Bonjour !
Tout d'abords, les remerciements.
Lunenoire : mille merci pour ta review qui m'a réellement fait très plaisir.
Thealie : je suis vraiment heureux que tu ais apprécier ce premier chapitre et j'espère avec la même sincérité que cette suite te distraira autant.
Méo : tous mes remerciements pour ton gentil et encourageant message.
A vous trois, un grand « arigato gozaimasu ». (comme dirait les persos de l'univers de Madame Takahashi, lol)
Petit rappel explicatif nécessaire, la mère de Ranma, Nodoka, ne sait pas qu'il peut se changer en fille.
En effet, ils ne se sont pas vu depuis des années suite à le décision de Genma, le père de Ranma, de partir du foyer familial pour faire suivre à Ranma un entraînement capable de faire de lui un homme honorable et fort, un vrai mec quoi.
Problème, pour accepter de laisser partir son mari et son fils ainsi, Nodoka a fait jurer sur l'honneur à Genma que si Ranma une fois grand n'était pas devenu effectivement un homme bien comme il faut, et surtout très viril, il devrait alors tous joyeusement faire seppuku. (suicide)
La tuile.
Donc, par peur de devoir se suicider à cause des transformations que subit son corps au contact de l'eau froide, Ranma, sous les conseils avisés et intéressés de Genma, pris la difficile décision de ne jamais plus se présenter devant sa mère tant que son « problème » de changement de sexe ne serait pas entièrement résolu.
Hélas pour lui, sa mère rend parfois quelques visites au Tendo, la futur belle fille de Ranma, dans l'espoir de le voir.
À ce moment là, bien entendu Ranma se change en fille, ne lui dit pas qui il est réellement et se fait un peu honteusement passé pour une cousine imaginaire d'Akane répondant au nom de Ranko.
Voilà pourquoi Nodoka appelle son propre enfant par un autre prénom et ne sait même pas que s'est bel et bien lui qu'elle a sous les yeux.
Bonne lecture !
Chapitre 2 : nuit câline, journée chagrine
Une nuit, quelques semaines en arrière.
Ce qu'il y avait de bien chez Ryoga, comme l'avait appris au fil du temps et de leur pérégrination commune Ranma, s'était qu'avec lui, tout et n'importe quoi pouvait arriver.
Surtout le n'importe quoi du reste.
Vous partiez le lundi avec une carte, sur et certain de la destination ainsi que de la route à empruntée pour y parvenir sans embûche.
Et vous vous retrouviez le vendredi à vous demandez par quelle bizarre et surprenante plaisanterie du destin vous aviez put avoir l'ahurissante bêtise de croire un seul instant qu'une personne incapable de retrouver sa propre maison pouvait bien vous conduire en temps et en heure au lieu désiré.
-on n'est plus très loin, je le sens !
-pitié……tais-toi Ryoga………au moins tais-toi…….murmura alors imperceptiblement un jeune homme à la lassitude si grande en son cœur et en son corps que le fait même d'entendre encore ne serait-ce qu'une fois la voie de cette personne qu'il tenait pour unique et seule responsable de ses récentes déconvenues lui était littéralement insupportable.
-courage Ranma ! Tu ne vas pas me dire qu'une petite marche comme celle-là a pu te fatiguer quand même ?
-quoi ? Mais ça fait plus de cinq jours que tu me balades d'un bout à l'autre du pays espèce de pauvre imbécile !
-arrête de couiner comme une fille ! Ne donnerais-tu pas tout pour être enfin guéri de cette terrible malédiction ?
Une autre chose amusante dans l'étrange relation d'amitié conflictuelle qu'unissait ces deux làétait le détail coquasse que Ryoga connaissait finalement presque beaucoup mieux la forme des semelles des chaussures de Ranma que le corps même de celles-ci.
Et très gentiment, l'unique héritier de la famille Saotome décida aussitôt d'offrir à son compagnon de voyage un nouvel examen gratuit et fort instructif de la manière dont ses chaussures de style chinoise avaient été jadis consciencieusement manufacturées de part un aussi furieux que rapide coup de pied latéral.
Étonnamment, et un peu injustement, il se trouva que la mâchoire de Ryoga ne prit qu'un plaisir modéré à cet offre pourtant généreuse que lui offrit le pied droit de Ranma de l'instruire en profondeur sur l'art millénaire de la maroquinerie en chine.
-donne moi cette fichue carte ! À ce rythme là on ne sera toujours pas rentré pour noël ! lança-t-il avec humeur en arrachant le précieux bout de papier des mains d'un Ryoga encore en train de se demander ce qui venait de lui arriver.
-hein ? Mais tu as raison…….on n'est plus qu'a moins de dix kilomètres de la source selon ce plan ! S'étonna grandement Ranma.
-sérieux ?
-oui………
-Ranma ! Dis-tu bien la vérité ?
-j'ai l'air de rigoler, P-chan ?
-c'est……c'est un miracle……j'ai réussit à nous amener à destination……pleura quasiment de joie ce garçon sincère et généreux mais hélas si continuellement malchanceux.
Hokkaido.
Yamagata.
Nagano.
Sendai.
Aizu.
Morioka.
Alors que les différentes étapes de ce « miracle » défilaient lentement dans l'esprit de Ranma, une sourde et brûlante colère emplit inexorablement son cœur avide de justice pour son estomac affamé et ses pieds meurtris.
-saleté d'immonde porcelet……..tu te rends compte que cette forêt n'était qu'a cinquante kilomètres du dojo Tendo ?
-silence misérable ! Ne viens pas gâcher cet instant de bonheur avec tes puériles et infantiles considérations kilométriques………je l'ai fait ! J'y suis arrivé !
-haaaaaa……laisse tomber……mais fait moi penser la prochaine fois que je dois partir quelque part avec toi de plutôt prendre le bus, ok Ryoga ? soupira Ranma, épuisé tant par ce voyage éreintant que par son monstre de foire d'ami d'enfance.
La lune, jusqu'à alors discrète, choisit finalement de se débarrasser de ce nuage ennuyeux qui depuis un bon moment déjà s'amusait perversement à la dissimuler aux regards des hommes.
Sa lumière diaphane inondant alors de ses rayons à la blancheur laiteuse cette forêt ou le plan, ainsi que le manque de sens de l'orientation de Ryoga, les avaient en définitive conduit.
Les arbres, couvrant par milliers les nombreux hectares composant cet immense domaine boisé, n'étaient en aucun cas menaçants ou de formes bizarrement angoissantes comme cela arrivait parfois lorsque la nuit s'emparait du monde et déformer pernicieusement de part son manteau d'obscurité les sens et la perception des pauvres âmes parcourant encore la terre à ces heures indues.
En réalité, et sans qu'il ne se l'explique, le fardeau que composait le lourd sac de voyage de Ranma sembla soudain comme inexplicablement s'alléger.
Oui.
Cet endroit était bien.
Sain et sans danger.
Réconfortant même en un sens.
-allez Ryoga, nous y sommes presque ! Mais cette fois s'est moi qui ouvre la route claironna-t-il, une brusque sensation de griserie frivole enflammant son cœur.
Une légèreté que parut totalement partagé son compagnon et qui la manifesta en choisissant de ne pas remettre en question sa prise de commandement des opérations et en décorant son visage d'un large et sincère sourire.
Depuis quant Ryoga le laissait-il prendre aussi aisément les choses en mains ?
Peu importait, seul comptait à présent la source synonyme pour eux de libération et de bonheur.
Adieu ce corps de fille qui l'empêchait de voir sa mère et qui n'était source que de soucis.
Adieu ce ridicule corps de petit cochon noir qui l'empêchait, lui Ryoga, de déclarer sa flamme à Akane et qui le plongeait si régulièrement dans un océan de honte sans fond.
Au bout de plusieurs dizaines de mètres ils n'en purent plus.
Ils devaient courir.
Atteindre au plus vite la source et se baigner dans son eau miraculeuse.
Ils s'élancèrent donc, sans prendre garde à ses nombreux nuages qui s'amoncelaient dans le ciel et qui déjà faisait choir sur eux les premières gouttes annonciatrices de l'orage implacable qui allait s'abattre sous peu.
Comme ils n'eurent cure de ce que pourtant leurs yeux définissaient bien comme quelque chose de totalement inhabituel et singulier.
Une brume.
Un ensemble de volutes à la douce teinte mirmillon qui rapidement les entoura, les baigna de son aura exquise avant de disparaître aussi prestement qu'il était apparu mais en laissant en eux l'empreinte inaltérable de son insolite pouvoir.
Le déluge s'abattit enfin.
A quelques pas devant lui, Ranma entendit plus qu'il ne vit Ryoga éclatait de rire, le son de sa voie portait par la tempête ne lui parvenant que comme filtré par quelque invisible et impalpable barrière.
-hahahaha……alors Ranma ? On n'a pas pensé à prendre un parapluie ?
-attend-moi Ryoga ! cria ce dernier, constatant au passage le changement prévisible que l'eau du ciel avait déjà effectuée sur sa propre voie ainsi que sur l'ensemble de son corps.
Ils ne regardaient plus la carte.
D'ailleurs, ils se moquaient bien désormais de l'endroit ou leurs jambes choisiraient de les conduire.
Les arbres défilaient si vite autour de lui que Ranma se demanda un instant par quel miracle il n'en n'avait pas encore percuté violemment un.
Ryoga lui par contre ne paraissait nullement s'en soucier.
S'était comme s'il savait ou il allait, ou il devait aller, comme si une voie invisible lui murmurait délicatement à l'oreille la direction à prendre pour se mettre à l'abri, pour trouver cette cabane de forestier que sinon il n'aurait probablement jamais découverte.
-la ! Regarde ! Une cabane……..informa-t-il Ranma en lui offrant enfin généreusement, et comme si cela était la chose qu'il était naturel pour lui de faire, la protection de son parapluie/ombrelle rouge.
Ranma du reste n'y prêta pas non plus vraiment attention, jugeant lui aussi qu'il était après tout normal pour un garçon de faire ce genre de chose « galante » à l'intention d'une damoiselle.
Une damoiselle ?
Le mot tourna un instant dans l'esprit du jeune homme.
-je…..je ne suis pas une…….essaya de lui souffler avec raison une partie encore lucide de son cerveau.
Mais à peine passa-t-il le pas de la porte de cette fameuse cabane qu'il en oublia aussitôt jusqu'à avoir eut le départ d'une telle réflexion.
Un feu puissant brûlait déjà dans la minuscule cheminée de la maisonnée.
Étrange.
Quelqu'un vivait-il donc ici ?
-pfiouuuuuu, quelle averse ! déclara Ryoga en repliant d'un geste habile et rapide son parapluie.
Le cadre était littéralement enchanteur.
Et tellement romantique.
Un jeune couple fuyant l'orage trouve un abri dans une mystérieuse cabane perdue au fond des bois.
Ça ressemblait furieusement à un scénario de sitcom mais :
1) Ryoga n'avait jamais regardé de soap.
2) il s'en foutait royalement, pris qu'il était dans cette danse fiévreuse que lui jouait insolemment son cœur et son âme.
Un couple ?
A cet pensée les joues de l'innocent et pur Ryoga se teintèrent d'une adorable nuance rosé.
-tu….tu dois avoir froid Ranma…….
-un peu oui minauda-t-elle.
-installe-toi donc près de la cheminée……je…..je vais faire un peu de feu
-le feu est déjà allumé………
-hahahahahahhaahhaha…….c'est vrai, tu as raison, quel idiot je fais !
S'asseyant tous les deux près de l'âtre en un silence complice , ils laissèrent paisiblement les puissantes flammes de la joyeuse flambée doucement les réchauffaient.
Temps que ce polisson de Ryoga choisit d'ailleurs de mettre intelligemment à profit pour laisser ses yeux se perdre un instant sur l'angélique et délicat visage du merveilleux spécimen de féminité se trouvant présentement assis à ses cotés.
En effet, les cheveux de Ranma, toujours humides, formaient de petites mèches rousses lui retombant subtilement sur le front et devant les yeux avec une telle touchante beauté qu'une personne chagrine et mesquine aurait alors aussitôt crié que cela ne pouvait être que vicieusement fait exprès.
-je……je……je me sens si étrange ce soir Ryoga……..
-oui……moi aussi pour être tout à fait honnête
-je veux dire……je sais bien que tu n'es qu'un idiot, un pervers qui utilise sa forme de stupide cochon ridicule pour dormir avec Akane, que tu n'as pas le moindre sens de l'orientation et que tu es plus bête et têtu que tout un troupeau de mules mais………
-n'en dit pas plus Ranma……je comprends parfaitement ce que tu ressens……pour moi aussi tu n'es qu'une grande gueule, un désaxé qui aime à se travestir, un être immoral qui utilise sa capacité à se transformer avec une vulgarité et une indécence scandaleuse…..mais moi aussi je…..je me sens…….je me sens si différent…..comme si j'avais enfin ouvert les yeux après une longue nuit d'aveuglement
-peut-être as-tu enfin réalisé quelle merveilleuse, somptueuse, talentueuse et formidable personne je suis ! Et combien tu as la chance de seulement me connaître !
-peut-être……….acquiesça-t-il, fermant ses yeux et en serrant ses poings devant le désarroi profond que ressentait alors tout son être.
Un grand lit deux places se trouvait de l'autre coté la pièce et sans qu'il ne puisse s'en empêcher, les yeux de Ryoga s'y attardèrent une toute petite paire de seconde.
Un regard qui n'échappa toutefois certes pas à Ranma et qui en nourrit aussitôt un grand trouble.
-mais…..mais…..mais à quoi tu penses enfin Ryoga !
-ha ! pardon ! Ce n'est pas ce que tu crois je………désolé ! s'excusa-t-il.
-bougre de coquin va……
-je……je……RANMA ! hurla-t-il finalement en ouvrant en grand ses deux bras, toute trace de logique et de mesure ayant disparu en lui.
-RYOGA ! répondit sur le même ton l'intéressé en se jetant avec passion dans l'espace alors amoureusement ouvert.
Cette histoire étant avant tout destinée à un public au goût bien entendu certain et sur, je ne me permettrait pas de vous infligez la lecture des évènements, cabrioles et autres obscénités en tout genre que connurent les plusieurs dizaines de minutes suivantes. (oui, car n'oublions pas que Ranma et Ryoga sont deux jeunes gens aux forts tempéraments et qu'ils sont tout deux particulièrement en bonne santé et vigoureux)
Laissez-moi donc effectuer des à présent une courte ellipse temporelle et reprendre le récit à un moment plus décent, soit le lendemain matin.
La conscience regagnant doucement son esprit encore ensommeillé, Ranma Saotome se pressa tendrement contre ce corps chaud encore synonyme pour lui à cet instant là de réconfort, de douceur et d'affectueuses caresses.
Il se sentait bien.
Il se sentait comme délicieusement allongé dans une sorte de cocon brûlant de pure tendresse et de bien être.
De se réveiller dans ce contexte aux cotés de quelqu'un était une expérience aussi nouvelle que foncièrement agréable pour lui et, l'espace d'une folle seconde, il se prit à souhaiter que cela ne s'arrête jamais.
Sauf que……..
Il avait son corps de fille.
La personne contre laquelle il se pressait si lascivement avait elle pour sa part un corps tout ce qu'il y avait de plus masculin.
Que cette même personne était aussi nue que lui-même l'était.
Et qu'il sentit soudain que cette situation n'avait absolument rien de normale.
Son sommeil avait été bizarrement parcourut de nombreux rêves à tendances érotiques.
Ce qui lui avait donné du reste l'occasion de se représenter une Akane bien loin de l'image qu'il avait habituellement d'elle.
Mais là.
Se dressant sur ses mains, il se suréleva lentement et laissa ses yeux se repaître du spectacle qu'offrait le visage assoupit de celui qu'il pouvait d'hors et déjà appelé son amant de la veille.
Sa mâchoire inférieur s'affaissa.
Ses yeux s'écarquillèrent.
Mais il ne cria pas.
Pas encore.
Il s'éloigna de lui.
S'assit sans brusquerie au bord du lit.
Fixa sans expression longuement le mur adjacent.
Se leva.
Passa lentement et sans se presser quelques vêtements pour couvrir sa nudité.
S'approcha de la cheminée.
Saisit une monstrueusement énorme bûche de bois.
Revint vers le lit.
Inspira une énorme goulée d'air.
Et entama sans plus attendre le long processus destiné à réduire Ryoga Hibiki à l'état de pulpe sanguinolente.
-je vais t'arracher la tête, je vais te réduire les os en poussières, je vais te détruire ton sale crane de pervers, je vais……….
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Une journée, temps présent.
-hmm, je me demande encore comment j'ai put survivre à ça……….se demanda Ryoga, adossé à des murs du couloir principal de la résidence Tendo et attendant patiemment que la personne lui ayant « offert » sa première nuit d'amour charnel lui donne enfin la permission d'entrée dans la pièce ou elle s'était précédemment enfermée seule.
Une interrogation légitime, car quant pour la quarante neuvième fois la bûche s'abattit à nouveau sur lui, il crut sincèrement sa dernière heure arrivée.
Mais Ranma ne lui avait pas porté le coup de grâce.
A sa place, lui l'aurait probablement fait.
Mais pas Ranma.
Il avait finalement lâché la bûche, s'était à nouveau assis sur le lit et lui avait demandé, ordonner, de se barrer de là en vitesse.
Prétextant qu'il voulait être seul.
Évidement, Ryoga n'avait certes pas demandé son reste et avait profité de l'occasion pour ramper jusqu'à la porte à l'aide des quelques forces lui restant encore.
Pourtant aujourd'hui il s'en voulait d'avoir fuit.
Il aurait dut rester.
Et supporter sa colère.
-c'est bon…….tu peux entrer porcelet……l'informa une voie féminine depuis l'autre coté de la porte de la salle de bain.
Pénétrant dans la pièce, il le retrouva assis sur la baignoire et tenant dans la main un mystérieux objet que le gentil mais fort ignorant Ryoga n'identifia pas du tout.
-qu'est ce que c'est ?
-un artefact chinois……..
-ho ?
-ouais…….
-et à quoi il sert ?
-à repérer les crétins…..et regarde, il s'est mit en marche des que tu es entré !
-Ranma…….je sais que j'ai juré de ne plus me battre avec toi désormais à cause de…..enfin……à cause de « tu sais quoi », mais ne pousse pas le bouchon trop loin quand même !
-la ferme ! Tu n'as aucun droit mis à part celui de te taire !
-RAAAAAANNNNNNNMMMMMMAAAAAAAAAA !
-ha ! C'est bientôt prêt……le coupa-t-il sans même le regarder.
La curiosité l'emportant sur la contrariété, Ryoga s'approcha tout près de lui et pencha ses yeux sur cet objet source pour lui de tant de mystères.
-si ça devient bleu…….
-quoi ? Qu'est-ce qui va se passer si ça devient bleu ! le pressa de répondre Ryoga, lui à présent très méfiant et même presque effrayé quant aux propriétés éventuellement magiques, voir destructrices, de cet artefact.
-si ça devient bleu…..on est vraiment très mal…….
-quoi ? Vraiment ? C'est dangereux à ce point ?
-pff……..comme tu es bête mon pauvre Ryoga……..
L'ennuyeux avec nombre de femmes, s'est le fait que beaucoup d'entre elles ont la capacité quasi mystique de se déplacer à pas si légers qu'ils s'en sont quasiment indétectables.
Ou peut-être est-ce juste que nombre d'hommes sont trop balourds pour écouter.
Quoi qu'il en soit, la dernier femme au monde dont Ranma avait envi de voir le charmant bout du nez rappliquer en ces lieux, choisit cet exact moment pour faire une entrée si désappointante et déplaisante dans la pièce que les deux gens présents en eurent littéralement les cheveux qui se dressèrent sur la tête.
-bonjour Ranko ! Comme personne ne répondait je me suis permise d'entrée !
-ma……madame Saotome !
-tu vas bien ? Depuis le temps que nous nous sommes pas……mais…….mais tu…….mais…….bafouilla l'honorable et douce femme en fixant son regard sur l'objet tenu par la jeune damoiselle. mon dieu Ranko mais ça serait ?
-non, non, non, non, non, non…..hahahahhahahaha……mais non voyons ! Ce n'est pas ce que vous………
-c'est un puissant artefact chinois madame ! jugea opportun et particulièrement brillant d'intervenir Ryoga.
-alors toi, tu gardes surtout ta grande bouche bien fermée d'accord ? lui murmura d'un ton lourd de menace Ranma.
-mais qu'est-ce qu'il raconte ?
-une blague ! C'est une plaisanterie madame……hahahahah…….quel farceur ce Ryoga !
-hahahahah, je comprends mieux……..acheva-t-elle en dérobant d'un geste précis et rapide des mains de Ranma le test de grossesse.
Un silence.
Pesant.
Lourd.
Intenable.
Au bout d'un moment que les deux futurs « parents » trouvèrent effroyablement long, les yeux de Nodoka quittèrent enfin le petit objet et vinrent aussitôt se poser très sérieusement sur la pauvre petite Ranko.
-hmmm………..je vois……..
-vous…..vous voyez quoi madame ?
-un moyen d'utiliser cet artefact ?
-mais tu vas la boucler toi oui ou non ! rugit Ranma à l'adresse de Ryoga.
-félicitation ! lui sourit-elle en lui rendant le test.
Le cœur de Ranma manqua un battement.
Comment ça félicitation ?
Parce qu'il y avait de quoi être heureux peut-être ?
Sa vie était foutue.
Les Tendo allait le passer à la moulinette.
Akane allait l'égorger.
Et félicitation elle dit ?
-mais tu es si jeune Ranko………mon dieu, je ne sais quoi te dire………c'est vraiment…….inattendu……….que vont dire tes parents ?
-hein ? demanda Ryoga, ne comprenant plus grand chose à la conversation.
-c'est……heuu……c'est le papa ?
-vi………hélas……..murmura misérablement Ranma, ses derniers espoirs venant de partir sans pitié en fumée.
Sa mère était au courant.
Si un trou était apparu alors donnant directement pour l'enfer il s'y serait jeté sans la moindre hésitation.
Et peut-être même avec un ultime murmure de remerciement.
-ha Kasumi ! Tu connais la grande nouvelle ? lança-t-elle à une belle jeune femme apparut à son tour dans le couloir.
-hein ? Quoi ? Noooooooooooooon madame ! Je voudrais que ça reste entre nous s'il vous plait ! supplia-t-il en vain.
-bonjour madame Saotome…….quelle nouvelle ?
-Ranko attend un merveilleux évènements !
-je vous demande pardon ?
-ça sera peut-être un garçon rêvassa à haute voie Nodoka.
-pitiéééééééééééééé ! continua à gémir un Ranma au comble du désespoir.
-que se passe-t-il ici ?
-papa…….madame Saotome a une bien « étrange » nouvelle concernant Ranko lui expliqua sa fille aînée.
-Haaaaa, bonjour madame Saotome, je suis désolé mais Genma n'est pas là, il…….une nouvelle, allons bon, et laquelle ?
-Ranko est enceinte monsieur Tendo, n'est-ce pas merveilleux ?
-enceinte……………..
Alors qu'il se voyait déjà mort, Ranma eut soudain la stupéfaction de voir son futur beau père non point se mettre à hurler à l'image d'un damné, mais plutôt se tourner lentement en direction des escaliers.
-Akane ! Viens voir ici s'il te plait……..Ranko a une « grosse » surprise à t'annoncée cria-t-il alors, la froide morsure de la mort résonnant comme une terrible menace dans sa voie glaciale.
-noooooooooooooooon !
-allons Ranko, il ne faut pas être timide, ce qui est fait est fait maintenant tenta de la consoler la gentille Nodoka.
-qu'est-ce qu'il y a encore ? Ha ! Bonjour madame Saotome ! Quel plaisir de vous revoir, je……
-« Ranko » est enceinte……….l'informa sans détour et sans la moindre bonne humeur son père.
-hein ? se figea de stupeur Akane.
-alors ? Il fait quoi cet artefact ?
-quoi ? continua-t-elle à ne pas saisir.
-par pitié, que quelqu'un sorte cet imbécile……..pleurnicha l'heureuse maman.
-Ranko voyons, tu parles de ton futur mari ! Larepris gentiment Nodoka, une femme au demeurant très charmante mais plutôt conservatrice.
-hé ? exigea derechef des explications Akane.
-je vais faire du thé, je sens que de démêler cette affaire va prendre beaucoup de temps décida Kasumi avec le sens pratique que tous lui connaissaient.
-je viens t'aider lui proposa Nodoka.
-RAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNMMMMMMMMMMMMMAAAAAAAAAAAAAA ! rugit enfin le maître de maison, une fois tout ce petit monde suffisamment éloigné pour qu'il puisse exprimer à loisir sa rage et sa fureur.
Un beau bordel.
Une nouvelle journée tout à fait normal dans la vie du jeune Ranma Saotome.
Mais la suite s'annonçait d'hors et déjà encore pire pour la jeune maman et le très au courant des techniques modernes pour détecter une grossesse papa.
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Voilà.
Au menu du prochain chapitre : Akane qui réagit, Ranma et son père, Ryoga et ses nouveaux devoirs et Ryoga contre la colère des fiancées de Ranma.
A plus !
