Titre : Deux héros valent mieux qu'un.
Auteur : Petou
Disclaimer : Les personnages ici présents sont l'entière propriété de JK Rowling, et je les lui emprunte quelques instants. Merci à elle.
Pairing: HP/HG
Rating : Bon, étant nouveau, je ne connais pas les anciens ratings, et j'ai classé cette histoire en K+ (pour le moment du moins ;-) ). Mais dites-moi si vous jugez que je dois revoir ce classement.
Résumé : Post Poudlard (mais sur la base des 5 premiers volumes). Harry est hanté par le souvenir de Sirius, 2 ans après sa mort. Voldemort vit toujours, et il se pourrait qu'Harry ne soit pas le seul à pouvoir venir à bout du tyran…
Réponse aux reviews :
Vif d'Or : merci pour cette gentille review… oui, c'est vrai que j'ai mis le temps à la publier, mais que veux-tu, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation …à très bientôt pour la suite… ;-)
BadAngel : miciiii … bon, je crois qu'on se connaît depuis un petit moment maintenant lol, alors ça me fait plaisir que tu apprécies cette histoire, surtout que c'est toi qui m'a donné l'envie de la continuer, en voyant ce que tu écrivais, ainsi que d'autres auteurs comme Artoung ou Black Nemesis, et Vifou …
Donc, voilà, je me suis décidé à publier, grâce à vous ! à très vite ! bisous !
Lisia : Merci, d'autant plus que, comme je l'ai dit, ce début n'est qu'une mise en place du "décor", et encore, il n'y a pas tout . Pour le couple Harry/Hermione, j'aiome bien aussi, et j'ai écrit là-dessus en sachant justement qu'on ne le verrait jamais dans les livres de JKR. Par contre, le couple HP/GW ne me dérange pas trop, et RW/HG me fait beaucoup rire .
Enfin, je suppose que l'attitude des Dursley est due au fait que ce cher Harry va enfin s'éloigner d'eux… alors rédemption ? soulagement ? chacun ira de son commentaire, moi-même je suis partagé… u
Mais trêve de bla-bla, trêve de bla-blaaaa… merci encore, et je t'assure que la suite et est encore mieux, d'après les premiers avis que j'en ai eu. Et elle ne devrait pas tarder.. A bientôt, bisous !
Alvice : Merciii ! je suis content que ce début te plaise, et que tu aimes mon style lol…
Pour te répondre au sujet des Dursley, je te dirai la même chose qu'à Lisia, à savoir que les Dursley vont enfin voir partir Harry, alors ils sont enfin mis devant le fait accompli, devant leur souhait le plus cher depuis toutes ces années… mais n'y aurait-il pas une once d'humanité en eux ? tout du moins en sa tante, qui est du même sang que lui… Pour Dursley père, j'imagine qu'il s'agit plutôt de soulagement, et peut-être fait-il mine de s'intéresser à la carrière de Harry, pour faire bonne figure. Si on aura plus de détails par la suite, ça je dois avouer que je ne l'ai pas encore prévu. Mais qui sait ? Encore merci, et j'espère que tu aimeras la suite.
Prikil : Voilà une review qui m'a fait vraiment plaisir … merci de ma qualifier de poète déjà, moi qui suis incapable d'aligner 2 vers sans tomber dans le mièvre lol… et pas de problème pour la suite, elle arrive.. bisous +
Le Saut de l'Ange : Je suis vraiment content que ça te plaise, et merci pour le conseil des reviews anonymes … la suite arrive très bientôt… bisous…
Note de l'auteur :
Bonjour à tous !
Bon, j'ai eu quelques bons échos pour le premier chapitre… Merci à tous ceux qui m'ont laissé des reviews, ça m'a fait le plus grand plaisir, et m'a encouragé pour la suite
J'espère que ce chapitre répondra à vos attentes… A très vite !
Bonne lecture !
Chapitre 2 :
Lettres et retrouvailles
Ce soir-là, au repas, Harry remarqua que son assiette était plus remplie qu'à l'accoutumée. Il regarda sa tante, qui restait impassible depuis ce matin. En effet, il était le seul à avoir vu le regard de Petunia Dursley suite à leur conversation, et l'un comme l'autre ne souhaitait apparemment pas partager ce petit secret, pour des raisons différentes cela va sans dire.
Toujours était-il qu'Harry reçut une portion plus importante, sans pour autant que l'oncle Vernon ou même Dudley s'en rendît compte, eux-mêmes ayant le nez dans leur propre assiette.
Il émit une esquisse de sourire quand sa tante lui lança un regard. Elle ne lui répondit pas par un sourire, mais il vit dans ses yeux une lueur inhabituelle. Il ne parla donc pas, et engloutit son repas avec appétit. Il y avait de quoi, car la journée avait été riche en informations, et il se sentait de bien meilleure humeur que lors de son réveil, son moral étant revenu progressivement au beau fixe.
Après le dîner, il fit la vaisselle pendant que la famille Dursley regardait paisiblement la télévision, puis il monta dans sa chambre, et s'allongea sur son lit le regard fixé vers le plafond, et repensa à cette journée… aussi loin qu'il se souvienne, il avait rarement, pour ne pas dire jamais, passé une aussi bonne journée au 4, Privet Drive…
En effet, à son retour de sa folle course effrénée dans les rues de Little Whinging, un autre hibou attendait déjà Harry, ou plutôt une chouette, Hedwige, qui revenait certainement avec la réponse d'Hermione, et il s'en voulut de l'avoir dérangée, car à présent il se sentait bien mieux….
Il détacha le parchemin de la patte de la chouette, puit lui donna un peu à manger et à boire … pendant qu'elle se délectait, il ouvrit la lettre …
« Cher Harry,
Je suis contente que tu m'aies écrit pour me parler de ça… Je me doute qu'à l'instant où tu lis cette lettre, tu dois déjà regretter de m'avoir écrit, je me trompe ?
Bon, dis-toi quand même que tu as bien fait, tout d'abord car le fait d'en parler peut parfois à lui seul soulager une bonne partie du fardeau. Ensuite car tu viens de me prouver à quel point tu me fais confiance et rien ne pouvait plus me toucher.
Cela dit, à propos de Sirius, il faut te dire que la douleur de sa disparition sera toujours en toi. Cependant, souviens-toi des moments que vous avez passés ensemble, où vous avez ri, été heureux, et souviens-toi combien il t'aimait, et combien il t'aime toujours de là où il est. Tu parles d'une solution que t'indiquerait ce rêve, alors nous pourrons explorer cette direction quand nous serons ensemble, bien que je ne puis que te conseiller de ne pas fonder d'espoir inutile.
Tu sais, Harry, tu ne trouveras le repos, et Sirius ne trouvera le repos, que quand tu auras accepté sa mort. Pardon d'employer des mots aussi durs, mais je me dois, en tant que ton amie, de te faire comprendre cela, ou du moins de te le dire.
En tout cas, je me répète mais je suis heureuse que tu m'ais demandé mon avis et mon réconfort, ça signifie beaucoup pour moi.
Je vais donc te laisser, pas pour très longtemps, car nous nous retrouverons au terrier demain je présume.
Avec toute mon affection,
Ta très chère amie, Hermione »
Oui, elle avait visé juste, se dit Harry avec un sourire… elle visait toujours juste… il se sentait évidemment un peu honteux de l'avoir dérangée, mais en même temps, il en était heureux, car elle lui avait encore plus remonté le moral, elle avait su trouver les mots justes, bien que durs comme elle l'avait dit elle-même …
A cet instant, il se sentit vraiment heureux et fier d'avoir une amie comme Hermione, aussi fidèle et compréhensive, et aussi … il arrêta là le cheminement de sa pensée, car il se dit que la suite de cette pensée n'était plus vraiment de nature amicale, et il rougit un tantinet…
Il se força donc à penser aux autres lettres qui était arrivées en cette fin d'après-midi …
En effet, il avait reçu 3 autres lettres … la première, bien que lui faisant plaisir et l'honorant, l'avait intrigué, avait excité cette minuscule papille de curiosité, mais l'avait néanmoins laissé pensif … l'expéditeur en était tout bonnement Albus Dumbledore… Avant de la lire, Harry repensa à la veille au soir, quand il était assis sur le toit de la maison, et qu'il éprouvait une certaine rancune à l'égard du Directeur de Poudlard…
Là aussi il fut pris d'une sorte de malaise, à l'idée que Dumbledore lui écrivait certainement pour le féliciter, alors que lui l'avait considéré quelques heures plus tôt comme un vieillard sénile responsable de la mort de son parrain… décidément, cette journée était une bonne journée, certes, mais cela faisait la deuxième fois qu'il éprouvait un sentiment de culpabilité..
Il n'en ouvrit pas moins la lettre, qui commençait effectivement par les compliments et les félicitations auxquels il s'était attendu, mais ce n'était pas tout….
« Très cher Harry,
Tout d'abord, je tiens à te féliciter, et à rendre hommage au travail que tu as fourni durant toutes ces années, car aujourd'hui, il t'a permis de réussir, et d'obtenir des notes maximales à tes ASPIC.
Je sais que tu as fait le choix de poursuivre tes études au sein du Département de la Justice Magique, et plus particulièrement au sein des Aurors. Tu n'es pas sans savoir que la formation d'Auror est ardue, mais je suis convaincu de ta réussite dans cette entreprise.
Maintenant, je souhaiterais te parler non pas en tant que Directeur ou même Professeur, mais plutôt de sorcier à sorcier, d'égal à égal. Je me dois de te considérer comme mon égal, car sur bien des points, tu l'es, et sur d'autres même, tu me surpasses. Je te considère comme un homme et adulte, car depuis bien longtemps, tu as subi des épreuves qui ont fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui.
Il va falloir que toi et moi, nous nous rencontrions, et que nous discutions, comme nous l'avons souvent fait par le passé. Il sera question de ta formation d'Auror, et éventuellement de ton futur rôle dans l'Ordre du Phénix, mais également d'une révélation que je me dois de te faire, et que je ne puis taire plus longtemps.
Je ne veux pas t'en dire plus par écrit, Harry, car mes paroles se feront mieux comprendre encore que les écrits.
C'est
pourquoi je te donne rendez-vous dans le cours du mois d'Août, le jour qui te
conviendra, mais préviens-moi à l'avance s'il te plaît.
Harry, je te renouvelle mes sincères félicitations, et te salue respectueusement.
Sincèrement,
Albus Dumbledore »
Comment ne pas rester perplexe devant une telle lettre… il était bien sûr flatté des félicitations de Dumbledore, et bien entendu il s'était attendu à faire partie de l'Ordre du Phénix un jour ou l'autre… mais '' une révélation que je me dois de te faire''… tel était l'objet de sa curiosité, et à ce moment-là, avant même d'avoir revu ses amis au terrier, il aurait voulu déjà se trouver dans le bureau du Directeur, et entendre ce que ce dernier avait à lui révéler… Cela avait-il rapport avec ses parents ? avec Voldemort ? avec lui ? Il ne cessait de retourner les mots dans sa tête…
Allongé sur son lit, digérant lentement son repas, il y repensait, après avoir relu la lettre… Tout à coup, un grand bruit se fit entendre dans la chambre de l'autre côté du mur… Dudley venait sûrement de pulvériser son énième console de jeu… il l'entendit également jurer, et crier après quelqu'un qui n'était sans doute pas dans la chambre avec lui, mais qui venait apparemment de le battre aux jeux vidéos.
Harry se leva, et marcha jusqu'à la fenêtre, où il put regarder le jour décliner, en s'étirant… il regarda Hedwige, qui attendait visiblement qu'il ouvre sa cage pour lui permettre d'aller chasser… il s'approcha et fit basculer le loquet qui retenait la petite porte de la geôle dorée de la chouette blanche… celle-ci vint mordiller la main d'Harry en guise de câlin, puis s'avança vers le bord de la fenêtre et s'envola à grands battements d'ailes en poussant un hululement lugubre…
En revenant vers son bureau, il vit la seconde enveloppe du Ministère de la journée… les seules fois où il en avait reçu autant, c'était pour lui notifier ses avertissements et expulsion de Poudlard, 3 ans auparavant, mais heureusement, tout s'était arrangé pour le mieux… encore grâce à Dumbledore…
Cette enveloppe, quant à elle, contenait son avenir professionnel. En effet, comme le lui avait indiqué la première lettre de la journée, on lui notifiait si ses vœux concernant son apprentissage après les ASPIC, allaient être acceptés. Au vu de ses résultats, il ne s'était pas attendu à trouver une réponse négative, bien entendu, ce qui ne fut pas le cas par ailleurs…
Il ouvrit néamoins l'enveloppe, bien que l'ayant déjà lue de nombreuses fois, et la relut…
« Cher Monsieur Potter,
Nous avons l'honneur de vous annoncer que vos vœux concernant la poursuite de vos études ont été approuvés par la commission qui s'est tenue ce matin même au sein du Département de la Justice Magique.
Vous êtes donc accepté dans le cadre de la formation d'Auror, qui commencera à compter du 1er Octobre.
A cette date, vous serez prié de vous présenter au Ministère de la Magie, Département de la Justice Magique, Bureau des Aurors, à 10h00 précises.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur Potter, nos respectueuses salutations.
Hildegard ONGLEDUR, Bureau des Aurors »
Le 1er Octobre… dans 2 mois, il allait commencer sa formation, ce qu'il attendait depuis sa quatrième année à Poudlard… bien que l'idée lui ait été suggérée par Barty Croupton, qui avait alors pris les traits de Maugrey Fol Œil, et qui avait failli avoir sa peau en le livrant à Voldemort… à présent, cela lui paraissait ironique que cette vocation ait été découverte par l'un de ses plus grands ennemis… c'en était même presque comique.
Lui, Auror… il l'avait espéré depuis si longtemps, et voilà, son objectif allait être atteint…
Machinalement, il saisit alors la dernière lettre qu'il avait reçu, celle de Ron, son meilleur ami. Il déplia le parchemin et relut les mots de Ron…
« Cher Harry,
Bravo pour tes ASPIC (c'est papa qui m'a raconté), et bravo pour ta formation d'Auror (euh papa aussi).
Je suis très content pour toi, ton rêve va se réaliser.
Moi, j'ai été admis au Ministère également, mais au Département des Jeux et Sports Magiques… c'est génial non ?
Quant à Hermione, elle est restée mystérieuse à ce sujet, on en saura plus quand on la verra.
Bon, qu'en dirais-tu si je venais te chercher avec Fred et Gorges, demain après-midi ?
Renvoie-moi Hedwige pour me donner ta réponse.
A demain,
Sincèrement,
Ton ami Ron. »
Harry ne put s'empêcher de sourire… il se souvenait effectivement de cette fameuse échappée belle, au tout début de sa 2ème année à Poudlard, quand Ron et ses frères étaient venus le délivrer de sa prison moldue. Décidément, la lettre de Ron était certainement celle qui lui faisait le plus plaisir, il avait vraiment hâte de le revoir.
Il entreprit alors de griffonner une réponse au dos du parchemin de son ami :
"OK, je t'attendrai devant la porte à 15h00.
Ron, dis à Fred et Georges de ne pas faire voler la voiture, sinon on risque d'avoir des problèmes.
A demain"
Quand la chouette fit son retour, quelques minutes plus tard, avec un petit rongeur mort dans son bec, Harry ne lui laissa pas le temps de le déguster, et il attacha le parchemin à la patte d'Hedwige, qui exprima sa désapprobation en lui donnant quelques petits coups de bec, et il lui chuchota :
"Va, apporte-la à Ron, et attends-moi là-bas, j'arriverai demain."
La chouette hulula doucement, en signe de compréhension, puis s'approcha du bord de la fenêtre et prit son envol.
Il commençait à se faire tard à présent, et Harry se coucha, la tête pleine des projets qu'il avait pour l'été qu'il allait passer, ou qu'il croyait passer.
15h00, le lendemain.
« Ils ne devraient plus tarder maintenant », pensa Harry.
Il était posté sur le trottoir de Privet Drive, avec ses bagages, et autant dire qu'il attirait l'attention des passants avec sa grosse malle, et la cage vide.
Tout à coup, il entendit un grand fracas provenant de la maison des Dursley, suivi des inévitables jurons de l'Oncle Vernon. Puis, un instant plus tard :
« QUE FAITES-VOUS DANS MA MAISON ? hurla Vernon Dursley
- Excusez-nous monsieur, nous venons chercher Harry, et…
- Sortez immédiatement de chez moi !
En entendant cela, Harry avait attrapé sa valise et la cage, et avait commencé à courir vers la maison.
Quand il pénétra à l'intérieur, il vit un Vernon qui avait changé de couleur. Fred et Georges avaient fait apparaître devant lui 2 serpents, et il était on ne peut plus collé contre le mur. S'il avait pu le traverser, il l'aurait fait. De leur côté, Petunia et Dudley étaient recroquevillés dans un coin de la cuisine.
- Harry ! s'exclama Ron avec un grand sourire.
- Ron ! Mais qu'est-ce que… ? commença Harry.
- Salut Harry, cria Ron en serrant son ami dans ses bras. On vient de transplaner avec Fred et Georges. C'est génial tu sais… cette sensation… c'est… waoooh ! enfin tu me comprends quoi…
- Euh pas vraiment, répondit Harry, qui esquissa un sourire. Mais je pensais que vous viendriez avec la vieille voiture de ton père.
- Tu rigoles j'espère, elle a rendu l'âme au début de l'été… Papa a fait tout ce qu'il pouvait… enfin bon… et en voyant l'air inquiet de Harry, il se retourna .
Les serpents continuaient d'avancer avec un air menaçant vers l'Oncle Vernon. Celui-ci n'émettait plus à présent que des glapissements indistincts, et était coloré d'une belle couleur violacée, qui n'était pas sans rappeler à Harry les aubergines de Tante Petunia. Les jumeaux, eux, semblaient littéralement enchantés, et c'est ce qui surprenait le plus Harry.
- Ne t'inquiète pas, Harry, murmura Ron à l'oreille de ce dernier, c'est la dernière invention de Fred et Georges. Observe bien.
Les serpents se rapprochèrent de Vernon Dursley, et, à peine arrivés à ses pieds, et juste au moment où le cœur de celui-ci allait définitivement lâcher, ils entamèrent une danse des plus comiques, se tortillant dans tous les sens comme s'ils dansaient sur un rythme de samba, la langue dehors, ils tournaient sur eux-mêmes. Pour finir, des bras et des jambes leur poussèrent, et ils sortirent une canne et un canotier d'on ne sait où, et voltigèrent sur un dernier pas de claquettes, avant de disparaître pour de bon.
- J'ai rêvé, ça doit être ça… oui, j'ai dû m'assoupir, et j'ai rêvé… ne cessa de répéter l'Oncle Vernon pendant les minutes qui suivirent.
Petunia et Dudley l'aidèrent à s'asseoir dans un fauteuil. Malgré toutes ces années à avoir enduré les apparitions des Weasley, toutes plus extravagantes les unes que les autres, il semblait que les nerfs de Vernon Dursley avaient fini par lâcher. Harry avait beau avoir subi toutes les remontrances et les sarcasmes possibles et imaginables, il éprouvait tout de même une petite once de pitié pour son oncle à ce moment-là.
Pendant ce temps, les jumeaux prenaient des notes sur ce qui venait de se produire, tout en s'esclaffant. Georges poussa même son analyse jusqu'à demander à l'Oncle Vernon s'il avait trouvé les serpents réalistes. Il fit la moue devant le visage livide et sans expression de Vernon, puis haussa les épaules l'air de dire « bah, pas grave ! ».
- Bon, les gars, il serait peut-être temps d'y aller, vous ne croyez pas, intervint Ron.
- Mmm ? fit Fred en levant la tête de son carnet. Ah ! oui ! j'ai failli oublier pourquoi on était venus. Salut Harry, dit-il enfin avec un grand sourire.
- Oui, salut Harry, renchérit Georges, lui serrant la main. Excuse-nous, mais on n'a pas pu s'empêcher… tu comprends, une si belle occasion.
- Oui, répondit Harry en souriant, je comprends, mais je doute qu'eux comprennent aussi bien.
- Ils s'en remettront, dit Fred d'un air goguenard, ils en ont vu d'autres. A ce propos, ton cousin est-il toujours aussi friand de nos pralines ? Il doit m'en rester quelques-unes.
A ces mots, Harry vit Dudley pâlir et se terrer un peu plus derrière la masse imposante de son père.
Harry sourit, puis se tourna vers Ron.
- Bon, puisque tu as finalement obtenu ce permis de transplaner, alors ?
- Oui, dit Ron en rougissant un peu.
En effet, il avait mis du temps à assimiler la technique du transplanage, et avait raté plusieurs fois son permis. Même Harry l'avait eu l'année précédente, peu après ses 17 ans. Ce n'était pas pour autant qu'il appréciait cela, bien que ce mode de transport soit le plus pratique, ou le plus rapide, tout du moins.
- Bon, dit-il enfin, je suis prêt ! Nous allons au Terrier ?
- Et bien, répondit Fred, Georges et moi allons faire un détour par le Chemin de Traverse, afin de prendre quelques affaires à la boutique, et nous vous rejoindrons.
- Bien, dit Ron, dans ce cas, allons-y !
Harry empoigna sa valise, regarda brièvement Ron, et transplana.
- HARRYYYY !
Harry, à peine arrivé dans la cuisine des Weasley, fut étouffé par une masse rousse qui n'était ni plus ni moins que Molly Weasley, la mère de Ron et des jumeaux.. Elle l'avait tjoujours considéré comme l'un de ses propres enfants, et aujourd'hui encore, elle le maternait et le chouchoutait à chacune de ses visites.
Elle lui pinça les joues :
- Tu n'aurais pas maigri , demanda-t-elle
- Euh, je ne sais pas… Bonjour, Madame Weasley, répondit Harry avec un grand sourire.
Il était toujours heureux de revenir ici, car c'était le seul foyer qu'il ait jamais connu.
Ron apparut enfin, en faisant la moue :
- Je ne comprends pas, je me suis retrouvé sur la colline de Têtafouine, et il a fallu que je transplane à nouveau jusqu'ici.
- Ta technique n'est pas encore au point mon chéri, répondit Mme Weasley avec un petit sourire.
- Ne le dis pas à Fred et Georges surtout, ils vont encore se moquer.
A ce moment-là, Ginny arriva dans la cuisine, et en voyant Harry, courut vers lui pour le prendre dans ses bras.
- Bonjour Harry ! Ca me fait plaisir de te voir.
- Moi aussi, Ginny… et Hermione, elle est là ?
- Non, répondit Ginny. Enfin, je veux dire, elle est arrivée ce matin, mais elle avait un rendez-vous au Ministère. Elle ne m'en a pas dit plus.
- Ah ? Elle est restée mystérieuse aussi dans la lettre qu'elle m'a envoyée hier, j'espérais en apprendre un peu plus à mon arrivée.
- Et bien, nous attendrons son retour, coupa Ron. Harry, que dirais-tu de te dégourdir les pattes en faisant quelques passes de Quidditch ?
- OK, répondit Harry avec un sourire.
- Hééé, moi aussi, je peux jouer, non ? les coupa Ginny, un peu vexée.
- Bien sûr, dit Harry avant que Ron ait pu prononcer un mot.
Après avoir déposé les bagages de Harry dans la chambre de Ron, ils prirent leurs balais, et s'envolèrent jusque dans le champ voisin pour s'adonner à leur passion communne.
Lorsqu'ils rentrèrent, plusieurs heures plus tard, Hermione était assise dans la cuisine, en train de discuter avec Mme Weasley. Elle s'arrêta net en voyant Harry, puis se ressaisit, et lui sourit :
- Bonjour Harry ! Comment vas-tu ?
- Bien… et toi ?
- On ne peut mieux, répondit-elle.
Mais sa voix n'était pas des plus convaincantes, et il avait très bien perçu la lueur d'inquiétude qui avait traversé ses yeux au moment où ils étaient tous rentrés. Il décida ne rien dire pour le moment, mais se promit de parler à Hermione dès qu'ils se retrouveraient seuls.
En attendant, Hermione avait retrouvé une attitude on ne peut plus normale, et se disputa donc avec Ron, ce qui fit rire Harry, comme chaque fois qu'ils se disputaient pour une broutille. Peu avant le dîner, Fred et Georges arrivèrent, et ils purent se mettre à table, sans attendre Mr Weasley, car il avait beaucoup de travail au Ministère, et devait, en outre, assurer un tour de garde pour le compte de l'Ordre, ce soir-là.
Les discussions allaient bon train sur les carrières post-Poudlard, en ce qui concernait Harry, Ron et Hermione.
Cependant, Hermione resta secrète quant à son choix de carrière, ainsi que sur ce mystérieux rendez-vous au Ministère.
Harry l'observa pendant que la conversation tournait autour de ça, et son regard se faisait fuyant, et elle entamait souvent une discussion avec Ginny quand le sujet arrivait vers elle.
Quand le repas fut fini, personne ne se fit prier pour aller se coucher, mis à part les jumeaux, qui établissaient encore des projets de nouvelles inventions.
Harry, Ron, Ginny et Hermione montèrent donc les marches, et les garçons souhaitèrent bonne nuit aux filles au niveau du 1er palier. Harry croisa le regard d'Hermione à ce moment-là, et la lueur d'inquiétude de l'après-midi était revenue, mais elle n'essaya pas de la faire disparaître cette fois.
Elle et Ginny rentrèrent dans leur chambre, et Harry, plus perplexe que jamais, continua jusqu'à la chambre du dessus.
Décidément, il était sûr à présent qu'Hermione leur cachait quelque chose, et il se coucha avec cette idée en tête, répondant à peine à Ron lorsque celui-ci lui souhaita à sont tour une bonne nuit.
Il mit du temps à s'endormir, et il avait presque réussi, lorsqu'il entendit un bruit devant la porte. Celle-ci s'entrouvrit alors, et dans la semi-obscurité qui régnait, il distingua la chevelure d'Hermione qui s'approchait.
Elle s'assit sur le bord de son lit, et il remit aussitôt ses lunettes. Ron, lui, ronflait joyeusement.
- Hermione, dit Harry, tu vas finir par me dire ce qui se passe ?
- Ca se voit tant que ça ? demanda-t-elle
- Tu rigoles ou quoi ? On se connaît depuis 7 ans maintenant, et tu crois que je ne sais pas quand quelque chose ne va pas , dit-il à voix basse.
- Oui, je suis idiote d'avoir cru le contraire, dit-elle en souriant.
- Alors… commença-t-il, mais elle le coupa en mettant son index sur les lèvres d'Harry.
Elle se pencha sur Harry, et il put alors voir ses yeux. Une lueur étrange y régnait. Un silence s'installa. Puis elle finit par lui dire :
- Harry, j'ai quelque chose de très important à te dire…
A suivre...
Bon, je sens que certains vont déjà commencer à m'en vouloir à partir de là
Couper au moment où on va enfin découvrir ce qui turlupine notre chère Hermione, c'est tout à fait serpentardesque !
Vous ai-je dit que ma maison est Serpentard ? Non ? Et bien vous le découvrez à l'instant même lol…
Mais ne m'en veuillez pas trop s'il vous plaît, j'essaie de m'améliorer
Allez, à bientôt pour le prochain chapitre… et n'hésitez pas à me laisser vos impressions…
Merci à vous !
