Blabla de l'auteur : Merci à toi La véritable Arcane ! Après une courte absence (bin j'ai du préparer une fête d'anniversaire... pfiou ça demande du boulot!) je reviens avec le chapitre 9... Bonne lecture


Chapitre 9

Silence rime avec violence

Cela faisait trois semaines qu'ils étaient rentrés de Poudlard. Severus restait enfermé chez lui toute la journée et ne sortait lorsque le soleil se couchait. Il ne voulait pas se faire voir ni côtoyer le peu de moldus qui habitaient le hameau. La journée il testait plusieurs nouvelles potions de sa création. Depuis qu'il avait raccompagné Nadrelan, il n'avait jamais eu l'occasion de lui reparler. Dumbledore lui avait demandé de garder un oeil sur la jeune fille. C'était assez facile pour Severus. Nadrelan ne quittait jamais la maison. Elle n'allait jamais en ville, c'est tout juste si elle apparaissait dans le jardin. Il trouva ce comportement très bizarre. Il connaissait ses origines, elle aimait par dessus tout la nature. Et ce n'était presque pas normal qu'elle ne sorte pas.

Severus vaquait à ses occupations journalières lorsque, par la fenêtre ouverte de la cuisine, il aperçut la jeune fille. Il sortit en trombe et courut jusqu'à elle. Nadrelan prenait le courrier et regardait les destinations des lettres. Elle ne l'avait pas vu arriver. Severus l'appela de loin :

Miss Nadrelan !

Elle tourna la tête et resta silencieuse. Severus la trouva changée. Elle avait le visage renfermé, blanc presque gris. Il avait l'impression qu'elle n'avait plus jamais sourit. Elle fit un mouvement brusque lorsqu'il posa sa main sur son épaule. Il fut surprit du regard effarouché qu'elle lui lança. Un bruit de voiture se fit entendre, monsieur Tyrell, son oncle, rentrait de son travail. Elle baissait la tête et se mit à courir vers la porte, qu'elle referma aussitôt derrière elle ; laissant Séverus plus perturbé que jamais. Tyrell passa devant lui en le toisant du regard. Les deux hommes ne s'adressèrent pas la parole. Severus rentra chez lui. Il s'affala sur son fauteuil préféré et plongea dans ses pensées jusqu'au soir. Il ne comprenait pas l'attitude de Nadrelan. Face à la fenêtre il contemplait les étoiles. La lumière de la chambre de la jeune femme le tira de ses pensées. Il la vit chercher un objet sur une étagère puis le déposer autre part. Au travers des rideaux transparents il voyait tout. Elle ouvrit son armoire puis en sortit une photo. Son oncle détestait qu'elle parle de sa grand-mère, qu'elle parle tout court d'ailleurs. Sur la photographie, elle avait un drôle d'habit, elle portait une longue cape noire agrémentée de plusieurs boutons colorés. Nadrelan aimait beaucoup cette cape, lorsqu'elle était petite elle s'y cachait quand elle avait peur. Un hurlement dans l'escalier la fit sursauter. Son oncle arriva sur le pas de sa porte, saoul comme d'habitude. Son regard ne présageait rien de bon. Il s'avança à grand pas vers la jeune fille.

Le dîner était dégueulasse ! Espèce d'empotée tu ne sais rien faire de bien. Tu aurais du crever avec la vieille ! J'aurais eu mon argent !

Nadrelan horrifiée se mit à crier. Il la frappa au visage.

Tais toi sale morveuse.

Il la poussa de toutes ses forces contre le mur. Elle tomba à ses pieds, il continua de parler tout en lui mettant des coups de pieds bien placés dans le ventre.

Laisse toi faire espèce d'imbécile. Je veux l'argent ! J'en ai besoin tout de suite. Crève donc pour que j'hérite.

Il lui prit la gorge et serra de plus en plus fort. Nadrelan entendait le bruit accéléré de son cœur. Plus vite, encore plus vite. Elle ouvrait la bouche mais elle ne pouvait plus aspirer. Il lui semblait que le temps devenait une éternité. Elle regarda la face rougeaude de cet homme quelle haïssait. Puis derrière lui sa grand mère lui souriait, plusieurs personnes se tenaient là, quelques visages lui étaient familiers. Mais ils disparurent sans qu'elle ne puisse comprendre. Son professeur de potion venait de se jeter sur Tyrell. Il le frappa plusieurs fois au visage, Tyrell tomba lourdement sur le sol et se cogna la tête sur le coin du bureau, du sang jaillit sur la moquette beige. Séverus laissa l'oncle à terre et se pencha sur Nadrelan. La jeune femme ne respirait plus. Son dernier soupir avait été rendu, elle était morte, tuée par son oncle pour une question d'héritage. Severus la prit dans ses bras et l'emmena à toute vitesse chez lui. Il descendit dans le sous sol aménagé comme les cachots de Poudlard. Il la déposa sur une table et sortit une fiole dont le liquide était d'un noir geais. Il prit la tête de Nadrelan et lui fit boire le contenu. Séverus murmura des paroles presque inaudibles :

Je vous en pris faite que ma potion fonctionne. Faite qu'elle revienne à la vie.

La potion était sa nouvelle création. Il ne l'avait jamais encore tester. Il n'était pas sur de sa réussite. Au bout de quelques minutes ne voyant aucun effet, il perdit espoir. Il prit le corps inerte de la jeune femme dans ses bras et pleura. Il pensait n'être qu'un pauvre imbécile incapable de sauver une vie. Il murmura :

Ne meurt pas Nadrelan. Ecoute moi, je t'en supplie.

Il ferma les yeux, deux larmes coulèrent sur ses joues et glissèrent jusque dans son cou. Séverus approcha sa tête de l'oreille de Nadrelan et lui chuchota :

Je t'aime.

Il ne bougea plus, tenant toujours ce petit corps dans ses bras. Il resta très longtemps comme cela, les yeux hagards, regardant devant lui sans rien voir en réalité. Il écoutait le bruit que faisait sa respiration. Mais il s'aperçut alors qu'il n'était pas le seul à respirer. Plus saccadée, l'autre, provenait de la jeune femme. Il se leva d'un bond, elle vivait ! Séverus n'en revenait pas, sa potion l'avait sauvée. De bonheur il l'embrassa. Elle était vivante et c'est tout ce qui lui importait. Seulement, elle n'avait toujours pas ouvert les yeux. Séverus fouilla dans une armoire, et en sortit une autre fiole de couleur jaune qu'il lui fit boire d'un trait. Il lui parla doucement :

Allez Nadrelan ouvre les yeux. Ouvre les. Réveille toi.

Nadrelan, sous les effets de la seconde potion bougea. Mais son corps lui faisait très mal. Elle ouvrit les yeux puis regarda attentivement Severus qui lui souriait. Il l'a porta jusqu'à son lit et la déposa doucement pour qu'elle puisse enfin se reposer. Elle s'endormie pour un long sommeil réparateur. Séverus quand à lui décida d'envoyer un hibou express à Dumbledore et alerter la police moldue.