Salut !

Pour commencer, les remerciements.

Thealie : un grand merci pour ta review et pour tout tes encouragements. J'espère sincèrement que cette suite te plaira.

Une suite un peu moins fo-folle que les précédentes.

On va essayé aujourd'hui d'aborder quelques problèmes sérieux, lol.

Et oui, on prend quelques jours de congés parce que on n'a pas put les prendre durant la période des fêtes et hop, on se retrouve étrangement à les passer à écrire.

Victime que l'on est d'une bizarre fièvre de coucher sur le papier les scenarii que l'on a imaginé.

Mais bon, ça peut durer, lol.

Et des Lundi, je retourne au taf.

Donc les prochains chapitres de cette fic, et de toutes les autres d'ailleurs, seront un peu plus long à venir.

Bonne lecture !

Chapitre 3 : conséquences et décisions

Une fraîche nuit vint une nouvelle fois recouvrir doucement la partie la plus orientale du monde, le ballet immuable des étoiles en profitant alors pour donnait l'une de ses immuables et magnifiques représentations.

Trois personnes étaient là, dans un parc, regroupés autour d'un feu timide.

Hélas, aucune d'entre elles n'avaient le cœur suffisamment léger et serein à cet instant là pour jouir à sa juste valeur du spectacle d'une beauté étourdissante qui se jouait présentement dans les cieux.

Le silence régnait en maître sur le camp improvisé, seulement quelque fois interrompu par les pleurs sincères et désespérés de l'une de ces trois aimables personnes.

Elle, gémissant et couinant à l'image parfaite d'une toute petite fille par trop sensible devant le film Titanic.

-non mais t'as pas bientôt finis de geindre papa ! s'emporta finalement de colère l'unique enfant de cette malheureuse âme en peine.

-bhouuuuuuu, tous mes espoirs pour l'avenir……..ma retraite paisible aux crochets des Tendo……..les délicieux petits plats de Kasumi…….mon unique chance de ne plus jamais avoir à travailler de ma vie……….tout vient de partir en fumée à cause du comportement pervers et irresponsable de la chair de ma chair, du sang de mon sang ! Ranma ! Tu as couvert d'une honte éternelle ton pauvre père !

-mais t'as jamais travaillé de ta vie ! C'est qui l'irresponsable ! C'est qui hein ? C'est qui devrait avoir honte de lui !

-toi bien sur………« madame Hibiki »…….le poignarda sans pitié d'une phrase assassine son père.

-la ferme ! couina d'une voir suraigu la malheureuse jeune maman, bien trop encore secouée par l'impact désastreux de cette funeste journée pour trouver la force de donner à son profiteur des autres de paternel une pourtant justifiée et méritée leçon.

L'atroce film des derniers évènements se projeta lentement dans son esprit.

La fureur de Shoun, le chef de famille des Tendo.

Le désappointement blessé lisible dans les yeux de Kasumi.

L'hilarité cruelle que n'avait que difficilement réussit à dissimuler cette traîtresse insensible de Nabiki.

Et Akane……….

-elle avait l'air dévastée……..pensa tristement à haute voie Ryoga, le fil de ses pensées suivant visiblement le même chemin que celui de Ranma.

Ce n'était d'ailleurs pas étonnement Ranma qui avait dut courageusement supportée la tornade effrayante de coups que la benjamine des filles Tendo s'était alors mis en tête de distribuer avec moult violence.

Mais, encore une fois, ce pauvre et vaillant Ryoga qui du reste en portait toujours les affreusement visibles traces.

-c'est……c'est parce que je suis en……en……bon sang que c'est dur à dire !…….parce que je suis enceinte qu'elle ne m'a pas touchée……..

-t'inquiètes pas pour ça………elle m'a largement frappé pour deux………voir pour trois ou quatre

-hmmm……depuis le début de cette histoire tu n'arrêtes pas de prendre rouste sur rouste mon pauvre Ryoga

-c'est le juste prix à payer pour mes immondes pêchés………..

-en effet ! Tu ne les as pas volées toutes ces raclées !

-merci pour ta sollicitude Ranma………

-mais de rien !

-j'ai faim ! les coupa soudain un peu abruptement et sans guère d'égards Genma, son estomac hurlant littéralement famine.

Grave problème.

Car à présent que le père d'Akane les avaient tous mis manu militari à la porte de la résidence Tendo, ils se retrouvaient hélas à présent sans plus de toit pour couvrir leurs têtes que de riz pour garnir leurs gamelles.

En réalité, s'était plus sur les conseils de la douce Kasumi que sous les menaces, pourtant bel et bien existantes toutefois, de Shoun qu'ils avaient au final choisis de prendre rapidement la poudre d'escampette.

Car sous ses apparences calmes et tranquilles, Shoun pouvait se révéler à l'occasion d'une impulsivité dans ses réactions confinant à l'hystérique.

Et quant cela se produisait, mieux valait pour la source de tout ce mécontentement d'être aussi loin que possible de lui.

Très très loin.

Kasumi leur avait donc gentiment demandé de partir pour quelques jours, le temps minimum nécessaire à son père pour retrouver sa sérénité et pour apaiser enfin son terrible courroux.

-j'ai faim ! revint à la charge le ventripotent quadragénaire.

-ça vaaaaaaaaaaaa ! On avait compris la première fois ! lui conseilla de ne point persévérer dans ses pleurnicheries son colérique de fils.

-hmmm, je ne vois plus qu'une solution si on veut éviter la disette……..Ranma !

-Ryoga ?……qu…..quoi encore ?

-tu te souviens de là ou j'habite ?

-laisse-moi réfléchir…….vu que j'ai dut te ramener chez toi une bonne trentaine de fois……heuuuuuuu………

-oui ou non !

-bien sur que oui imbécile !

-bien………

-haaa excellente idée, bravo ! Voilà bien un homme digne d'entrer dans la famille Saotome exprima bruyamment sa joie Genma.

Toutefois, juste avant de prendre une double attaque conjointe principalement à base de crochets du droit et de furieux « high kick » de la part d'un Ranma et d'un Ryoga désapprouvent vivement son éternel comportement de pique-assiette.

-monsieur Saotome………je veux bien consentir à accueillir Ranma chez moi, pour les raisons évidentes que nous connaissons parfaitement tous, mais mon hospitalité à des limites…..de plus, je ne sais même pas si mes parents seront là ou pas alors………

-héhéhéhéhé…….il y a peut-être de la place au zoo pour un vieux panda miteux, va savoir ricana Ranma, taquin.

Une larme amère s'égara un court instant dans l'œil de Genma, avant de s'envolait portée par le vent pour une lointaine destination inconnue.

Ho cruelle destiné, ho fatalité féroce et impitoyable.

Vois comme elle se joue sévèrement de la vie du plus humble de ses enfant !

Abandonné.

Rejeté par les siens tel un malpropre.

La vie de Genma ne représentait-elle donc rien aux yeux de ses jeunes gens ingrats et égoïstes.

-mais qu'ai-je fait pour mériter cela par tous les dieux ? Cette indifférence, ce mépris……..hooo mon tendre Ranma, hooo mon cher Ryoga…….n'y -t-il dans vos cœurs secs comme la pierre donc aucune trace de pitié ? Aucune bribe de compassion ? Car comme l'a dit le seigneur……le bien que vous faites au plus humble……..hein ?……mais……mais……..

Une tirade intéressante tant elle reposait sur un monceau de mauvaise fois affligeantes.

Mais une tirade qu'a part un écureuil curieux perché sur un arbre à quelque mètres de là personne n'avait entendu.

Son tendre Ranma, son cher Ryoga s'étant depuis un bon moment déjà fait pernicieusement la malle.

Il en pleura longuement de dépit.

La police reçut quelques jours plus tard un coup de fil étrange d'une certaine madame Kobayashi se plaignant de la présence déplaisante dans son jardin d'un grand panda qui, en plus d'avoir un air violemment idiot et faignant, avait le toupet de s'amuser avec un vieux pneu crasseux volait elle n'osait présumé ou.

Une équipe du zoo de Tokyo arriva 10 minutes plus tard.

Et Genma Saotome trouva enfin un endroit chaud et sec ou passait des heures à manger et dormir.

Un peu comme chez les Tendo quoi.

La télévision en moins.

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-maman ! papa ! appela d'une voie forte Ryoga depuis le vestibule de la maison familial. je suis rentré !

Pour seul réponse, un silence lourd comme une chape de plomb retomba pesamment sur les lieux.

Personne.

Bien sur.

-haa, ils doivent être encore perdus je ne sais ou……..

Ce qui du reste était rigoureusement exact.

Mais pour une fois, les deux parents de Ryoga avaient eut le bonne idée de se perdre non pas chacun égoïstement de leurs cotés, mais joyeusement et amoureusement ensemble dans le cadre magique et enchanteur d'une seconde lune de miel.

D'ailleurs, à l'instant même ou nos deux compères pénétrèrent ensemble dans la maison, le couple d'éternels voyageurs que composaient madame et monsieur Hibiki se trouvait pour sa part à bien des kilomètres de là, dans la superbe et charmante île d'Okinawa à savouraient délicatement deux délicieux cocktails à base d'un rhum léger et très parfumé.

-ou est la cuisine ? s'enquit aussitôt un Ranma bavant si peu élégamment en prévision du repas à venir que Ryoga songea un instant à revenir sur sa belle promesse de ne plus utiliser la force pour le punir de ses coupables excès.

-calme-toi sale goret ! Le frigo est probablement vide de toute façon !

-héééé ! qui traites-tu de goret ? P-chan……..et qu'est-ce que tu racontes ? Le frigo est vide ?

-bien sur imbécile ! tu crois vraiment qu'avec notre difficulté à retrouver notre chemin nous nous permettons de garder des aliments périssables ?

Monstrueuse et infâme nouvelle qui dépita littéralement le malheureux Ranma.

-holala…..quant je pense que j'ai faillit d'être reconnaissant pendant une seconde……..et en quoi on va éviter la disette ici alors, explique-moi un peu ?

-on garde toujours une « caisse » d'urgence pour ce genre de situation……je vais aller faire des courses

Une proposition généreuse et hautement louable que celle de piocher dans les fonds familiaux pour sustenter son invité(e).

Mais qui derrière la façade des bonnes intentions recelait toutefois en son sein un périlleux et dangereux point faible.

-tout seul ?

-heuu, c'est peut-être pas une bonne idée non ?

-bhouuuuuuu, mais qu'est-ce que j'ai fait au ciel pour mériter ça moi ?……..Ryoga, est-ce que tu crois que ça serait vraiment souhaitable que tu disparaisses durant des semaines à un moment difficile comme celui-ci ? le questionna-t-il en essayant de ne pas s'énerver.

-non…….

-braaaaaaavo ! Alors « je » vais aller faire les courses, d'accord ?……toi tu n'as qu'a attendre ici et……et…….pffff……faire ce qu'il te chante……..finit d'une voie lasse un Ranma pressentant déjà son séjour ici comme une longue et fastidieuse série de catastrophes annoncées. Et surtout ne sort pas de la maison !

Il est un fait bien connu par toutes les personnes connaissant en tant sois peu Ryoga Hibiki.

Soit, qu'il a une façon bien à lui et très personnelle d'assimiler les nouvelles informations qui lui parviennent et une manière toute aussi singulière de les comprendre.

Le regard que lui lança alors subitement cochonnet surpris tant Ranma qu'il en arriva à se demander furtivement quelle idée ridiculement inutile avait bien put encore passée par le crâne épais de Ryoga Hibiki.

-tu te fais donc tant de soucis pour moi Ranma ? Déclama-t-il enfin.

-hé ?

-ne t'en fais pas…….je ne partirai pas…..s'est promis !

-non mais je………

-n'ajoute rien Ranma ! Moi, Ryoga Hibiki, suis extrêmement touché par tellement de prévenance et d'attention ! clama-t-il, les yeux clos et les poings serrés, avec dans la voie une intensité aussi surprenante qu'inutile.

-ha ?………bien……..ok……..bon…….je vais y aller alors……oui……s'est ça…….je vais aller faire un petit tour moi…….ça me fera du bien tiens……….murmura doucement Ranma en s'éloignant en direction de la porte, se questionnant une nouvelle fois sur le sens de l'humour si particulier de la trame cosmique du destin qui avait choisit de lui imposer cette épreuve.

-tiens ! N'oublie pas l'argent !

-ha ben oui……ça serait bête……..à plus Ryoga………

Regardant sa désormais inséparable moitié quittait d'un pas lourd de lassitude leur nouveau foyer, il se fit l'aimable réflexion que malgré tout, ce fichu Ranma avait tout de même quelques qualités cachées.

Et en plus, l'air de rien, c'est qu'elle était fichtrement bien foutue et plaisante à l'œil !

-tetetetete……mais à quoi je pense moi ! rougit-il aussitôt de confusion, se réprimandant vertement lui-même pour cet écart peu louable de pensée.

Mais c'est que la situation était troublante aussi.

Une bonne partie de sa vie, il avait maudit jusqu'au seul nom de Ranma Saotome.

Pour ce qu'il s'était passé à l'école, alors que tous deux n'étaient encore que des enfants.

Pour cette malédiction qui le forçait à se transformer en infâme petit cochon noir au simple contact de l'eau froide.

Pour Akane.

Toutefois, au fil du temps, Ranma s'était révélé être un ami.

Oui.

Un vrai ami.

Toujours là, présent, pour porter une main secourable dans les coups durs.

Et puis il y avait eut cette fameuse nuit.

Cette troublante, dérangeante, savoureuse et inoubliable nuit.

Bien des fois par le passé Ranma s'était amusé à se moquer de lui et à le faire tourner en bourrique avec ce corps dont il prétendait pourtant avoir si honte.

Si souvent en fait qu'il était arrivé à Ryoga de se demander si quelque part le fait d'être occasionnellement une fille n'était pas devenu une partie intégrante de l'identité même de Ranma.

De ce qu'il était réellement, au fond de lui.

Détestait-il vraiment autant cette partie de lui-même comme il le clamait si fort ?

Difficile à croire au vu de plusieurs de ses actes si moralement déplacés que Ryoga se demandait encore comment son vieil ami n'était pas simplement mort de honte sur le coup au moment ou il les commettait.

-hmmm, il agit tellement comme un pervers des fois………

Après toute cette haine, après toute cette colère.

Et maintenant après cette amitié, après tous ces moments difficiles affrontés cote à cote.

Voilà qu'elle était enceinte.

Elle, oui.

Car du « il », il n'en demeurait étrangement plus grande trace dans l'esprit de Ryoga.

Non, plus guère de trace…….

Tap tap.

Un cognement sur le porte le tira brusquement de ses rêveries.

-oui ? Qui est là ?

Aucune réponse.

Tap tap.

Une nouvelle fois.

-qui est là ? somma-t-il l'inconnu de se présenter.

Pas le moindre son.

Furieux devant tant d'impertinence, il se précipita derechef vers la porte et en grand mouvement ouvrit brutalement la porte.

Les ténèbres l'accueillirent.

Inquiétant, fourbe.

Le vent caressait de sa main invisible les plus hautes des branches des acacias bordant l'allée donnant accés à la maison des Hibiki.

Les faisant lentement et voluptueusement dansaient.

La lune, de par ses rayons fantomatiques, donna à toute la scène une aura irréelle et mystérieuse.

Un présence maléfique se fit alors sentir.

Puis, enfin, tel l'épervier fondant sur sa proie.

Il arriva.

-on me nomme la foudre bleu du lycée Furinkan……..certains me nomment aussi l'aigle royale de la sainte lumière…..d'autres encore me surnomment le vent divin soufflant sur les montagnes par un temps léger de mi-saison printanier………mais pour toi ce sera juste Tatewaki kuno, 17 ans, célibataire……..qui apporte la justice !

-hein ?

-silence misérable…….tes supplications pathétiques ne te sauveront pas……….ce que….ce que tu as osé faire à une si innocente et pure jeune fille ne mérite aucune pitié !

-les nouvelles vont vites……constata avec étonnement Ryoga.

-si tu as une ultime prière, c'est le moment ou jamais de la faire ! Car je te le jure, toi qui a souillé innommablement ma colombe, ma perle des mers du sud, ma fille à la natte rousse chérie, tu ne verras pas le soleil se lev……

A la grande satisfaction de Ryoga, il ne put heureusement pas finir sa phrase ridicule et si diablement longue.

Mais sa joie fut hélas de très courte durée.

Car les deux personnes qui venaient présentement de le débarrasser de cet importun, en l'assommant comme des brutes, le fixaient à présent avec des yeux si assassins, si malveillant, qu'il y vit sa propre mort avant même le début du combat.

-Shampoo……..Ukyo………marmonna-t-il, plus que soucieux.

-Shampoo va tuer imbécile de cochon ! Tout de suite !

-Ryoga ! Prépare-toi à mourir vermine ! hurla sauvagement Ukyo en agrippant son énorme spatule.

Il eut le temps de compter jusqu'à trois.

Et à quatre, tout un attirail d'ustensiles divers vinrent douloureusement percutés sa tête et le plongaient dans une douce inconscience qui allait avoir malgré tout la délicatesse de lui éviter de vivre en « direct live » la mémorable raclée à venir.

L'ultime chose que Ryoga Hibiki entendit ce jour là fut une longue suite de cris guerriers poussait par deux demoiselles au comble de l'exaspération quant à leur chance de devenir un jour madame Saotome.

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Des membres de famille « responsables » des gênes qui composeraient le patrimoine génétique de l'enfant à naître, à part lui même, Ranma connaissait : son père (mon dieu), sa mère ( un bon point pour le petit), Ryoga (il ne pourra jamais sortir tout seul le malheureux enfant) et les parents de P-chan (braves gens, mais avec le même problème que leur fils).

-avec un peu de chance il prendra mon physique, le sens de l'honneur de Ryoga, notre goût des arts martiaux à tous les deux, les principes de ma mère et surtout……rien…..mais alors rien du tout de mon père !

Pourquoi pensait-il donc à ça ?

Il n'en savait rien.

Mais puisque l'enfant était une réalité.

Une réalité qu'il ne pourrait plus jamais ne serait-ce qu'un jour oublier.

Le gentil lecteur de cet humble et modeste histoire sera peut-être surpris que la simple idée d'un avortement n'ait encore jamais traversé l'esprit de Ranma.

En réalité, elle l'a fait.

Un instant.

Durant une courte seconde, juste après qu'il est découvert son état.

Toutefois, il l'a repoussa.

Par respect pour le caractère sacré de la vie ?

Pour une autre raison n'appartenant qu'a lui ?

Ce n'est pas très important au final.

Parcourant du regards les nombreux étalages qui composaient les rayons de la grande épicerie dans laquelle il avait au bout du compte choisit de faire ses modestes emplettes, ses yeux se posèrent sur l'un de ses grands miroirs dont se servent les commerçants pour repérer les voleurs.

Et ce qu'il y vit lui déplut.

Lui déplut très fortement pour être plus précis..

Car il se vit lui, en fille, avec un charmant petit sachet à commission, faisant les courses pour cet imbécile congénitale de Ryoga.

Comme une gentille et douce jeune femme.

Une vison insupportable.

Intolérable.

Scandaleuse.

Ridicule.

Grossièrement grotesque.

-non mais qu'est-ce que tu crois pauvre fou de Ryoga ! Que tu vas m'appeler bobonne et que je vais te faire gentiment la popotte ? C'est ça misérable hein ? C'est ça que tu pense dans ta petite tête de débile profond ! Ryogaaaaaaaaa ! hurla-t-il dans le vide, au beau milieu du magasin, en jetant au loin son sac de course.

Une expression de mécontentement que ne comprit pas à sa juste valeur dramatique le reste de la clientèle qui s'empressa aussitôt de gentiment s'enfuir par la sortie la plus proche.

Même le gérant de la boutique, homme prudent de nature, préféra l'espace de quelques prudents instants se mettre à l'abri de cette folle furieuse qui visiblement avait une fort méchante dent contre un certain Ryoga.

De toute les personnes anciennement présente, une seule trouva le courage de rester et d'affronter la furie.

Il faut dire aussi qu'elle la connaissait bien.

Qu'elle l'aimait même.

Et même encore maintenant, après toutes ces affligeantes nouvelles, elle gardait encore quelque part au fond de son cœur le fol espoir que tout s'arrange, que tout trouve enfin un dénouement heureux.

-je vais lui dévisser la tête ! Je vais lui……..

-tu vas lui quoi ?

-Akane………..

Elle avait les yeux rouges.

Manifestement, de fracassait impitoyablement Ryoga n'avait pas suffit à lui faire évacuer tout ses sentiments.

Elle n'y était pourtant pas vraiment aller de main morte se souvint Ranma avec une certaine satisfaction perverse.

-tu….tu n'es pas avec « lui » ?

-non…..je l'ai laissé à la maison……hahahaha tenta-t-il maladroitement de plaisanter.

-à la maison ?

-heuu, je……comme je suis partit de chez toi et que…….enfin…..tu……..

-tu vis chez Ryoga………

Ce n'était pas une question, et elle n'attendait nullement une réponse.

-pro…..provisoirement j'espère !

-provisoirement ? Pourquoi ? Tu comptes aller ou après ? chez ta mère ?

-je………

Le ton de sa voie cassant et brutal ne laissa aucune ambiguïté perdurer longtemps en Ranma concernant l'état émotionnelle d'Akane.

Ils s'étaient croisés par hasard.

Quelques heures à peine après la véritable corrida qui s'était déroulée à la résidence Tendo.

Elle ne désirait pas du tout lui parler.

Sa seule présence paraissait même profondément la contrariée.

Dans ces conditions, il apparut aussitôt comme évident à Ranma que de poursuivre cette discussion plus longtemps ne pouvait amener que de mauvaises choses.

Il était trop tôt pour ça.

Bien trop tôt.

-je….je vais y aller Akane………

Se tournant pour sortir de ce magasin devenu en l'espace d'une paire de seconde un endroit singulièrement hostile, Ranma se retrouva stoppé net par le son chevrotant et hésitant des mots que lança Akane.

-mon père n'a toujours pas ouvert la bouche depuis votre départ…….

-je…..je suis sur qu'il ira mieux demain

-tu t'en soucis encore ?

-bien sur…….Akane…..tu sais je……j'espère vraiment qu'un jour je……

-oui ?

-rien…….je……pardon, j'y vais……au-revoir Akane…….

J'espère vraiment qu'un jour je pourrai revenir.

Il n'avait pas eut le courage de le dire.

Non.

Décidément il était vraiment trop tôt pour ça.

Que ce soit pour les Tendo ou pour lui.

Plusieurs minutes plus tard, alors que les clients avaient déjà repris leurs habitudes de consommateurs, que le régent était revenu dans son bureau et que Ranma était partit, seul et triste, une jeune femme était encore elle à la même place.

Ne bougeant pas.

Les yeux perdus dans le vague.

-au revoir Ranma………

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Voilà !

Merci d'avoir accordé un peu de votre temps à lire ce chapitre.

A plus !