Note : Il fait chaud ! Bon la suite de cette fic avec les preuves de Caldwell.

Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.


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Salle de réunion, sur Atlantis.

Caldwell tenait la cassette vidéo dans les mains. Avant de l'insérer dans le magnétoscope, il regarda sa petite assemblée. Il y avait en tout trois personnes. Elisabeth, Teyla et le Major Lorne. Teyla avait voulu représenter la Flag Team et Lorne avait pris la place de leader militaire en attendant que le SGC nomme le remplaçant de Sheppard. Caldwell savait qu'il allait récupérer le poste d'içi peu. Il voulait d'abord retourner sur Terre avec John et voir sa carrière réduite à néant. Il le détestait. C'est pour cette raison que cette cassette était son graal, son passeport pour Atlantis.

- C'est quand vous voulez Colonel, s'impatienta Elisabeth.

Le Colonel inséra la cassette et mit le magnétoscope sur lecture. Le film débuta avec une vue d'Atlantis au début de la nuit. La cité était éclairée, comme un diamant posé sur l'eau. D'après l'angle de vue, on devinait que le caméraman était dans le poste de commandement du Daedalus.

- Le SGC m'avait demandé une vue extérieure de la cité. De jour et de nuit. J'ai filmé depuis le Daedalus. J'ai ensuite aperçu deux silhouettes sur l'un des balcons et j'ai zoomé. Vous allez voir ... Maintenant. Là. Dit-il en désignant du doigt deux points sur l'écran. Vous voyez ?

- On ne distingue pas les deux personnes, vos preuves ne tiennent pas la route, déclara Lorne.

- Je n'ai pas encore zoomé. Et maintenant ?

On distingue nettement Sheppard et McKay discutant vivement. Puis Sheppard met sa main sur la joue du scientifique, se rapproche lentement de lui et l'embrasse. Les vestes tombent, Rodney se retrouve plaqué contre un mur et John lui soulève le tee-shirt et dépose des baisers sur le torse, descendant de plus en plus bas. Caldwell se retourne pour voir les visages des spectateurs. Lorne et Teyla ne bronchent pas mais Elisabeth détourne les yeux.

- Ca vous dégoûte aussi Docteur Weir ?

Elisabeth se leva et vint se planter devant Caldwell.

- Non Colonel. J'aurai aussi détourné les yeux pour un couple hétérosexuel. C'est leur vie privée, ils ne font rien de mal. Cette vidéo, c'est du voyeurisme.

- Cette vidéo c'est une preuve. D'après la loi du « Don't ask, don't tell », ils ...

- Vous savez où vous pouvez vous mettre votre foutue loi ? cria Weir.

Le Major Lorne intervint.

- Du calme. Ca ne sert à rien de s'énerver. Colonel, reprenez votre cassette et sortez d'içi.

- Vous n'avez aucun ordre à me donner. Votre promotion vous est montée à la tête, je vous rappelle que c'est temporaire.

- Je sais, je remplace le Colonel Sheppard, en attendant qu'il soit réhabilité.

- Vous rêvez. Le Colonel ne reviendra pas et je vais prendre sa place. J'ai déjà demandé mon affectation içi. Il récupéra sa cassette. Je vous laisse, je dois préparer notre retour sur Terre. A bientôt. Et il sortit, fier comme un coq.

Elisabeth referma la porte et se tourna vers Lorne.

- Qu'est ce qu'on peut faire ?

- Ca ne va pas être évident. Les preuves sont contre nous.

- D'après votre dossier militaire, vous avez étudié le droit. Vous pouvez peut être le défendre.

- Je ne suis pas allé jusqu'au bout de mes études, je n'ai aucun diplôme. Mais je me rappelle avoir étudié la loi « Don't ask, don't tell ».

- Excusez moi, coupa Teyla. Je ne suis pas de la Terre et je ne connais pas cette loi. Pouvez vous m'expliquer ?

- Cette loi permet aux futurs militaires de ne pas avoir à répondre de leur orientation sexuelle lors de leur entretien d'embauche et de ne pas être rétrogradés seulement parce qu'ils sont gai. Toutefois, les militaires ne doivent pas dévoiler leur orientation sexuelle. Les commandants peuvent enquêter si on découvre ou qu'on reçoit des « informations crédibles » qu'une personne peut avoir des relations homosexuelles. La personne appréhendée sera alors éligible à l'expulsion si elle trouvée coupable (1).

- Et donc la vidéo ...

- C'est une information crédible et utilisable contre le Colonel Sheppard.

- Et pour le Docteur McKay ?

- Il n'est pas militaire. Il n'a pas à répondre de cette loi. De plus, il est Canadien. Ce qui est fou, c'est que le Canada accepte les homosexuels dans l'armée. La loi a été abolie chez eux en 1992.

- Et si le Colonel entrait dans l'armée Canadienne ? demanda Teyla.

- Le projet Atlantis est américain. Il serait exclu, ils choisissent eux mêmes les militaires.

Teyla soupira.

- Vous autres terriens vous avez des lois stupides.

- Et oui. Un de nos président, Bill Clinton a tenté d'abroger cette loi mais le Chef d'Etat Major, les membres du Congrès s'opposèrent au projet.

- Nous trouverons une solution, murmura Elisabeth, nous trouverons une solution.

TBC.

(1) voilà en gros le texte de la loi. Pour de plus amples informations, voir le site anglais :

http/psychology. suivant : la lettre de John à Rodney. J'espère vous avoir un peu éclairé sur cette loi.