en écho, son regard désespéré et rempli d'amour le transperçait autant que si elle avait été en face de lui. Puis il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Il releva brusquement la tête et s'adressa à Tylios.
-Comment votre femme a t elle pu vendre Teyla puisqu'elle est partie de son plein grés ?
-Comment ça ? Je croyais qu'Azaïa avait enlevé Teyla, ce n'est pas le cas ?
-Non ! Nous l'avons tous vu partir, expliqua le Dr Weir.
Tous étaient perdus. Tout ça n'avait aucun sens. Soudain l'alarme de la cité retentit. Elisabeth contacta par radio la salle de contrôle.
-Sergent que se passe-t-il ?
-Un dart wraith est en approche de la cité.
Passé la surprise, Elisabeth donna l'ordre d'envoyer deux jumpers pour riposter. Lorsqu'elle se tourna vers John pour lui demander d'en piloter un, il avait disparu. Elisabeth fit alors signe à Tylios de la suivre et tout deux partir en salle de contrôle.
De son côté John était partit en courant en direction de l'infirmerie.
En salle de contrôle tous suivait avec attention la course poursuite qui s'opérait entre le dart et les deux Jumpers.
Il courait de plus en plus vite. Son cœur battait la chamade.
La tension était à son comble, d'autant plus que le dart survolait pour la troisième fois la même parti de la cité. Personne ne comprenait ce qu'il pouvait chercher sur Atlantis.
Son visage trahissait une angoisse profonde qui en l'espace d'un instant l'avait déchiré au plus profond de son âme.
Les tirs fusaient de tout part. Aucun des deux vaisseaux ne prenaient l'avantage. Soudain, le dart s'arrêta net au dessus de la cité.
John se précipita essoufflé, tremblant et complètement terrorisé dans l'infirmerie. C'est alors qu'il vit Carson fixait d'un regard hagard le lit en face de lui.
Les deux Jumper s'arrêtèrent à leur tour. Cette fois ci ils ne pouvaient pas le rater.
John comprit. Il souffrait. Son cœur saignait, transpercé par une douleur fulgurante. Ses pensées n'avaient plus aucune cohérence. Tout en lui n'était que cendre. Puis son esprit militaire repris le dessus. Il ne lui fallu que quelques secondes pour analyser la situation et agir. Il contacta par radio le Dr Weir.
-Elisabeth, Dites aux pilote des Jumper de ne tirer sous aucun prétexte sur le dart !
-Quoi ? Mais… pourquoi ?
-Dites leur ! hurla John.
Surprise par l'agressivité de John, Elisabeth obtempéra et transmit l'ordre aux deux pilotes. Ceux-ci bien que très surpris, ne firent rien lorsque le dart reprit de la vitesse et s'éloigna de la cité jusqu'à disparaître.
-John voulez-vous bien m'expliquer ce qui se passe ! et ou êtes vous ?
-Je suis à l'infirmerie, répondit-il à Weir dans un murmure.
Elisabeth parti aussitôt à l'infirmerie suivi par Tylios. Lorsqu'ils arrivèrent ils découvrir John frappant de toute ses forces un des murs de la pièce. Elisabeth se précipita auprès de lui afin de le calmer.
-John ça suffit ! ordonna Elisabeth d'une voix autoritaire. Vous allez vous faire mal !
-Ils me l'ont pris ! hurla John.
-Je sais, John mais…
-Non ! Vous ne comprenez pas, ils ont enlevé Kaylhia !
-Quoi ? ?
-Je l'avais confiée à Carson, elle devait être ici, à l'infirmerie…mais…quand je suis arrivé après que l'alarme se soit déclenchée, j'ai vu un rayon blanc s'élevé du lit ou elle reposait.
-C'était dont pour ça que les wraiths était là.
Tous étaient atterrés. Pas une seule minute ils ne s'étaient douté des intentions des wraiths. Seul John en avait été conscient. Il ressenti le danger. Il ignorait comment mais à l'instant même ou l'alarme s'était déclenché il avait compris.
-Elisabeth, je dois partir la chercher, affirma John d'un ton déterminé et froid.
-John …
A quoi servirait des mots. Dans un tel moment tous ce qu'Elisabeth pourrait dire ne servirait à rien. Ces mots si raisonnables soient ils, passeraient prêt de lui sans l'atteindre. Dans le regard de John elle voyait brûler la colère, la rage, le désespoir, la peur. Toutes ses émotions confondues, entremêlées les une aux autres. Il plongeait lentement dans un gouffre de douleur. Un abyme d'où il ne pouvait sortir seul. Un abyme si profond que seul l'espoir le gardait encore en vie.
-…bien mais vous comprendrez que je ne peux prendre le risques de perdre des hommes dans cette mission.
-Je comprends, je partirais seul, acquiesça John toujours aussi froidement.
-Non, vous ne serez pas seul, je vais avec vous John, déclara Tylios.
Sans un mot, John baissa légèrement la tête en signe de remerciement. Il aurais préféré y aller seul au cas ou la mission tournerait mal mais il savait que Tylios ne renoncerait pas.
A suivre…La prochain suite sera également la fin de cette histoire mais en attendant n'oubliez aps de laisser des coms !