Titre : Deux héros valent mieux qu'un.
Auteur : Petou
Disclaimer : Les personnages ici présents sont l'entière propriété de JK Rowling, et je les lui emprunte quelques instants. Merci à elle. Le seul personnage issu de mon neurone fêlé est Héléna, purement inventé par mes soins.
Rating : M
Avertissement : Attention, ce chapitre contient un lemon, une scène de sexe très explicite ! Avis donc à ceux que ça pourrait déranger.
Résumé : Post Poudlard (mais sur la base des 5 premiers volumes). Harry est hanté par le souvenir de Sirius, 2 ans après sa mort. Voldemort vit toujours, et il se pourrait qu'Harry ne soit pas le seul à pouvoir venir à bout du tyran…
Note de l'auteur :
Bon…
De retour pour vous jouer un mauvais tour !… euh non c'est pas ça
De retour (enfin !) pour un nouveau chapitre…
Je suis profondément désolé de tant de retard, même si je n'avais pas donné de date pour cette publication.
En effet, je n'ai pas de rythme précis concernant la publication de cette histoire.
Cependant, cela fait un bout de temps que je n'avais pas posté de chapitre.
Les raisons, diverses et variées sont que j'ai eu pas mal de boulot, ans ma vie perso j'entends, mais aussi à côté dans mes autres fictions… et oui, comme vous avez pu le voir, j'ai travaillé sur des OS, en particulier pour les anniversaires de Baddy et Vif d'Or, et ça m'a pris du temps et de l'énergie…
Enfin, j'ai aussi éprouvé un certain manque d'inspiration sur cette histoire, je l'avoue, surtout sur le chapitre 7, qui suivra celui-ci… mais rassurez-vous, j'ai repris les choses en main, et je pense pouvoir vous annoncer qu'il ne me reste plus que 2 ou 3 chapitres à écrire… ce qui donnerait une dizaine de chapitres.
Sinon, en ce qui concerne ce chapitre, vous allez voir la conclusion de la soirée entre Ron et Héléna… et aussi que Hermione et Harry, commencent à cogiter sérieusement sur notre Invocatrice.
A ce propos, avez-vous une idée, ou une théorie sur qui elle pourrait bien être ? Car mon but est d'essayer de vous perdre un peu, afin que vous ne puissiez pas deviner… mais peut-être certains d'entre vous ont-ils compris de qui il s'agissait, car je peux vous certifier que je sais déjà depuis le début à qui j'ai décidé d'attribuer ce rôle.
Alors ? à vos claviers !
En attendant, bonne lecture !
Chapitre 6
L'invocatrice
Hermione entendit une voix dans la nuit…
Elle ouvrit les yeux et regarda le visage de Harry, dans les bras duquel elle était blottie.
Il parlait, mais c'était indistinct, des bribes de phrases…
Elle avait cru entendre les mots "phénix", et "ange", mais à quoi pouvait-il bien rêver ?
Tout d'un coup, il ouvrit les yeux et resta un moment silencieux, sondant le regard d'Hermione.
" - Harry ! ça va ?" demanda-t-elle
" - Mon Dieu, dit Harry… c'est toi ?"
" - Mais… oui, qui veux-tu que ce soit ?"
Il mit quelques secondes avant de parler à nouveau… comme s'il dormait encore.
" - Hermione, je… j'ai fait un drôle de rêve…"
" - Raconte-moi, lui dit-elle en l'embrassant tendrement du bout des lèvres."
" - Ben, je me battais contre Voldemort, et l'Invocatrice apparaissait…"
" - Vraiment ? et tu voyais son visage ?"
" - Pas exactement… au début, je voyais sa chevelure, on aurait dit la queue d'un phénix, ou même d'un…"
" - …d'un ange ?"
" - Comment tu sais ?"
" - Tu parles dans ton sommeil, dit-elle un peu gênée…"
" - Oh, d'accord… mais c'était bien ça, les cheveux d'un ange, tant est qu'on ait déjà vu un ange… mais quand j'ai vu ses yeux me regarder…"
Il s'arrêta, et regarda Hermione, la fixant d'un regard grave.
Il passa doucement sa main sur son visage, lui caressa la joue et laissa glisser ses doigts aux coins des yeux d'Hermione.
" - Harry, dis-moi…"
" - Et bien, quand j'ai vu ses yeux, ils étaient… magnifiques…"
" - Héé, ne va pas tomber amoureux de cette Invocatrice toi, hein ! Je t'ai à l'œil…" lui dit-elle, faussement en colère, arrachant un sourire à Harry.
" - Hermione, ses yeux étaient magnifiques, mais je me suis rendu compte que c'étaient les tiens…"
" - Quoi !"
" - Ben, quand j'ai plongé mon regard dans ses yeux, j'ai ouvert les miens, et je me suis retrouvé face à toi… face à ton regard à toi… et c'était le même… c'est pour ça que je t'ai demandé si c'était toi."
" - Je comprends mieux… dit-elle dubitative, mais à mon avis, il ne s'agit que d'un rêve."
" - Pourquoi ce ne serait qu'un rêve ?"
" - Harry, comment une sang-mêlée comme moi pourrait être l'Invocatrice dont nous a parlé Dumbledore ? Ce n'est pas possible…"
" - Dumbledore a dit qu'il s'agissait probablement d'une sorcière, ce qui n'est même pas certain, alors pourquoi elle ne pourrait pas être une sang-mêlée ?"
" - Parce que je n'ai rien d'une héroïne, Harry… parce que je n'ai pas de pouvoirs extraordinaires, pas de capacités particulières… et ça Dumbledore a dit qu'elle en aurait."
" - Je sais pas, peut-être que tout ça est enfoui en toi, regarde-moi… mon plus grand pouvoir est un pouvoir que j'ai dans la peau, pas un sortilège que je peux lancer quand je le veux… quant à ta condition d'héroïne, là encore tu ne peux décider de rien… Dumbledore a bien précisé que malheureusement pour elle, l'Invocatrice ne devient importante qu'à cause de la crédulité de Voldemort, c'est le fait que Lui y croit qui fait qu'elle devient primordiale dans cette histoire."
" - Je ne sais pas Harry… j'aimerais te dire que c'est moi, et pas juste par jalousie… mais aussi parce que je souhaite autant que toi voir disparaître Voldemort… mais ne te fie pas à tes rêves, ou fais-y attention au moins… tu sais à quel point ça t'a coûté dans le passé."
" - Je sais Hermione, j'y pense sans cesse… mais ce n'est pas à cause de mes rêves que j'ai foncé au Ministère il y a 2 ans… c'est à cause de ma bêtise, et de ma crédulité… et je m'en veux, si tu savais…"
" - Je sais Harry, je sais que tu t'en veux, lui dit-elle en lui caressant le visage à son tour, et je ferai tout mon possible pour t'aider à venger Sirius, que je sois ou non l'Invocatrice… je serai toujours à tes côtés, jusqu'au bout."
Il la fixa pendant un moment, puis l'embrassa, et la serra contre lui.
" - Hermione, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Encore plus maintenant, où je découvre à chaque instant que je t'aime encore plus."
" - Moi aussi je t'aime Harry, même si je m'en étais aperçu un peu avant toi." dit-elle en lui souriant.
" - Héé, tu aurais pu me le dire…"
" - On est en guerre Harry, et je savais très bien que tu avais des responsabilités bien supérieures à mes sentiments."
" - Ne crois jamais ça Hermione… aucune guerre ne m'empêchera de t'aimer."
" - Harry !..."
Elle se serra encore plus contre lui, le visage enfoui dans le creux de son épaule.
Elle releva la tête pour l'embrasser.
Ils se rendormirent ainsi, blottis l'un contre l'autre.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Décidément, Ron adorait transplaner.
Cette sensation de chatouillis qui lui parcourait le corps, puis de s'envoler, c'était merveilleux.
Mais transplaner, serré contre Héléna, c'était vraiment magique.
La sentir tout contre lui, voilà qui lui procurait un sentiment de bien-être.
Une fois arrivés, il restèrent un moment comme ça, l'un contre l'autre, sans rien dire.
Puis, Héléna s'écarta doucement, regardant Ron tendrement.
" - Viens, lui dit-elle en le prenant par la main, suis-moi."
Elle l'entraîna jusqu'à l'entrée d'un immeuble, elle ouvrit la porte du bas, puis ils montèrent les étages pour arriver devant l'appartement.
Héléna entra la première, et alluma les lumières.
Ron regarda autour de lui, et il découvrit un appartement des plus charmants.
Rien à voir avec le Terrier, ça c'est sûr, se dit-il.
Tout était incroyablement bien rangé, et Ron se dit qu'il aurait des progrès à faire pour parvenir à un tel ordre.
Ils se trouvaient dans le salon, qui disposait d'une grande baie vitrée, ce qui devait éclairer la pièce en journée.
Là, pour le moment, il ne voyait que le noir de la nuit, et la lune qui pointait son nez.
Un grand divan trônait au milieu de la pièce et, de l'autre côté, il y avait un grand comptoir derrière lequel on devinait une pièce. La cuisine présuma Ron.
" - Assieds-toi, je t'en prie."
" - Oh, merci !" répondit Ron en s'asseyant.
" - Je vais préparer le thé."
Et elle disparut à moitié derrière le comptoir, ce qui confirma que la cuisine se trouvait bien là. Ron l'entendit ouvrir des placards, bouger des boîtes, tout en lui parlant.
Elle lui raconta comment elle avait aménagé l'appartement, et pourquoi cette déco, mais il dut s'avouer qu'il ne comprenait vraiment rien en matière de déco.
Cependant, il écoutait Héléna, il aimait l'écouter, elle avait l'air vraiment enthousiasmée de lui faire partager tout ça.
Elle amena enfin un plateau sur la table de salon, devant le canapé, se mit à genoux sur le tapis, et servit le thé.
" - Tu prends du sucre ? de la crème ?"
" - Du sucre merci… mais pas de crème."
" - D'accord."
Elle prit une cuiller, et lui servit du sucre, puis lui tendit sa tasse.
En la prenant, il faillit la renverser, et il se pencha pour la rattraper.
Du thé se renversa, mais il réussit à poser la tasse sans trop en mettre partout.
Dans la précipitation, Ron s'était retrouvé à genoux face à Héléna, et tenait ses mains dans les siennes.
Ils restèrent un moment comme ça, leurs mains toujours jointes, puis Héléna ouvrit les siennes, et croisa ses doigts avec ceux de Ron.
Elle leva les yeux vers lui, sachant déjà qu'elle était perdue, qu'elle allait succomber, cette fois, qu'elle ne pourrait pas s'empêcher de désirer ses lèvres, de vouloir les embrasser jusqu'à plus soif.
Quand elle rencontra le regard du roux, elle y vit le même désir que celui qui la consumait.
Ron, quant à lui, sentait son cœur battre à tout rompre.
Dès le moment où il avait senti les doigts d'Héléna glisser entre les siens, il avait su qu'ils étaient unis, dès cet instant, et que rien ne pourrait changer ça.
Il avait alors baissé son regard vers le visage d'Héléna, et il l'avait vue lever les yeux vers lui, et avait plongé une ultime fois dans la contemplation de cette océan vert.
Il se pencha doucement, et vit les yeux verts se refermer, les lèvres impatientes d'Héléna qui brillaient, attendant qu'on les couvre de douceur.
Ron ferma les yeux à son tour, et embrassa la merveilleuse brune qui lui offrait sa bouche en partage.
Leur lèvres se scellèrent, et Ron se sentit vaciller un instant, comme s'il perdait contact avec la réalité, comme si sa tête se détachait de son corps pour s'envoler dans les nuages.
Ses lèvres… elles avaient la douceur du satin, du moins le croyait-il…
Et leur goût… un merveilleux goût de pêche qu'il était sûr de ne jamais retrouver ailleurs qu'ici…
Leurs corps se rapprochèrent, Héléna passa ses bras autour du cou de celui qui embrasait ses lèvres, afin d'être sûre qu'elle ne tomberait pas… elle le tenait, elle s'accrochait à lui, ça y est…
Elle avait cru se sentir tomber sur le côté, au moment où leurs bouches étaient entrées en contact… cette sensation si parfaite, et cette douceur dans les gestes…
Elle sentit Ron poser ses mains sur ses hanches, et elle se pencha encore plus vers lui, jusqu'à le faire basculer par terre, à même le tapis…
Pendant une courte seconde, elle arrêta de l'embrasser pour voir sa réaction… elle le fixa, le sourire aux lèvres…
Un rire jaillit de la bouche de Ron, et il l'attira à lui en plaçant une main derrière son cou.
Elle se laissa faire, et retourna goûter aux lèvres du roux, qui ne demandaient qu'à être recouvertes par ses baisers.
Lentement, leurs bouches s'entrouvrirent et alors, au contact si délicat de la langue d'Héléna sur la sienne, le peu, dans l'esprit de Ron, qui était encore consistant, fondit sur le champ comme neige au soleil.
Il crut qu'il perdait la raison quand la petite intruse se mit à voltiger dans sa bouche cherchant sa partenaire de danse.
Quand elle la trouva, s'ensuivit un ballet sensuel dans lequel leurs langues s'enroulèrent encore et encore, et encore…. La douce humidité de la langue d'Héléna, sa vigueur, et ce désir de s'unir avec sa comparse…
Héléna, toujours sur Ron, s'était à présent placée à cheval, et les main de ce dernier caressaient ses hanches, leur donnant un mouvement d'avant en arrière, nourrissant sa propre excitation.
Il pouvait sentir contre son torse l'opulente poitrine de son aimée, elle semblait ferme et il eut envie de la toucher, tout de suite…
Alors, lentement, ses doigts travaillèrent à déboutonner le chemisier qui retenait prisonnier ces deux fruits qu'il désirait tant, qu'il voulait savourer, palper généreusement… quand il parvint enfin au bouton du haut, le sourire qu'il vit sur les lèvres de sa belle ne laissait aucun doute sur son accord, alors il lui ôta cet encombrant artifice…
Ses mains commencèrent à remonter lentement le long de son dos.
Il les laissa un moment au creux de ses reins, pour leur imprimer une cambrure, afin que son entrejambe à elle puisse se rapprocher de son désir, et le sentir monter doucement.
Apparemment, elle le sentit, car elle donna une légère pression à son bassin, et Ron lâcha un petit gémissement, qui fit sourire Héléna au milieu d'un baiser.
Ron recommença l'ascension du dos avec sa main droite, le long de la colonne vertébrale, et put sentir la chair de poule se dessiner sur la peau de sa belle infirmière.
Quand il parvint au fermoir de la prison de dentelles qui retenait l'objet de son désir, Ron parut un peu embarrassé, mais au moment où Héléna venait l'aider, les deux élastiques qui enserraient sa poitrine se relâchèrent, et le sous-vêtement tomba, offrant à Ron une vision enchanteresse, la plus belle chose qu'il eût jamais vue de sa vie…
Héléna le laissa contempler sa poitrine, puis le sentit commencer à la caresser doucement du bout des doigts, faisant parvenir la chair de poule jusque là, et faisant se dresser aussitôt le bout de ses seins…
Elle se projeta un peu en arrière, offrant encore un peu plus sa poitrine à Ron.
Il commença alors à la palper à pleines mains, et commença à l'embrasser, doucement, laissant traîner sa langue sur les tétons, les malaxant pour les durcir encore plus.
Un gémissement se fit entendre… cette fois c'était Héléna… elle était penchée la tête en arrière, Ron s'étant redressé pour déguster la fabuleux festin qui lui était offert.
Quand elle n'y tint plus, elle se jeta de nouveau sur lui, pour l'embrasser passionnément, pendant qu'il continuait de lui caresser les seins… bon sang, quelle chaleur il faisait !
Elle fit remonter le tee-shirt de Ron, et le lui enleva pour le jeter à l'autre bout de la pièce… elle passa alors ses mains le long de son ventre, en remontant le long des côtes vers les pectoraux de l'homme qui se tenait sous elle, qu'elle tenait en son pouvoir…
Quand elle parvint aux côtes, celui-ci frissonna… chatouilleux, se dit-elle, un sourire mutin sur les lèvres.
Et elle fit exprès de laisser traîner le bout de ses ongles pour le sentir encore sursauter, ce qu'il fit, plus par réflexe que par peur.
Leurs bouches toujours fusionnées, elle découvrit ainsi tactilement le torse finement musclé de Ron, et palpa avec plaisir ce cadeau qui lui était donné, avant de placer ses mains sur les hanches de son mâle, et de lui déboutonner doucement le pantalon.
Une fois le forfait accompli, elle eut libre loisir de sentir la virilité du roux, à travers son boxer, et ne se gêna pas pour la caresser, sentant le désir monter encore et encore…
Ron crut qu'il allait exploser, que son boxer allait voler en lambeaux… il y en aurait partout, ce serait horrible…
Il gémissait, la bouche pleine de la langue d'Héléna, qui bougeait de plus en plus sur lui.
Il entreprit alors de faire descendre la glissière de la jupe de cette dernière… mais, ne la trouvant pas, il réussit à attraper sa baguette au passage, et la pointa sur le vêtement…
"Desaparecio" pensa-t-il avec toute la concentration qu'il pouvait parvenir à réunir à ce moment…
Héléna, bien trop occupée à embrasser Ron, et à laisser sa main masser le désir ardent de celui-ci, ne vit pas Ron utiliser sa baguette, aussi, quand elle sentit sa jupe se volatiliser, elle marqua une pause, et regarda le bras tenant la baguette…
" - Tricheur !" lui dit-elle, un sourire malicieux aux lèvres…
Et elle se jeta de nouveau sur lui, l'embrassant dans le cou, le mordillant afin de lui extirper des gémissements pour qu'il se fasse pardonner.
Ron ne demandait pas son reste, sentant toujours son entrejambe se gonfler de désir sous les caresses de sa douce tortionnaire.
Mais à présent, la jupe disparue, il put faire glisser sa main à l'intérieur du sous-vêtement de la brunette.
Il s'était infiltré par le bas du dos, et sa main massait généreusement les fesses si joliment dessinées de sa belle.
Ses fesses étaient fermes et rebondies, et il prit un certain plaisir à les palper et les attraper à pleines mains, donnant ainsi un rythme de balancier aux hanches de celle qui le dominait pour le moment.
N'y tenant plus, il fit parvenir l'une de ses mains entre les fesses, la laissant descendre encore et encore, jusqu'à atteindre l'entrejambe chaleureux d'Héléna.
Il sentit la peau gonflée à cet endroit, le fin duvet qui entourait les lèvres. Il laisser glisser ses doigts quelques instants à la surface de la peau, se régalant de sentir Héléna sursauter à son tour, la faisant frissonner de plaisir.
Puis, très doucement, pendant que celle-ci attendait, ayant momentanément suspendu ses baisers, Ron écarta les lèvres d'Héléna et l'un de ses doigts s'insinua dans son intimité, chaude, humide, mais tellement douce et accueillante.
A ce contact, Héléna reprit de plus belle son mouvement de hanches, bougeant de sorte à prendre autant de plaisir que possible… ses lèvres reprirent celles de Ron, et sa main retourna vers le bas-ventre de celui-ci…
Mais cette fois, c'est Ron qui sentit ses sous-vêtements se volatiliser, et, sans arrêter sa caresse intime, il ouvrit les yeux pour sourire à la sorcière qui venait de le déshabiller…
" - Nous sommes quittes, très cher !" lui dit celle-ci avant passer langoureusement sa langue sur les lèvres de Ron.
" - Je crois bien, mamzel…. Répondit celui-ci avant de la mordiller tendrement, puis de la prendre dans sa bouche."
Héléna prit alors dans sa main le membre érigé de Ron, et commença à le caresser avec douceur, lenteur, s'attardant par moments pour l'entendre geindre son impatience.
De son côté, Ron faisait glisser ses doigts en Héléna, jouant avec le petit bout de plaisir qui faisait tant d'effet à son amante… il le prenait entre ses doigts et, doucement le faisait rouler jusqu'à ce qu'il entende le souffle de sa compagne se couper, puis le relâchait, afin de caresser toujours plus profondément celle qui, à présent, embrassait langoureusement son torse, dessinant des cryptogrammes inconnus avec sa langue, et jouant de ses mains sur son désir tendu. Elles allaient et venaient, tantôt rapidement, et tantôt plus lentement, comme si elles savaient exactement à quel moment la situation risquait de… déborder.
Héléna joua de sa langue en descendant le long du ventre de son amant, suivant le fin duvet roux qui la mènerait inévitablement à l'objet de son désir.
Ron n'avait pas pu continuer ses caresses, et ne pouvait que laisser faire celle qui, à présent, dessinait les contours de son membre avec ses lèvres, tout en le fixant de ses yeux verts, étincelant de désir, ses cheveux retombant en cascade sur ses épaules.
A plusieurs reprises, elle parcourut la longueur du membre du bout de la langue, l'effleurant à peine, poussant la torture à son paroxysme. Elle descendit même des parties intimes pour remonter doucement, très doucement, haletant un souffle chaud sur la virilité de marbre tendue devant elle.
Enfin, parvenue à son extrémité, elle prit Ron en entier, et celui-ci poussa un gémissement qui résonna dans la pièce, et ne s'arrêta pas pendant qu'Héléna allait et venait sur son sexe, l'enroulant de sa langue si douce.
Héléna sentait la chaleur se dégager de cette partie si virile de Ron, elle avait l'impression de se brûler par moments, et les gémissements de Ron lui indiquaient si elle devait ralentir ou accélérer la cadence des ses caresses.
Au bout de quelques minutes, Ron se redressa et fit venir Héléna à lui.
Elle le suivit et vint s'installer sur lui.
Aussitôt, il bascula sur le côté, se retrouvant du même coup par-dessus celle qui l'avait maîtrisé tant de temps.
Il était à présent entre ses jambes, et recommençait à la couvrir de baisers, et laissa de nouveau ses doigts se frayer un chemin dans l'intimité tant convoitée.
Ce faisant, il entreprit de festoyer avec la poitrine qui se gonflait de plaisir devant lui. Il prit les bout des seins entre ses lèvres, afin de les faire durcir, et d'entendre Héléna respirer encore plus fort…
Puis, identique au trajet qu'avait suivi sa douce sur son propre corps, il parcourut le ventre d'Héléna de baisers, laissant sa langue faire le tour du nombril plusieurs fois, et descendit sous le bas-ventre, suivant le fin duvet qui lui désignait l'entrée de la cavité chaude et humide qu'il convoitait.
Il déposa de nombreux baisers sur celle-ci, laissant sa langue passer sur le contour des lèvres, puis la laissant peu à peu s'insinuer, pour finalement entrer dans une grande vague de plaisir.
Quand il commença à la passer sur le plaisir délicatement gonflé d'Héléna, celle-ci crut qu'elle ne pourrait plus jamais respirer, une onde de plaisir lui traversa le corps pour atteindre le cerveau, et elle cria, donnant des mouvements de bassins de plus en plus amples, et plus rapides.
Ron, lui, faisait danser sa langue à l'unisson des mouvements et des plaintes d'Héléna, allant de plus en plus vite, jusqu'à ce qu'elle se cambre enfin dans une convulsion de plaisir.
Après avoir repris son souffle, elle tira rapidement Ron à elle…
" - Ca suffit… dit-elle, le souffle court… Maintenant ! Viens maintenant !"
Et elle se colla à lui, leurs deux corps se complétant parfaitement.
Elle remonta ses jambes jusqu'à bloquer Ron sous les bras, et elle le sentit enfin, oui, il entrait enfin en elle…
Merlin comme c'était doux… et ses mouvements lents et tendres…
Héléna sentit sa respiration s'accélérer, et son corps fut emporté par un plaisir extrême, ses hanches se mouvaient toutes seules, elle pouvaient juste s'accrocher dans le dos de Ron.
Celui-ci lui caressait le visage, l'embrassant par moments, lui murmurant combien il la voulait, et combien il l'aimait.
Ron ne se souvenait pas avoir déjà ressenti ça avant… quand il entra en elle, cette douce chaleur qui l'enveloppa, il aurait eu envie que ça ne s'arrête jamais.
Leurs corps résonnaient à l'unisson, leurs cœurs qui battaient à une vitesse effrénée…
Héléna crut que le sien allait lâcher, et elle se mit à crier, Ron allant et venant de plus en plus fort, de plus en plus vite…
Merlin, est-ce possible de mourir de plaisir… telle fut la pensée qui traversa l'esprit d'Héléna, tandis que le monde semblait vaciller autour d'elle… elle n'entendait même plus sa voix qui hurlait à Ron de ne jamais s'arrêter…
Et elle roula de nouveau sur le côté pour se retrouver sur lui, et intimer à leur chevauchée un rythme encore plus effrayant…
Ron ne savait plus ni où, ni quoi… il subissait, mais bon sang, il ne doutait plus à présent qu'on puisse mourir de plaisir, et il maintenait les hanches d'Héléna qui accusaient maintenant une vitesse impressionnante…
Celle-ci avait son visage juste au-dessus de celui de Ron, à présent, et, les yeux fermés, elle lui disait combien elle l'aimait… non, elle le pleurait… et Ron sentit lui aussi venir cette sensation de larmes qui lui montaient aux yeux, en même temps que la chaleur de son corps se déplaçait pour se diriger vers son bas-ventre…
Et, au moment où Héléna se jeta en arrière, en se figeant dans un dernier cri, il poussa un hurlement rauque, en se répandant en elle…
La scène resta figée ainsi pendant de longues secondes, au cours desquelles la chaleur de leurs deux corps semblait s'évaporer, sortant directement par leurs pores…
Héléna était toujours penchée en arrière, haletant pour reprendre une respiration normale.
Ron, lui, était au bord de l'épuisement. il était certain que quelques secondes de plus à cette allure auraient eu raison de lui, et il se serait évanoui… mais Merlin quel bonheur !
Petit à petit, Héléna se redressa, puis vint s'allonger sur lui, se blottissant dans ses bras.
Tout d'un coup, Ron ressentit à nouveau cette sensation étrange, celle de perdre toute consistance…
Finalement, il réalisa qu'ils étaient en train de transplaner.
Et ils se retrouvèrent dans un grand lit de type futon, et Héléna tira un drap léger sur eux, et les recouvrit.
Elle planta alors son regard dans celui de Ron.
" - Ca va ?" lui demanda-t-elle.
" - Merveilleusement bien, répondit-il, et toi ?"
" - Je me sens… vidée de toute énergie ! Mais tellement bien… c'était merveilleux Ron, j'ai rarement ressenti ce que je ressens en ce moment."
" - Moi aussi Héléna, regarde, pose ta main là… dit-il en lui posant la main sur sa poitrine à lui… tu sens mon cœur battre ?"
" - C'est normal, il n'a pas encore retrouvé son rythme habituel… "
" - Non, il ne retrouvera plus jamais son rythme habituel."
" - Et pourquoi ça, monsieur ?"
" - Et bien… et il commença à chantonner… c'est "une information à mettre au conditionnel, mais il semblerait bien que je vous aime"…"
" - "Il semblerait" ? fit-elle semblant de s'indigner, seulement ça ? Après tout ce que j'ai déployé comme efforts ?"
Ils se mirent à rire, puis Ron embrassa tendrement Héléna.
Il lui passa doucement la main sur le visage, puis dans les cheveux.
" - Mmm, j'adore ça." dit-elle.
" - Je t'aime !" lui dit-il.
" - Moi aussi je t'aime, je l'ai su dès que je t'ai vu."
" - Moi aussi, dès que j'ai croisé ton regard, tu m'as ensorcelé."
" - Normal, non ? Je suis une sorcière après tout…" ironisa-t-elle en lui faisant un clin d'œil.
" - Oui, et une sorcière envoûtante !"
" - Tu vas rester cette nuit hein ?"
" - Oui, pourquoi voudrais-tu que je parte ?"
" - Ben je sais pas, comme tu vis encore chez tes parents, je voudrais pas qu'ils s'inquiètent…"
" - Hé, mais tu vas pas t'y mettre toi aussi, dit-il en la chatouillant, tu te moques ma parole…"
" - Aaah, non arrête je crains les chatouilles… Ok, je me moquais, mais juste à moitié… c'est vrai, ta mère va peut-être se demander où tu es passé."
" - Ne t'inquiète pas pour ça, ça fait longtemps qu'elle ne me demande plus de comptes."
" - D'accord, acquiesça-t-elle, tout ce que je veux, c'est que tu restes avec moi !" dit-elle en se collant contre lui.
" - Je reste, dit-il, aussi longtemps que tu le voudras."
" - Fais attention à ce que tu promets, tu risquerais de rester longtemps sinon…"
Ron ne répondit rien, il avait l'impression de rêver.
D'ailleurs, c'est ce qu'il faisait quelques minutes à peine après leur conversation, car, terrassé par la fatigue, il s'était endormi, bientôt imité par Héléna qui s'endormit la tête sur le torse de son amant.
Le rêve d'Héléna fut le même que celui qu'elle avait fait la nuit précédente, et la nuit encore avant, depuis des années maintenant, sans qu'elle sache depuis combien de temps exactement.
Elle se trouvait dans un champ rempli de roses, au milieu duquel se dressait un énorme bâtiment sombre…
Il lui semblait reconnaître ce bâtiment, mais il faisait nuit, une nuit noire, et une bataille faisait rage…
En général, elle se dirigeait toujours vers la bataille, marchant à travers les roses, qui se transformaient vite en corps inanimés… des morts…
Cependant, des survivants continuaient le combat, elle pouvait les voir, elle se rapprochait…
L'un deux était très grand, très maigre, et son visage blafard n'avait rien d'humain, et il émanait de lui une énergie mauvaise, et un sentiment de peur envahissait Héléna à sa vue…
Et puis, le rêve passait directement à une scène qui devait se passer bien après son arrivée sur le lieu de la bataille, car elle se retrouvait alors en plein cœur du combat, juste derrière un garçon guère plus âgé qu'elle…
Il était assez grand aussi, moins que l'homme pâle, mais grand, et sa chevelure désorganisée était noire, mais c'était tout ce qu'elle parvenait à voir de lui…
Elle entendait alors des incantations étranges, comme si elles résonnaient dans sa tête, et elle voyait ses mains se lever, paumes en l'air, et un grand éclair aveuglant….
C'était toujours à ce moment-là qu'elle se réveillait…
Elle se réveilla donc, et se leva pour aller boire quelques gorgées d'eau…
En passant devant la baie vitrée, elle écarta les rideaux, et regarda la ville, éclairée par les réverbères, et les autres maisons habitées par des insomniaques…
Elle repensa pour la énième fois à son rêve, en ayant une étrange impression… l'impression pour la première fois qu'elle allait savoir ce qu'il cachait…
Elle frissonna.
Elle se rappela alors qu'elle était nue, et retourna s'allonger auprès de Ron, s'emmitouflant ainsi dans les draps, collée à l'homme qu'elle aimait.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Hermione fut réveillée par l'infirmière qui venait ouvrir les rideaux.
Cette dernière lui fit un sourire gêné, puis ressortit tout de suite après avoir laissé pénétrer les premiers rayons du soleil dans la chambre.
Hermione se tourna vers Harry, qui dormait à poings fermés, et elle sourit devant l'image qui lui était offerte.
Elle se leva doucement, sans faire un bruit, et se rendit dans la salle de bains afin de faire un brin de toilette avant que son amoureux ne se réveille à son tour.
Elle avait des choses à faire aujourd'hui… elle voulait absolument avoir le cœur net au sujet de l'Invocatrice, et elle était décidée à se rendre à Poudlard, afin de consulter les ouvrages de la réserve de la bibliothèque.
Elle était certaine que Dumbledore lui donnerait son accord.
Même si lui savait qui était cette Invocatrice, ou pensait le savoir, peut-être qu'il ne jugerait pas inopportun d'en apprendre plus sur elle, et ses prétendus pouvoirs.
C'était la première fois que Dumbledore semblait manquer d'éléments sur quelque chose, lui qui était habituellement au courant de tout.
Quand Hermione sortit de la salle bains, tout juste vêtue d'une serviette de bain autour d'elle, elle vit un Harry encore à moitié endormi assis sur le lit.
Il regardait droit devant lui, dans le vide, et semblait s'être rendormi aussitôt après s'être assis.
Elle vint s'asseoir à côté de lui sur le lit, et déposa un baiser sur sa joue.
Il sortit alors de sa léthargie, et tourna la tête vers elle. Un sourire vint éclairer son visage, et Hermione l'embrassa de nouveau, mais sur les lèvres cette fois.
" - Bonjour toi, lui dit-elle à mi-voix, tu as bien dormi ?"
" - Comme un loir, mais le réveil est encore meilleur."
" - Oui, moi aussi ça m'a fait tout drôle de me réveiller à côté de toi… mais j'ai adoré ce moment…"
" - Voudrais-tu qu'il se renouvelle ?"
" - C'est-à-dire …?"
" - Et bien, je pensais que… enfin, étant donné que chacun de nous cherche un appartement pour la rentrée, et comme en plus on va travailler pour le Ministère tous les deux, alors…"
" - Tu veux dire… tu me demandes…"
" - De vivre avec moi, oui… je sais que c'est un peu rapide, totalement même, mais pourquoi perdre du temps inutilement…?"
" - Oh Harry, dit-elle avec des larmes dans les yeux… si tu savais…"
" - Quoi ? Tu ne veux pas ? Oh je comprendrais tu sais…"
" - Harry, cria-t-elle ne se jetant dans ses bras… bien sûr que je veux, oui oui oui oui et oui !"
Il la serra contre lui, respirant le doux parfum de ses cheveux.
Il croyait rêver… 24 heures avant, il ne se serait jamais douté qu'il proposerait à Hermione d'emménager avec lui dans leur appartement… leur premier appartement.
En même temps, cela s'imposait à lui comme une évidence. Il l'aimait, Dieu savait depuis combien de temps, même s'il ne s'en était pas rendu compte. Il l'aimait et voulait vivre à ses côtés.
Elle leva de nouveau son doux visage vers lui, les yeux encore pleins de larmes de joie, et il l'embrassa.
Ils restèrent là un long moment à s'embrasser, et ils auraient bien été plus loin, mais l'heure n'était plus de tout propice à l'abandon mutuel.
En effet, à présent, on pouvait entendre les petits bruits, le brouhaha qui caractérisent la vie des hôpitaux en journée.
Des portes s'ouvraient et se refermaient ça et là, et on entendait le bruit de roulement des chariots qui allaient et venaient, poussés par des infirmières qui prodiguaient des soins, ou servaient le petit déjeuner.
D'ailleurs, la porte de la chambre d'Harry s'ouvrit, laissant apparaître une grosse femme en blanc, à la mine contrite. Elle avait l'air de désapprouver la tenue d'Hermione dans une chambre d'hôpital.
" - Petit déjeuner ?" demanda-t-elle sèchement.
" - Euh, oui, merci madame, dit Harry poliment. Il est possible que mon amie en ait un aussi ?"
" - Mmmph oui, je suppose, répondit la grosse dame, 'n'est po dans un hôtel ici…" ajouta-t-elle plus bas, mais assez fort pour qu'on l'entende.
Elle leur servit le petit déjeuner sur la tablette réservée à cet effet, et repartit sans rien ajouter.
Hermione et Harry se regardèrent après son départ, et pouffèrent de rire.
" - Remarque, elle a raison, j'abuse un peu, tu as vu ma tenue ?"
" - Mmm, quoi ? Elle est très bien ta tenue… dit Harry en mâchant son croissant…. Tu devrais plus souvent t'habiller comme ça."
" - Oui, j'aurais un succès fou dans la rue, je crois que bon nombre de sorciers m'inviteraient galamment à dîner."
" - Bon, tu as gagné, je ne veux plus que tu t'habille comme ça… sauf quand on sera seuls bien sûr…" dit-il avec un air mutin.
" - Je savais que tu serais de mon avis, répondit Hermione avant de l'embrasser… Bon, je vais me changer, je finirai ce petit déj' après."
Elle partit se changer dans la salle de bains, et Harry termina son croissant et but son café.
Quand Hermione ressortit, elle prit son petit déjeuner en vitesse.
" - Pourquoi es-tu aussi pressée, Hermione ?"
" - Et bien, je voudrais aller consulter les livres de la réserve à Poudlard. Et comme je risque d'y passer un bon moment, je me dépêche."
" - Oh, d'accord… tu crois que Dumbledore te donnera sa permission ?"
" - J'en suis certaine, mon cœur ! dit-elle en lui déposant un baiser sur la bouche, et puis tu connais mes atouts…"
" - Euh oui, mais tu ne vas pas les utiliser sur Dumbledore quand même !"
" - Harry, je ne parlais pas de ces atouts-là voyons !"
" - Oh pardon !" dit-il avec un grand sourire taquin.
" - Bon, j'y vais… comment on fait pour se retrouver ?"
" - Ben, je pensais reprendre mes recherches pour les appartements du coup, vu qu'on n'a pas pu le faire hier… enfin, je ferai ça quand ils m'auront fait passer leurs derniers examens, et laissé sortir. Donc il se peut que tu aies terminé avant moi."
" - Pas sûr du tout, mais bon, le premier qui a fini n'aura qu'à prévenir l'autre."
" - Ah, et comment ?"
" - Par hibou, je ne vois que ça… Sinon, si tu n'as pas de nouvelles de moi quand tu auras fini, rejoins-moi à Poudlard, je ne vais certainement pas bouger de là-bas."
" - OK ! Faisons comme ça !" dit Harry.
" - Bien ! bonne journée beau brun !" dit Hermione en l'embrassant.
" - Et bonne journée à toi, jolie damoiselle !"
Après un dernier baiser, et un dernier clin d'œil avant de disparaître au coin de la porte, Hermione disparut dans le couloir et rejoignit l'entrée des urgences, par là où ils étaient arrivés la veille.
Elle s'arrêta à l'accueil.
" - Excusez-moi, madame…" demanda-t-elle à l'infirmière qui lui tournait le dos.
L'infirmière se retourna, et Hermione fit la grimace quand elle reconnut la grosse dame qui leur avait servi le petit déjeuner un peu plus tôt.
Celle-ci reconnut également Hermione, et ses traits se crispèrent.
" - Pardon, je ne voulais pas vous déranger, s'excusa Hermione, mais je voulais savoir si mademoiselle… euh… mince je ne me souviens plus son nom… si Héléna était arrivée, vous voyez de qui je parle, elle est médico-mage dans ce service."
" - Oui, bien sûr que je vois de qui vous parlez, répondit la bonne femme, mais le Dr Deschain ne sera là qu'à midi."
" - Oh, très bien, je vous remercie. Ce sera tout. Bonne journée, au revoir !"
" - 'voir !" répondit imperceptiblement la grosse dame.
Hermione se rendit donc à l'entrée, et transplana…
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Pré-au-Lard était étrangement peuplé, à cette époque de l'année.
Pourtant, on aurait pu penser que les touristes préfèreraient affluer vers les plages ou la montagne, mais non, le petit village avait l'air d'avoir beaucoup de succès en période estivale.
Des touristes vagabondaient ici et là, allant de boutique en boutique, papillonnant dans les rues.
Apparemment, la Cabane Hurlante avait encore plus de succès aussi, bien qu'elle fût certainement plus effrayante en hiver, recouverte de neige, et dans l'obscurité qui l'enveloppait plus tôt.
Enfin, les commerçants, eux, ne se plaignaient pas, et comment auraient-ils pu… leur chiffre d'affaire devait grimper en flèche.
Hermione apparut à l'entrée du village, elle avait jugé plus prudent d'atterrir là au cas où elle apparaisse sur un passant.
Elle traversa donc le village, et fut heureuse de voir autant de monde, elle qui pensait que le village serait quasiment désert.
En passant devant les 3 Balais, elle vit Mme Rosmerta qui balayait le pas de sa porte.
" - Bonjour Mme Rosmerta !" fit-elle en levant la main.
" - Bonjour ma petite Hermione, comment vas-tu ?"
" - Très bien merci !"
" - Mais que viens-tu faire ici en plein été ? Ne me dis pas que tu as raté tes ASPICs et que tu viens passer le rattrapage quand même ? Pas toi ?"
" - Non, rassurez-vous… répondit Hermione en rigolant, je viens juste rendre une petite visite au Professeur Dumbledore."
" - Ah ! Me voilà rassurée… bonne journée ma petite !"
" - Bonne journée !"
Et Hermione reprit son chemin en direction de Poudlard. Décidément c'était une magnifique journée.
Elle parvint enfin aux grilles du château, mais comme celles-ci étaient scellées par un puissant enchantement de protection, elle sortit sa baguette.
" - Expecto Patronum !" prononça-t-elle.
Aussitôt, une forme argentée jaillit de l'extrémité de sa baguette.
La lueur prit petit à petit une forme bien précise, celle d'un petit animal qui se mit très vite à flotter autour d'Hermione.
L'animal, qui n'était autre qu'une loutre, s'arrêta devant le nez d'Hermione, la regardant gentiment de ses grands yeux sombres.
Hermione tendit la main pour lui caresser la tête, un tendre sourire aux lèvres.
" - Bonjour toi ! Ca va ?"
La loutre, pour toute réponse, ferma les yeux et se frotta contre sa main.
" - Ecoute-moi bien…je voudrais que tu ailles voir le Professeur Dumbledore, et que tu l'amènes ici… tu as compris ?"
Le petit animal hocha la tête, et se mit à flotter en direction du portail.
Elle le franchit sans difficulté aucune, et fila en direction du château.
Hermione attendit donc le retour de son patronus, accompagné de Dumbledore.
Quelques minutes plus tard, un Rusard agité accourait en hâte.
Il ouvrit la grille, et laissa passer Hermione. Elle se dit que Dumbledore avait dû ôter la protection depuis son bureau, et qu'il ne manquerait pas de la remettre dès que la grille serait refermée.
" – Merci !" lui dit cette dernière.
" - Miss Granger, suivez-moi, je vais vous conduire au bureau du Professeur."
" - Très bien."
Elle remonta ainsi l'allée, précédée du concierge de l'école.
Une fois arrivés dans le hall du château, ils naviguèrent dans les couloirs.
Cela fit une drôle d'impression à Hermione de trouver les couloirs de Poudlard vides de la sorte, elle qui les avait toujours connus remplis d'élèves.
A présent, le vide leur renvoyait l'écho de leurs pas, et donnait un aspect encore plus fantomatique au château, si c'était possible.
Ils arrivèrent enfin devant la gargouille qui bloquait l'accès au bureau du Directeur.
" - Patacitrouille !" prononça Rusard.
La statue bascula, laissant apparaître l'escalier qui menait au bureau.
Rusard invita Hermione à s'y engager, ce qu'elle fit, le laissant au bas de l'escalier.
Une fois arrivée devant la porte, elle allait frapper quand elle entendit une voix :
" - Entre, Hermione, je t'en prie !"
Elle ouvrit donc la porte et pénétra dans le bureau.
La pièce était assez peu éclairée, et les rideaux laissaient passer à peine quelques rayons de soleil.
Dumbledore était assis derrière son bureau, les deux mains jointes sous son menton, fixant la nouvelle venue par-dessus ses lunettes en demi-lune.
Hermione referma la porte et attendit.
" - Assieds-toi, Hermione, je t'en prie…"
" - Je… oui, merci…"
" - Tu t'étonnes que je sache qui me rende visite ? dit Dumbledore avec un sourire enfoui dans sa longue barbe, les yeux luisant d'une lueur malicieuse… J'ai tout simplement reconnu ton petit compagnon."
" - Mon patronus ? Oh, vous saviez que c'était le mien ?"
" - Oui, Hermione. Et tu serais étonnée de savoir ce que je sais encore sur toi, mais ce n'est pas le but de ta visite je me trompe ?"
A ce moment-là, la petite loutre sortit de derrière une étagère, suivie de Fumseck, le phénix de Dumbledore.
Elle rejoignit Hermione, et virevolta autour d'elle, puis se réfugia dans ses chevilles, comme pour narguer Fumseck.
Hermione sourit, puis sortit sa baguette.
" - Allez, il est temps de rentrer !" dit-elle.
La loutre la regarda, l'air d'avoir compris, et Hermione fit alors un mouvement de baguette.
Le petit animal argenté commença alors à perdre sa forme, puis se retrouva à nouveau à l'état de filet pour finalement disparaître dans la baguette de sa propriétaire.
Hermione se retourna de nouveau face à Dumbledore.
" - Veuillez m'excuser Professeur !"
" - Ce n'est pas grave, Hermione, rassure-toi, c'est un petit animal très bien élevé !" dit-il en dissimulant un sourire.
" - Oh, très bien, fit-elle, un peu surprise. Donc, voilà ce qui m'amène, Professeur… Je voulais vous demander l'autorisation de faire des recherches dans les livres de la réserve de la bibliothèque."
" - Oh, vraiment ?... ma foi, je n'y vois pas d'inconvénient. Te connaissant, je me doute que tu ne vas pas y chercher quelque mauvais sort…mais je suis tout de même curieux de savoir dans quel but tu souhaites accéder à ces grimoires."
Hermione se doutait que Dumbledore devait connaître la réponse avant même d'avoir posé la question.
La légilimancie n'avait aucun secret pour lui, aussi elle avait décidé de lui dire la vérité, ce qu'elle aurait fait de toute façon.
" - Et bien, je voudrais faire des recherches sur l'Invocatrice, Professeur."
" - Mmm… l'Invocatrice…" dit-il, pensif.
" - Oui, je pense que je peux retrouver des informations sur elle, et sur ses pouvoirs, et peut-être des informations nous permettant de l'identifier à coup sûr."
" - Et bien, Hermione, je suis ravi que tu veuilles faire des recherches sur elle, car tout renseignement sur elle, et surtout sur ses pouvoirs, nous serait d'une aide précieuse, cependant…" il marqua une pause…
" - Cependant quoi, Professeur ?"
" - Cependant, reprit celui-ci, n'as-tu pas pensé qu'étant directeur de cette école, je pourrais avoir déjà fait mes propres recherches dans cette réserve ?" dit-il enfin, un petit sourire aux lèvres.
Hermione parut désarçonnée.
Comment avait-elle pu négliger un tel détail ?
Comment avait-elle pu penser que Dumbledore n'effectuerait pas des recherches dans SA bibliothèque.
D'un coup, elle ne trouva plus ses mots… Que dire ?
Si Dumbledore avait déjà cherché partout, et qu'il n'avait rien appris de plus, alors que pourrait-elle faire ?
" - Ne t'en fais pas, Hermione, c'est tout à ton honneur de vouloir en apprendre plus sur l'Invocatrice, et je le comprends, car c'est elle qui va être confrontée aux terribles mêmes épreuves qui attendent Harry, à qui je te sais très liée."
" - Mais…, alors il n'y a vraiment aucun moyen d'en savoir plus que ce que vous nous avez dit hier soir ?"
" - Mais, j'en sais plus… je ne vous ai pas tout dit hier soir, à Harry et toi."
" - Comment ?"
" - En fait, je vous ai dit avoir trouvé l'Invocatrice… mais ce n'est pas tout à fait exact… en fait, il n'y a pas q'une seule personne qui correspondrait à sa description."
" - Quoi ? mais vous nous avez dit que Voldemort l'avait trouvée lui aussi !"
" - Tu sais Hermione, Voldemort a la fâcheuse manie de croire qu'il ne commet jamais d'erreur…" dit Dumbledore dans un petit sourire malicieux.
" - Ce qui veut dire …?"
" - Ce qui veut dire qu'il croit peut-être avoir trouvé le vraie Invocatrice, mais qu'il ne s'agit peut-être pas d'elle… Par contre, cela a une conséquence un peu embêtante pour nous."
" - Laquelle ?"
" - Et bien, au lieu de devoir protéger une seule personne, nous sommes obligés d'en protéger plusieurs."
" - Combien de personnes exactement ?"
" - Cela, Hermione, je ne puis te le dire, pour ta propre sécurité. Mais nous devrions en savoir un peu plus dans les jours qui viennent."
" - Très bien, Professeur. J'ai encore une dernière question à vous poser avant de repartir…"
" - Je t'en prie, pose-la donc…"
" - Professeur… est-ce que je fais partie des personnes qui sont susceptibles d'être l'Invocatrice ?"
Voilà…
Encore une fin en queue de poisson vous allez me dire…
Mais c'est pour vous faire parler bien sûr !
D'après vous, Hermione pourrait être l'Invocatrice ?
Allez, si vous voulez me donner votre avis, quel qu'il soit, c'est plus bas à gauche… ;-)
Merci à vous !
